Les Rapports Censurés d'Atlantis
Les Rapports Censurés d'Atlantis
Prologue
« Criiiiic… »
La silhouette s’arrêta en plein mouvement. Les gonds de la porte, verrouillée la majeure partie du temps, grinçaient abominablement. Rattrapant d’une main l’écriteau « Archives – défense d’entrer » qui menaçait de tomber, l’homme se glissa dans la pièce et s’y enferma. Pour une fois qu’il pouvait venir ici explorer le contenu des cartons sans avoir le général Landry ou encore Woolsey sur le dos…
Tranquillement, Jack O’Neill alluma la lumière, tira l’unique chaise de la pièce et s’installa devant la table. Piochant dans le carton qui s’y trouvait posé, il en sortit d’abord une feuille de papier portant ces mots, qu’il connaissait par cœur.
« Général,
Vous avez été plus qu’indulgent envers moi par la passé. Je vous demanderai juste de renouveler cette indulgence, et de l’étendre à l’ensemble du personnel de l’expédition Atlantis (excepté, peut-être, le docteur Kavagnah). Vous trouverez dans ce container l’ensemble des archives, rapports et vidéos de surveillance que j’ai décidé de censurer pour éviter que Woolsey et son damné (rature) fichu (rature) maudit (rature) Conseil ne tombent dessus. Merci de bien vouloir cacher cela quelque part où personne ne mettra jamais les pieds, et surtout, surtout, ne vous en occupez pas ! Honnêtement, croyez-moi, vous préférez ne pas savoir ce que renferme ce container au juste.
Merci de votre aide,
Bien à vous,
Elizabeth WEIR »
Il posa négligemment le message sur le bureau et farfouilla dans le carton. Oui, évidemment, il avait résisté à la curiosité maladive qui le taraudait… pendant une grande semaine. Mais là, il n’en pouvait plus, absolument plus. C’était beaucoup trop tentant, et puis, le paquet reçu de la part du Colonel Sheppard était très tentant également. Petit paquet qui ne contenait que l’équivalent d’une ramette de papier standard, mais à laquelle était joint ce petit mot…
« Monsieur,
Vous avez fait preuve par la passé d’une grande générosité à mon égard. Ce n’est pas pour moi que je vous demande ce service, mais pour le docteur Weir. Je sais qu’elle vous a envoyé certains documents, pour ma part, je vous envoie ceux-ci que je vous prie de ranger avec. Elizabeth est persuadée que vous avez reçu ces lettres, et que vous avez refusé d’accéder à sa demande. Je ne pouvais pas lui dire que j’interceptais son courrier… En fait, seulement son courrier écrit sous l’emprise d’une crise de nerfs. Merci donc, mon Général, de bien vouloir ranger ces courriers en sécurité (c’est-à-dire, pas sous le nez de Woolsey), et d’ignorer ce qu’ils disent.
Mes respects,
Lieutenant-Colonel John Sheppard. »
C’avait été la goutte qui avait fait déborder le vase. Jack s’était décidé à examiner très attentivement les documents qui faisaient l’objet d’une telle… psychose. En conséquence de quoi, il s’était arrangé pour obtenir la clé d’une réserve désaffectée du SG-C pour y entreposer lesdits documents et pouvoir ainsi les consulter à son aise… en pleine nuit, à une heure du matin. Merci Hermiod d’avoir téléporté le container directement du Dédale dans la réserve…
Très motivé, Jack fouilla dans le premier carton.