Star wars épisode 10: Le Nouvel ordre Jedi

Chapitre 13 : Complot sur Serenno

4713 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 13/05/2024 21:12

Pour ne pas attirer l'attention des autorités de la planète, qu'il soupçonnait de manigancer quelque chose, et préférant éviter de s'approcher du château où les Jedi chercheurs menaient leurs fouilles, Katarn demanda à Harlow d’atterrir discrètement près de la mégalopole Serenno City, la capitale de la planète. Valia sortit du vaisseau et aperçut une porte mécanique à l'arrière qui s'ouvrait, laissant apparaître son maître à bord d'un speeder à deux places. Katarn l'invita à monter d'un geste de la main, la jeune Zeltrone s'exécuta. Durant le trajet, le spideur fila à toute allure, quittant très vite la ville pour les étendues verdoyantes qui faisaient la particularité de cette planète. L'angoisse de Valia montait à mesure qu'elle pensait à Zain et redoutait ce qu'elle découvrirait une fois arrivée au château. L'idée même de trouver le corps sans vie de son meilleur ami la faisait trembler de tout son être.

Katarn remarqua la tension de sa padawan et choisit d'intervenir.

-Un Jedi doit se concentrer sur la tâche à accomplir, sans faire de suppositions. Il est essentiel de maîtriser ses émotions et de ne pas les laisser dicter nos actions. Dit le maître Jedi d'un ton assuré.

La jeune padawan acquiesça timidement d'un signe de tête et répondit d'un "Oui" discret.

-Lorsque tu manies le sabre, tu sembles calme et concentrée. Comment se fait-il que tu sois si émotive le reste du temps? Demanda Katarn à son élève.

Valia se perdit un moment dans ses souvenirs puis répondit d’une voix nostalgique et timide.

-Je pratique le maniement du sabre depuis que j'ai trois ans. Mon père m'a formée, c'est un ancien Chevalier Jedi. Nous passions beaucoup de temps à jouer ensemble, notamment au chevalier et au bandit avec des épées en bois. C'est ainsi que j'ai appris les bases, et c'est pourquoi je me sens à l'aise avec un sabre. Mon père me répétait toujours que le sabre d'un Jedi est avant tout un bouclier pour protéger les autres, mais que pour protéger les autres, on doit savoir se protéger soi-même.

À la mention du père de Valia, Katarn leva les sourcils surpris comme s’il venait de comprendre une évidence.

-Bien sur tu es la fille du prince Korin Altar ! Je me souviens de lui, il était deux ans devant moi à l'académie. Un Zeltron avec sa chevelure blonde et ses cornes majestueuses, signes de la lignée royale. Je me disais bien qu'à part les membres de la famille royale, les Zeltrons n’avaient pas de corne.Le fameux Korin, toutes les filles étaient folles de lui, le Grand Maître aussi, même si elle n'a jamais voulu l'avouer. À l’époque, sa popularité m’énervait, du coup un jour je l'ai défié en duel et il m'a mis une sacrée raclée. Il devient quoi ?L’interrogea Katarn, curieux de savoir ce qui était devenu son ancien rival.

-Mes parents se sont séparés quand j'avais douze ans. Je crois que c'est en partie à cause de moi. J'ai dit à mon père que je ne voulais pas suivre la voie des prêcheurs mais celle des chevaliers, il a pris mon parti, cela a déclenché des disputes avec ma mère à propos de mon éducation dans la tradition Laurine. Finalement, ils ont décidé de se séparer et depuis on ne me laisse plus le voir aussi souvent que j'aimerais. Il est maintenant le chef de la garde royale de Zeltros. Le ton de Valia avait changé durant sa réponse, Katarn détecta une pointe de tristesse et de honte quand elle lui répondit.

