Chante pour moi
Chapitre en deux parties, sinon il serait beaucoup trop long.
Mon seul conseil ; imaginez-vous dans un jeu Mario, et l’effet suivra.
Musique du chapitre : Separate Ways de Journey
Chapitre 24 – L’affrontement Partie 1
Tic-tac, tic-tac, tic-tac
Le son produit par le mécanisme de l’horloge était la seule chose qui brisait ce silence dans lequel elle était toujours plongée. Sans arrêt, encore et encore, il se répétait inlassablement dans une boucle infinie de tics et de tacs à en faire perdre la tête. Le temps filait telle une étoile traversant la galaxie. Elle était incapable de l’arrêter, incapable de lutter contre lui … De même espérer pouvoir lui échapper. Car peu importe où elle irait, il finira toujours pas la rattraper pour l’enfermer dans sa boucle éternelle loin de la réalité, loin de tout ce qu’elle avait appris à connaître et à aimer. C’était un combat sans fin ... Personne ne pouvait échapper au temps ni à son influence.
Recroquevillée dans un coin de sa cellule exiguë, Solfège déprimait. Prisonnière en haut de cette tour surplombant le château de son pire ennemi le Temps, elle était en proie à ses pensées et à sa pesante solitude qui parfois lui jouait des mauvais tours. Son cœur était en miettes depuis qu’elle était à nouveau enfermée ici … Isolée, là où personne ne pourra jamais la trouver. C’était du moins ce qu’aimait répéter son bourreau Tic-Tac afin de briser tous ses espoirs de retrouver un jour un semblant de liberté. Il l’avait fait espérer, il lui avait fait croire qu’elle pourrait être libre et avoir le contrôle sur sa propre vie … Mais ce n’était qu’une manipulation parmi tant d’autres de la part d’un Roi qui affectionnait tout particulièrement la torture mentale. Elle se sentait si stupide d’avoir eu ce maigre espoir qu’il était sincère, d’avoir cru voir une petite lueur de bienfaisance en lui rien qu’une fraction de seconde. Mais son don de la clairvoyance lui avait fait cruellement défaut.
«Tu es trop bête …» Gémit-elle entre deux sanglots après avoir posé sa tête en arrière contre le mur.
Tic-Tac excellait dans l’art de la manipulation, c’était l’incarnation du mal, elle l’avait appris à ses dépens après toutes ces longues années de servitude. Prise au piège entre ces murs, elle avait vu bons nombres de ses sujets se faire châtier de la plus horrible des manières sans aucune raison. Certains perdant leur confiance en leur monarque tandis que d’autres avaient carrément perdu la raison. Pourtant, il ne lui avait jamais fait de mal physiquement jusqu’ici, ce qui avait donné cet espoir à Solfège que peut-être il n’était pas si mauvais que ça … Cherchant toujours le bon dans chaque individu qu’elle avait la chance de croiser. Malheureusement elle s’était lourdement trompée à son sujet. Car contrairement à ce qu’elle pensait, tout le monde ne méritait pas une rédemption.
Un jugement qui désormais lui portait préjudice alors qu’elle croupissait une fois de plus en haut de cette tour pour être prisonnière à jamais de ce tic-tac sans fin et des caprices de ce Roi aussi fourbe que malveillant.
Passant lentement ses doigts sur les nombreux traits qu’elle avait marqués sur le mur blanc pour se situer dans le temps, Solfège se remémora le jour où il lui avait accordé un souhait. Un seul et unique souhait. Les larmes remplissaient ses yeux verts tandis qu’elle revoyait ce moment fort, ressentant encore ce bonheur qui l’avait enveloppée quand il lui avait proposé de connaître la liberté. Quelque chose qu’elle n’avait encore jamais expérimenté ! Elle ne savait même pas ce que c’était après avoir vécu dans ce royaume aussi loin que ses souvenirs remontaient. Sans prénom, sans identité, la jeune femme aux cheveux rouges ne connaissait strictement rien du monde extérieur mise à part de petits témoignages qu’elle avait réussi à obtenir en échange de quelques chants pour Tic-Tac. Des récits qui lui avaient permis de rêver lors de ces moments de solitude, d’imaginer à quoi ressemblait le monde hors de ces limites … Jusqu’à cette fameuse proposition.
Une liberté qu’il avait bien sûr proposée sous condition, sinon quel intérêt pour lui ? Il fallait toujours qu’il y gagne quelque chose, dans chacun de ses deals. Le Roi ne donnait jamais rien. Donc le marché était qu’il lui accordait un certain nombre d’heures pour découvrir les autres territoires, un monde qui lui était jusqu’alors totalement inconnu pour découvrir d’autres paysages, d’autres sons et voir de nouveaux visages. En échange de quoi, elle devait lui jurer fidélité pour l’éternité et deviendrait sa chanteuse personnelle à jamais prisonnière de ces lieux maudits. Son étoile … Son trésor. Un dilemme des plus difficiles mais elle avait fini par signer le contrat par soif de liberté en espérant qu’il fasse un peu preuve de clémence en lui donnant un peu plus de temps.
