Bleed it out

Chapitre 2 : Le retour de Sam et Castiel

4554 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/07/2024 10:39

5.

Genim ne veut plus s’appeler Genim.

C’est le petit gars qui lui dit au téléphone. Un soir, alors qu’il a six ans. Sam est encore dehors pour ses cours et leur père est en chasse à quelques villes d’ici. Claudia lui a mentionné cette petite envie chez leur fils, de se faire nommer Stiles plutôt que son prénom, par texto il y a quelques jours déjà. Mais l’entendre de la bouche de leur petit bonhomme est étrange.

Il dit que les autres enfants n’arrivent pas à le prononcer correctement, pas comme maman, papa et papa Noah. Cela l’embête. Il en a marre de pas être appelé comme il faut.

Alors, il a décidé de s’appeler Stiles.

Il essaye de ne pas en rire parce que son fils pourrait le prendre mal mais… c’est tellement enfantin et mignon qu’il va avec l’idée.

Alors, il l’appelle Stiles. Et il peut entendre le sourire de son fils depuis l’autre bout de la ligne. Avant que ce dernier ne commence à lui raconter ses journées d’écoles et son ami Scott et comment ils ont appris à vraiment bien écrire et à apprendre à lire aussi. Oh et les dieux grecs sont tous frères et sœurs mais mariés.

Ce qui n’a rien à voir avec l’école et tout le reste.

Il sait que son fils lit beaucoup, joue beaucoup. Ne s’arrête pas presque.

Lui, Claudia et Noah en ont beaucoup parlé en voyant la différence entre leur gamin et les autres dans les parcs. Mais la jeune femme ne voulait pas s’alarmer pour le moment. C’était un enfant actif, voilà tout.

Dean et Noah se regardaient et savaient que ce n’était pas que cela.

.

Le sentiment de calme qui l’habitait plus ou moins alors que l’appel était en cours disparu quand la ligne se coupa. Il range mécaniquement son téléphone dans sa poche avant de se tourner vers son père, qui semble bien plus calme après avoir entendu la voix de Sam.

Même s’il pouvait deviner qu’il y avait autre chose. Après tout, les mots ‘’Cas’’’ et ‘’atterrir’’ n’étaient pas communs dans le jargon des Winchester dix ans plus tôt.

Dix ans bordel.

« Bon, ça c’est réglé. » fait-il avec une pointe d’humour, il espère, mais il est presque sûr que cela sonne faux. « Faut nourrir l’élan maintenant. »

« L’élan ? »

Vrai. Son paternel n’est pas au courant du surnom de Crowley pour son frère, vu qu’il n’a jamais vu ce démon de sa vie. Ni réellement énormément de démons à vrai dire.

Dix ans. Putain.

« Sam, hm, c’est un surnom qu’une connaissance lui donne. »

Connaissance, vraiment ? Il ne pouvait pas trouver mieux ?

John hausse un sourcil à cela mais il semble accepter la chose pour le moment.

« Drôle de surnom. »

Dean ricane, essayant vraiment de cacher son malaise parce que, bordel, il ne sait que faire de toute la situation. Intérieurement, il engueule un peu Amara pour tout ce qu’il se passe actuellement.

Et Chuck, aussi, parce que… Bah Dieu.

« Cas’, c’est un surnom ? »

Bingo. Il aurait dû le voir à des kilomètres celui-là.

« Castiel. » il acquiesce et commence à se diriger vers la cuisine. Il essaye de ne pas penser au fait que son père le suit avec des yeux d’aigles, prêt à trouver ses failles. « On l’a rencontré peu après ta mort à vrai dire. »

Le temps passé lui revient presque dans la gueule alors qu’il y pense. Alors qu’il pense à tout ce qu’il s’est passé depuis. Entre l’Enfer, le Paradis, Lilith, Crowley, les Léviathans, Eve, les différentes Apocalypses et presque fin du monde, Lucifer et Micheal, Dieu…

Il en passe des pires et des meilleures probablement.

Le nombre de chose qu’ils ont pu faire depuis que leur père est mort, qu’il s’est donné à un démon pour le sauver, lui, Dean.

