DAEI

Chapitre 7 : Chapitre 7 – Après les efforts…

5497 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/02/2018 00:46

Chapitre 7 – Après les efforts…

 

Une bonne dizaine de minutes plus tard, le professeur Port et moi étions debout (mais chancelant).

Il avait encore mal à l’aine et le dos en miette, si bien qu’il utilisait son arme comme une canne pour marcher, tandis que moi j’arrivais à marcher droit sans trop m’appuyer sur les murs.

Il me donna le nom de la salle dans laquelle attendait le professeur Oobleck pour me faire passer une évaluation de connaissances, puis il partit à l’infirmerie de l’académie.

J’arrivais à ladite salle un peu moins de dix minutes plus tard, non pas parce que c’était loin, mais parce que j’étais tellement crevé que j’arrivais à peine à marcher lentement.


Quand j’arrivais à la salle indiquée, le professeur était en train de donner un cours d’histoire…en accéléré.

Ce type était un flou en mouvement constant, et son débit de parole était tellement rapide qu’il était épuisant de le regarder et de l’écouter.

- Ah ! M. Attano, je ne vous attendez pas si tôt. Veuillez prendre une place libre, je m’occuperais de vous à la fin du cours.

Il reprit son discours à un rythme effréné. Putain, il me semble avoir entendu dire qu’Eminem est fameux pour dépasser cents mots à la minute, mais face à Oobleck ce n’est qu’un petit joueur avec des problèmes d’élocutions.

Remarquez, ce n’est pas le plus impressionnant, le plus impressionnant c’est qu’il réussi à se déplacer tellement vite que je réussi à peine à le distinguer, et qu’il ne renverse pas la moindre goutte de café de la tasse dans sa main.

Je pris donc la place libre la plus proche, qui se trouvait au premier rang à côté d’un homme à la peau pâle, aux cheveux noirs et aux yeux rouges qui portait l’uniforme de Beacon.

Je passais les prochaines minutes à essayer de comprendre ce que disait Oobleck, et je compris qu’il parlait d’une manière un peu résumée de la vie de Nero, l’un des plus célèbres Chasseurs de l’histoire.

On disait de lui qu’il était en partie Grimm, car il avait une affinité avec la Dust très rare, seulement vu chez les Grimms de classe triple S (les Seigneurs Grimms), au point qu’il avait réussi un exploit que très peu ont réussis : fusionner sa chair avec de la Dust sans se faire réduire en poussière.

Le professeur Oobleck expliquait comment il avait réussi à détruire, aidé d’une armée de plusieurs centaines de Chasseurs, trois des Grands Seigneurs Grimms et mis en déroute le dernier Grand Seigneur ainsi que l’équivalent d’un roi chez les Grimms, La Source.

Le professeur Oobleck termina son discours avec une petite anecdote :

- C’est donc ainsi que le Chasseur Nero fut récompensé par le titre de ‘‘Fléau des Grimms’’ et réussi à créer l’ère de paix dans laquelle nous prospérons depuis plusieurs millénaires. Sachez également que les personnes qui voulurent l’imiter et fusionner avec de la Dust virent leurs corps se changer en un Crystal géant avant de se briser et de s’éparpiller au vent.

Il jeta un bref coup d’œil à sa montre avant de dire :

- Bien ! Ce fut tout le temps qui est accordé à cette classe, n’oubliez pas de réviser, il y aura un examen au prochain cours.

Une fois que tous les élèves étaient partis, le professeur Oobleck se ninja-téléporta de son bureau jusqu’au miens.

- M. Attano, je dois avouer que je ne vous attendez pas si tôt, dit-il en me donnant une pile d’une dizaine de feuilles et un stylo.

- Pourquoi donc ? Je sais que le professeur Port est un adversaire redoutable, mais ce n’est pas comme si j’étais une pauvre brebis sans défense, dis-je en esquissant un demi-sourire, ce qui aurait probablement été plus crédible si je n’avais pas l’air aussi crevé.

- Je n’en doute pas, mais le professeur Port est un vétéran des premières lignes de l’un des conflits les plus violents de Remnant.

Ouais, je m’en étais douloureusement rendu compte.

Je me mis au travail sans un mot.

La première page arborait le titre ‘‘Première partie : Histoire’’, et en feuilletant les autres pages, je découvris qu’il y avait plusieurs autres parties, telles que les Maths, l’SVT, la SFD (Science et Fonctionnement de la Dust), et une partie théorie sur les combats et la stratégie.

