DAEI

Chapitre 13 : Chapitre 13 – Intégration

4526 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/02/2018 01:38

Chapitre 13 – Intégration


Un peu moins d’une heure plus tard, j’avais mangé et le groupe que le maire avait envoyé pour récupérer mes bagages étaient revenus avec ces derniers. Entièrement trempés, car il avait plu la nuit dernière, mais je pense que je ne vais pas me plaindre. La ville entière était venue nous saluer pour notre départ. Encore un peu groggy de ce que je leur avais accidentellement fait, Velvet, Yatsuhashi et Coco avaient l’air de vrais zombies ambulants.

Nous avons fait un peu moins d’une heure de vol en BullHead avant que nous n’arrivions en vue d’une ville en bord de mer, Vale. Nous avons survolés la ville en direction du rivage avant de virer vers un bâtiment comportant un clocher et installé sur une falaise. L’académie pour Chasseurs et Chasseresses, Beacon.

Quand nous atterrîmes, j’eus beaucoup de mal à ne pas sauter de partout tellement j’étais excité. J’aurais su, j’aurais emmené du papier et un stylo pour faire des autographes.

- Monsieur Moriarty, si vous voulez bien m’accompagner jusqu’au bureau du directeur, nous avons à parler.

Je tournais la tête vers elle en acquiesçant vivement. Pour comprendre mon enthousiasme, il faut me comprendre et, je sais que c’est con comme résonnement, mais pour moi, le fait que le directeur voulait me voir dans son bureau voulait forcément dire qu’il allait me proposer une place dans son académie. Je veux dire, je suis quand même un héros ! Tout le mérite ne revient pas à moi, mais aux yeux des autres j’ai quand même sauvé les vies de plusieurs dizaines de personnes en mettant en danger ma personne.

Quoi qu’il en soit, après avoir pris mes bagages, je marchais quelques pas derrière Mlle Goodwitch en me jouant la scène tout en souriant d’une manière un peu dérangé, m’attirant les regards des passants.

- Vous attendrez ici.

- Hein ?

Elle s’était arrêtée devant une porte d’ascenseur et m’a montré un fauteuil du doigt.

- Je vous appellerais dans quelques instants, et vous attendrez ici.

- Oh, fis-je, déçu.

Je m’assis sur la chaise (et mes illusions de grandeur par la même occasion) et attendis. Longtemps.

Je finis par sortir mon Iphone et mes oreillettes avant de les mettre. J’hésitais un petit moment à goûter à la mise en abîme que ça serait d’écouter les OST de RWBY dans l’univers de RWBY, mais je finis par mettre ma playlist de My Little Pony.

Quelques minutes plus tard, L’ascenseur s’ouvrit sur Mlle Goodwitch tandis que The Herd (Join It) commençait. J’enlevais mes écouteurs et me levais dans le même mouvement.

- Le directeur Ozpin vous attends, c’est au dernier étage.

- Merci bien, dis-je en prenant mes bagages et en passant devant elle et en pressant le bouton avec le numéro 17 dessus.

L’ascenseur monta doucement, et je me demandais pendant quelques secondes comment on se sentait en faisant des pompes dans un ascenseur.

Finalement, l’ascenseur atteint le dernier étage et s’ouvrit avec un *cling* sur un grand bureau vide, mis à part un bureau et un homme assis sur une chaise.

L’homme en question avait des lunettes, les cheveux blancs et un costume vert assez élégant, c’était évidement le professeur Ozpin.

Je m’avançais en marchant vers lui. Je levais la tête vers le plafond pour jeter un coup d’œil aux engrenages dont les cliquetis ponctuaient chacun de mes pas. Quand je rebaissais les yeux, j’étais juste en face du bureau d’Ozpin. J’aperçus un dossier un peu mince avec mon nom dessus et un paquet sur le bureau qui laissait apparaître des engrenages au travers du verre. Ozpin était occupé à taper ce qui semblait être une lettre.

- Euh…excusez-moi ? demandais-je timidement une fois devant le bureau.

- Ne vous inquiétez pas monsieur Moriarty, je vais m’occuper de vous.

- Non ça je m’en fous en fait, mais est-ce que vous pourriez me signer un autographe s’il vous plait, dis-je les yeux brillants en joignant mes mains en signe de supplication.

