Chapitre III: Parce que tu m'appartiens.

POV: Flynn.

           Alors que je descends dans les bas quartiers de Zaphias pour retrouver Yuri, je fus surpris de trouver Repede planté en plein milieu de la rue. Il semble me guetter, car dès qu'il m’aperçut, il vient jusqu'à moi. Il me fit signe de le suivre d'un geste du museau. Je suivis le meilleur ami de l'homme qui me guide vers un quartier que je connaissais bien. Ce quartier fut celui dans lequel j'avais vécu avec mes parents durant plusieurs années, lorsque mon père était encore un chevalier. Alors que je me demande pourquoi le canidé m'amène dans les parages, une conversation que j'avais eu avec Yuri, il y a longtemps, me revient en mémoire. Une fois, il m'avait avoué que lorsqu'il ne se sentait pas très bien, il revenait dans les parages afin de se poser pour réfléchir. Cet endroit lui rappelait son enfance aux côtés de ma famille, et notamment de mon père qui l'avait accueilli comme un fils. Repede me désigne un arbre du museau dans lequel j’aperçus mon amant qui regarde vers le ciel. Je crois bien qu'il n'a pas fait attention à mon arrivée, puisqu'il ne me jette même pas un regard. Je grimpe à mon tour sur le grand chêne qui trône au milieu de la place, et m'installe à ses côtés. Quand j'arrive à sa hauteur, il sursaute et me demanda ce que je fais ici sur un ton à la limite de l’agressivité.

-      C'est plutôt à moi de te demander ça, non ? On devait se retrouver chez toi il me semble, et à moi que j'ai tort, il ne me semble pas que tu vives dans un arbre.

           Le jeune homme rit un peu, mais je sens bien qu'il y a un malaise entre nous. Cependant, je n’ai pas la moindre idée de ce qui lui trotte dans la tête. Alors qu'il regarde en bas, il finit par me déclarer :

-      Hum, alors c'est Repede qui t'a traîné jusqu’ici. Je me trouvais ça bizarre aussi que tu aies réussi à me trouver si facilement.

-      Heureusement qu'il m'a guidé, je m’apprêtais à aller jusqu'à chez toi. Mais dis-moi plutôt, ce qui te tracasse ? Pourquoi venir ici ?

-      Et bien, je réfléchissais juste à deux trois trucs. Et toi, ta soirée ?

-      Yuri...à ce sujet, il faut que je te dise quelque chose...

-      Ah, tu te décides enfin à en parler, me coupe-t-il d'une voix tranchante.

-      Tu savais ? Comment ? Demande-je étonné

-      Et bien, on va dire que j'ai peut-être accidentellement entendu votre conversation lorsqu'elle t'a invitée hier...

-      Hum et je suppose que ton envie soudaine d'hier soir n'est pas étrangère à cette écoute, n'est-ce pas ?

-      Pourquoi ne pas m'en avoir parlé ?

-      Et bien, je voulais profiter de ce repas pour mettre les choses aux claires avec elle. À vrai dire, cela fait un petit moment maintenant que j'ai remarqué qu'elle avait des sentiments pour moi, et je pensais profiter de ce repas pour lui faire comprendre que ce n'était pas réciproque Et je ne t'en ai pas parlé parce que je ne voulais pas que tu débarque en plein milieu du repas…

-      Hum...j'avoue que j'ai été tenté de le faire... Il inspire profondément avant de déclarer d'une petite voix qu'il veut convaincante : Flynn, notre couple ne marchera pas. On ne se verra jamais, et je ne pourrais jamais t'offrir une vie de couple stable qui pourras te rendre heureux...

           Je ne réponds pas de tout de suite n'étant pas réellement préparé à avoir cette discutions avec le jeune homme. Par ailleurs, celui-ci ne m’a pas regardé une seule fois lorsqu'il m’a dit tout cela, et je ne tarde pas à comprendre que cette crise de conscience devait avoir pour origine Sodia qui m’a tenue un discours semblable tout à l'heure. De plus, Yuri agit toujours égoïstement lorsque les choses me concernent et ne prend jamais de gants avec moi. Ce genre de crise de conscience ne lui ressemble tout simplement pas.