Je m’attaquais donc à la partie Histoire qui traitait du fameux conflit interracial Faunus/Humains ainsi que les causes et conséquences. Je me massais les tempes en essayant de me rappeler les réponses. Je les connaissais, j’en suis certains je les avais lu dans un bouquin que m’avait prêté mon ancien proprio, M. Cuzco après que Havelock m’avais raconté son histoire au sein de la marine de Vytal. Restait à m’en souvenir.

Etrangement, les réponses se sont imposées à mon esprit d'un coup, aussi clairs que de l’eau de roche. Pourquoi étrangement ? Parce que ça faisait six bons mois que j’avais fini de lire ce bouquin, et je me souvenais en détails de la page, de la première à la dernière lettre et même du numéro de la page !

J’esquissais un discret coup d’œil à la marque de l’Outsider qui s’étendait sur le dos de ma main gauche. C’était probablement grâce à cette marque que ma mémoire était aussi performante, je n’avais jamais eu autant de facilité à me rappeler de quelque chose aussi précisément.

Grâce à cette heureuse découverte, je réussi les doigts dans le nez le test d’histoire, et grâce à ce que m’avait appris Pierrot, l’SVT (qui portait plus sur les plantes et leurs effets qu’autre chose) et la SFD ne me posèrent pas plus de problèmes que ça, restait la théorie des combats et stratégies ainsi que les Maths.

Chose à savoir, la théorie des combats et stratégies (on va dire TCS parce que c’est trop long et chiant sinon) impliquait une connaissance assez développée des Grimms et de leurs réactions, je pense donc que je j’ai à moitié foiré cette partie-là (certaines stratégies portaient aussi sur les réactions humaines), et pour les Maths, j’ai jamais trop aimé ça…trop difficile et technique pour mon pauvre cerveau de littéraire. Et que ceux qui disent « Les Maths ? Faciiiiiile, moi en troisième… » se taisent, parce que MOI, je ne suis pas allé à l’école !

Enfin bref, j’ai bâclé tant bien que mal les deux dernières parties avant de remettre ma copie au professeur Oobleck qui me renvoya dans ma chambre en me disant d’attendre un appel d’Ozpin.


Quelques temps plus tard, allongé sur mon lit, j’attendais l’appel.

J’avais également rassemblé un petit bagage au cas-où ils jugeraient mes résultats insatisfaisant et décideraient pour moi que la prison était plutôt sympa en cette saison.

J’entendis des bruits dehors, et en jetant un œil je découvris une file d’une vingtaine d’élèves qui arrivaient en direction de Beacon Cliff, les professeurs Ozpin et Goodwitch en tête.

J’ouvris ma fenêtre et m’assis en travers en regardant les élèves défiler.

Je sifflais au passage de Mlle Goodwitch, qui se raidit et m’ignora tout en regardant droit devant elle, décrochant à Ozpin et à quelques élèves un sourire.

Je fis un signe à Yang qui rigolait avec une petite fille vêtue d’une cape rouge et de vêtements gothiques noirs et rouges, et je reconnus la fille à la faux que j’avais rendue aveugle momentanément, la veille.

Je fis aussi signe à Cardin, qui m’ignora avec dédain. Le salaud.

J’aperçus aussi la jolie fille que j’avais sauvé la veille, Velvet si je me rappel bien, qui pour l’occasion portait une tenue de combat qui soulignait délicieusement ses formes, marron clair avec des épaulières dorées et une sorte de boite qui pendait à son épaule avec un cœur suturé dessus. Elle marchait côte à côte avec une autre jolie fille qui s’habillait et marchait comme un top-modèle avec un sac à main un rien clinquant et des lunettes de soleil.

Velvet, quand je lui fis signe, elle baissa la tête tendit que ses oreilles se courbaient vers l’avant. Son amie me regarda et sembla lui dire quelque chose avec le sourire aux lèvres tandis que Velvet se recouvrit la tête avec ses mains.

Mon dieu, Velvet s’est liée d’amitié avec la version brune de Yang.

C’est à peu près à ce moment-là que je reçus un message d’Ozpin me disant de venir à l’endroit où j’avais essayé de le tuer. Hm. Les relations qu’on entretien avec des gens qu’on a essayé de tuer sont amusantes. Dans le fond.


Une dizaine de minutes plus tard je m’étais habillé d’une chemise à manches longues blanc cassée et d’un pantalon en toile gris clair, mon manteau à capuche par-dessus le tout et ma ceinture avec mes os porte-bonheurs en travers de ma poitrine, ainsi que mes armes et mes gadgets fixés à ma ceinture, ainsi j’aurais de bonnes chances de m’en tirer en cas d’attaque.