J’eu le mérite de faire bugger mon interlocuteur pendant plusieurs secondes ou il arrêta de taper sa lettre.

- Je…euh…ne m’y attendais pas…dit-il finalement.

Je restais dans ma position, les yeux toujours aussi brillants.

- …mais si vous le voulez, je vous signerais un autographe après notre discussion.

- Merci ! dis-je en me redressant, bon, vous voulez parler de quoi ?

Il saisit le mince dossier et en sortit une photo de moi en train de dormir dans un lit d’hôpital, la bouche grande ouverte et en train de baver sur l’oreiller.

- Voyez-vous monsieur Moriarty, il y a quelques temps, une personne vous ressemblant comme un frère jumeau a apparut dans mon bureau sans déclencher la moindre alarme et m’a donné ce paquet (il tapota le paquet posé sur son bureau) en me disant de le remettre à quelqu’un que je verrais bientôt et qui lui ressemblerais énormément, puis il a disparut avant que je ne puisse dire quoi que ce soit et ce, sans laisser la moindre trace. Mon question est donc la suivante, monsieur Moriarty, quelles sont vos liens avec cette personne ?

- Dîtes, cette personne me ressemblait beaucoup, à l’exception qu’elle était plus mince, qu’elle n’avait pas de boutons et elle était vêtue d’un costard-cravate ?

Il acquiesça silencieusement.

Dante, je crois que ce paquet est la raison pour laquelle je sentais que je devais absolument aller à Beacon, il nous le faut, quitte à révéler la vérité.

Il voulait aller à Beacon ? Dans ce cas-là, ça avait plus de sens qu’il ait tenu à me faire sauver tous ces gens, il voulait faire en sorte que l’équipe d’intervention me remarque, et étant donné que je n’avais aucune existence légale dans ce monde, c’était presque forcé qu’ils me ramènent avec eux, ne serait-ce que pour me faire subir un interrogatoire en règle. Je sens que je vais bien lui gueuler dessus, il m’a encore manipulé.

- Donc, par où commencer ? dis-je en grattant mon menton recouvert de barbe naissante, et bien, déjà je ne suis pas de ce monde, je viens d’une autre dimension. Et le type qui me ressemble est en fait un dieu dans ce monde et c’est aussi mon double dimensionnel.

Le professeur Ozpin me considéra un instant avant de retirer ses lunettes et de se pincer fort le nez :

- Je vous demande pardon mais, vous pouvez répéter ? dit-il en remettant ses lunettes.

Je soupirais longuement. Ça allait être un long moment.

Une fois que j’eus raconté toute mon histoire (un peu modifiée, Tichanis m’a demandé de ne pas révéler qu’il était toujours plus ou moins en vie), Ozpin croisa les doigts en me fixant.

- Des questions ? demandais-je d’un ton ironique.

- Je dois avouer que j’en ai tellement que je ne sais pas par où commencer, répondit Ozpin, mais j’en ai une, pourquoi avez-vous hésité autant au moment de raconter la mort de Trikanus ?

- C’est pas Trikanus, mais Tichanis, corrigeais-je en réfléchissant furieusement à une réponse viable qui ne trahirait pas la ‘‘résurrection’’ de Tichanis.

- Et ?

Eurêka.

- En fait, c’était…horrible pour moi. Bien qu’il soit un sacré enfoiré, je trouvais ça horrible, la vision du sang qui dégoulinait sur le sol, le sourire sadique de ce taré qui l’a tué…je me pris le visage avec les mains

- Je comprends ce que tu as pu ressentir Dante, dit Ozpin d’une voix légèrement plus douce, tout le monde est traumatisé par la première mort dont ils sont témoins.

Il a gobé l’appât, la ligne et toute la canne à pêche. Super.

- Merci, j’ai une hémophobie aussi, donc…enfin bref, je peux savoir ce qu’il y a dans ce paquet ?

- Vous ne le savez pas ?

- Nope.

Il me tendit le paquet puis finit sa tasse de café. Quand je saisis le paquet, je sentis l’autre garçon se pencher par dessus mon épaule pour apercevoir ce qu’il y avait dedans.

