La vengeance de Clarke.

Chapitre 1

1075 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 14:59

      De retour de la chasse, elle s'arrêta au magasin de troc du village pour y échanger une partie de sa viande contre les vivres dont elle avait besoin. Situé au centre du village, le bâtiment sans fenêtres était éclairé par des torches suspendues au plafond. L'air y était lourd et moite, des peaux et des tissus étaient suspendus à l'entrée, Clarke avança jusqu'au fond de la pièce où se trouvait les produits comestibles. Le magasin était désert. Seule la gérante, une Grounder d'une vingtaine d'années était derrière le comptoir et l'observait.

Elle posa devant elle sa viande et les vivres qu'elle avait choisis. Le système de troc pratiqué par les Grounders convenait parfaitement à Clarke, la viande fraîche était un produit très recherchée et permettait à Clarke de vivre anonymement. Les chasseurs nomades comme elle était légion dans cette région, ci-bien que sa présence n'éveillait pas les soupçons. Une fois l'échange conclue, elle salua la vendeuse et ne s'attarda pas. Bien que méconnaissable après tant de temps passé dans la forêt, il y avait toujours un risque pour que quelqu'un la reconnaisse. Elle sortie du village et se dirigea vers son campement d'un pas vif, le soleil commençait déjà à se coucher. Elle avait trouvé refuge à quelques kilomètres du village Grounder, elle s'assura de ne pas avoir été suivie et grimpa dans l'arbre qui lui servait d'abri. Aménagé au sommet d'un arbre, elle y était à l'abri des prédateurs et des voleurs.

Elle rangea ses provisions puis redescendit pour allumer un feu et faire cuire sa viande. Elle se dirigea ensuite vers la rivière pour se laver après une journée passée à la chasse. C'est alors qu'elle remarqua des traces dans la boue, en y regardant plus attentivement à la lueur de sa torche, elle s’aperçut que des arbres avaient été coupés. Elle éteignit sa torche, la lune brillait ce soir là dans un ciel dépourvu de nuage, elle pouvait donc suivre les traces à sa lueur sans se faire repérer. Elle essayait de faire le moins de bruit possible mais dans le silence de la forêt, les simples battements de son cœur semblaient résonner autour d'elle. Deux cents mètres plus loin, elle distingua une lueur entre les branches. Le souffle court, elle se faufila entre les troncs, chaque craquement la faisant sursauter. C'est alors qu'elle aperçut une lueur avancer dans sa direction, elle s’aplatit au sol espérant passer inaperçue. Deux hommes passèrent à quelques mètres d'elle sans la remarquer, elle eut la temps d'entendre leur conversation :

« Encore une semaine de marche avant d'arriver à Polis, j'en ai marre de cette fichue boue et j'ai le dos cassé à tirer des troncs », déclara un des deux hommes d'une voix lasse au quelle l'autre répondit : « Oui, j'ai hâte d'arriver et de retrouver ma fem... » la voix s’évanouit dans le lointain. Le sang battait aux tempes de Clarke, l’excitation et le soulagement chassèrent la peur qu'elle avait éprouvée, enfin elle avait trouvé un moyen de se rendre dans la capitale.

 

      Il n'avait fallu à Clarke que quelques heures pour rassembler ses affaires, elle était maintenant prête à se mettre en route. Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'elle suivait les bûcherons dans leur trajet de retour. Elle les pistait à bonne distance pour ne pas se faire repérer, cela ne lui était pas trop compliqué car les charrettes chargées de lourds troncs laissaient de profondes marques de roues dans la boue.

C'est comme cela qu'au début d'un après midi, dans un soleil de début de printemps qui donnait à la Terre son incroyable beauté, elle remarqua que les arbres devenaient de plus en plus espacés, et les marques de l'homme sur la nature de plus en plus présentes. En continuant d'avancer, elle remarqua entre les troncs une fumée se détachant sur l'horizon. Il fallait qu'elle quitte le chemin emprunté par les bûcherons, le risque d'être repérée devenait trop grand et les endroits où se cacher de plus en plus rare. Elle quitta donc le chemin et s’enfonça dans les bois, elle arriva face à une colline qui lui bloquait la vue et entreprit de la gravir.

Arrivée en haut de la colline, le spectacle qui s'offrit à elle lui coupa le souffle. Elle était au bord d'une falaise de presque deux cents mètres qui surplombait une vallée verdoyante. Au centre de cette vallée, à presque deux kilomètres de là, se dressait une immense tour, à son sommet une fumée blanche s'en dégageait. Aux pieds de la tour l'activité humaine battait son plein. Clarke se rappela les photographies de villes qu'elle avait pu observer dans la bibliothèque de l'Arche. Cette tour, seule survivante du cataclysme et qui dégageait une aura de puissance devait être le lieu de résidence de la commandante. Clarke, en proie à l'émerveillement en oublia presque la mission qu'elle s'était fixée.

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