-      Yuri, depuis quand tu te soucis de mes attentes ? Comment peux-tu réellement croire que je n'ai pas pensé à tout cela avant de me mettre avec toi ? Je sais que la distance ne sera pas évidente, que ce soit pour toi ou pour moi, mais nous avons toujours eu une relation atypique, et que nous le voulions ou non, nos chemins finissent toujours par se croiser.

-      Oui mais tu dis ça maintenant, dans quelques mois les choses seront différentes. Déclare-t-il avec un brin d'amertume.

-      Yuri, tu n'as jamais été quelqu'un qui se soucis du futur, alors pourquoi es-tu aussi pessimiste aujourd’hui ? Sodia est venue te parler ?

-      Peut-être, mais elle n'avait pas tort dans ce qu'elle disait...Comment savoir que d'ici deux ou trois mois, tu n'aspireras pas à quelque chose de plus stable ? Que tu n'aies pas envie d'avoir une petite femme au foyer qui attend bien sagement ton retour, chaque jour, avec de bon petit plat ?

-      Parce que j'ai quelque chose de bien plus précieux que toutes les petites femmes au foyer du monde. Yuri. Tu m’as dit tout à l'heure que tu ne pourrais pas me rendre heureux, parce que nos modes de vie sont différents. Mais il faut que tu sache une chose, tu es la seule personne qui soit capable de me rendre heureux, et je n'échangerais ma vie avec toi contre rien au monde.

           Le jeune homme détourne le visage sans doute pour camoufler un rougissement. Il reste silencieux pendant quelques secondes qui me semblent interminables, puis il me dit me propose de retourner jusque chez lui. On descend de l'arbre pour regagner les appartements du jeune homme.

POV: Yuri.

           Quelques minutes plus tard, on arrive enfin devant ma porte et j'invite le jeune capitaine à entrer. Je passe mes bras autours de son cou, et lui dépose un baiser auquel il répond avec ardeur. Ce qu'il m’a dit toute à l'heure m’a vraiment touché, car je ne m'attendais pas à ce qu'il me fasse une telle déclaration. En fait, je pensais plutôt qu'il profiterait de cette occasion pour mettre fin à notre courte romance, et se dégager ainsi de toutes responsabilités. Mais j’ai eu tendance à oublier qu'il s'agit de Flynn, et qu'il aime lorsque les choses sont compliquées. Et, que bien sûr, il est trop honnête pour faire ce genre de chose.

           Après quelques secondes, le blond mit fin à notre baiser, et me fit basculer dans mon lit en douceur. Il commence à me déshabiller et j'en fis de même pour lui.

-      Sincèrement, je préfère quand tu n'as pas ton armure.

-      En général, les gens trouvent les hommes en uniformes beaucoup plus sexy.

           Je ris un peu devant cet argument peu convaincant, n'étant pas un grand fan de l’armée, ou même de l’autorité en générale. D'ailleurs, lorsque j'avais fait partie des chevaliers, l'armure ne m'allait pas du tout, et je ne regrette absolument pas de l'avoir quittée de ce point de vue-là. Par ailleurs, il est tout à fait étonnant que le capitaine ne m'ait pas lancé un petit pic à ce sujet, sans doute a-t-il eu peur des conséquences que cela aurait pu engendrer sur notre soirée. Et plus particulièrement sur notre activité du moment. Alors que je venais de lui enlever son pantalon, le blond attrape mes mains, et me les coincent au-dessus de la tête avec une seule de ses mains. Je le regarde avec un air de défit, et tente en vain de me dégager de son emprise. Flynn m’immobilise, et enleve le dernier bout de tissu qui reste entre nous. Il vient m'embrasser avec passion avant de descendre ses baisers le long de mon cou pour finir sur mon torse. Alors qu'il est toujours en train de me dévorer de baiser, il glisse ses doigts en moi afin de me « préparer ». Je soupire tout en tentant encore une fois d'échapper à son emprise ce qui fit rire le jeune homme.