Et voilà le résultat. Maintenant, elle se retrouvait coincée ici à jamais au service de ce monstre ... Sans avoir obtenu une seule petite seconde supplémentaire pour dire adieu à ses amis.
«Je suis désolée …» Solfège renifla tristement puis posa ses mains en poings à son front à la douleur qui se formait dans sa poitrine. C’était affligeant, presque de la torture alors qu’elle revoyait le visage blessé de Bowser juste après avoir disparu pour revenir dans cet endroit lugubre. Il n’y avait rien de plus douloureux que d’assister à ça … A ce regard d’incompréhension, cette tristesse quand elle avait placé sa montre au centre de sa paume pour lui passer un dernier message. Même pas une seconde pour lui dire ! Tic-Tac n’avait aucune pitié.
Elle leva ses yeux larmoyants sur le mur intégralement rempli de traits qui témoignaient de sa grande solitude dans cette salle vide. Elle regrettait son petit panier douillet, tout ce confort qu’il lui avait été offert. Elle n’avait jamais été aussi heureuse de toute sa vie dans le château de Bowser … Un endroit que beaucoup considérait comme étant hostile mais qui était pour elle un véritable refuge. Une maison, un lieu où elle se sentait plus en sécurité que n’importe où dans l’univers, loin de cette prison. Ses amis lui manquaient énormément. Elle avait fait tant de rencontres depuis que Bowser l’avait capturée et c’était quelque part grâce à son égoïsme si elle était désormais capable de donner un sens au mot amitié. Tout comme à celui de l’amour, un sentiment des plus surprenants … D’une extraordinaire puissance.
A force d’être isolée du reste du monde, elle avait appris des chansons qu’elle chantait lorsque Tic-Tac lui en réclamait pour le divertir lui ou ses pantins inexpressifs. Il aimait son pouvoir d’apaisement qu’il utilisait quand il était en colère. Parfois, il l’emmenait dans un ancien amphithéâtre pour faire un spectacle et montrer à ses amis l’étendue de sa précieuse collection qu’il gardait jalousement dans son royaume. Elle en faisait évidemment partie, étant présentée comme la pièce maitresse d’une valeur inestimable. Certains avaient même tenté de marchander avec lui pour l’obtenir notamment le Roi Boo, mais ils finissaient toujours par se faire avoir par le Roi avare attaché à sa collection au point de détruire tous ceux qui oseraient s’en approcher. Elle ne comptait plus le nombre de malheureux qui avaient été transformés en pierre pour figurer dans le grand hall … Un avertissement à tous ceux qui chercheraient à le défier.
Voilà ce qu’elle était, un objet de valeur ne servant qu’à divertir quand l’envie l’en prenait. Vêtue de sa robe blanche habituelle, Solfège attrapa sa pierre pointue pour faire un nouveau marquage sur le mur face à elle. Après quelques traits, son cœur se serra violemment dans sa poitrine ce qui la fit lâcher la pierre qui rebondit sur le sol à ses pieds. Cette douleur était lancinante tandis qu’elle se raccrochait aux souvenirs qu’elle avait avec Bowser Jr comme d’une bouée de sauvetage, la seule chose qui ne la faisait pas complètement sombrer dans le désespoir. Cet enfant l’avait sauvée de son cauchemar en quelque sorte. Même si c’était pour un temps prédéfini, elle avait savouré chaque instant passé à ses côtés. Durant toutes ces précieuses heures de liberté, il lui avait montré qu’il existait autre chose que la méchanceté et la malveillance, qu’il y avait aussi de la gentillesse là où on s’y attendait le moins. Une lueur parmi les ténèbres … Voilà ce qu’il était.
«Tu m’as montrée ce qu’était l’amitié. Je t’en serais à jamais reconnaissante, Junior. Tu seras pour toujours dans mon cœur. Je ne t’oublierais jamais ...» Chuchota doucement Solfège avec émotion après avoir esquissé la silhouette de Bowser Junior sur le mur pour ensuite passer ses doigts dessus d’un sourire ému. Se souvenant de la douceur de ses joues rondes et de son regard taquin des plus adorables.
Son premier et véritable ami, sans doute le dernier.
Le jour précédent, elle était certaine d’avoir entendu sa petite voix alors qu’elle chantait pour apaiser sa peine, mais elle était toute seule dans sa cellule. Il n’y avait personne avec elle. Persuadée d’avoir halluciné, la jeune femme avait continué son chant mélancolique à attendre la visite du Roi Tic-Tac rien que pour avoir un peu de compagnie. Bientôt affligée par les larmes, elle se recroquevilla à nouveau contre le mur pour enterrer sa tête entre ses genoux repliés jusqu’au moment où elle entendit des tambours résonner dans le lointain. Ces tambours avaient la particularité d’annoncer une visite importante ou alors un affrontement, parfois des châtiments. C’était rare de les entendre mais généralement ils ne présageaient rien de bon, ce qui intrigua Solfège qui se leva pour s’approcher du cadran immense pour voir ce qui se tramait dehors pour activer les tambours.
