Le coeur du probleme.

Chapitre 9 : Un visiteur à Baker Street.

1343 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 09:30

Extrait du blog de John H. Watson :

 

Mardi 19 décembre :

 

Cela faisait plusieurs semaines que je n'avais pas eu la moindre nouvelle de Sherlock Holmes. Je vivais ma vie calme et rangée d'homme marié et j'étais actuellement en train de faire mes courses de Noël pour acheter des cadeaux à ma famille qui allait venir passer les fêtes chez nous. Harry serait là aussi avec sa nouvelle copine et ils allaient rencontrer Sherlock pour la première fois. J'avais également inviter mon ami bien que je ne fusse pas sur de sa venue.

J'étais dans une réflexion très intense pour savoir si mes parents préféraient une cafetière bleue ou rouge quand une voix me ramena à la réalité.

_ Vos parents adoreraient la bleu, soyez en certain.

Je me retournai vivement et vit Kate Lestrade, emmitouflée dans un manteau, les joues rosies par le froid, les yeux brillants, qui me souriait gentiment.

_ Oh ! Bonjour Kate, heureux de vous revoir. Cela faisait longtemps.

_ Je préfère éviter que mon père fasse un arrêt cardiaque s'il apprend que je suis toujours en contact avec vous. Je suis sure qu'il pourrait m'enfermer dans une tour si je désobéi et ce, même si je suis majeure.

Je ris de bon cœur. Soudain je remarquai que la présence avait un effet rassurant sur moi. La fraîcheur et la franchise de la jeune femme étaient très agréables.

_ Laquelle choisirez vous ? demanda-t-elle en désignant les cafetière.

_ Heu... (elles m'étaient totalement sorties de la tête) vous me conseillez la bleue ?

_ Oui mais je ne veux surtout pas vous influencer.

_ Certes, mais je vais vous faire confiance. D'une certaine façon vous ressemblez tant à Sherlock que je doute que vous ayez tort.

Kate se mordit la lèvre et sembla hésiter avant de me demander :

_ Comment va-t-il ?

_ J'ai peu de nouvelles ces temps ci, il enquête sur le meurtre de Mona O'Conell, sur l'attentat du Royal Palace et tout le reste.

_ Le gouvernement est impliqué. Je suis l'affaire de près grâce à mon père même si je doute que Scotland Yard ait toutes les informations. J'aimerais pouvoir vous aider mais je ne sais pas comment...

_ Sherlock semble n'avoir besoin de personne pour le moment, (j'hésitai un instant) mais je pense que vous lui manquez. Il semblerait qu'il ait apprécié votre compagnie, ce qui est un véritable exploit de votre part !

Ma tentative d'humour tomba à plat. Kate me fixait, interdite, de ses déroutantes prunelles bleues.

_ Il vous l'a dit ?

_ Non mais si quelqu'un peut se flatter de connaître Sherlock Holmes un tant soit peu, c'est moi.

La jeune femme sourit et mon téléphone sonna.

_ Quand on parle du loup, marmonnai-je avant de décocher. Oui Sherlock ?

_ « John ! Pourrai tu venir rapidement Baker Street , »

Sa voix était très haletante et j'entendis des bruits de lutte.

_ Oui bien sur que ce passe-t-il ?

_ « Es tu armé ? J'ai... des problèmes ! »

_ Sherlock tu vas bien ?

_ « J'ai besoin d'aide John ! Je l'ai dit. Viens vite. »

J'entendis un bruit de chute, un grommellement de douleur puis...plus rien. Je levai les yeux vers Kate qui avait une expression très inquiète sur le visage, sûrement la réplique exacte de ma propre expression.

_ Que ce passe-t-il ? Demanda-t-elle.

_ Il a des ennuis.

Je sortis du super marché en criant et tenta de me repérer.

_ Nous sommes Drury Lane. Vu le trafic aujourd'hui nous irons plus vite à pied. Pouvez vous courir ? demandai-je à Kate qui me suivait.

_ Oui, allons-y.

Nous nous élançâmes dans les rues de Londres, courant à toute allure. Ma condition physique étant meilleure que celle de mon amie, je fini par la distancer légèrement. Mais elle tenait bon et rattrapait petit à petit son retard. Quand nous arrivâmes aux abords du 221 B Baker Street, un coup de feu retentit.

_ Oh mon Dieu ! s'exclama Kate.

_ Tiens bon Sherlock !

J'ouvris la porte à la volée, montai les escaliers quatre à quatre, ignorant les hurlements de peur de Mrs Hudson. J'entrai dans l'appartement. Sherlock était aux prises avec un homme deux fois plus large que lui. Un revolver gisait par terre, je le ramassai et assenai un coup violent sur la nuque de l'assaillant. Il s'affaissa dans un grognement et Sherlock l'écarta d'un coup de pied. Il avait un œil tuméfié qui virait au noir, une lèvre fendue qui ne saignait presque plus et une méchante entaille au front encore toute sanguinolente. A part cela, il semblait aller bien. Je lui tendit une main et l'aidai à se relever.

_ Juste à temps John, juste à temps.

_ Est ce que ça va ?

Une fois debout, il tangua dangereusement. Il avait du prendre un sérieux coup sur la tête, je le fis asseoir sur le sofa.

_ Oui mais il était moins une et au revoir Sherlock. Merci.

Merci ? Le coup sur la tête avait du être sacrément violent.

_ J'ai fait ce que j'ai pu le plus vite possible.

_ Ce n'est pas ton revolver, dit-il en montrant celui que je tenais toujours dans la main.

_ Je n'ai pas l'habitude de sortir armé quand je fais mes courses de Noël.

Je m'attendais à ce qu'il me renvoi une parole acerbe mais il se figea quand Kate entra dans la pièce.

_ Mrs Hudson est couchée dans son lit, je l'ai rassurée comme j'ai pu, me dit-elle en entrant.

Ses yeux balayèrent la pièce, se posèrent une seconde sur le corps et s’arrêtèrent sur la figure tuméfiée de Sherlock.

_ Bonjour Sherlock, dit-elle, heureuse de vous voir en vie.

_ Pourquoi est-elle ici ? me demanda mon ami. Pourquoi était-elle avec toi ? Tu la vois derrière mon dos ?

Il semblait profondément agacé.

_ Nous nous sommes rencontrés par hasard au supermarché, dit-elle d'une voix douce. J'étais présente lors de votre appel alors je suis venue aussi. J'étais inquiète.

_ Vous ne devriez par être ici. Lestrade a dit...

_ Depuis quand êtes vous à ce point à cheval sur les règlements ? Ce que mon père ignore ne peut pas lui faire de tort.

Elle sourit et posa une main légère sur le genoux de Sherlock. Il s'affrontèrent du regard, jusqu'à ce que Kate détourne les yeux vers sa plaie au front.

_ Il faudrait recoudre ceci, n'est ce pas John, dit-elle.

_ Des points américains feront l'affaire.

Je soignais Sherlock, puis descendit voir comment se portait Mrs Hudson avant d'appeler la police. Sherlock et Kate étaient restés seuls dans l'appartement.

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