Une fois l’emballage déchiré, il révéla un petit coffret en bois rectangulaire, que j’ouvris. Il y avait à l’intérieur une sorte de marteau recouvert de crasse et de poussière au point qu’elle s’était accumulée et transformé en une sorte de croûte, ainsi qu’un burin dans un état tout aussi épouvantable.

Dante, il faut que tu les prennes, ce sont des fragments de ma mémoire.

Je refermais la boite puis la mis sous mon bras.

- Et donc ? me demanda Ozpin.

- C’est un marteau et un burin recouverts de crasse. Et c’est plutôt important pour moi.

- A quoi servent-ils ?

- A…forger ?

- Est-ce une question ou une affirmation ?

- Une affirmation. Mais plus important, qu’est ce que vous allez faire de moi ? dis-je en mettant le paquet dans mon sac à dos.

Ozpin se caressa le menton avant de presser un bouton sur son bureau qui fit apparaître un écran holographique et un clavier au dessus de son bureau.

- J’aimerais que vous sortiez de mon bureau le temps que je passe un appel, veuillez retourner attendre en bas. Veuillez aussi laisser le paquet.

Je posais à contrecœur le paquet sur son bureau avant de repartir, songeant à ce que ces souvenirs-là pourraient bien me révéler.


J’étais assis depuis un peu moins d’une heure, et ma playlist de My Little Pony était arrivée à sa fin, j’avais donc mis une autre playlist, celle d’AC DC. Ouais, sacré changement par rapport aux chansons toutes gentilles de MLP, quoi que, les OST de Rainbow's Rocks sont plus que correctes.

Finalement, un garçon aux cheveux légèrement bouclés et ondulés s’arrêta devant l’ascenseur. Il était vêtu de l’uniforme réglementaire de Beacon et était plus petit que moi d’une tête.

- Bonjour, fit-il poliment, tu es Dante Moriarty ?

- Oui, c’est bien moi. Et vous ? lui demandais-je en me levant.

- Enchanté, je m’appel Corvo Attano, me répondit-il en me tendant la main.

Je restais con pendant quelques secondes pendant que mon esprit répétait en boucle ‘‘pas possible, pas possible, pas possible’’. J’avais réalisé d’un coup que Tichanis m’avais amené dans l’univers de ma fanfiction.

- Dante ? me demanda Corvo, la main toujours en l’air, tu deviens offensant là.

- Oh ! Je euh…désolé, dis-je en tendant la main avant de m’arrêter.

- Et bien ? demanda-t-il.

J’eu un léger sourire :

- En fait, la dernière personne à m’avoir serré la main est un colosse qui fait plus de deux mètres de haut, et il a passé une ou deux heures inconscient.

- Oh, je vois, me dit-il en baissant sa main, Ozpin m’a demandé de venir et de te prendre au passage

- Je vois.

L’ascenseur s’ouvrit et nous entrâmes dedans.

Un moment de silence passa pendant lequel je constatais qu’il sentait la sueur et que sa peau brillait légèrement. Il avait probablement fait du sport récemment.

- Dis, ça fait combien de temps que l’année scolaire a commencé ?

Il compta sur ses doigts avant de me dire :

- 4 jours. Pourquoi ?

- Juste pour savoir

L’ascenseur s’arrêta au dernier étage.

Corvo siffla en apercevant le bureau :

 - Joli bureau professeur, vous avez fait vite pour en changer.

J’haussais un sourcil :

- Changer ?

Corvo se tourna vers moi en arborant un large sourire :

- Ouais, dans l’ancien bureau, il avait des problèmes de porte, de bureau et de fenêtre.

Puis il commença à rire au point de se plier en deux tandis qu’Ozpin esquissa un léger sourire :

- Allons, vous croyez vraiment que je prendrais le risque d’abîmer mon bureau ? J’ai préféré emprunter une salle de réunion le temps que la journée de la rentrée se passe, je m’apprêtais à retourner dans ce bureau quand vous m’avez surpris.

- Euh…et pour moi ? demandais-je timidement.

- J’y viens Monsieur Moriarty. Après avoir discuté de la situation avec mes supérieurs et collègues…

- Et de vous être fait traité de fou…

- Je n’ai pas présenté les choses de la même façon que vous, mais pour faire simple, j’ai le choix entre décider que vous représentez une menace et vous neutraliser ou décider que vous êtes digne de confiance et vous formez afin que vous servez le royaume de Vale.