S’il ne l’avait pas fait, p’t’être que tout cela ne serait jamais arrivé. Il aurait été mort, envoyé en haut et non en bas pour le premier sceau. Il aurait été mort et Bobby aurait été en vie. Jo. Elen. Ash, Charlie, Kevin-

« Cas-ti-el. » fit son géniteur, comme pour tester le nom sur sa langue.

Dean reprend une respiration qu’il n’a pas eu l’impression de perdre. Et il enfile son tablier, encore offert par Sam, encore plus ridiculement fleuri que le premier.

John regarde son fils et ce dernier peut voir le dédain face à son attirail mais il n’en a cure. Il n’a pas envie de salir ses fringues encore plus qu’elles ne le sont et il doit cuisiner pour plus de bouches que d’habitude.

Enfin, pas réellement, vu que Castiel ne mangeait pas. Il faisait juste semblant pour faire plaisir au chasseur.

« Drôle de nom. »

« Yup. Mais c’est un bon gars. Il nous a sauvés la vie plusieurs fois, on lui a sauvé plusieurs fois aussi. Il est de la famille. »

Les sourcils de son père se froncent mais il ne dit rien. Et Dean l’oublie presque alors qu’il se met à cuisiner.

.

Stiles l’appelle maintenant régulièrement. À croire qu’il a pris l’habitude de voler le téléphone de la maison Stilinski. Il essaye de ne pas rire à l’image mentale de son gamin de sept ans en train de piquer le vieux téléphone fixe et le trimballer dans toute la maison.

Des fois, il ne peut répondre, mais il fait toujours en sorte de rappeler quand il le peut.

Avec les discussions sans queue ni tête de son fils, il oublie que son petit-frère est parti pour l’université sans vraiment dire au revoir et que son père l’a jeté dans une chasse sans lui laisser de nouvelles depuis.

Cela fait deux semaines.

Une semaine après, il appelle Claudia et lui demande s’il peut crasher dans la chambre d’ami, sa plus ou moins chambre à vrai dire, quelque temps.

Il ne devrait pas être étonné qu’elle accepte avec sincérité et euphorie. Il ne devrait pas.

Mais il l’est quand même.

Personne ne voit ses larmes alors qu’ils coupent l’appel.

.

6.

Dean entend la porte du bunker alors qu’il a presque fini avec les préparations.

Il n’a même pas le temps de sortir de la cuisine qu’il est entouré de bras provenant de son grand dadais de frère.

« Je suis heureux d’être en vie aussi. Maintenant lâche-moi ou les pâtes vont sortir de la casserole. »

C’est une blague, ils le savent tous deux. Cela ne l’empêche pas de taper le dos de Sam plusieurs fois avant que celui-ci ne le lâche.

« Si on arrêtait de se lancer dans le danger ? » fit le brun avec un sourire.

« Si tu arrêtais d’être kidnappé ? » répondit-il au tact-au-tact. Et ils eurent tous deux un ricanement.

« Pour ma santé mentale, cela serait vraiment sympathique en effet. » lance une troisième voix, derrière le jeune Winchester.

Son petit-frère se pousse légèrement. Il entend celui-ci et son père être abasourdi par l’un et l’autre, avant de se prendre dans les bras à leur tour. Mais il n’en a cure. Parce qu’il regarde les yeux bleus de Cas’, un léger sourire au coin des lèvres et il en oublie presque la présence des deux autres hommes.

Le brun le prend dans ses bras à son tour et il rend l’étreinte.

« Je suis heureux que tu sois en vie. » murmure le premier à son oreille et il ricane.

Yup. Il l’est aussi.

Ils se relâchent et le blond tombe sur les yeux de son paternel.

Ils se relâchent mais son corps se crispe en une seconde et il sait que les trois autres hommes le savent.

Il lui faut une seconde pour se rendre compte que Castiel est passé de Cas’, son meilleur ami, à Castiel, ange et soldat du paradis.

John présente sa main à l’ange avec un sourire crispé.