-Les Zeltrons, vous êtes une société matriarcale où ce sont les femelles qui détiennent le pouvoir et où les princes sont mariés pour assurer les bonnes alliances politiques. Tu es maintenant assez âgée pour te douter que le mariage de tes parents a été arrangé par la famille royale et la famille Laurine, qui sont les deux plus puissants clans de ta planète. On ne peut pas faire plus prestigieux, tu es à la fois une princesse et la future voix des Jedi. Mais avoir un mariage arrangé n’est pas la meilleure base pour une relation saine. Donc, crois-moi, tu n'as rien à te reprocher. Dit Katarn, cherchant à réconforter Valia.

-Parfois, certaines choses ne marchent pas. Notamment les mariages, je m'y connais, le mien était un désastre. Ajouta-t-il avec un rire amusé.

-Vous !! Marié ? Lâcha Valia, incrédule.

Toujours avec un sourire, le Jedi raconta.

-Oui, je sais, c'est difficile à croire, avec ma dégaine de rat d'égout. J'étais jeune à l'époque, ça n'a duré que quelques mois, et on a failli se détruire mutuellement. Je pense que même si nous nous connaissons que depuis une journée, tu as déjà cerné ma nature quelque peu insupportable. Là encore, ce n'est pas la meilleure des attitudes pour avoir une relation sur le long terme.

Valia était choquée alors que le speeder continuait sa route vers une haute plaine. Elle se demandait quel genre de femme pourrait accepter de se marier avec Katarn ? Une Jedi peut-être ? Oui, les Jedi avaient une fâcheuse tendance à se marier entre eux. Il faut dire qu'entre les missions et la dévotion à l'ordre, il n’y avait qu’un Jedi pour comprendre un autre. Peut-être une contrebandière ? Ça expliquerait sa tenue et sa fourberie. Valia était sûre que son nouveau maître devait avoir la cote avec les personnages des bas-fonds de la société.

Puis une idée étrange lui traversa l'esprit : « le Grand Maître ». Valia chassa très vite cette absurdité. Non, pas le grand maître, c'était impossible. Pour Valia, le Grand Maître était une personne noble, belle et distinguée. L’exemple même de la féminité et de la raffinerie. Elle n’avait sûrement aucun lien avec ce Jedi garde de temple qui ne respectait guère les préceptes les plus basiques. Katarn devait être une ancienne connaissance. Le hasard l'avait mis sur le chemin d'Ahch-To, et le Grand maître lui avait demandé un service qui pourrait le faire entrer dans ses faveurs. Si ce Chevalier semblait vraiment se soucier du Grand Maître, c'était simplement par fidélité. Rien de plus normal, après tout, la chef du nouvel ordre Jedi était une personne charismatique et respectée par toute la galaxie.

Valia dévisagea son nouveau maître, pensant que plus elle le fixerait mieux elle résoudrait cette énigme qui s’était imposée à elle durant ce trajet. Il est vrai, se dit-elle, que le chevalier était bien bâti, grand et musclé. Cela se voyait que s'il négligeait de prendre soin de sa figure cachée par sa barbe épaisse et sa chevelure ébouriffée, ce n’était pas le cas de son corps. De plus, il devait avoir le même âge que le Grand Maître. « Non, pas encore cette histoire », se cria intérieurement Valia à elle-même. Mais un petit diable lui murmurait que certes, le Grand Maître était connu pour ses manières les plus droites, mais elle avait aussi un côté espiègle et rayonnant qui pourrait bien la rendre victime d’un chien mal léché comme Katarn. Les contraires s’attirent, et Valia n’avait jamais rencontré quelqu'un de plus contraire au Grand Maître que Katarn.La jeune fille était sur le point de pousser la discussion plus loin lorsque les tourelles du château de Serenno apparurent.

Ils étaient presque arrivés, et elle allait enfin savoir ce qui s'était passé à Zain.Le château des comtes de Serenno était une imposante demeure entourée d'un luxuriant jardin. Quatre tours soutenaient le grand palais. Autrefois, c'était la résidence fortifiée des rois de cette planète, qui utilisaient les tunnels secrets pour se déplacer jusqu'à leurs capitales. L'intérêt archéologique de ce lieu résidait dans ses tunnels secrets où se trouvaient les coffres où les comtes cachaient leurs trésors, notamment des textes et des holocrons regorgeant de détails sur l'histoire de la galaxie.