Ok. Je ne m’y attendais pas du tout. En même temps, je suis un gars qui possède les pouvoirs d’un dieu sans savoir les contrôler, je peux comprendre les appréhensions de ses supérieurs.

- Et votre avis est…? demandais-je nerveusement.

Il me considéra pendant un instant, les mains croisées. La tension dans la pièce monta, et du coin de l’œil, je vis que Corvo se déplaçait derrière-moi, hors de mon champ de vision. Quand le professeur Ozpin porta l’une de ses mains à une poche intérieure de sa veste, je fis inconsciemment un pas en arrière, et me heurtais à Corvo qui posa une main sur mon épaule.

La tension atteignait son comble quand il retira enfin sa main, sortant un stylo et me le tendant.

- Mon avis est que vous avez mis en jeu votre vie afin de permettre à des dizaines de colons d’échapper à une horde de Grimms. Vous avez fait preuve de courage et d’héroïsme, et ce sont des qualités rares et très recherchées à Beacon.

Je relâchais un souffle que j’avais retenu sans m’en rendre compte et Corvo enleva sa main de mon épaule.

- Donc…vous me proposez une place à Beacon ?

- En effet, et la raison pour laquelle j’ai demandé à monsieur Attano de venir, c’est parce qu’il dispose d’une chambre pour lui tout seul, et qu’il n’est pas dans une équipe.

- Vous ne voulez pas dire…commença Corvo.

- Exactement, vous deux êtes désormais dans la même chambre, et vous formerez l’équipe…mmh…DA, fit-il après avoir réfléchi en se grattant le menton.

Je me tournais vers Corvo, me demandant ce que je devrais faire et si ça serait déplacé.

Bah, on s’en fout.

- Enchanté partenaire ! lui dis-je en souriant et en tendant ma main.

Il considéra ma main un instant, avec une expression vide.

- Ah ouais, j’ai oublié, dis-je en baissant ma main, en tout cas, j’espère qu’on va bien s’entendre.

Il me regarda dans les yeux pendant quelques secondes avant de faire un demi-sourire.

- Ouais, moi aussi, répondit-il.

Je vis Ozpin esquisser un début de sourire en nous regardant. J’imagine qu’il se réjouissait de constater qu’on s’entendait plus ou moins bien.

- Bien. Monsieur Moriarty ? Au vu de vos origines, je pense que des cours particuliers seront nécessaires, ne serait-ce qu’en histoire et en droit ainsi qu’en mécanique des armes.

Je levais un doigt en l’air :

- Il faudrait aussi que j’apprenne la valeur des Liens, car d’où je viens on utilise une monnaie différente qui s’appel ‘‘l’Euro’’.

- En effet, autre chose vous viendrait-il à l’esprit ?

- Il n’y a pas de Grimms, ni de Dust non plus, il faudrait donc quelques cours là-dessus. Et je ne sais pas du tout me battre.

- Et bien, vous venez d’un endroit plutôt étrange, me fit Ozpin.

- Pour moi c’est ce monde qui est étrange, il y a plusieurs écoles à travers le monde qui entrainent des ados aux capacités surhumaines et surnaturelles et ce, afin de lutter contre des monstres démoniaques qui ne vivent que pour anéantir l’humanité. Je suis désolé, mais votre monde ressemble plus à un film pour moi. Ou une série à succès faite par un studio indépendant dont les musiques seraient extrêmement bonnes.

Je me retins tout juste de sourire à ma déclaration.

- Heu…dites, commença Corvo, depuis tout à l’heure, j’ai essayé de suivre sans vous interrompre, mais je suis un peu perdu là.

- Je t’en prie, lui dis-je.

- Très bien. Où, dans le monde de Remnant, y a-t-il un endroit où il n’y a ni Grimm, ni Dust, et que la monnaie mondiale du Lien n’a pas cours ?

- Nulle part. Du moins, pour autant que j’en sache, répliquais-je.

Il se prit le nez.

- Mais alors, d’où tu viens ? me demandât-il, légèrement énervé par les explications contradictoires.