« Tu dois être Castiel. Dean m’a dit que tu connaissais mes garçons depuis plusieurs années. »

Les yeux bleus scannent la main qui se présente à lui avant de la prendre et, peut-être, Dean respire mieux à cette idée. Comme si la tension venait de descendre d’un cran.

Toujours sur le point de déborder, mais assez sur le fil pour ne pas le faire.

« En effet. Enchanté John. »

Dean veut rire. Parce qu’il a déjà entendu cette phrase, face à un autre homme, un autre père avec la connaissance du surnaturel. Un autre père avec un enfant à charge et une quête de justice. Il a déjà entendu cette phrase et dieu qu’elle était bien plus sincère et honnête à ce moment.

Si un des deux hommes avait voulu continuer sa phrase, il est coupé par la casserole de pâte qui se met à déborder.

.

Dean continue à chasser, bien entendu.

Il ne part jamais très loin par contre. Il reste dans le comté et essaye de faire toujours au plus vite pour aller retrouver son fils. Beacon Hills le regarde toujours d’un œil étrange quand il se balade avec Stiles, ce dernier l’appelant papa autant qu’il appelle Noah de même. Les gens ne comprennent pas pourquoi il squatte chez la mère de son fils et son maintenant mari.

Il se rappelle du mariage, parce qu’il avait été là, au premier rang. Avec un Stiles encore âgé de trois ans sur les genoux à ce moment-là. Talia et Nathalie à ses côtés, avec leurs petits amis respectifs.

Il se rappelait Talia, de cette nuit où il l’avait vu dans les bois pour lui dire que sa chasse était terminée. Mais aucun des deux n’en parla jamais malgré les années qui passaient, malgré Stiles qui grandissait.

Dean continue de chasser. Moins.

Claudia fût déclarée malade une année après qu’il se soit plus ou moins installé dans la maison Stilinski. Aucun des trois hommes ne put y faire quoi que ce soit, si ce n’était que la faire sourire quand elle était elle-même.

Et lui essayait de maintenir Stiles loin des mauvais moments, parce que Noah travaillait plus pour pouvoir payer les factures.

Il avait l’impression de revenir une année en arrière. Mais il n’avait aucun refuge cette fois.

.

Il réussit à sauver le dîner tout de même, et cela eu le mérite de casser la bulle de tension qui se plaçait autour de l’ange et de son paternel. Oh, il se doute que cette dernière reviendra bien vite, mais il allait apprécier les moments où elle n’existait pas.

Bordel.

Pile quand il s’était enfin mis un coup de pied au cul, le cercueil semblait vouloir se refermer sur lui à nouveau.

Il sert tout le monde assez rapidement, en donnant une part bien plus petite à l’ange, avant de s’asseoir près de ce dernier.

« Oh mon Dieu, pas de viande. » s’amuse son frère. « Tu n’es pas mon frère, Cas’ il nous faut sortir l’argent. »

« Tu veux dire les couverts ? » rétorque le blond en attrapant sa fourchette avant de se prendre une bouchée.

« J’ai le droit d’être étonné par des pâtes aux légumes, t’es sûr que tu n’es pas malade ? »

« Je peux vérifier ta température si ce n’est que ça Dean. » ajoute l’ange.

Il entend son père s’étouffer dans son eau, plus ou moins de manière discrète. Et il essaye vraiment de ne pas rougir au sous-entendu possible, sous-entendu que son père semble remarquer.

Castiel n’en fait rien et il pose sa main sur le front du chasseur en mimant la concentration, faisant ricaner son frère.

« Je vous hais. »

« Tout à fait. Pour ça que tu t’es fait chier à me faire un plat sans viande, parce que tu me hais. » singea Sam.

Dean roule des yeux pour toute réponse.

« Donc, les anglais. » reprend-il un peu après.

« Donc Lucifer. » fait Castiel en même temps.

« Lucifer ? »

Ah oui. Il a parlé d’Amara et Chuck mais pas de tout le reste. Donner trop d’informations n’est pas la meilleure idée pour un gars qui revient d’entre les morts. P’t’être il aurait dû.