Au fil du temps, la majorité de ces tunnels se sont effondrés. C'est pourquoi le Nouvel Ordre Jedi envoya une mission de fouille et de restauration du château, une initiative que les autorités, désormais composées de parlementaires, ne voulurent pas prendre, car ce monument était pour eux un rappel du passé douloureux de leur planète.

Valia s'attendait à découvrir les vestiges d'une bataille féroce, comme dans son cauchemar, mais il n'en fut rien. Le lieu semblait intact, cependant, elle ne put s'empêcher d'avoir un mauvais pressentiment. Katarn sortit rapidement du speeder et se dirigea vers une tente à proximité d'une tranchée creusée, indiquant la présence de chercheurs dans les environs. Une fois sur place, il se mit à fouiller frénétiquement l'herbe du pied, faisant des allers-retours entre les murs extérieurs qu'il examina avec les mains et la tente comme s'il cherchait quelque chose avec fébrilité.

La jeune apprentie décida de se fier à la Force et l'utilisa pour scanner le château à la recherche d'un signe de vie. Mais, elle ressentit un profond désarroi en ne détectant rien.

Le maître Jedi, maintenant à quatre pattes, suivit une trace jusqu'à dans la tranchée. Il se releva subitement et appela Valia d’un cri dur

-Viens, On part.

Avant qu'elle ne puisse émettre la moindre objection, Katarn avait déjà démarrer son spideur. Dès qu'elle monta, il accéléra frénétiquement, manquant de peu de la faire chavirer de bord. Valia voulut demander pourquoi cette précipitation alors qu'ils venaient à peine d'arriver, mais le chevalier la devança.

-Il y a eu une bataille près des tranchées et on a voulu le masquer. Ça vient d'être fait, pas plus tard que quelques heures. Si on tombe sur nous ici, on sera cuit, c'est pour ça qu'on repart. On va prévenir le Grand Maître. Dit Katarn inquiet, regardant les alentours comme une proie qui craignait d’être dans le viseur d’un prédateur.

Valia fut surprise par les capacités de discernement et le calme dont fit preuve son maître. En quelques minutes seulement, il évalua la situation et en tira plusieurs conclusions. Son estime pour lui grandit, elle commença à penser que derrière l'apparence de mercenaire et le comportement de malfaiteur se cachait bel et bien un chevalier Jedi aux compétences hors du commun. Elle n'hésita pas à lui demander.

- Comment avez-vous déduit tout cela, Maître ?

- Ils n'ont pas eu le temps de replanter l'herbe, ils l'ont juste peinte. Mais les traces de sang et de brûlure des speederbikes sont toujours là. Il y en avait plusieurs, certains venaient du sud, d'autres circulaires, preuve qu'ils ont encerclé la tranchée, et d'autres qui vont vers la ville mais qui ne sont pas les nôtres. Ils ont poursuivi quelqu'un ou plusieurs. Le mur extérieur du château est criblé de tirs de gros et petit calibre, et ils viennent juste de les reboucher. Répondit Katarn toujours à l’affût du moindre danger.

Il continua avec un ton plus grave .

-Il y a des traces de cendres dans la tranchée. Et j'ai trouvé ça enterré.

Le Jedi sortit de son manteau un sabre blaster, l'arme des Jedi chercheurs. Valia saisit avec angoisse l’arme et l'alluma, un soulagement la parcourut quand elle vit que la lame laser était verte et non bleue comme celle de Zain. Il y avait encore une chance qu'il soit en vie.

Le spideur retourna rapidement près de Harlow. Les deux compagnons se précipitèrent à l'intérieur dans l'espoir de contacter le Nouvel Ordre Jedi afin de faire leur rapport au Grand Maître.

Une fois à l'intérieur, Katarn ordonna d'une voix vive à son vaisseau d'appeler le temple, mais il reçut immédiatement une série de bips inquiétants.

