William se réveilla en sursaut. Il était en sueur, son drap entortillé tout autour de lui. Quel cauchemar il venait de faire ! Ces deux pauvres gamins… hachés menus par une ombre dense… un sourire flottant dans le noir… Encore plus effrayant que ses cauchemars habituels. Il prit ses lunettes de vue posées sur la table de nuit, chaussa ses mules et mit sa robe de chambre ; comme à chaque fois qu'il se réveillait de cette manière, il avait des envies de travailler. De toute façon, il ne pourrait pas se rendormir, autant faire quelque chose d'utile.
Il descendit les quelques marches qui séparaient sa petite chambre de la cuisine et ouvrit la porte du frigidaire. Une bonne bière bien fraîche ferait disparaître les derniers bribes du rêve. Non… Ses rêves ne disparaissaient jamais, ils s'accrochaient à lui comme des sangsues pour lui sucer le sang… Le peu de vie qui lui restait… Il avala la moitié de la bière d'un coup : William n'était plus assez jeune pour s'offusquer de ce que la nuit pouvait apporter dans son sommeil, mais ce rêve-là… Il ne l'avait encore jamais fait, et jamais il n'avait rêvé avec une telle précision.
Il s'était habitué aux nuits agitées, cela faisait maintenant six ans qu'il faisait des cauchemars sans queue ni tête, depuis la visite de l'étrange jeune homme… Il ne pourrait pas l'oublier celui-là : il était entré dans son horlogerie pour lui donner une montre à réparer. Un bien étrange objet, dont William n'avait jamais vu le semblable. Il l'avait examiné brièvement mais n'avait pas réussi à déterminer l'origine du mécanisme. Il avait dit à l'homme qu'il s'en chargerait et lui avait demandé de repasser plus tard, mais il n'était jamais revenu. William avait gardé la montre dans un tiroir de son établi mais n'y avait pas retouché depuis…
Cela lui donna envie de bidouiller un peu, les doigts le démangeaient ; il poussa la porte du fond de la cuisine et déboucha dans sa pièce de travail : des outils pendaient au mur, des caisses de pièces détachées jonchaient le sol ; au milieu de tout ce bric-à-brac trônait son plan de travail, un vieux bureau en bois maculé d'huile et de peinture dorée ou argentée. Il ouvrit un tiroir et sortit un vieux réveil-matin cassé que la voisine lui avait demandé de réparer. William Gregory n'avait jamais eu besoin de réveil : il se levait toujours à l'heure qu'il fallait. Son horloge interne, paraît-il. Il trouvait amusant de penser qu'il avait une horloge dans sa vieille caboche.
Il ouvrit le couvercle dorsal de l'appareil, prit son tournevis fétiche, celui au manche en métal (presque une simple barre de fer plate à son extrémité) et commenca à inspecter le mécanisme.
- «Allez, dis à papa ce qui ne va pas…»
Ses capacités dans le domaine de l'horlogerie lui donnaient l'impression de détenir une sorte de pouvoir ; il avait la faculté de déterminer le cours du temps pour les personnes qui réclamaient son aide. Un peu comme Dieu… Il ne tenait qu'à lui que ces aiguilles marquassent de nouveau l'écoulement du temps. Et lorsque le petit tic-tac régulier retentissait de nouveau, il se sentait satisfait…
William réajusta ses petites lunettes qui avaient glissé sur son nez ; il n'était plus de toute première jeunesse, même s'il ne se défendait pas trop mal pour un homme de soixante-treize ans. Et il avait toujours de la clientèle, ce qui lui permettait de continuer à voir du monde, même s'il ne sortait plus trop de chez lui… Un coup de tournevis comme ceci… Un cliquetis retenti, suivi du tic-tac caractéristique : Mlle Fiona, la vieille d'en face, serait contente de retrouver son appareil réparé…