- D’un monde parallèle, et au cas-où tu me le demanderais, c’est un dieu qui est mon double dimensionnel qui, ici est un dieu, qui m’a amené dans votre monde.

Il a bogué. Il est resté pendant quelques secondes à me fixer avant de me demander :

- Pardon ?

J’eu un léger sourire. Je sens que je vais souvent rencontrer cette situation.


- Donc, commença Corvo, laisse-moi résumer. Tu viens d’un univers parallèle dans lequel il n’y a ni Faunus, ni Aura, ni Dust, ni Grimms et une technologie nettement moins avancée…

- Oui…acquiesçais-je patiemment.

- Un jour, un dieu qui dit être ton double dimensionnel – car chaque être qui existe dans une réalité a forcément une réplique de lui-même avec des différences plus ou moins grandes dans les autres – t’a forcé à venir dans notre monde après t’avoir donné ses pouvoirs, ensuite il s’est fait tué par l’avatar d’un dieu rival qui a profité de l’occasion qu’il soit affaibli, puis tu t’es dirigé vers une colonie qui se faisait attaquer par une horde de Grimms…

- A vrai dire, j’ai plutôt cherché la plus proche civilisation, et c’est quand je suis arrivé près des murs de la colonie que je me suis aperçus que les colons se faisaient massacrer.

- …Et donc, quand les colons se sont précipités hors du fort, coursés par une horde de Grimms affamés, tu as utilisé un de tes pouvoirs récemment acquis pour les attirer et les assommer.

- En fait, j’ai juste pensé : ‘‘Merde, une horde de Grimm est sur le point de massacrer ces colons, il faudrait faire quelque chose’’ et mon bras s’est enflammé d’un coup, et je su immédiatement comment utiliser ce pouvoir.

- Mon cher ami, j’ai le plaisir de t’annoncer que c’est impossible.

- Mais si voyons, je l’ai vécu. T’es juste étroit d’esprit.

- Dites, faire tourner une académie de Chasseurs nécessite beaucoup de travail, pourriez- vous donc continuer cette conversation ailleurs s’il vous plait ? demanda Ozpin.

- Ah, euh, oui, bien sûr, bafouillais-je, juste le temps de prendre mon bagage.

Je ramassais mon sac puis me dirigeais vers l’ascenseur.

- Monsieur Attano ? Il faudrait que je discute avec vous en privé, attendez donc dans l’ascenseur monsieur Moriarty. Et surtout, par mesure de précaution, j’aimerais que vous gardiez secrète votre histoire, dites juste qu’un brillant acte d’héroïsme vous a valu une place à Beacon.


- Bien professeur.

La porte de l’ascenseur se refermant dans un glissement feutré.

Je pense que la conversation privée est à propos de toi, Dante.

- Ah ben tiens, t’es toujours là toi ?

Evidemment, tu es mon seul lien avec ce monde. Je ne peux pas m’éloigner de toi.

- Hélas. Sinon, essaye de me parler de tes plans la prochaine fois, je t’obéirais peut-être rien que pour saluer l’effort de franchise.

Plus important que nos querelles, la conversation qu’ils ont nous concerne, il faut l’écouter afin de connaître leurs intentions envers nous.

- Et tu propose quoi ?

Sache que mes yeux voies mieux que ceux des mortelles, et que mes oreilles entendent les murmures de l’âme.

- Euh…ouais. Sinon en simple, ça donne quoi ?

Ma vision s’assombrie considérablement jusqu’à devenir presque complètement noire, à l’exception des silhouettes de lumières juste devant moi.

Je supposais que la première était celle de Corvo, une silhouette dont la couleur était d’un curieux mélange de vert foncé et de jaune vif, dont le cœur – donné par l’Outsider dans ma fanfic’ – était d’un orange fluo, tout comme la marque de l’Outsider sur sa main gauche.

La deuxième silhouette était d’un gris profond, et le plus impressionnant était que la couleur ‘‘débordait’’ de la silhouette, j’imagine que ça veux dire qu’Ozpin à une aura puissante.

- …que moi, finis la voix quelque peu déformée mais reconnaissable de Corvo.