Le Jedi réalisa la situation et déclara à son apprentie.

- Ils ont mis les communications extra-planétaires sous surveillance. Harlow peut sentir quand ses comm sont sur écoute. Si on appelle le temple, on risque d'être découverts et de leur donner la chance d'effacer davantage leurs traces.

- Maître, qu'est-ce que tout cela signifie ? Je n'arrive pas à trouver un sens à tout ce qui se passe. Demanda Valia, étourdie par Katarn qui faisait les cent pas devant elle tout en se tenant la barbichette.

- Pour mettre les communications sous surveillance, il faut être un haut gradé de l'armée de Serenno. Si je me souviens bien de mes cours d'histoire à l'académie, Serenno était le fief des séparatistes lors de la guerre des clones. À leur retour dans la République, bien que cette dernière ait laissé ses planètes membres développer leurs propres armées locales, ils ont quand même placé des bases militaires sur les anciens lieux d'insurrection pour s'assurer de leur loyauté. En tout cas, les traces de blasters indiquent un gros calibre, comme ceux de l'armée. Et le fait qu'ils se hâtent d'effacer les traces est le signe qu'ils s'attendaient à être découverts plus rapidement que prévu. Voici ce que je pense : quelqu'un leur a échappé et ils ont eu peur qu'il donne l'alerte. Expliqua le Jedi.

Valia sentit l'espoir renaître en elle. Si quelqu'un avait pu échapper à l'attaque, c'était peut-être Zain. Il s'était peut-être caché et attendait que des secours viennent le chercher. Elle se rappela son cauchemar mais ne se souvint pas d'avoir vu des soldats dedans, ce qu'elle mentionna à Katarn.

- Maître, il n'y avait pas de soldats dans mon rêve. Je les aurais reconnus à leurs uniformes. Je me souviens juste d'une bande de mercenaires avec un acklay sur leurs vestes et trois silhouettes mystérieuses avec des armes laser étranges.

-C'est l'emblème du syndicat Dravenko ! Sursauta Katarn. Pourquoi ne m'as-tu pas dit ça avant ?

Valia, prise de panique par le reproche du chevalier, bégaya, ne sachant pas quoi répondre.

-Bon, passons. Certes, les membres du syndicat Dravenko sont redoutables, mais une attaque de cette envergure sur des Jedi et la mise sous surveillance des communications sont le signe d'un commanditaire bien plus puissant. Il est possible que des soldats se soient mêlés à eux au cas où des témoins gênants auraient pu assister à la scène. En tout cas, si nous partons maintenant pour donner l'alerte, nous risquons de condamner celui qui s'est échappé. Nous devons le retrouver rapidement. Conclut Katarn.

-Mais comment allons-nous procéder ? Nous n'avons aucune piste sur son identité ni sur son lieu de cachette. S'interrogea à haute voix Valia.

-Nous avons toi! Lui répondit Katarn avec un sourire en coin en la pointant du doigt. Tes visions nous ont amenés jusqu'ici, maintenant tu vas devoir nous guider.

-Je ferai de mon mieux, maître. Balbutia la padawan, incertaine. Mais je ne peux pas contrôler mes visions. Elles surviennent sans prévenir.

-Je ne te demande pas une nouvelle vision. Concentre-toi sur celle que tu as déjà eue, mais cette fois-ci, essaie de mettre de côté tes émotions. Reste calme et ne te laisse pas submerger par la peur ou l'incompréhension. Observe ce qui s'est passé et rapporte-moi ce que tu vois", lui indiqua Katarn d'un ton calme et déterminé.

-Je vais essayer, maître, mais je ne sais pas si j'en serai capable. Zain est mon meilleur ami, et l'idée de le voir souffrir me terrifie.Répondit Valia avec un air toujours tremblant, traduisant son manque de confiance en ses capacités.