Le vieil horloger ne se sentait pas satisfait : ce bricolage était trop facile pour lui. Il sortit un autre appareil cassé et entreprit de le réparer à son tour. En même temps, il ne put s'empêcher de repenser à ses rêves ; pas le dernier dont il se souvenait encore parfaitement, mais les autres, ceux qu'il faisait depuis six ans. La boule de billard qui roulait toute seule… les ballons dans le trolley… le chat dans sa cage… les bougies sur un gâteau d'anniversaire… Et toujours cette impression de menace qui flottait sur tout… Une respiration sourde, comme s'l était dans le ventre d'une énorme créature… Il n'avait jamais compris le sens de ces images. En avaient-elles un ? Il était trop vieux pour se préoccuper de tous ces trucs surnaturels…
Encore une machine du temps réparée… Il n'avait encore jamais échoué. Il aimait se dire que tant qu'il arriverait à les réparer, la mort serait tenue à distance, que le temps n'aurait pas de prise sur lui. Encore une fois, il avait tenu le temps en respect. La Faucheuse s'éloignait un peu… Il toussa bruyamment en mettant sa main devant sa bouche. Il faut continuer à les réparer, quelque chose ne va pas, quelque chose approche…
Je t'ai encore bien eue, saloperie…
Il ouvrit de nouveau le tiroir et en sortit un petit appareil au toucher satiné ; en le portant devant ses yeux, il le reconnut : c'était l'étrange montre inconnue que l'homme lui avait apporté. Elle était restée dans ce tiroir pendant six ans et voilà qu'elle lui tombait sous la main par hasard.
- «Tu veux que je te répare, ma belle ?» se dit-il
La montre semblait émettre de vagues vibrations dans sa main ouverte, comme si elle vivait ; mais elle était bien cassée, elle n'émettait pas de tic-tac … William voulu l'ouvrir mais il ne put pas : le couvercle semblait coincé.
Il fait chaud ici…
Il s'empara de son tournevis pour tenter de dévisser le couvercle, mais il ne trouva pas de vis…
De la lumière, je ne vois rien…
En fouillant à tâtons dans le tiroir pour trouver un autre outil, il retira brusquement sa main qui était entrée en contact avec quelque chose de chaud et d'humide… Il regarda sa main dans la faible lumière de la pièce : c'était rouge… et cela sentait mauvais… Il baissa les yeux vers le fond du tiroir… et bascula presque de son siège…
Pitié, arrêtez ce bruit !
Le tiroir se délogea de lui-même, suivit dans sa chute par un flot de sang épais charriant des morceaux de métal ; le sang se répandit à terre, se colla au sol, telle une créature visqueuse et vivante, aux murs, au plafond, teignant la lumière d'écarlate ; dégoûté et interdit devant ce spectacle, William Gregory se redressa péniblement, une main agrippée à sa poitrine : son cœur battait à tout rompre… mais ce n'était pas le bruit de son cœur qu'il entendait, qu'il redoutait…
La voilà…
Un grincement formidable résonnait dans la pièce, faiblement d'abord puis avec plus de force à mesure que «ça» approchait : cela ressemblait aux rouages rouillés de dizaines de mécanismes métalliques, broyant, déchiquetant, râclant les uns contre les autres dans un chaos absolu. William se boucha les oreilles, mais il l'entendait toujours aussi distinctement, davantage même. La chose approchait, toute de métal, de griffes et de mort…
Son dos était hérissé de rouages bruyants et de têtes de mort ; ses longues pattes fines comme des fuseaux et aiguisées comme des lames de rasoirs s'entrechoquaient ; ses ailes déchirées vrombissaient dans un vacarme assourdissant ; de sa gueule hérissée de mandibules gigotantes jaillissait un engin de mort prêt à frapper et sa queue bardée de fer se terminait par un affreux outil pointu maculé de sang frais…
La Faucheuse…
«Les gens pressés ne vont nulle part…»
William ne voulut pas regarder mais comment s'en empêcher ? La créature de cauchemar avançait comme suspendue par un fil, sans toucher le sol, et l'horrible morceau de fer qui sortait de sa bouche produisait toujours ce grincement suraigu, insupportable, entrant, sortant par un horrible jeu de vis qui transformait le tout en instrument de torture vivant. Le vieil homme se massait la poitrine pour tenter d'apaiser son cœur.