Moi ? Paranoïaque ? C’est un peu une seconde nature quand on est un criminel qui tue pour de l’argent et qui se fait beaucoup d’ennemis.

Quoi qu’il en soit, c’était bien équipé que j’allais jusqu’au lieu du rendez-vous. Une fois arrivé devant les portes grandes ouvertes de la salle, je constatais que le professeur Ozpin était debout sur l’estrade, avec un écran géant juste derrière lui et des groupes d’élèves qui défilaient sur l’estrade. En y regardant de plus près, les équipes qui défilaient sur l’estrade étaient les mêmes qui étaient affichées sur l’écran.

Pendant que le professeur Ozpin présentait les équipes, j’aperçus Mlle Goodwitch qui se dressait à une dizaine de mètres de moi.

- Bonsoir Mlle Goodwitch, comment s’est passée votre journée ? demandais-je de la façon la plus polie et courtoise possible.

- Plus ou moins bien. Nous n’avons eu aucune perte durant l’Initiation, et vous n’avez tenté de tuer personne, répondit-elle d’un ton sérieux qui laissait penser qu’elle croyait tout ce qu’elle avait dit.

- C’est donc ainsi que vous me voyez ? Une bête assoiffée de sang qui ne vie que pour tuer ?

- Vous êtes un assassin.

- Ex-assassin.

- Peu importe.

- Mais pourquoi vous êtes aussi catégorique à propos de moi ? Je ne suis qu’un pauvre adolescent à qui ont a appris les rudiments du métier ! dis-je d’un ton un rien dramatique.

- Vous avez tué pour de l’argent, pour moi vous n’êtes rien de plus qu’un criminel à qui Ozpin a fait l’erreur d’accorder sa confiance ! me répliqua-t-elle à voix basse.

Je soupirais :

- Si j’ai bien compris, vous me reprochez de tuer des gens pour toucher de l’argent ?

Elle souffla par le nez, visiblement irritée par ma présence :

- Pas seulement ça, mais oui.

- Dans ce cas nous ne sommes pas vraiment différents, vous et moi. Je me rappel avoir lu le journal plus d’une fois en lisant un article qui disait que vous aviez démantelé tel ou tel groupe avec tant de prisonniers et tant de morts. Vous tuez et emprisonnez des gros bras de petits gangs pour toucher votre prime de Chasseresse, tandis que moi je tue directement les lieutenants et grands patrons de gangs influents contre un salaire inférieur au votre. Et je vous trouve hypocrite.

Son visage était magnifique : la bouche légèrement ouverte et les yeux ronds, visiblement indignée, essayant manifestement de dire quelque chose sans toutefois parvenir à penser à une répartie valable.

Je me pressais de partir et de me mêler à la foule avant qu’elle ne trouve de quoi répondre à ce que je venais de lui dire.

Apparemment les dernières équipes passaient : les équipes BLAZ, STAR, CRDL, JNPR et RWBY. A noter que Cardin était le leader de CRDL, et Yang dans RWBY tandis que la petite fille en rouge avec la faux (elle s’appelle Ruby) était son leader. Ouais, le monde est étrange. Enfin bon, je m’approchais de l’estrade tandis qu’il prononçait quelques mots pour les élèves qui avaient passé l’Initiation.

Quand il eut fini, je m’approchais encore plus :

- Vous vouliez me voir, professeur ?

Il détailla ma tenue avant de me dire :

- Oui M. Attano, je voulais parler des résultats de vos tests dans la salle de réunion, d’ici une dizaine de minutes.

- Très bien. Allons-y, donc.


Une dizaine de minute plus tard, nous arrivions dans une salle ou se trouvait une grande table en bois ovale où s’étaient installés les professeurs Port, Oobleck et Goodwitch.

- Bien, on dirait que tout le monde est ici, dit le professeur Ozpin.

Nous nous assîmes à la table, un silence pesant comme seule bande-son.

- Tout d’abord, les compétences de combats, commença le professeur Ozpin en se tournant vers Port, Peter, quelles sont vos impressions ?

Le professeur Port se racla la gorge avant de commencer :

- Pour commencer, M. Attano a mis plus de deux minutes à battre le Grimm que je lui ai préparé, mais étant donné qu’il n’en avait jamais affronté auparavant et que le Grimm en question était un Beowulf Alpha, je pense que c’est un résultat correct. Sinon il a fait preuve d’une rapide adaptabilité quand il s’est retrouvé en difficulté, et s’est battu admirablement bien même quand il était désarmé. Je pense donc lui mettre la moyenne sur ce test-ci.

