Sherlock rentre à la maison

Chapitre 2 : Retrouvailles

1078 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 30/06/2016 17:31

John était parfaitement immobile. Figé, même, la bouche grande ouverte. Son ami était là, juste devant lui, et pourtant il avait presque peur d'être devenu fou et d'être victime de la plus réaliste des hallucinations. Sherlock glissa la sarbacane dans la poche intérieure de sa veste et sortit sa pipe qu'il coinça entre ses dents sans l'allumer. Il sortit d'une autre poche -il avait toujours une multitude de poches- un petit sachet de lentilles séchées qu'il secoua.

- Voici l'arme du crime, cher ami, de simple lentilles séchées vendues au quartier chinois. Ça n'était pas la peine de crier si fort.. êtes vous devenu si fragile?

John ne disait toujours rien. Il descendit lentement les marches vers Sherlock, osant à peine cligner des yeux de peur qu'il disparaisse encore comme un mirage. Sherlock souriait toujours. Alors, arrivé face à lui, John le prit dans ses bras et le serra contre lui, timidement d'abord, et puis fermement ensuite, s'accrochant à lui comme à sa propre vie. C'était si bon de le retrouver, en vie et bien portant -quoiqu'il était un peu amaigri. John ferma les yeux et sentit l'émotion le submerger.  Des larmes s'accumulerent sous ses paupières fermées. Sherlock le laissa faire, et puis referma maladroitement ses bras autour de son ami en lui tapotant le dos. Après une minute, John se sépara de Sherlock et posa ses mains sur ses épaules pour le contempler. Sa gorge était encore nouée et les mots lui manquaient. 

- Mon ami, souffla t il finalement. Vous m'avez tant manqué, Sherlock. Je n'ai jamais été aussi triste. 

- Mmm, vraiment?Si je vous avez tant manqué que ça, vous seriez divorcé, conformément à mon supposé dernier souhait.. 

John leva les yeux au ciel.

- Je vois que votre chute vertigineuse dans la cascade suisse enlacé à Moriarty ne vous a pas changé. Figurez vous que Mary vous a regretté, mon ami. 

Sherlock haussa un sourcil en mordillant sa pipe.

- La mort elle-même ne pourrait venir à bout du génie exceptionnel que je suis. 

John sourit en secouant la tête. Reprenant ses esprits, il gravit a nouveau les marches du perron en invitant Sherlock a le suivre. Mais ou étaient déjà ces fichues clefs?

- Est ce que c'est ceci que vous cherchez, mon cher? Dit Sherlock en agitant les clefs sous le nez de Watson. "Je vous l'ai dit, John : vous avez vite oublié."

Watson arracha les clefs à Sherlock en lui faisant les grands yeux. 

- Entrez donc, Holmes! Vous êtes le bienvenu. 

John était maintenant remis de ses émotions, même s'il était toujours submergé par une joie intense qui illuminait son visage. Même si Sherlock ne voulait pas lui montrer, comme à son habitude, il était également très ému. John lui avait énormément manqué, même s'il l'avait observé longuement ces dernières semaines. Chacun était pour l'autre un ami et même un frère, tel qu'on en rencontrait qu'une fois dans une vie. John s'effaça pour laisser entrer Sherlock, qui lui sourit en lui tapotant l'épaule. Gladstone fila à une vitesse extraordinaire entre les jambes de John en aboyant furieusement. Ce dernier fronça les sourcils et posa les poings sur ses hanches.

-Ah, non! À peine rentré et vous recommencez déjà à torturer mon chien? Quelle expérience sordide avez vous encore faite? 

- Enfin, tout de suite les grands mots.. Ce n'était qu'une petite piqûre de rien du tout, dit Holmes. John accrocha son manteau et son chapeau, et s'apprêta à appeler Mary en criant, mais il se ravisa et se tourna vers Sherlock.

- Dites moi, mon cher, ça ne vous dérange pas d'attendre une petite minute? J aimerais prévenir Mary en douceur, je préfèrerais lui éviter des émotions trop violentes en ce moment.. 

- Pourquoi en ce moment précis? Auriez vous administré un de vos médicaments douteux à votre propre épouse? Enfin, Watson, voyons! Se servir de votre moitié pour vos expériences! Railla Sherlock en appuyant sur le mot "experiences".

- Vous n y êtes pas du tout, Holmes, d'ailleurs vous etes le seul a faire d'étranges experiences sur votre entourage. Mary est quelque peu.. fragile en ce moment. Mais vous verrez par vous-même. 

Sherlock fronça les sourcils, puis ouvrit de grands yeux. Il aggripa John par le col et le tira à lui.

- Ne me dites pas que vous avez fait ÇA! John, Mary est elle.. Dieu tout puissant, vous l'avez mise enceinte?? 

John se degagea et remit en place son col. 

- Tout d'abord je ne l'ai pas "mise enceinte", nous desirions un enfant. Mais oui, elle en est à son sixième mois de grossesse. 

Sherlock resta sans voix. Mais il se reprit bien vite, conscient de blesser John par son attitude.

- Oh, mes aïeux! S'exclama t il avec beaucoup trop d'enthousiasme. "Toutes mes félicitations, mon ami." Il prit brièvement John dans ses bras. 

- John, mon chéri? Cria Mary du salon. C'est toi? Avec qui parle tu? 

 - Oui, c'est moi, Mary! Répondit John. Attendez ici, chuchota t il à l adresse de Sherlock. "Chérie, j'ai quelque chose à t'annoncer!

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