- C’est justement pour cela que je veux que vous le surveilliez, je doute qu’il dise complètement la vérité. Il avait eu du mal à raconter la mort de Tichanis lorsqu’il me l’avait raconté, et il avait prétexté l’horreur du souvenir…

- Ors, compléta Corvo, il n’a eu aucun problème à me le raconter.

- Exactement. Il nous cache quelque chose à propos de la mort de ce dieu, et il est possible qu’il nous cache encore autre-chose.

Bon, on dirait qu’il n’avait avalé ni l’appât, ni la ligne et encore moins la canne à pêche. Ben merde.

- Reste à savoir s’il y a vraiment un dieu dans l’histoire.

- Après ce qui vous est arrivé, je pense que je peux croire n’importe quoi.

- Ah ouais, pas faux. Bon, autre chose avant que j’aille lui faire la visite guidée de Beacon ?

Il y eu un léger silence pendant lequel Ozpin réfléchi.

- Testez sa personnalité. N’hésitez pas à intervenir s’il y a un conflit avec une tierce personne, nous ne connaissons ni ses capacités, ni son caractère, ni même quelles conséquences peuvent avoir sur lui les pouvoirs que lui a donné ce dieu.

- Bien. Voulez-vous que je vous envoie un rapport en fin de journée ?

- Je vous en prie. Le rapport devra porter sur ses interactions avec les autres, son comportement et sa personnalité. Si vous trouvez également quelque chose sur ses capacités ou points faibles, j’aimerais que vous me l’envoyiez. Vous pouvez disposer.

Ils te craignent, fit Tichanis d’un ton satisfait.

- Je les comprends, rien n’est plus effrayant que ce que l’ont ne connais pas, lui répondis-je.

Ma vision redevint normale d’un coup, me faisant un peu chanceler de retrouver les couleurs or et brune de l’ascenseur.

Quelques secondes après, la porte de l’ascenseur s’ouvrit sur Corvo.

- Vous avez parlé de quoi ? lui demandais-je.

- Il m’a demandé de t’aider dans tes études et de te faire découvrir l’établissement.

- Oh. Je vois, merci.

Bizarrement, nous avons rencontré que quelques personnes au cours de la visite.

Il me fit une visite guidée du campus, m’indiquant où se trouvais la bibliothèque (elle est surdimensionnée) le self (des ouvriers réparaient un trou dans le plafond, j’imaginais donc que Nora avait frappé dans les deux sens du terme), la tour de communication (c’est là que j’ai compris que l’architecte de Beacon se foutait des coûts et voulais juste montrer qu’il a la plus grosse), ensuite les bâtiments avec les salles de classes, après la salle de gym où il m’a dit qu’un groupe d’ami l’attendais, et enfin les dortoirs, plus précisément la chambre que nous allions partager.

Devant la chambre, un vieil homme à la carrure de déménageur et aux cheveux grisonnants venait juste de poser un bureau ainsi qu’un lit et une armoire.

Je déposais mon sac de voyage dans un coin de la pièce, puis j’allais déposer les sandwichs que j’avais fait à mon départ de mon monde dans le mini-frigo du coin cuisine.

- Il va falloir faire un peu de place pour mes meubles, fis-je remarquer à Corvo.

- Oui, je vais faire ça, aide-moi à déplacer mon lit et mon armoire.

Nous passâmes la prochaine heure à faire de la place et à déménager les nouveaux meubles depuis le couloir dans la chambre.

Quand j’eu finis de ranger les vêtements que j’avais emporté dans ma nouvelle armoire, le soleil commençait à se coucher, peignant l’horizon de ses rayons orangés.

- On dirait de la barbe à papa à la pêche, murmurais-je en regardant les nuages teintés de la lueur orangée du soleil.

- Quoi ? fit Corvo.

- Les nuages. Avec cette couleur ils ressemblent à de la barbe à papa parfum pêche.

- Je…vois. Il est bientôt l’heure d’aller manger, je vais en profiter pour te présenter à quelques amis.

- Ah, et…qui sont-ils ? demandais-je en sachant pertinemment que c’était les teams RWBY et JNPR (après tout, c’est moi l’auteur de la fic’ !).

- C’est des gens sympas, je pense que tu les aimeras bien.

Mes lèvres s’étirèrent en un sourire.

- J’en suis certain. 

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