S’approchant timidement, elle se pencha pour regarder ici-bas aux terres infertiles et au château blanc, de la buée se formant sur la vitre face à elle. La vue lui permettait de voir un large horizon noirci par la cendre. Le cadran était fait en verre trempé, ce qui apportait une source de lumière dans sa cellule en plus de lui offrir cette vue sur les terres dévastées du monarque déchu. Rien ne poussait, tout était mort. Détruit par la cupidité de Tic-Tac. Le château de Bowser n’était pas si différent que ça, sauf qu’il y avait de la lave à perte de vue et des êtres vivants qui le peuplaient … Cent fois mieux que cet endroit désert où régnaient le mal et le chaos. Les grandes aiguilles noires passaient calmement devant son visage tandis qu’elle cherchait du regard la raison de cette soudaine agitation.
Puis son cœur s’étreignit violemment dans sa poitrine lorsque ses yeux verts se posèrent sur une figure familière marchant aux côtés du Roi du Temps, escorté par son armée de pantins. Avançant sur la longue allée centrale menant à sa prison sur la colline, la tortue cracheuse de feu qui faisait autant chavirer son cœur avançait parmi cette désolation. Était-il réellement ici ? Ou était-elle encore en train d’halluciner ? Solfège avait peur d’y croire mais alors qu’elle posait ses mains sur la vitre froide, elle sentit la piqure familière des larmes à cette chaleur qui l’envahit instantanément. Esquissant un sourire fébrile, elle suivit du regard l’escorte ici-bas après avoir été balayée par le soulagement. Rapidement suivit par un sentiment de crainte car il ne savait pas dans quoi il mettait les pieds ! C’était dangereux ! Cependant sa joie remplaça vite toutes ses peurs pendant que ses sourires devenaient de plus en plus grands sur son visage à nouveau radieux, incroyablement heureuse de le revoir.
Était-il là pour elle ? Pour la sortir d’ici ? Se pourrait-il ? Elle avait tellement peur d’y croire !
«Bowser …» Murmura Solfège avec espoir alors que son cœur s’emballait, ses mains s’attardant sur la vitre glacée pour ne pas perdre une miette de la scène se déroulant juste sous ses yeux. Excitée mais également terrifiée à l’idée qu’il se fasse blesser par Tic-Tac d’une manière ou d’une autre. L’angoisse se propagea finalement dans son ventre lorsqu’elle vit avec horreur les chaines dorées à ses poignets, comprenant vite que le grand Bowser, Roi des Koopas, avait été piégé.
«Non …» Murmura-t-elle d’effroi, les yeux écarquillés.
«Tic-Tac !» Solfège frappa ses poings contre la vitre du cadran mais personne ne pouvait l’entendre à cette distance.
Bowser n’avait d’autre choix que de suivre l’escorte depuis qu’il était incapable de parler ou même de se battre. Obligé d’obéir sans discuter, c’était vraiment gênant … Il n’avait pas l’habitude. Jetant quelques coups d’œil méfiants aux deux rangées de gardes pantins s’étendant pour les conduire au bout d’une allée interminable, il revint à Tic-Tac qui ne cessait de gesticuler. Il avait une furieuse envie de cracher son feu sur lui. Sur toutes ces odieuses créatures ! Comment osaient-ils lui manquer de respect de la sorte ?! Frustrée, la grande tortue à épines devait prendre son mal en patience et attendre le moment opportun pour tous les réduire en cendres. Derrière lui, il sentait qu’un des gardes frappait de temps à autre sa carapace épineuse pour l’obliger à avancer. Ce qui n’était pas du tout nécessaire étant donné qu’il marchait à la même vitesse qu’eux … Il était suicidaire ou quoi ?
«Humpf, mhm, pff !» Tenta-t-il de communiquer en jouant avec ses chaines avant de violemment serrer les poings au rire moqueur du Roi qu’il appelait dorénavant débilos.
«Il faut articuler, je ne comprends pas un mot de ce que tu dis !» Chantonna-t-il d’une pirouette, la main gauche à son oreille inexistante. Il ricana quand il vit l’expression enragée de la tortue maintenant inoffensive avant de poursuivre dans le même ton railleur ; «oh mais oui, j’ai oublié. Tu ne peux plus parler ! Ça fait du bien aux oreilles car tu as tendance à trop parler pour rien dire.»
