Clarke et Lexa: les retrouvailles après Mount Weather

Les guerriers soufflaient dans les trompes, le temps était sombre, le visage des habitants dépité, aujourd’hui était un jour sans rire, sans joie, car aujourd’hui la Heda était morte. Son corps était sur un lit perfectionné avec des feuilles et des banches au milieu du village. Tout le monde se tenait en cercle sans dire un mot. Clarke, pale, laissait rouler les larmes sur ses joues, les yeux rouges, elle regardait Lexa, la femme qu’elle aimait, s’en aller pour toujours… Aby, quant à elle avait posé sa main sur l’épaule de sa fille,  comme un signe d’affection mais en même temps de compréhension. C’était finit. Comment une si belle histoire avait pu être soudain stoppée à cause de mauvaise parole. Un mot, une vie, et tout s’envole. Le corps de la brune était maintenant enveloppé d’un drap léger, Clarke tenait la torche qui allait bruler tout ce qu’il restait de celle qu’elle aimait. Mais elle savait que c’est ce qu’aurait voulu la brune. Elle descend la torche pour que le feu touche le drap. Ces secondes apparaissent comme les plus longues de sa vie…

« Ahhhhhhhhh » cria Clarke en se levant de son lit tellement vite qu’elle retombât aussitôt sur le matelas. Elle était trempée, son t-shirt collait ses seins nus et ses cheveux collaient son visage. Pendant un instant, sa respiration était lourde, forte, comme si elle étouffait. Aby accourue alors, inquiéter et s’exclama :

« Clarke ça va ? » Clarke releva la tête et commença à pleurer. Aby pris une serviette sur le côté et pris sa fille dans ses bras en lui essuyant les larmes qui lui coulaient maintenant dans le coup. « Chuuuuut, ça va aller, c’était un cauchemar, calme toi… » lui chuchota-t-elle à l’oreille. Après plusieurs minutes, le temps pour Clarke de retrouver une respiration normale, celle-ci demanda :

« Lexa ? »

« Elle est à côté, tu sais…elle ne s’est toujours pas réveillé, le poison qu’elle a pris l’a plongé dans le coma, mais comme je ne suis pas apte à connaitre la quantité qu’elle a prise je ne sais pas quand elle va se réveiller… » Expliqua Aby.

« Ou si elle va se réveiller un jour…Je sais Maman, ça fait bientôt 2 mois que tu me dis ça…. » Rétorqua Clarke.

« Et ça fait 2 mois que tu fais le même cauchemar… »

« Elle me manque trop…c’est de ma faute si elle est dans cet état. »

« Chérie tu ne savais pas ce que tu disais, oui tu as fait une erreur mais tu ne pouvais pas savoir que cela engendrerais une telle situation.  Clarke baissa le regard et rétorqua :

« Je vais près d’elle. » Sa mère souffla mais fit un signe de tête positif. Cela faisait deux mois que la blonde passait ses journées assise près de Lexa en espérant un signe de sa part, mais toujours rien. Aby et Clarke avait ramené Lexa dans son village, son peuple méritait d’être au courant de la situation et la blonde avait pensé que Lexa arriverait mieux à se réveiller dans un lieu qui lui est cher. Clarke s’asseyait près de la brune. Celle-ci était allongée sur un lit, le drap remonter jusqu’à ses épaules et son visage avait été lavé avec soin par Aby. Sans la peinture, elle paraissait beaucoup plus sereine et apaisée. La blonde l’embrassa sur le front, comme elle le faisait tous les jours et répondit :

« Je sais que je te le dis tous les jours mais il faut que tu reviennes…Tu me manques et je ne peux rien faire sans toi…Je ne pensais pas ce que je disais et je m’excuserais le restant de mes jours s’il le faut. Je t’en prie reviens-moi… » Elle ferma les yeux pour empêcher les larmes de sortir à nouveau. Elle resta ainsi toute la journée, à attendre un mouvement, un signe, quoi que ce soit. Mais rien. Le soir enfin arrivé, Clarke retrouva sa mère ainsi que tous les villageois pour diner dans la tente, comme à leur habitude. Enfin, sans Lexa, c’est vrai que ce n’était pas pareil, mais tout le monde faisait de son mieux pour parler de bonnes choses. Que ce soit les résultats positifs des enfants à leur apprentissage du combat et de la médecine, la bonne récolte du gibier ou bien même la belle avancée de la muraille censée protéger le village, tout le monde essayait de passer du bon temps. Clarke, elle, ne parlait pas mais souriait de temps en temps en attendant les exploits de certains dans leur domaine. Elle essayait de rester forte comme le lui avait appris la brune, mais elle n’était pas comme elle et elle avait du mal à cacher ses émotions bien longtemps, ce pourquoi elle restait dans la tente tout la journée.

Les mêmes journées se répétaient. Le matin, Clarke se réveillait en pleurs, elle passait sa journée à parler à Lexa, puis elle allait se coucher en pleurs. Aby avait tant bien que mal essayé de la distraire et de la faire participer aux activités du village mais ses tentatives avaient toutes échouées malheureusement. Aujourd’hui faisait exactement 2 mois qu’elle était dans le coma, 62 jours, 1488 minutes, 89 280 secondes…. Clarke se leva du lit ou était Lexa et se dirigea vers sa mère qui l’attendait les bras ouvert, comme pour la consoler, encore une journée sans elle. La blonde rentra dans sa chambre.

« Atchoum ! »

« A tes souhaits Maman ! » cria la blonde en s’asseyant sur le lit.

« Ce n’étais pas moi » rétorqua Aby en se pointant à l’entrée de sa chambre. Elles se fixèrent alors dans les yeux quelques secondes puis coururent voir la brune.

« B-bonjour » répondit Lexa, la voix faible et tremblante.