-Fais ou ne fais pas, il n'y a pas d'essai", commanda le Jedi d'un ton sérieux, fatigué par l’indécision de la jeune Zéltrone, puis il ajouta avec amusement.

-C'est une citation que j'ai lue il y a longtemps, je crois que ça vient de maître Obi-Wan Kenobi !

-C'est maître Yoda, ancien grand maître de l'ordre Jedi. Corrigea la padawan.

-Ah oui, c’est vrai ! Celui qui n'a même pas pu détecter un Seigneur Sith qui vivait juste à côté du grand temple Jedi. Alors, on ne va pas trop se fier à ses paroles.Rétorqua le maître avec son fameux ton sarcastique. Il continua plus formellement.

-Mais sur ce point, il avait raison. Dire qu'on essaie, c'est déjà admettre la possibilité de l'échec. Tu dois être résolu, utilise ton entraînement au sabre comme base. Commence par te mettre en position de méditation et ferme les yeux. Sois calme et attentive comme quand tu manies ton épée. Concentre-toi sur la Force. Ne laisse pas la peur te dominer, dis-toi que ce que tu fais, tu le fais pour sauver ton ami. Dit Katarn, encourageant Valia.

Valia écouta les conseils de son maître, lui rappelant ceux de son père quand ils passaient des après-midis entiers à s'entraîner ensemble dans l'arrière-cour de leur demeure. Elle adopta la position de méditation en croisant les jambes tout en fermant les yeux. Les souvenirs de son cauchemar refirent surface, les images et les cris troublants. Malgré sa nervosité, le soutien de Katarn la réconfortait. Elle comprit qu'elle n'était pas seule dans cette épreuve et qu'elle pouvait compter sur lui. Finalement, elle expulsa les pensées noires de son esprit et se concentra de tout son être sur la Force tout en se répétant qu'elle veut sauver Zain.

Tout à coup, en ouvrant les yeux, la jeune Jedi se trouva debout devant la tente des chercheurs, dans le château des comtes de Serenno qu’elle venait de quitter il n’y a pas longtemps. La seule différence, c’est qu'il faisait nuit, dans la tranchée, plusieurs projecteurs avaient été placés, quelques chercheurs s'affairaient aux fouilles. Elle pénétra dans la tente et vit Zain aux côtés de la Jedi chercheuse Mika Zoras, examinant ce qui semblait être une boîte à bijoux.

Katarn lui murmura pour ne pas la déconcentrer, de décrire ce qu'elle voyait. Valia débuta sa narration.

-Je vois Zain avec Maître Zoras ! Ils sont en train d'examiner une sorte de boîte à bijoux. Maître Zoras demande à Zain d'utiliser sa psychométrie pour déterminer l'origine de la boîte. Zain se concentre. Vous savez, même si c'est un don héréditaire, il a toujours eu un peu plus de mal que les autres membres de sa famille à l'utiliser.

Elle marqua une pause avant de reprendre.

-Attendez, j'entends des cris ! Ils sont en train de sortir de la tente. Je les suis. Oh, des mercenaires en spideurbike les ont encerclés ! Ils tirent sur les chercheurs qui sont dans la tranchée. Maître Zoras a dégainé son sabre, les autres chercheurs aussi. Ils sont en train de se battre. Je ne vois plus Zain !

-C'est rien. La rassura Katarn. Reste sur Zoras. Que se passe-t-il ?

-Elle et les chercheurs sont en train de mettre en déroute les mercenaires. Mais il y a des victimes. Beaucoup.Vous aviez raison, certains mercenaires ont des blasters lourds identiques à ceux de l'armée. Les tirs viennent de partout. Attendez, attendez ! Je vois un vaisseau qui survole la zone. Il est de taille moyenne, et sa porte arrière s'ouvre. Oh, oh, deux créatures ont sauté dans la tranchée, une troisième a déployé des ailes et fonce sur le reste des chercheurs qui viennent de sortir du château. Raconta Valia, effrayée par les scènes dont elle était témoin.

-Décris-les !!! Cria Katarn.