« Lucifer. » continua l’être millénaire. « Je vais partir à sa recherche. »

« On part à sa recherche, tu veux dire. » le coupe le blond. « Tu n’y vas pas seul Cas’. »

Les sourcils du brun se froncèrent, de cette manière qu’il ne comprenait pas pourquoi son ami était contre lui sur la chose dont ils discutaient. Oui, il connaissait Castiel à ce point. Oui, il était totalement amoureux de cette expression et de toutes les autres.

« C’est ma faute s’il est sorti de la Cage. »

« Tu l’as fait pour nous aider avec Amara. Qui était mon bordel de base. »

« Ou plutôt mon bordel, vu que je suis celui qui a cherché à la libérer pour te sauver le cul, techniquement parlant. » coupa son frère.

Sam ne fit qu’un sourire en coin en le voyant froncer les sourcils.

« Ok, stop. J’ai besoin de l’histoire. » dit leur père.

Rendant la pièce silencieuse. Parce que quelle histoire ? Toutes ? Depuis l’Enfer et le deal que Dean a fait ou juste le comment il s’est retrouvé démon ? Parce que, à vrai dire, cela n’était que la même en version courte.

Sam et lui se regardèrent quelques secondes. Parce qu’ils n’avaient aucune envie que son père sache ce qu’il a pu se passer depuis ces dix dernières années. Vraiment. Ni pour les morts de Sam, ni pour les années où ce dernier était dans la Cage et où il n’a rien fait. Ni pour sa descente aux Enfers, ni pour sa transformation en Chevalier, ni pour tout le reste.

Son frère se gratte la gorge avant de commencer.

« J’ai lancé un sort pour sauver Dean d’une mauvaise passe avec l’aide d’une sorcière. En contrepartie, cela a libéré les Ténèbres. Amara donc. Pour stopper Amara, Castiel a fait un deal avec Lucifer, en tant qu’archange, il pouvait la stopper. Il l’avait techniquement déjà fait au début de l’univers. Ce qui nous amène à Lucifer, hors de la Cage dans laquelle il était depuis pas mal d’années. »

Il n’a pas besoin de voir Castiel pour savoir que ce dernier veut corriger ce dernier fait, mais Dean l’en empêche en lui donnant un coup de cuisse sous la table.

« Donc on va t’aider avec Lucifer. Pars à la chasse si tu veux, mais dès que tu as des nouvelles, tu nous appelles. Tu n’y vas pas seul. »

L’ange lève les yeux au ciel.

« Parce que vous m’appelez avant de vous mettre en danger, c’est bien connu. »

Lui et Sam ricanent. Ok, touché.

« Dans quoi êtes-vous fourrés les garçons ? » demande John, toujours légèrement ahuris par cette histoire, qui n’est qu’une petite partie de l’iceberg, vraiment.

Il y avait beaucoup de morts au milieu.

Héroïques et honorables morts, n’est-ce pas.

« Oh, c’est un mardi pour nous. »

Il entend grogner son frère à sa blague, que leur père ne peut comprendre.

.

Il est sur une chasse quand il répond à l’appel de Noah. Ce dernier lui demande de rentrer, lui demande de faire vite. Que Claudia est morte.

Claudia est morte.

Claudia est morte.

Putain.

Il appelle Bobby dans une sorte de transe. Il ne devrait pas avoir ce numéro mais il s’en moque. Il ne répond pas aux questions, il ne peut pas, il n’y arrive pas. Il lui demande juste d’envoyer quelqu’un sur la chasse qu’il est censé faire, qu’il loue la chambre 16 du motel AppelMotel pour encore une semaine et qu’il laisse ses recherches là.

Il appelle Bobby et ce dernier dit qu’il s’y rend dès qu’il a fini de faire son sac mais qu’il a intérêt à avoir une explication une fois qu’il en aura fini.

Il coupe son téléphone après ça, mentant par texto à son père en disant qu’il avance bien sur la chasse alors qu’il retourne à Beacon Hills en quatrième vitesse.

.

7.

Les jours passent et Sam autant que lui marchent sur des œufs quand leur père est dans les parages. Aucun d’eux ne veut parler des dix dernières années, qui paraissent bien plus longues quand ils y pensent.

Castiel est parti le lendemain de leur retour, comme bien souvent.