Bowser grogna bassement à ce grossier personnage qui lui tapait sérieusement sur le système. Mais comment avait-il fait pour rester en vie aussi longtemps ?! Il se le demandait alors qu’il levait les yeux aux arbres sinueux se trouvant de chaque côté de l’allée principale. Ils étaient tous carbonisés, leurs quelques branches difformes pointant dans des directions aléatoires. La particularité de ces arbres était qu’ils avaient tous une montre au centre de leur tronc qui avait une drôle de brillance jaunâtre en plus d’indiquer une heure à chaque fois différente. Perplexe par l’aspect étrange de ces arbres, le Koopa fût étonné d’y voir des pantins figés par le temps dans l’écorce. Ils avaient tous l’air effrayés … Pris sur le fait. Rien de bien surprenant avec un Roi aussi malade que Tic-Tac. Il lui manquait quelques écrous à celui-là !
«Hop hop, le temps presse ! Le tic-tac tourne et je veux pouvoir faire ma partie de lance pantin avant le diner de ce soir ! C’est tellement excitant !» S’enchanta Tic-Tac tout en trépignant d’impatience.
Comme dans l’espace à l’arrivée, des horloges étaient en suspension dans les airs avec d’autres mécanismes liés à cette invention. Flottant tranquillement autour d’eux dans cette atmosphère rose et verte angoissante par ce silence, les montres indiquaient toujours une autre heure … Comme si chacune d’elle venait d’un univers différent, ou d’une époque différente. A jamais coincées entre l’espace et le temps de ces lieux mystiques. Il n’y avait d’autre son que les tic-tacs que produisaient toutes ces horloges réunies, les tambours et les bruits des pas des centaines de pantins marchant tous dans le même rythme agaçant. S’en était presque effrayant toutefois Bowser n’avait jamais peur de rien. Personne ne l’intimidait ! Et certainement pas une armée de bouts de bois dirigée par l’autre dingo au chapeau haut et rire dément. D’ailleurs ce dernier s’arrêta subitement pour se tourner vers le Koopa irrité afin de retirer son sort de silence d’un simple geste de sa canne.
«Petit insolent ! Comment oses-tu faire ta pathétique magie sur le Roi Koopa ! Tu viens de commettre une terrible erreur, je vais te-» Cependant Bowser n’eut pas la possibilité de poursuivre ses menaces car Tic-Tac secoua rapidement son index à son visage hébété.
«Blablalbla … Il y a des mots qui sortent de cette vilaine bouche mais je ne comprends rien du tout ! Tu ne voudrais quand même pas te battre sans pouvoir faire tes petites flamounettes ? Tu partirais avec un sérieux désavantage, ça serait regrettable, tu ne crois pas ? Enfin pas pour moi, je devrais peut-être revenir sur ma décision de te laisser la parole en fin de compte …» Indiqua le Roi après avoir pris son menton entre ses doigts dans une fausse réflexion, son sourire malicieux s’agrandissant à l’expression trop confiante de Bowser.
«Je n’ai pas besoin de mes flammes pour te réduire en charpie ! Je cogne et après on causera ! Détache-moi tout de suite !» Exigea ce dernier tout en montrant ses dents. Il fût presque surpris lorsque le Roi s’exécuta et qu’il retrouva enfin la liberté de mouvement. Il avait mal aux poignets tellement ces chaines étaient serrées ! Il ferma les poings pour les dégourdir mais quand il sentit à nouveau la lance du pantin effronté sur sa carapace, il se tourna brusquement pour attraper l’arme puis la briser en deux d’un rugissement.
«Mais c’est qu’il est nerveux celui-là … Tu as pourtant l’air si serein de gagner, alors pourquoi tu t’acharnes sur mon pauvre soldat ? Il ne faisait que de s’amuser. C’est pas très gentil de lui avoir cassé son jouet. Maintenant il est inutile ! Il faut que je m’en débarrasse.» Soupira Tic-Tac qui après avoir levé les yeux au ciel, jeta sa canne dans la direction du pantin pour le transformer en l’un de ces arbres déformés. Le figeant à jamais dans le temps comme les autres avant lui.
«C’est stupide de faire ça ! Il suffisait de lui redonner une nouvelle lance, plus costaud de préférence et le problème était réglé. Pas étonnant que tu n’as bientôt plus personne dans ton royaume si tu t’en débarrasses sans réfléchir.» Songea Bowser qui croisa les bras sur son plastron d’un sourcil levé, quelque peu affecté par cette punition. Bon, il n’avait pas de conseils à donner car lui brûlait vif ses Koopas … Mais au moins ils avaient une seconde vie en Skelerex ! Ils étaient encore utiles même après le châtiment.
«Pourquoi faire ? C’est plus drôle de faire ça.» Tic-Tac haussa les épaules d’un gloussement à cette proposition qu’il trouvait ridicule. Et puis quoi, la prochaine fois il va lui dire de ne pas s’acharner sur ses pantins ? La blague.