-      Et bien, tu n'aimes pas quand je te tiens ?

-      Pas vraiment non, lâche-moi

-      Et si je n'en ai pas envie ?

           Je siffle avant de lui lancer un regard noir qui fut vite interrompu par le fait que le jeune homme retire ses doigts de mon intimité. Il lâche enfin mes mains pour prendre mes hanches dans ses mains, et de s'unir à moi. Je sens tout mon corps tressaillir de plaisir alors que le jeune homme entre en moi. Je passe mes bras autour de son cou, et je resserre mon étreinte autour de lui afin d’atténuer la douleur ressentie. Alors que les vas-et-viens du jeune homme se font de plus en plus rapide, il commence également à jouer avec ma partie intime ce qui décuple mon plaisir. Je peux sentir tout mon corps réagir au plaisir que me provoque le jeune capitaine et, tandis que j’essaie de retenir mes gémissements, mon étreinte se fit de plus en plus forte. Au point que je plante mes ongles dans son dos afin de pouvoir contenir mes gémissements. Car je n’ai toujours pas envie qu’il puisse profiter « du son de ma voix ». Alors que la nuit continue de s'étendre sur Zaphias, nos ébats durent jusqu'au petit matin.

           Le lendemain matin, je fus réveillé par l'impression d'avoir un regard posé sur moi. Lorsque j'ouvre les yeux, je vois que Flynn me fixe avec tendresse. Nous étions collés l'un à l'autre, car mon lit n’est pas très large, puisqu'il n’est prévu que pour accueillir une seule personne. Je me dégage alors de l'emprise du blond, afin de m'étirer avec paresse. C’est seulement la deuxième fois que je me réveille à ses côtés, pourtant j'avais l'impression que nous avions toujours été ainsi.

-      Alors, pas trop fatigué après notre nuit mouvementée ?

-      Hum, je resterais bien au lit pendant quelques heures encore moi personnellement.

-      Ça ne m'étonne pas de toi. Et bien, je resterais avec toi jusqu'à ce que je sois dans l'obligation de te quitter.

-      Toujours aussi romantique à ce que je vois, dis-je sur un petit ton moqueur, car je n'étais pas habitué à ses petits mots doux.

-      Mais c'est l'hôpital qui se fout de la charité là, ma parole. Ricane le blond sans que je comprenne où il veut en venir. C'est toi qui me dis que je suis romantique, pourtant tu es celui de nous deux qui a fait la plus belle des déclarations hier soir.

-      Une déclaration ?? Je ne me souviens pas en avoir fait une, dis-je plutôt surpris.

-      Yuri, dit-il sur une voix un peu plus sérieuse, hier soir, tu étais prêt à faire passer mes sentiments, et mes envies avant les tiennes. Je sais à quel point cela t'as coûté de me dire ça.

-      C'était pas une vraie déclaration ça...

-      Yuri, je suis juste heureux de savoir que maintenant, tu m'appartiens autant que je t'appartiens.

           À ses mots, je ne pus m'empêcher de l'embrasser avec passion. Notre histoire ne sera pas évidente et bien sûr elle sera semée d’embûche, mais une chose est sûre, elle n'est pas près de se terminer.

Fin.

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Bonjour, Bonsoir,

Voici la suite et fin de cette histoire. J’espère qu’elle vous aura plu.

J’étais bien plus jeune quand je l’ai rédigée et depuis mon style s’est grandement amélioré donc je peux voir toutes les petites coquilles ou les réflexions enfantines qui allaient avec !

En tous les cas, n’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensez.

Merci pour les commentaires ! Cela fait toujours plaisir d'avoir des retours !

Bonne lecture !