La vengeance de Clarke.

Chapitre 3

1523 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 22:38

Il faisait noire quand Clarke reprit connaissance, elle essaya de se relever mais elle eut un vertige et vomit. Elle ne voyait rien, désorientée et apeurée, elle lâcha prise et retomba dans l'inconscience. Elle avait froid et mal partout, son corps n'était que douleur, elle entrouvrit les yeux et put distinguer cette fois-ci où elle était. Elle se trouvait dans une cellule humide d'environ cinq mètres carrées, tout en pierre elle était entièrement vide, par le porte en fer rouillée elle pouvait distinguer les reflets tremblotants d'une torche se reflétant dans un couloir.

 

Elle se redressa, elle était allongée à même le sol dans son propre sang, entièrement nue. Toujours aussi confuse, son instinct de médecin reprit le dessus et elle examina sa blessure. Bien que profonde, elle avait arrêté de saigner mais nécessiterait quelques points de sutures, enfin si elle survivait assez longtemps pour cela songea t-elle avec amertume. Très affaiblie, elle n'arrivait pas à fixer son esprit sur quelque chose. Elle se traîna dans un coin de la pièce et se recoucha tremblante. Un sentiment de solitude accablant la submergea. Elle était seule, anonyme, à la merci de ses tortionnaires et personne ne viendrait pour la secourir, elle allait mourir.

 

 

Des pas retentirent dans le couloir après ce qui sembla à Clarke une éternité. La porte de sa cellule s'ouvrit dans un grincement lugubre, un homme entra une torche à main. Clarke, trop faible pour parler se recroquevilla dans un coin, l'homme accrocha sa torche au mur, et se dirigea vers elle. Il devait avoir environ trente ans, le visage déjà marqué par le temps. Blessée, Clarke fut envahie pas un sentiment d'impuissance, elle était à la merci de cet homme. Celui-ci l'examina, puis hochant la tête, il se releva et se dirigea vers la torche. Clarke le vit plonger un couteau dans la flamme, quand la lame de celui-ci devint rouge, il retourna auprès de Clarke et, en lui maintenant fermement le bras, lui pressa la lame sur sa blessure. Elle poussa un hurlement de douleur, essaya de se dégager de l'étreinte de fer de l'homme. Son esprit vacilla, la douleur était trop forte. Quand l'homme retira la lame, la douleur diminua d'intensité mais l'odeur de la chair brûler la fit vomir. Sans un mot l'homme s'éloigna. Clarke sanglota en se laissant aller contre la pierre froide de sa cellule, menaçant de céder à la folie. Elle entendit la porte se refermer. Malgré la douleur, son soulagement était intense, elle avait échappé au pire, mais pour combien de temps pensa t-elle.

 

Son répit ne fut pas long, l'homme revint quelques minutes plus tard, un sourire concupiscent aux lèvres. Le sang de Clarke se glaça quand il lui murmura :

- Maintenant que tu es soignée, on va enfin pouvoir s'amuser.

Clarke eut un vertige, sans défense et affaiblit, elle n'avait aucune chance face à cet homme. Rampante, elle recula le plus possible tandis que l'homme continuait d'avancer. Arrivé sur elle, il la tira par les cheveux jusqu'au centre de la pièce, il entreprit de défaire sa ceinture pendant que Clarke essayait une nouvelle fois de s'enfuir.

- Tu peux bien essayer de t'échapper, il n'y a aucune sortie et j'aime quand on me résiste, cracha l'homme.

Trop faible pour résister, au bord de l'inconscience, l'esprit de Clarke essayait de trouver une solution. Elle avait toujours réussi à se sortir des situations difficiles, mais là, elle n'entrevoyait aucune issue.

Sans se presser, l'homme continuait d'enlever ses vêtements tout en l'observant, se délectant de son impuissance. Clarke arrêta de bouger, autant ne pas lui donner satisfaction. C'est alors que Clarke sentit quelque chose de froid sous sa main entre deux pierres, du bout des doigts, elle reconnut un clou. Reprenant espoir, elle le dissimula au creux de sa main.

- Aller je vais te faire profiter de ta dernière nuit sur cette terre, reprit l'homme en s'avançant vers elle.

Il s'arrêta juste au dessus d'elle, la dominant de toute sa taille, Clarke écarta brusquement ses jambes, l'homme déséquilibré s'effondra sur elle. Un sourire au lèvre, il s’apprêta à parler quand un rictus de douleur lui tordit le visage. Clarke regarda la vie quitter les yeux de l'homme, sans éprouver un seul remord.

Dégoûtée, elle se dégagea le cadavre, elle devait faire vite pour récupérer les clefs de l'homme et s'enfuir, mais elle n'avait plus aucune force et elle sombra dans l'inconscience.

 

 

Quand elle reprit conscience, quelqu'un avait déposé de la nourriture et de l'eau juste devant elle ainsi qu'un tas informe de tissus. Le cadavre avait disparu. La surprise d'être toujours en vie et de ne pas avoir été exécuté -ou pire- durant son inconscience se disputa à l'accablement.Il n'était pas possible pour Clarke d'abandonner la lutte, même si elle devait mourir, elle le ferait dans la dignité. Elle rassembla donc ses forces pour se nourrir et s'habiller. Cela fait, elle fut en mesure de réfléchir plus posément. Deux choix s'offraient maintenant à elle, soit elle révélait son identité pour compter sur l'indulgence de Lexa -ou une mort rapide de guerrière-, soit elle mourrait inconnue, seule. Mais elle était bien trop fière pour en appeler à la clémence de Lexa, à qui elle avait un jour fait confiance et qui l'avait trahie.

 

A un moment, elle n'aurait su précisément dire quand, deux hommes l'arrachèrent à sa cellule, sans un mot et la traînèrent chacun par une épaule dans ce qui semblait être une succession infinie de couloirs.

Ils débouchèrent enfin à l'extérieur dans une mer de hurlements, la lumière aveuglante obligea Clarke à fermer les yeux. Quand elle put enfin les rouvrir, elle constata qu'elle se trouvait au milieu d'une place surélevée aux pieds de la tour devant une foule de personnes criant et brandissant le point, une lueur de folie allumée dans leurs yeux. Elle n'était pas seule, une dizaine de prisonniers comme elle étaient ainsi rassemblée. On les força à s'agenouiller et un homme lui passa une corde autour du cou. En un éclair de conscience, Clarke comprit qu'elle allait être pendue en place publique.

 

Tremblante, elle pensa à ses proches qu'elle n'aurait pas l'occasion de revoir.

- Le sang par le sang ! entonna une voix.

Puis la corde se tendit. La douleur était insoutenable tandis qu'on la hissait devant la foule scandant « le sang par le sang ». Elle manquait d'air. La peur intense qu'elle ressentait à l'approche de la mort s'évanouit quand elle comprit que sa souffrance serait bientôt terminée. Elle avait échappée aux pires sévices, elle pouvait se laisser aller à la sécurité de la mort. Suffocante, la vue gênée par une myriade de points noires, elle distingua un groupe de cavaliers fendre la foule devant la place. C'est alors que, dans un ultime effort pour rester consciente, elle aperçut un cavalier arrêter son cheval. Bien droite sur sa selle, magnifique, les cheveux flottant au vent, Lexa se détachait de la foule. Clarke vit l'étonnement laisser place à la peur quand leurs yeux se croisèrent. Noyée dans ces yeux verts, Clarke lâcha prise, un sourire aux lèvres. Elle ne vit pas Lexa saisir sa lance, et, d'un lancer formidable, sectionner la corde au bout de laquelle le corps sans vie de Clarke se balançait.

 

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