Exténué par ce face à face stérile, le Roi des Koopas se frotta les yeux avant de pousser un long soupir. Il était encore pire qu’un enfant … Pire que lui, carrément ! Kamek avait raison sur toute la ligne, il existait bien pire que lui dans l’univers et c’était pourtant extrêmement difficile de le reconnaître pour quelqu’un qui s’autoproclamait comme étant le plus grand méchant de l’histoire ! Il s’apprêta à dire quelque chose lorsque le réveil sur pieds lui ordonna d’avancer en le traitant de gros lourd, sans aucune pression. Sa gorge commençait sérieusement à lui démanger alors que la chaleur familière de son feu montait depuis son estomac, sur le point de lui cracher un jet de flammes dans le dos. Même Mario ne jouait pas autant avec ses nerfs … Il avait réussi à trouver plus fort que lui. Pour dire ! Serrant les griffes pour ne pas être tenté de l’abattre sur le champ, Bowser leva les yeux sur une immense horloge comtoise en bois qui se dressait sur la colline face à lui.
Cette horloge était si grande qu’elle faisait de l’ombre au château dans son dos. Le pendule doré se balançait beaucoup plus lentement que n’importe quel autre modèle, soulevant de petits sillons de poussières à chacun de ses passages. Tout en haut à son sommet, l’impressionnant cadran indiquait l’heure exacte dans des chiffres romains où deux aiguilles noires se croisaient. Elle était joliment sculptée d’un serpent sinuant autour de la base pour monter jusqu’à l’entourage se trouvant plusieurs centaines de mètres plus haut. Curieusement, il manquait le socle de cette horloge. Et après examen, il semblerait qu’il y ait un passage derrière ce balancier reflétant la lumière inhabituelle de cet endroit, une épaisse chaine lumineuse dorée avec un cadenas bloquant l’accès de cette dernière.
«Il y a quoi là-dedans ?» Interrogea Bowser d’un petit coup de menton dans la direction de l’horloge.
«Ce n’est pas tes affaires ! Concentre-toi plutôt sur ton futur face à face avec ma création de toute beauté. Tu devrais commencer à t’échauffer si tu ne veux pas perdre dès les premières secondes …» Répondit Tic-Tac avec légèreté avant de comprendre qu’il avait communiqué une information. Zut ! Il avait manqué de vigilance sur ce coup-là.
«Ta création ?! Je croyais que ce combat était entre toi et moi !» S’énerva aussitôt le Koopa derrière lui. Ses sourcils épais se froncèrent progressivement quand le Roi se mit à rire d’une touche de nervosité, ce qui commençait vraiment à l’inquiéter sur la nature de ce combat.
C’était quoi l’entourloupe ?
«Contre moi ?! Pfff, tu n’as vraiment rien écouté à ce que je vois. Fais un effort de concentration ! Je n’ai jamais dit que c’était contre moi. T’imagines le truc ? Le combat le plus simple de l’univers … Je n’aurais aucune chance face à la grande brute de Bowser que tout le monde redoute ! Il te faut quelqu’un de ta taille, sinon ce combat ne vaudrait rien du tout ... Réfléchis.» Répliqua-t-il d’un petit haussement d’épaules nonchalant en tapotant son doigt à sa tempe, son sourire à pleines dents agaçant d’autant plus la tortue géante.
«Tu m’as dupé !» S’écria-t-il de surprise en enfonçant violemment son pied dans le sol. Le Roi s’exclama.
«Nous avons passé un accord et tu l’as signé de vive voix ! Si tu n’honores pas ce contrat, alors tu seras automatiquement déclaré perdant et ton château sera à moi ! Avec tout ce qu’il y a dedans bien sûr.» Tic-Tac fit apparaître un contrat dans les airs puis le présenta au visage furieux de Bowser où il y avait effectivement sa signature en bas à droite de la feuille jaune. C’était écrit en trop petit, il n’arrivait même pas à déchiffrer les lignes !
«Donne-le moi, j’arrive pas à lire sans mes lunettes.» Bowser tendit ses griffes vers le contrat mais le Roi s’empressa de le faire disparaître dans les airs avant qu’il ne le déchire. Mince ! Il y était presque.
«Tu me prends pour un imbécile ?! Alors, tu déclares forfait ?» Demanda ce dernier tout en se frottant les mains d’excitation, attendant les mots qui scelleraient définitivement son destin.
«Jamais ! Je vais te le réduire en pièces, ton combattant. Il ne fera jamais le poids contre moi ! Qu’il se montre et qu’il m’affronte ! Où est-il ? Assez de suspense, qu’on en finisse !» S’impatienta le Roi des Koopas en levant les bras pour tourner sur lui-même à la recherche de son futur adversaire soi-disant plus fort que lui. Depuis qu’il avait mis les pieds dans cet endroit de malheur, il n’avait vu personne susceptible de remplir ce rôle, de quoi entretenir son excès de confiance.