Valia continua à observer la Jedi Mikianne qui se lançait au cœur de l'action. Puis elle rapporta.

-Les spiderbikers se retirent. Des cris résonnent depuis la tranchée. J'entends des tirs et distingue une lueur rouge. La créature ailée est désormais au sol, elle a activé une sorte de faux-laser rouge. C'est similaire à nos sabres, mais en forme de faux. Je n'en ai jamais vu de pareil. Des chercheurs se sont rassemblés pour l'attaquer. Oh non, il les a découpés d'un coup.

-Je t'ai demandé de décrire leurs caractéristiques physiques. Lui ordonna Katarn avec insistance.

Valia s'exécuta.

-Oui, désolée. C'est une créature humanoïde fine avec des ailes membranaires, sa peau est noire, des plumes rouges sur le crâne et il a les yeux perçants. Il porte une armure noire, et il est très agile et rapide grâce à ses ailes, les chercheurs n'arrivent pas à le toucher.

Les deux autres ont surgi de la tranchée. Ah, il y en a un que je reconnais. C'est un Togorien. Ce sont des félins humanoïdes, bipèdes, avec des griffes rétractables, des oreilles pointues et des mâchoires puissantes. Il y en avait un dans ma classe. Mais celui-ci est différent. Il est très grand et large, et sa peau est blanche. Il porte une armure noire comme l'autre et tient dans ses mains une grande hache laser. Il est fort, très fort. Encore une arme que je n'ai jamais vue. Il a envoyé en l'air une dizaine de chercheurs.

Elle marqua une nouvelle fois une pause, pour garder sa concentration puis continua.

-Voilà le dernier, il est vraiment étrange. Son corps semble être une fusion entre l'humanoïde et le serpent, ce qui le rend impressionnant. Sa partie supérieure, humanoïde, est entièrement cybernétique, avec quatre bras, chacun équipé de canons blaster, et il tire des mini-missiles de son torse et de son dos. Sa tête présente un axe central et une petite bouche, avec deux paires d'yeux rouges également cybernétiques de chaque côté. Sa partie inférieure est une longue queue de serpent grise. Il semble insensible aux attaques et se faufile habilement entre les chercheurs.

-Dis-moi ce qui se passe maintenant.Dit Katarn essayant d'analyser les informations que sa padawan lui donnait.

Valia, d'un ton apeuré.

-À eux trois, ils ont pratiquement massacré tout le monde. Il y a un chercheur qui leur demande ce qu'ils veulent. Le Togorian est en train de l'étrangler. Attendez !!! il vient de lui parler, il a dit "La boîte". Le chercheur lui indique la tente de la main. Zoras l'a entendu, elle se précipite vers la tente.

-Oh !!!! s’étonna la padawan Jedi, je vois Zain, il est revenu avec un spideur, il rentre de l'autre côté de la tente.Je suis avec eux dans la tente. Zoras dit à Zain qu'ils veulent la boîte et qu'il doit la prendre et s'enfuir, qu'elle va le couvrir. Il sort de l'autre côté de la tente, prend son spideur et fonce. Poursuivit-elle.

-Reste avec Zoras, ne suis pas ton ami. La supplia Katarn.

-Même si je le voulais, je ne pourrais pas. Je n'arrive plus à bouger; Indiqua Valia. Les trois entrent dans la tente. Zoras a voulu attaquer le Togorian, mais le serpent a tiré une fléchette sur elle. Elle est tombée. Ils sont immobiles maintenant. Elle leur crie dessus, elle demande qui les a envoyés. Ils ne répondent pas, ils la fixent sans bouger. 'Quoi ? !!,' une humaine entre dans la tente, elle a un masque sur le visage, mais je peux dire que c'est une femme grâce à sa silhouette et ses cheveux longs qui dépassent. Elle porte le même genre d'armure que les autres. Les trois se mettent derrière elle. Elle interroge Zoras, lui parle de Zain, demande où va-t-il. Zoras refuse de répondre.