Il fit une pause avant de reprendre :

- Par contre, il a démontré de grands talents au duel, j’avais énormément de mal à le toucher et ses coups frappaient le plus souvent sur mes points vitaux et le peu de points faibles que j’avais.

Il me jeta un coup d’œil, et je compris à son regard de quel point faible il parlait.

- C’est tout ce que j’avais à dire.

- Merci Peter, à vous professeur Oobleck.

A ma grande surprise, le professeur Oobleck se leva à une vitesse normale avant de parler à une vitesse tout aussi normale sur un ton un peu morose, à la limite de la dépression. Puis ce fut à ce moment-là que je remarquais qu’il n’y avait plus de café dans sa tasse, et qu’il zieutait vers celle que tenait Ozpin.

- M. Attano a fait montre d’une très grande connaissance en Histoire, le style d’écriture et les détails me feraient presque penser à un copier-coller du livre ‘‘Histoire de l’Inhumanité’’…

- Super livre, vous ne trouvez pas ? demandais-je avec un léger sourire, avant de continuer : C’est si rare de trouver un auteur humain qui ne décris pas les Faunus comme des monstres à moitié Grimms ou des animaux sans âme. Surtout à cette époque.

Il y eut quelques secondes de silence avant qu’Oobleck reprenne la parole :

- Professeur Ozpin, dit-il sans quitter la tasse remplie du liquide noir et fumant, puis-je…

- Non.

- Mais je n’ai même pas…

- La réponse est non, professeur Oobleck, n’insistez pas. De plus, nous avions définit des ratios bien précis, vous avez 50 % des réserves de cafés, le reste est répartie entre les professeurs et les élèves. Donc, non. Vous attendrez le prochain réapprovisionnement qui arrivera dans environ… (il regarda sa montre) …2 à 3 heures.

Les épaules du professeur Oobleck s’affaissèrent un peu, puis il se força à fixer un point au centre de la table avant de reprendre d’un ton complètement déprimé cette fois-ci :

- Donc, M. Attano avait obtenu des résultats parfaits en Histoire, il avait également des connaissances assez complètes en SVT et en SFD, des connaissances en dessous de la moyenne en théorie des combats et stratégies, bien que M. Attano ait parfaitement prévu le comportement des humains, il ne connais presque rien à propos des Grimms et de leurs comportements, quand aux Mathématiques, ça tiens en un mot : mauvais.

Il se rassit tandis que je levais la main :

- Pour ma défense, je ne suis jamais allé à une école quelque qu’elle soit, toutes les connaissances que j’ai-je les apprises soit en autodidactes, soit au contact de certains de mes amis.

Il y eu un long moment où le professeur Ozpin ferma les yeux afin de réfléchir à sa décision.

- Professeur Port, si je me rappel bien, vous donnez quelques cours de soutiens en étude des Grimms, n’est-ce pas ?

Le professeur Port se leva avant d’acquiescer :

- C’est exact professeur, bien que cela risque d’être un peu moins fréquent avec le nombre d’élèves plus grand que les années précédentes, ces cours restent néanmoins faisables.

Le professeur Ozpin rouvrit les yeux et me regarda :

- M. Attano, vous allez commencer les cours demain, et si je me rappel bien de l’emploi du temps des premières assister aux cours additionnels du professeur Port, et pour ce qui est de vos lacunes en Mathématiques, je verrais ceci avec le professeur Pythagore. Vous pouvez disposer.

Je me levais en silence avant de me diriger vers la sortie.

- Oh, M. Attano.

Je me retournais vers Ozpin.

- Vous commencez les cours demain, soyez prêt et n’arrivez pas en retard. Quelqu’un vous donnera votre emploi du temps dans la soirée.


A vrai dire, l’emploi du temps était déjà délivré quand je suis revenu.

Je pu ainsi constater que je commençais le lendemain matin à 9h00 pile.

Et Ozpin qui osait me demander de ne pas arriver en retard alors que j’avais cours aussi tard…

Enfin bref, en jetant un coup d’œil à l’horloge, je constatais qu’il était 17h36, pas suffisamment tard pour aller manger ou me coucher, mais pas suffisamment tôt pour aller me dorer la pilule sur le toit en rêvasser dans un des arbres dans le parc, j’en ai vu des particulièrement beaux, assez grand pour qu’il faille six ou sept hommes bras tendus pour en faire le tour, et faisant plus de dix mètres de haut.