«Il est juste là.» Annonça sombrement Tic-Tac alors qu’il indiquait le bout de l’allée avec un long doigt crochu.
Au bout de ladite allée se tenait une figure. De taille humaine, plus courte que le Roi Tic-Tac. Bowser plissa les yeux au nouveau personnage qui venait de faire son apparition comme par enchantement tandis qu’ils s’approchaient d’elle pour voir qu’il s’agissait en réalité d’une femme vêtue de noir. Non, pas exactement ... L’humaine était intégralement faite d’obsidienne et ne bougeait pas, parfaitement immobile à la fin de cette longue allée menant à l’horloge comtoise géante en haut de la colline. Malgré son apparence peu commune, le Koopa pouvait quand même décrire son vêtement qui ressemblait à un long manteau lui arrivant jusqu’aux genoux. Ses cheveux ondulés étaient mi longs, s’arrêtant juste en dessous de ses épaules. Ses grands yeux inexpressifs les fixaient longuement alors que le Roi Tic-Tac s’exprimait à nouveau d’un ricanement mauvais.
«A l’issu de ce combat, je déterminerai si vous êtes digne de cette récompense ou non.» Dit-il avant de lever son bras vers le mystérieux personnage en obsidienne faisant obstacle pour lui donner la relève.
«Tu te fiches de moi ?! Je me suis battu contre des plus coriaces que ça. Ça va vite être réglé.» S’eexclaffa Bowser d’un petit rire moqueur mais il referma aussitôt la bouche quand la femme fit son tout premier geste.
L’humaine claqua ses doigts puis les tambours cessèrent instantanément de jouer leur rythme répétitif. Alors un long silence s’ensuit. Regardant fixement Bowser sans l’ombre d’une expression fasciale, elle leva ensuite son bras en arrière pour libérer une espèce de fumée noire qui glissa sur le sol de la colline calcinée et parsemée de pièces détachées. Cette fumée se dispersa puis serpenta partout entre ces pièces à l’abandon et les morceaux de métal se trouvant dans le sol tout autour de l’horloge comtoise pile au centre de la zone. A côté de lui, le Roi Tic-Tac se mit à rire diaboliquement avant de disparaître dans un pop sonore, le laissant complètement seul dans l’allée face à son destin. Le sol se mit à trembler de plus en plus fort tandis que de grandes plateformes s’élevèrent de la terre pour permettre aux pantins spectateurs de voir le combat depuis les airs, bientôt rejoint par Tic-Tac sur celle qui était dotée d’un mécanisme mobile.
«Mes chers amis, nous sommes aujourd’hui réunis pour assister à la destruction de Bowser, Roi du Pays-Noir qui deviendra le nôtre par sa défaite ! Grâce à ma magnifique création, nous deviendrons bientôt les Maîtres. Plus personne ne nous arrêtera ! Que la baston commence !» S’écria-t-il vivement dans un micro en levant le bras à tous ses soldats qui acclamèrent à l’unisson à cette prise de parole.
Sur le point de menacer Tic-Tac, Bowser pointa une griffe dans sa direction toutefois il se retrouva à court de mot lorsque les pièces au sol commencèrent à s’assembler. Rapidement. La fumée se rassembla en emmenant avec elle des engrenages, des mécanismes, des écrous et autres plaques de métal qu’elle trouvait sur son passage jusqu’à prendre l’apparence féroce d’une créature qu’on ne retrouvait que dans les histoires pour enfants. Sa mâchoire se referma une fois que la dernière pièce du puzzle retrouva sa place d’origine, permettant à cette créature titanesque de se dresser sur ses grandes pattes arrière. Ses yeux verts électrisants se posèrent sur la tortue minuscule l’ayant provoquée plus tôt, son mécanisme grinçant alors qu’elle s’abaissait à son niveau pour souffler de la fumée blanche sur lui par les deux trous faisant office de museau.
Ses griffes tranchantes se posèrent de chaque côté du Koopa intimidé par l’apparence de cette créature qui ressemblait fortement à celle d’un dragon, mais sans les ailes. Son corps était sinueux, tout comme le serpent qui était représenté sur l’horloge comtoise sur la colline ! Il en vint donc à la conclusion qu’il s’agissait du gardien des lieux. Celui qui repoussait les intrus, celui qui protégeait son trésor de tous ceux qui essayeraient de s’en emparer. Son museau à quelques centimètres de la tortue gardant son regard défiant malgré tout, le dragon serpent ouvrit subitement la gueule pour lui rugir dessus, le vent produit par ce hurlement soufflant tout sur son passage. Cet effroyable cri était mécanique, un mélange entre une alarme de cloches ferroviaires et celui d’une horloge qui sonne les douze coups.