Il a à peine eu le temps de lui rappeler d’appeler avant qu’il ne passe le garage. Dean ne sait pas si c’est à cause des derniers jours ou à cause de son fils qui le baratine à ce propos, mais il se reprend plusieurs avant d’appeler l’ange le soir.

Se disant toujours qu’il le ferait demain, cela ne faisait pas assez longtemps pour s’inquiéter après tout.

Il marmonne des insultes à lui-même quand il capitule le cinquième soir.

Et le pire ? Le pire, c'est que cela ne change rien. Ils parlent comme souvent, il rit des nouvelles découvertes sur l’humanité du brun et essaye de lui donner des explications qu’il peut concevoir.

Rien ne change entre eux.

Dean se demande s’il n’a pas prié trop fort et que Castiel l’a entendu.

Bordel, est-ce qu’il l’a entendu tomber amoureux ?

Ne pas penser à ça.

Alors au lieu d’y penser, il appelle son fils et lui demande des nouvelles dans sa chambre fermée à clé.

.

Il reste auprès de Noah et Stiles quasiment un an après la mort de Claudia. Cela en fait trois qu’il est ici, à aller et venir entre les chasses. À avoir des nouvelles de son père quand bien même cela semble de plus en plus rare.

Dean ne s’inquiète pas plus que cela. Jusqu’au jour où il a l’impression d’entendre un son étrange derrière le message vocal.

Il promet à son fils d’appeler régulièrement alors qu’il va chercher son paternel. Il promet à Noah de revenir dès qu’il peut et d’envoyer de l’argent s’il le peut. Le shériff ne fait que ricaner en lui demandant de ne pas lui donner de l’argent venant d’arnaque bancaire.

Il va chercher Sam.

Il entend parler du feu de la famille Hale par son gamin, un soir alors que son frère dort. Il pense à Talia, cette femme forte et pleine de volonté, offrant toujours ce qu’elle pouvait à la communauté. À ses enfants et à son mari.

Il se demande ce que Nathalie doit vivre, perdre ses deux meilleures amies l’une après l’autre, de maladie et d’un accident.

Noah reprend l’appel et lui dit que l’accident lui semble louche mais qu’il ne peut rien faire de plus. Il voudrait se rendre là-bas et pouvoir chercher à sa manière. Mais il regarde son petit-frère, l’autre enfant dont il était le parent.

Il doit retrouver son paternel avant ça. Alors, il avait appelé Bobby.

Il avait tout dit au vieux grincheux après la mort de Claudia. Il était même venu dans la demeure Stilinski pour rencontrer le petit garçon de huit ans. Alors, il pouvait enquêter pour Dean, pour ce secret que le brun dormant ne connaît pas.

Bobby répond en grognant au téléphone mais il y va dès le lendemain matin.

.

Les frères Winchester savent qu’ils n’ont pas besoin de s’inquiéter des chasses non loin de Beacon Hills. Bien entendu, ils s’inquiètent pour Stiles mais il a suffisamment entraîné son fils pour que ce dernier sache se défendre en cas de problèmes. Puis, maintenant, il a toute une meute avec lui, bien plus surnaturelle qu’il ne l’est.

Savoir que son fils est en quelque sorte un sorcier le faisait toujours autant tripper.

Surtout vu la phase Harry Potter que son gamin avait eu pendant presque trois ans non-stop. Maintenant lui et Noah se vengeaient un peu en l’embêtant, le surnommant Harry ou utilisant les sorts des films pour les tours qu’il faisait.

Donc Sam ne s’alarme pas par rapport à l’article étrange qu’il lit. Ni Dean d’ailleurs, quelques jours après.

Mais, vu qu’ils essayent de faire au mieux avec leur père et lui offrent des sortes de cours sur les changements entre l’époque de sa mort et maintenant, John le fait.

« Quatre corps en moins d’une semaine. Il faut absolument y aller. » dit-il en finissant de montrer l’article à ses fils.

Le blond ne sait pas comment il a réussi à éviter les sujets épineux avec son paternel depuis sa revenue mais là c’était sauter à pieds joints dedans.

Putain.