Enfin bref, ne sachant pas comment me distraire, je finis par faire des exercices de yoga pour travailler ma souplesse avant d’enchaîner avec des pompes et des exercices abdominaux.

Quand j’eus fini ceci, je m’asseyais au bureau en bois et déposais une boite à outils puis entrepris de démonter mon pistolet afin de vérifier si une pièce était endommagée ou grippée, puis vérifiais l’état de mon arbalète avant d’entretenir mon épée en l’aiguisant puis en huilant les mécanismes afin que l’arme sorte sans ralentir ou grincer.

Par la suite je posais mes vêtements sales dans un panier et accrochais ma veste et mes ceintures (celle avec les porte-bonheurs et l’autre avec mes gadgets et mes armes), puis sortis mon masque de la poche ou il était rangé. Désormais vêtu d’un short usé, je revins m’assoir à mon bureau et commença à vérifier les délicats mécanismes du masque avant de le nettoyer jusqu’à le faire briller.

Une fois ceci fini, je constatais qu’il était 19h28, il était donc temps de me faire à manger. Une assiette de pâtes Carbonara plus tard, je faisais la vaisselle et observais le coucher de soleil qui enveloppait le monde de ses douces couleurs rougeoyantes.

J’allais m’habiller un peu plus avant d’aller sur le toit pour rêvasser un peu en regardant les étoiles et la lune brisée.

Une bonne demi-heure plus tard, je le redoutais, mais ça arrivais bel et bien…je m’ennuyais. Plus rien à faire. Plus de bouquins, j’étais un peu trop épuisé par mes précédents exercices pour refaire du sport, et mes armes étaient tellement polies que je pouvais les utiliser comme miroir.

Je regardais donc par la fenêtre les gens défiler la nuit (faut pas croire que c’est parce qu’il y a un couvre-feu que tout le monde le respecte, on est dans une école de Chasseurs quand même) en me demandant quoi faire pour passer le temps. Ça dura un bon quart d’heure avant que je décide de sortir un bouquin déjà lu.

J’eu à peine le temps de me décider pour le livre de contes que M. Cuzco m’avait donné en guise de cadeau d’adieu que je m’en rappelais intégralement le contenu. Hm, foutu mémoire parfaite.

Je jetais un coup d’œil à l’étagère sur laquelle j’avais rangé mes bouquins quand j’aperçus une pile de feuilles blanches. J’en pris une ou deux ainsi qu’un crayon, puis m’installais sur mon lit.

Je regardais la marque de l’Outsider sur le dos de ma main, puis entrepris de la dessiner. C’était plus facile que ce que je pensais, je n’avais jamais pris le temps de dessiner auparavant, je préférais aller draguer ou polir mes armes (non, pas ces armes-là), faire de l’exercice ou encore lire un bouquin, sauf que j’étais épuisé, mes étaient armes plus propres que jamais, je ne pouvais pas sortir pour draguer et ma mémoire me gâchais le plaisir de redécouvrir une histoire. Donc, nouvelle occupation, donc dessin.

Quand j’eu fini, je jugeais que ce n’était pas trop mauvais pour une première fois, et une fois de plus je me demandais si la Marque n’avait pas amélioré mes compétences, en dessin cette fois-ci.

Fermant les yeux avant de me représenter le visage de Goodwitch dans ma tête et, laissant faire mon instinct, laissa ma main bouger d’elle-même, la laissant griffonner le portrait qui s’imposait dans ma tête. Les lignes s’enchainaient sans que j’y pense, imprimant ma pensée sur le papier. Quand j’eu fini le portrait, je me suis sérieusement demandé à quel point cette Marque était abusée.

Le dessin était magnifique, j’avais rendu toute la beauté froide de Goodwitch sans la faire paraître aussi coincée qu’en réalité, l’éclat de ses yeux, que je pourrais presque qualifier de tellement froid qu’il en était brûlant, était incendiaire sur le papier, si bien que je m’attendais presque à voir la feuille prendre feu.

Je posais la feuille sur ma table de nuit avant de dessiner Velvet dans sa tenue de combat, moulant ses formes d’une manière criminellement sexy. Je rendis aussi fidèlement que possible la fraîcheur de ses traits, la beauté de ses orbes couleurs chocolat, et surtout l’élégance de ses cheveux soyeux. Au final, j’obtins un dessin tellement magnifique qu’en pourrait presque en tomber amoureux.

