Les contes de l'Eiesia - Une histoire de famille

Chapitre 9

Chapitre final

1144 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 07/10/2021 15:36

Le voyage a duré toute la nuit, les deux harpies s'alternant pour porter Mario. Malgré la fatigue, personne ne pouvait dormir en sachant que deux personnes étaient potentiellement en danger.

Quand ils virent enfin New Donk City, le ciel se parait de son manteau matinal, le soleil les aveuglant immédiatement. Belina et Achille utilisent maintenant les courants aériens pour aller plus vite et malgré le froid, Mario n’a jamais cherché à se plaindre. Il sera certainement malade à vouloir mourir le lendemain, mais honnêtement, il s’en moquait.

Quand ils ont pu se poser devant le casino, Belina a rapidement pris sa forme humaine pour s’en approcher. Les portes se sont ouvertes à ce moment-là, laissant sortir Cursio. Il n’avait pas non plus dormi de la nuit.

“J’ai eu un appel de Dorota.” dit-il. “On doit retourner au café. Tout de suite.”

Son ton était si ferme que les deux autres ont immédiatement décollé.

"Quant à toi, Mario.”

Mario s’est tourné vers lui. Cursio avait un léger sourire, le premier qu’il pouvait voir sur le visage de cet homme.

“Si tu vas au Chestnut Kingdom, passe au café des Ailes de l’ange. Je serais ravi de t’offrir un verre.”

Sur ces mots il se transforma avant de suivre les deux autres.

Mario les a regardés, essayant de traiter l’information avec son cerveau engourdi par le manque de sommeil.

“Eh bah, il t’aime beaucoup!”

La voix de Pauline l’a tirée de sa transe alors qu’elle arrivait à sa hauteur. Elle aussi était fatiguée.

“Alors?”

“C’est fini. Malgré les demandes d’Ezera, on a préféré dissoudre le groupe.” Elle regarda les trois autres partir. “Cursio et moi ne nous sentions pas de prendre le contrôle de la maison après une vie à les mépriser et quatre ans à les fuir. D’accord, on leur doit certaines choses, mais l’expérience était globalement mauvaise. Il valait mieux mettre fin à tout ça.” Pauline a ensuite baillé avant de reprendre. “Tant que je suis là, je devrais en profiter pour annoncer à tout le monde que je vais bien. Mais je dormirais bien quelques heures, avant...”

“On peut aller voir mes parents.” proposa Mario. “Ils seront ravis de te voir.”

“Bonne idée.”

Mario ouvrit la marche, rapidement suivi par Pauline. Ils avaient quatre ans et de nombreux non-dits familiaux à rattraper, mais ils pourront le faire une fois reposés.


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“Tu es sûre que c’est là?”

“J’ai fouillé dans les souvenirs de ces deux loustics, et tout indique cet endroit.”

Le koopa ne connaît pas très bien New Donk City, alors les quartiers les moins sûrs…

Il n’avait d’autre choix que de faire confiance à Solmantis. Non pas qu’elle n’était pas une personne fiable, mais elle aimait beaucoup cultiver le mystère sur ses méthodes de travail, aussi efficaces soient-elles. Elle avait sans doute fait appel à une nuit de papillons pour cela, mais il ne pouvait pas savoir ce qu’elle avait une fois dans la tête dans des ses deux victimes.

Ils ont fini par s’arrêter, la jeune femme rousse doutant de la direction à prendre, ses longs cheveux roux dansant au rythme des mouvement de sa tête.

“Mais tout se ressemble, ici!” grogna-t-elle, invoquant des papillons brillants comme de délicates petites flammes.

Les papillons sont tous partis dans la même direction, et le duo a commencé à les suivre.

“Juste, tu as fouillé dans les souvenirs de qui?” demanda le koopa, ses yeux rouges ne quittant pas les insectes.

“Deux personnes qui en cherchaient une troisième. Une grande brune qui devait être une harpie vu son gabarit, et un petit brun moustachu et plus bedonnant.”

“Habillé en rouge? Avec une casquette?”

“Oui.”

“Tu as rencontré Mario.”

“Oh, le fameux plombier qui t’empêche de passer le temps comme tu l’entends,” souffla la rousse, clairement amusée.

“Solie, je te permets pas.”

"Ça va Bowsie. Pas la peine de te braquer.”

Le koopa soupira. Heureusement que personne d’autre n’était là. Il aurait perdu toute crédibilité en tant que “Bowsie”.

Ils ont continué de marcher, puis les papillons sont rentrés dans un vieux bâtiment.


Malgré les insectes qui avaient élu domicile ici, l’endroit était trop calme pour que la femme qu’ils cherchaient se trouve ici. Peut-être venait-elle de déménager, puis une voix familière les a interpellé.

“Qui va là?”

Un chien est sorti de l’ombre et malgré cette forme, il avait ces cicatrices qui avaient rendu Sir Etanoké unique.

“Solmantis? Bowser? Mais que faites-vous ici?” s’étonna le chien sans bouger les lèvres.

“Sir Etanoké!” s’exclama la rousse. "Ça faisait si longtemps!”

“On cherche Dame Inistra” répondit Bowser. “Mais vous voir ici est tout aussi rassurant que l’idée de la trouver.”

“Vous avez frappé à la bonne porte: je vis ici avec elle depuis quelques semaines.”

“Vraiment?”

“Oui. Elle travaille en tant que journaliste depuis son arrivée dans la région. Moi, je me fait passer pour son chien.”

Des pas ont manifesté une nouvelle présence dans le bâtiment.

“Tiens, quand on parle du loup.”

Les deux autres se sont retournés, une femme aux yeux rouges et aux cheveux noirs avec une mèche bleue leur faisait face. Tout le monde aurait pu la trouver normale si on oubliait sa fascination pour les losanges et les deux étranges bâtons qui attachaient ses cheveux. Ses épées, nota Bowser en les regardant mieux.

“Par la couronne de Lisra! ‘mantis? Bowser?” La dernière arrivée franchit les derniers mètres entre eux pour les prendre dans ses bras. “C’est si bon de vous voir!”

“Bonjour Dame Insitra” dit Solmantis quand l’étreinte fut terminée.

Le sourire d’Inistra disparut peu à peu, la réalité commençant à s’infiltrer dans son esprit.

“Donc,” dit Bowser, “quelque chose ne va pas.”

“Ca fait près de 30 ans que je suis ici, et je crois qu’il est sur le point de revenir…” admit Inistra.

“On ne pouvait pas y couper,” reprit le chien. “Mayesty nous avait prévenu. L’enfermer dans l’Eeisia ne ferait que le ralentir. Je pense que la gosse au Kameth de Sarasaland y est pour quelque chose.”

“Etanoké, bon sang.” grommela la maîtresse des lieux avant de s’adresser à tout le monde. “Bon, on a pas le temps de pleurer nos retrouvailles, nous devons avoir la liste exacte de qui a quitté l’Eeisia pour pouvoir mieux nous préparer. Et surtout, nous devons rester sous couverture aussi longtemps que possible.”

“D’accord.” acquiesça Bowser.

“Vous désirs sont des ordres, madame.” dit Solmantis.


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