« Pas besoin. Quelqu’un est déjà sur place. » fit simplement son frère.

« Visiblement, il fait un boulot de merde ou il est mort. »

Sa main se serre sur sa chaise mais, autant Sam le remarque, autant leur père est trop préoccupé par le flegme de ce dernier.

« On saurait s’il était mort papa. Il gère la situation, tu peux en être sûr. » essaye-t-il à son tour, déviant l’attention de John sur lui.

« Qu’importe. Je vais lui donner un coup de main, cela fait trop de corps sur ses mains. »

« Hey, il fait du mieux qu’il peut alors qu’il est jeune. Crois-nous quand on te dit qu’il n’a pas besoin d’aide. »

Il voit le regard de son père, qui passe de haut en bas sur lui, qui passe d’incrédulité à colère. Dean se rend compte qu’il s’est levé, pour défendre son gamin qui en a bien trop vu en moins de cinq ans. Il s’en veut toujours de ne pas avoir pu être là pour le Nogitsune, du moins pas entièrement. Il s’en veut toujours pour le sang sur les mains de Stiles, la terreur et les cauchemars qui parcourent toujours son sommeil.

Il s’en veut toujours pour ne pas avoir pu lâcher le reste du monde afin d’aller protéger son enfant, quand bien même Noah était là, quand bien même son enfant était bien plus à même que lui de combattre le surnaturel au même âge.

L’homme face à lui ne sait pas ça. N’a pas à le savoir. Il doit juste penser que Dean monte d’un cran parce qu’il apprécie trop le gars en question. Il aurait presque envie d’en rire si cela n’était pas à vomir.

Mais pourquoi penserait-il autrement ? John Winchester ne connaît pas ses enfants.

« J’y vais. » fit la voix forte du commandant de la Marine. « Venez si cela vous chante. »

Dean grince des dents alors qu’il veut attraper son géniteur et lui dire de suivre les dires de son fils. De faire confiance au chasseur qui parcourt cette terre depuis les dix dernières années. Au gars de quasiment quarante ans qui a bien plus roulé sa bosse que le jeunot de trente ans.

Bordel.

Oh fuck.

Il se laisse retomber sur sa chaise et se met à rire. Sam le regarde comme s’il avait pété une durite, toujours dans une position tendue, dans une position que le blond avait si souvent prit pour se mettre entre les deux bruns à fortes têtes.

Cela le fait rire un peu plus.

« Ok, Amara. » lance-t-il dans un souffle, avant de regarder vers le plafond. « Ok, je vois ce que tu voulais dire. »

« Dean.. ? »

Il avait vaguement expliqué la résurrection de leur père. Mais cette fois, il explique que c’était la façon des Ténèbres de lui donner ce qu’il avait besoin.

Visiblement, c’était se foutre sur la gueule avec leur paternel jusqu’à qu’il n’est plus rien à dire.

Bordel. Il est bien loin le gamin qui idéalisait son père, son héros.

Probablement parce qu’il était devenu lui-même père.

« J’vais appeler Stiles, le prévenir qu’on arrive avec un invité spécial, histoire que Derek et les autres n’essayent pas de le foutre en pièce. »

« Si on pouvait éviter le fiasco de la rencontre avec Cas’, ça serait cool. » s’amuse son frère.

Le blond ne fait que rire un peu plus. Oh, ça avait été fun. Il sait que techniquement, l’ange avait su pour son fils en le reformant depuis l’Enfer. Mais quand il avait fait rencontrer les deux hommes, et la meute de Stiles également, les loups avaient presque sauté sur Castiel et Castiel avait sorti sa lame en une fraction de secondes.

Lui et son fils avaient juste eu le temps de se mettre au milieu.

Yup. Le Purgatoire était aussi très frais de sa propre mémoire à ce moment-là.

Il fallait qu’il appelle Cas’ aussi. Parce qu’il n’allait pas mettre John Winchester au milieu d’une meute de loups-garous et autres joyeusetés sans un ange qui peut maintenir les dit loups ou ledit chasseur pour éviter qu’ils ne s’entre-tuent.

Oh ça va être fun, pense-t-il.

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