- «C'est le moment», souffla-t-il. «Tu es venue me chercher. Je ne l'ai pas réparée. J'ai échoué. Le Temps m'a rattrapé…»
Il ferma les yeux en soupirant, ayant juste le temps de voir l'horreur suspendue introduire son appendice caudal dans la montre cassée restée sur le bureau… qui excréta une flaque répugnante de sang avant de s'auto-détruire… L'odeur de sang frais le prit à la gorge, il fut pris de nausée, faillit s'évanouir, s'affaissa sur lui-même en poussant un râle… Il comprenait maintenant le sens des rêves ; oh oui, il comprenait tout ! L'homme, la montre, le chat dans la cage, les bougies allumées, les enfants assassinés, tout était clair ! Il tenta de se redresser, s'agrippant au mur derrière lui, mais il était poisseux et glissant.
- «Laisse-moi encore une chance ! Laisse-moi la réparer ! Mon heure n'est pas venue !» cria-t-il aux ténèbres avec l'énergie du désespoir.
Il entrouvrit un œil : la pièce s'était renversée, son établi collé au plafond… Ou était-ce lui ? Le grincement abominable se rapprocha encore et il vit briller près de lui le maudit tournevis qui avait tué son temps… au bout de la queue du monstre… qui le frappa, dans la nuque, une fois, une deuxième fois, dans l'épaule, une troisième fois, dans le cœur…
Pourquoi m'as-tu choisi, moi ?...
Au moment de fermer les yeux à jamais, il vit flotter un sourire dans le noir… Un sourire qu'il connaissait bien… qui hantait ses cauchemars depuis six longues années…
_§_
19 février 1994... Ashfield Heights…09H24…
La police s'était faite discrète. La vieille femme, Mlle Fiona, une retraitée qui vivait avec ses trois chats, avair juste eu le temps d'appeler le commissariat d'Ashfield avant de tomber dans une espèce de dépression nerveuse ; les policiers l'avaient trouvée, en état de choc, à côté du combiné de téléphone de l'horlogerie du quartier. Les agents n'avaient pas eu besoin d'aller bien loin pour trouver le lieu du crime…
Dans une espèce de garage, un cadavre reposait dans une mare de sang ; visiblement poignardé, avec un tournevis qu'on avait trouvé à côté ; les agents s'en emparèrent dans l'espoir d'y trouver des empreintes. Les chiffres 09121 étaient profondément scarifiés sur la poitrine.
Aidan Bearchan sortit un mouchoir pour s'essuyer le visage : les gouttes de sueur qui coulaient dans son cou n'étaient qu'en partie dûes à la chaleur de ce début de matinée…
- «Aucune déclaration, à qui que ce soit, il faut garder ce meurtre secret… Sinon on va encore avoir droit à une pression pas possible de la part des médias…», souffla-t-il, en pensant à l'affaire des enfants Locaine qui avait fait grand bruit.
Le quartier avait été mis sous haute surveillance policière depuis quelques jours, étant donné que le tueur semblait apprécier ce coin. Mais aucun des agents de service cette nuit et patrouillant dans les lieux n'avait vu ni entendu quoi que ce soit… C'était incompréhensible… Ce tueur était un vrai coup de vent, une rumeur, un songe… Bearchan ne savait plus quoi faire, il était démuni ; de toute sa carrière, il n'avait jamais été confronté à un cas de ce genre…
Les lieux empestaient le sang, une odeur qu'il avait trop souvent l'occasion de sentir ces derniers temps. 09121... La neuvième victime... En toute logique, si il y avait une prochaine victime, elle devrait porter le 10121... C'était cela : le tueur tenait des comptes. Mais que signifiaient les autres chiffres ?