Le dragon revint sur ses pattes arrière puis frappa sa longue queue métallique sur le sol, ce mouvement lent permettant à Bowser de voir qu’au centre de sa poitrine se trouvait une étoile derrière une vitre. Ce n’était pas une étoile d’invincibilité mais une étoile d’énergie ! Celles qui étaient utilisées pour alimenter à l’infini des mécanismes aussi imposants que celui-là. On en trouvait un peu partout dans la galaxie, sauf qu’elles étaient assez rares à dénicher en plus d’être souvent protégées par des gardiens semblables à ce dragon horloge. Bon, il n’avait plus d’autre choix que de s’en emparer à présent ! Sans étoile, cette chose était inefficace. Mettant son pied en arrière pour lever ses poings devant lui, Bowser suivit du regard la créature gigantesque qui venait de s’enrouler autour de l’horloge comtoise en enfonçant ses griffes acérées dans le bois pour soutenir son poids.
«Bouuuseurr ! C’est perdu d’avance ! Oh, et ai-je oublié de mentionner qu’il n’y aura aucune boîte mystère pour ce combat ? Hahaha !» Ricana machiavéliquement Tic-Tac au-dessus de lui sur sa petite plateforme dotée d’un moteur, une plateforme vaisseau avec un grand tableau de bord.
Et effectivement, d’un rapide coup d’œil il remarqua avec agacement qu’il n’y avait pas la présence des boîtes mystères dans l’arène à l’air libre. Pas une seule, ce qui allait sérieusement compliquer la tâche même pour Bowser. Il s’était déjà battu contre des adversaires plus grands et plus costauds que lui, mais jamais contre quelque chose comme ça auparavant. Sa taille dépassait l’entendement … La créature menaçante frappait sa queue sur le sol d’impatience alors que ses yeux verts lumineux se posaient sur la tortue se préparant à se battre. Cherchant une première ouverture pour frapper. Son corps doré était armuré, recouvert de ces pièces métalliques qu’elle avait récupérées un peu partout sur les terres poussiéreuses lors de l’assemblage. Des roues d’horloge tournaient en continu sur son dos tandis que cette fumée blanche continuait de s’échapper de sa gueule, l’enveloppant dans une brume épaisse.
«Affronte-moi !» Provoqua encore le Koopa à même le sol pour obliger le dragon à descendre de son perchoir.
Ce qu’il fit sans attendre.
D’un rugissement effroyable, la créature sauta sur le sol pour faire des ondes de choc qui balayèrent les arbres environnants et autres rochers. Bowser n’était peut-être pas le plus agile, mais il connaissait ce type d’attaque car il en était lui-même adepte alors il esquiva les premières ondes puis il souffla son feu sur l’épaule du dragon dans l’intention de faire fondre le métal. Son jet de flammes paraissait minuscule en comparaison à la taille de l’engin … Cependant il était puissant et il n’hésita pas à le déplacer le long du corps mécanique en espérant faire suffisamment de dégâts sur son passage. Son but étant d’atteindre l’étoile au centre de sa poitrine. Furieusement, le Roi Koopa déferla son feu incandescent sur la créature qui en réponse à cette attaque lança sa patte sur lui. N’étant pas assez rapide pour l’esquiver, il se retrouva donc prisonnier de ses griffes d’acier avant d’être balancé plusieurs dizaines de mètres plus loin.
Il souleva un nuage de poussière à l’impact dans le sol. Il eut à peine le temps de se redresser que le dragon l’attrapa à nouveau pour le jeter de l’autre côté de l’allée, étendant ses longues griffes lorsque le Koopa libéra son rugissement en guise de menace. Il obtint une réponse mais en nettement plus fort, plus assourdissant. Le son était si puissant qu’il faisait vibrer les plateformes en suspension dans les airs ce qui entraîna les pantins à acclamer la créature après que leur Roi les incita à réagir en faveur de la bête. Le dragon serpent était inarrêtable. Frappant la tortue avec sa queue ou ses griffes, il n’avait aucun mal à déstabiliser son adversaire et à lui faire mordre la poussière. Littéralement. Bowser ne faisait pas le poids face à une machine de son envergure car sans Power Up, il n’avait aucune chance de contrer ses attaques ou même de le repousser. Il était à la merci de la créature, malmené dès les premières minutes du combat au point où il commença à douter de ses capacités.
«Il est fichu ! A moi le château !» S’émerveilla Tic-Tac après avoir vu le Koopa en mauvaise posture se faire balancer dans les airs puis ensuite frappé par la patte du dragon pour l’envoyer de l’autre côté de l’arène.
Bowser voyait double. Gémissant sur le sol, il se redressa lentement sur ses bras pour plisser les yeux à la créature qui le recouvrit soudainement de son ombre. L’une de ses épines de carapace était cassée, une griffure rose apparaissait sur sa joue droite jusqu’à son menton épais. Une autre cicatrice qui se rajoutait à sa collection qui ne cessait de s’agrandir au fil des bagarres. Il croisa le regard fielleux électrique de la bête, ne montrant jamais sa peur ni sa faiblesse à son adversaire. Il restera digne jusqu’à la fin ! Mais jamais il ne déclarera forfait. Sa dignité était en jeu ! Tout comme son château et la vie de Solfège … Cette dernière pensée le motiva à se relever pour affronter le dragon droit dans les yeux, les poings serrés à ses côtés en soutenant son regard enragé dans celui de la créature mécanique. Il fût enveloppé de sa brume pendant que ses griffes s’enfonçaient de chaque côté de lui, utilisant ce moment pour lui souffler son feu en pleine figure.