Oh NON!!!!!

Valia ouvrit les yeux et prit une grande respiration. Elle posa les mains sur son cou comme pour vérifier que sa tête était toujours attachée à son corps. Elle regarda son maître et ajouta les larmes aux yeux.

-Ils l'ont décapité !

Katarn se rapprocha de son apprentie et posa une main bienveillante sur son épaule, la félicitant.

-Tu as été remarquable, Valia. Grâce à toi, nous avons pu comprendre ce qui s'était passé. Repose-toi maintenant.

-Zain ? Nous ne savons pas où il est Sanglota Valia, toujours bouleversée.

Malgré les protestations de son maître et son état de fatigue émotionnelle, elle décida de se re-concentrer. Fermant les yeux et se concentrant farouchement sur la Force, elle se plongea dans sa méditation, mais cette fois-ci, quelque chose clochait. Une vague de douleur la parcourut. Lorsqu'elle les rouvrit, elle se retrouva attachée sur une croix dans une sombre salle. En voyant la couleur de peau de ses mains et sa silhouette, elle réalisa que ce n'était pas elle, mais le corps de Zain qu'elle habitait, partageant sa vision. Devant eux se trouvaient deux Mythrols, des amphibiens bleus ornés de branchies, vêtus de vestes arborant un Acklay sur les manches, un mâle et une femelle. Le mâle s'approcha, le visage menaçant, et interrogea Zain sur la boîte qu'ils recherchaient. Face au silence de Zain, le Mythrol le frappa violemment avec un bâton électrique, provoquant une convulsion chez Valia. Alors que Zain perdait connaissance, leur lien mental se brisa. Valia, sur le point de s'évanouir elle aussi, se retrouva entre les bras de Katarn et murmura

- Dravenko a Zain, ils l'ont capturé. Avant de tomber dans l'obscurité.


OooooooO


Dans un repaire sombre de la galaxie, la silhouette mystérieuse était maintenant assise sur un trône noir, son serviteur à ses côtés, quand un hologramme s'alluma.

- Nous vous saluons, Maître. Dit avec sa voix métallique une figure masquée aux cheveux bruns qui émergeaient de son masque, derrière elle se tenaient les trois créatures du rêve de Valia.

- Alors, tu as accompli ta mission, Darth Kachina ? Questionna la silhouette mystérieuse.

Darth Kachina était le nom de cette manipulatrice du côté obscur, elle répondit d'un ton fuyant :

- Nous avons détruit les Jedi Chercheurs sans problème, Maître.

- Ce n'est pas ce que je t'ai demandé ! Réprimanda la mystérieuse silhouette son acolyte avec fureur. "Je t'ai demandé si vous avez retrouvé la bague des comtes de Serenno !

D'un ton apeuré, la Sith rapporta

- Lors de l'assaut du château, un Padawan chercheur s'est échappé avec la boîte contenant la bague. Nous l'avons poursuivi en ville et l'avons capturé, mais la boîte était introuvable. Nous l'avons conduit au repaire des Dravenko. Il ne tardera pas à révéler où il l'a dissimulée, je vous le garantis.

- De tous mes soldats, tu es celle qui a le plus à perdre en me décevant. Rappelle-toi ce que je t'ai pris et ce que je t'ai promis en retour pour cette mission. Mais surtout, garde en mémoire les conséquences désastreuses pour toi en cas d'échec. Va, maintenant. Menaça la silhouette obscure.

- A vos ordres, maître. s'inclina Darth Kachina.

La communication coupa. La Sith entra dans la pièce où Zain était attaché, elle s'avança pressée sous le regard méfiant des Mythrols qui reculèrent. Elle posa sa main sur la tête du Padawan chercheur toujours évanoui et déclara

- Maintenant, tu vas me dire où tu as caché cette maudite boîte.Instantanément, une vague de douleur la traversa, comme si elle avait heurté un mur, un mur composé de millions de souvenirs. Kachina elle-même fut prise de vertige et se laissa tomber par terre.

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