Presque malgré lui, il pensa à Sullivan. Il fallait essayer de trouver des liens entre lui et William Gregory, le vieil horloger. Il n'aimait pas cela, mais il fallait qu'il le fasse…
_§_
19 février 1994... Commissariat d'Ashfield…14H35…
Bearchan regarda sa montre : il était presque l'heure de la convocation de Sullivan. Il avait déjà prêts devant lui un bloc-note et un crayon. Il passa un doigt dans le col de sa chemise pour desserrer sa cravate : il faisait vraiment chaud aujourd'hui… Le dernier meurtre avait été caché aux médias ; le seul témoin, la vieille dame, était à l'hôpital en état de choc, et aucune fuite n'avait eu lieu.
Pour une raison qu'il ignorait, il redoutait de se retrouver de nouveau devant Walter Sullivan. Il ne l'avait pas revu depuis qu'ils s'étaient croisés dans l'immeuble de Frank Sunderland, et il ne s'était pas encore remis de cette rencontre… comme si le destin avait décidé de toujours les remettre en présence l'un de l'autre… Bearchan n'avait encore aucune preuve tangible à présenter de la culpabilité de Sullivan et il espérait toujours ne pas en trouver… Il savait que son attitude était un frein pour faire avancer l'enquête, mais il ne pouvait pas se résoudre à faire de ce gosse le coupable idéal. Il voulait arrêter le coupable mais il ne voulait pas que cela soit Sullivan…
Il se prit la tête dans les mains ; il ne savait plus où il en était ni quoi penser. Etait-il responsable de la mort de ces deux enfants innocents et de ce vieillard sans histoire ? S'il avait fait mettre Sullivan en garde à vue ne serait-ce qu'une nuit, aurait-il pu les sauver ? Cette éventualité le torturait…
Un grincement se fit entendre et il tourna les yeux vers la porte ; sa secrétaire introduisit Walter Sullivan dans la pièce. Bearchan se redressa sur son siège, ne laissant paraître aucune faille. Il allait falloir l'interroger sérieusement. Il jeta un dernier coup d'œil à sa montre : pile à l'heure…
- «Ca ira, vous pouvez nous laisser», lança-t-il à l'adresse de sa secrétaire.
La porte se referma et Bearchan se prépara à affronter Walter Sullivan qui venait de s'asseoir devant lui, sans y avoir été invité, ce qui ne lui ressemblait pas. Mais après tout, il ne s'agissait pas d'un entretien d'embauche.
- «Vous êtes très ponctuel, Mr. Sullivan…», hasarda Bearchan pour tenter de briser la glace, sans pour autant faire preuve de sympathie.
- «Toujours…», répondit mystérieusement le jeune homme.
Walter avait posé ses mains sur ses genoux, sous la table, et Bearchan se sentit un peu destabilisé de ne pas les voir. Les traits du jeune homme étaient tirés, fatigués, il semblait avoir passé une mauvaise nuit. Intéressant… Il le nota dans son bloc.
- «Vous savez pourquoi vous êtes ici ?» interrogea l'inspecteur.
- «Un autre meurtre, sûrement ?», répondit Walter en poussant un soupir affligé.
- «Connaissiez-vous la victime, Mr William Gregory, soixante-treize ans ?»
- «De vue. Je l'ai vu à la boulangerie deux ou trois fois.»
- «Est-ce tout ?»
Bearchan se pencha un peu par-dessus la table, comme pour inviter le jeune homme aux confidences. Walter détourna le visage.
- «Oui, rien de plus, je ne le connaissais pas vraiment.»
- «Où étiez-vous aujourd'hui vers 3 heures du matin ?», demanda Bearchan du tac-au-tac.
Walter leva vers lui un regard suppliant et l'inspecteur se sentit de nouveau pris au piège de son regard si clair…
- «Dans mon lit, il me semble. En général, je dors à cette heure-ci…»
- «Je suppose que personne ne peut le confirmer ?»
- «Je dormais seul, si c'est ce que vous voulez dire… Mais mon concierge vous confirmera que je ne suis pas sorti…», répondit innocemment Walter.
- «On le lui demandera, soyez-en assuré...»
Bearchan griffonna sur son bloc. Seul le frottement de la mine carbone sur le papier se fit entendre pendant deux minutes. Doucement, Sullivan posa ses main sur la table, tout prêt de celles du commissaire.