Et la réaction fût immédiate. Rugissant de surprise, le dragon jeta violemment sa queue contre Bowser pour qu’il atterrisse directement dans le mur blanc du château, sa carapace faisant un énorme cratère lorsqu’il tomba sur ses genoux. Affaibli, il grogna sous son souffle puis leva la tête au moment où les griffes de la créature s’abattirent sur lui. N’ayant malheureusement pas eu le temps de se jeter sur le côté pour l’éviter. Ses forces lui manquaient de plus en plus, c’était à peine s’il arrivait encore à se tenir debout … Rué de coups sans pouvoir reprendre une seule fois son souffle, le Roi des Koopas sentait qu’il allait bientôt perdre. C’était fini. Il n’y avait plus aucun espoir … Il allait tout perdre dans ce dernier combat.
Maintenant il savait ce que ressentait Mario quand il lui faisait face.
Le dragon positionna sa tête en arrière avant de libérer un souffle électrique sur tout ce qui se trouvait à proximité. Ses yeux verts brillaient intensément tandis qu’il balayait la zone avec son jet électrique mortel, rasant tout sur son passage notamment les derniers arbres debout et les horloges en suspension qu’il pulvérisa. Bientôt, la zone n’était plus qu’un espace vide et fumant avec des cratères dans le sol à chaque impact de Bowser désormais allongé sur le sol après s’être pris cette violente rafale en pleine face. Cette électrocution était le coup de grâce pour lui. Tic-Tac avait réussi, il avait finalement gagné. Il remportait la victoire dans un combat qui n’était pas du tout équilibré, car non seulement c’était un tricheur hors pair mais il avait également réussi à le tromper. Il s’était fait avoir à son propre jeu … Il avait trouvé plus fort que lui et il avait tout perdu en un seul instant à cause de son assurance, parce qu’il avait toujours pensé être imbattable.
Les yeux clos, Bowser resta au sol pendant que la fumée s’élevait tout autour de lui. De la cendre se posa sur sa carapace verte puis dans ses cheveux rouges en bataille, attendant de ressentir la présence du dragon horloge au-dessus de lui pour mettre un terme à tout ça. A quoi bon se battre … A quoi bon lutter, il n’avait aucune chance de toute façon. Immobile et gémissant, le grand Koopa baissa la tête d’abattement. Tout espoir semblait perdu lorsque tout à coup, il entendit des bruits de pas précipités venir dans sa direction. C’était léger, irrégulier, quelqu’un courrait droit sur lui. La fumée opaque l’empêchait de voir ce qui se trouvait dans les environs mais le Roi ressentit soudainement la présence de quelqu’un sur sa droite. Perplexe, il se tourna dans cette direction pour ouvrir la bouche de surprise quand ses yeux se posèrent sur la silhouette d’une jeune femme à la chevelure blonde.
Here we stand …
Worlds apart, hearts broken in two, two, two
Sleepless nights
Losing ground, I'm reaching for you, you, you
Peach se tenait à ses côtés avec un Power Up de super marteau, tenant fermement l’objet dans sa main droite alors qu’elle fixait la bête menaçante au-dessus d’eux. Au fur et à mesure que la fumée se dissipait, d’autres silhouettes se dessinèrent de chaque côté du Koopa à terre.
Feelin’ that it’s gone
Can change your mind
If we can’t go on
To survive the tide love divides
Les deux frères moustachus qui avaient chacun le même Power Up que la princesse défiaient du regard le dragon mécanique. Ce dernier gronda, passant sa queue dans la brume quand il se redressa de toute sa hauteur pour tous les recouvrir de son ombre.
Someday love will find you
Break those chains that binds you
Bowser revint enfin à ses pieds pour se tenir droit entre les humains qui avaient finalement accepté de se joindre à lui pour cette cause commune. Jetant un regard noir en direction de la créature intimidante, il sentit une montée d’adrénaline le parcourir.
True love won’t desert you
You know I still love you
Though we touched
And went our separate ways !
Les quatre personnages faisant désormais équipe s’échangèrent des regards complices, prêts à en finir et à récupérer leur amie prisonnière en haut de cette horloge.
Maintenant le combat pouvait enfin commencer.
A suivre …
Nous arrivons à la fin, maintenant reste à savoir qui remportera la victoire de cette ultime confrontation ! Ce n’est pas gagné, c’est moi qui vous le dis !
VP