- «Vous êtes en train de m'accuser, n'est-ce pas ?», souffla Walter presque comme une confidence.
Le commissaire se remit à suer à grosses gouttes ; comment pouvait-il se laisser intimider par ce gamin ? Il posa son crayon et croisa ses mains sur le bureau, en essayant de soutenir du mieux possible les yeux glacés de son interlocuteur.
- «Je ne vous cache pas que vous êtes le principal suspect dans cette affaire : les meurtres semblent vous suivre dans tous vos déplacements», déclara Bearchan sans trembler.
Un sourire inattendu, mais malgré tout familier, se dessina sur le visage de Sullivan. Il se pencha un peu plus vers Bearchan.
- «Mais quelles preuves avez-vous exactement ? Dois-je faire appel à un avocat ?» demanda-t-il presque sur le ton d'une plaisanterie.
- «Je n'en ai pas, je cherche encore», répondit l'inspecteur en se penchant à son tour. «J'en suis encore à essayer de comprendre ce qui se passe.»
- «Combien de temps cela va-t-il durer ? Combien de victimes vous faudra-t-il avant que vous compreniez ?», sussurra Walter, en posant ses mains sur celles de Bearchan.
Le commissaire eut le souffle coupé devant ce demi-aveu ; il poussa un peu sa chance.
- «Que savez-vous ?» demanda Bearchan en saisissant une des mains de Sullivan.
Cette main avait-elle ôté la vie des enfants Locaine ? Avaient-elles poignardé le vieux Gregory ? Comment le savoir ? Walter retira sa main lentement, comme à contre-cœur.
- «Je sais qui vous êtes, commissaire Aidan Bearchan», prononça Walter Sullivan en se radossant à sa chaise. «Vous et moi, nous ne sommes pas si différents ; quelque chose vous ronge, une obsession, un souvenir, un besoin qui vous rend dingue… Et vous seriez prêt à tout pour guérir…»
Walter Sullivan avait adopté un ton et une attitude que Bearchan ne lui avait encore jamais vu ; il semblait désinvolte et sûr de lui ; comment savait-il… ?...
Le jeune homme se pencha de nouveau vers lui et cette fois, il lui prit la main, avec une douceur inattendue.
- «Je sais ce que vous ressentez», lui glissa-t-il à l'oreille. «Je le ressens moi aussi chaque jour. Cette brûlure, ici… et ici…» Walter désigna tour à tour sa poitrine puis sa tête. «Ca ne nous quitte jamais, c'est une torture de la nuit et du jour…»
Il serra plus fort la main de l'inspecteur qui ne trouva pas la volonté de se libérer, tellement il était hypnotisé par la voix du jeune homme qui semblait lire dans son âme.
- «C'était sans doute leur heure… Et leur mort contribuera peut-être à de plus grands desseins… Et quand tout sera accompli, vous et moi, nous ne souffrirons plus…», murmura Sullivan.
- «Que savez-vous ?» répéta Bearchan, éprouvé et presque suffoquant.
Walter s'approcha encore de lui, tellement prêt que Bearchan aurait presque pu sentir ses longs cils sur sa joue ; le jeune homme effleura des doigts la mâchoire du policier.
- «Vous la sentez, cette douleur… ?...», murmura Walter.
Walter Sullivan n'ajouta rien de plus, il se leva, sans un mot, son éternel sourire sur le visage, et sortit de la pièce, laissant un Aidan Bearchan pantelant, suant et presque en syncope, qui n'eût même pas la force de le retenir. Quelque chose l'avait frôlé, qui dépassait la simple existence de ce garçon, quelque chose de puissant, de terrible, de sanguinaire… Il avait senti l'odeur du sang pendant quelques secondes… sur ses propres mains… Et une brûlure intolérable le consumait là où Walter Sullivan l'avait touché du bout des doigts…
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Voix ambiguë d'un coeur qui au zéphyr préfère les jattes de kiwis. 1234567890.
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