Je m’apprêtais à recommencer un dessin, avec cette fille qui s’appelle…Ruby ? Le leader de l’équipe de Yang quoi, quand je m’aperçus que j’avais passé énormément de temps à dessiner. Il était un peu moins d’une heure du matin.

Bon, au moins l’objectif est accompli, j’ai réussi à me distraire, restait plus qu’à aller me coucher.


Bon, je commence par où ?

Allez, par le début. Je m’étais donc couché confortablement dans mon lit et, même si je ne l’avais pas remarqué tout de suite, j’étais suffisamment épuisé pour m’endormir en moins de quelques minutes.

Ça, c’est la bonne partie. La mauvaise ?

J’ai rouvert les yeux presque immédiatement, sauf qu’au lieu d’être dans mon lit, j’étais allongé sur de la pierre. Il faisait tellement noir que je n’y voyais pas à cinq mètres devant moi. Je me relevais en essayant de trouver un indice quelconque sur où je suis et où aller, mais il n’y avait pas la moindre étoile dans le ciel, bien que je sois certain qu’on soit en pleine air, car le vent glaciale me faisait frissonner, car je m’étais réveillé dans la même tenue que quand je m’étais couché. En short.

- Et bien, fit une voix sifflante en résonnant, tu es bien mignon pour un humain.

Je me retournais vers l’origine de la voix, m’efforçant de résister à l’envie de partir en courant. La voix était franchement effrayante.

Mais quand je finis de me retourner, j’eu du mal à définir si je voulais partir ou rester.

La nouvelle venue était une femme magnifique aux cheveux noirs comme l’ébène et à la peau aussi délicate que de la porcelaine, d’un blanc presque maladif. Les traits de son visage étaient gracieux et doux, comme une princesse. Les ténèbres autours d’elle semblaient s’êtres solidifiés sous la forme de volutes de fumée noirs comme la nuit et l’enveloppaient comme une robe. Une robe très élégante qui semblait presque révéler des parties de son corps en ondulant, mais ce n’était qu’une impression.

Donc ça, c’était la partie qui me donnait envie de rester, ne serait-ce que pour continuer d’admirer sa beauté. Par contre, pour ce qui me donnait envie de courir…

Et bien, pour commencer elle avait une faux. Mais genre une GRANDE faux, faite entièrement d’os. Elle avait aussi des yeux rouges comme les Grimms, et avait également les mêmes motifs que sur les masques des Grimms, sauf que c’était directement sur sa peau.

Elle sourit, et je trouvais une nouvelle raisons de courir loin d’elle. Elle avait une dentition qui rivalisait avec celle du Beowulf qui avait essayé de croquer un bout de ma tête plus tôt dans la journée.

- Euh…merci ? demandais-je plus qu’autre chose.

Puis mon moi habituel repris le dessus un court instant :

- Bien que ma beauté ne puisse que difficilement être comparée à la votre. Puis-je vous demandez votre nom ?

Elle eu un léger rire, qui en d’autres circonstances aurait pu être comparé à un mignon rire de lycéenne, mais là ça ne m’évoquait rien de plus que le ricanement d’un spectre.

- Et bien, dire que la plupart des gens hurlent de terreur ou s’enfuient en courant dès qu’ils me voient, en voilà un galant homme.

J’esquissais un demi-sourire en tremblant à cause du froids :

- Ce doit être le froid qui devait les faisaient fuir, surtout s’ils étaient aussi...dévêtues que moi.

Elle se rapprocha sensuellement en remuant les hanches, un sourire prédateur (dans les deux sens, souvenez-vous des dents pointues) sur ses lèvres pulpeuses. Elle posa une main aussi froide qu’un cadavre sur ma poitrine :

- Quel gentleman, je sais bien qu’il ne fait pas très froid par ici, après tout, je ne sens qu’à peine le froid alors que je ne suis qu’enveloppée d’ombres et...rien d’autre.

C’est moi où elle me fait du charme ?

- On ne doit pas avoir la même notion du froid dans ce cas-là...dis-je en frissonnant.

- En effet, vous êtes brûlant, même pour un homme, dit-elle en faisant glisser sa main de ma poitrine le long de mes côtes.

Non, elle me fait bel et bien du charme.

- Aah...v-vraiment ? dis-je en sentant mon short devenir un peu trop serré.

Elle me poussa légèrement et je tombais sur mes fesses, comme si je n’avais pas la moindre force. Elle planta sa faux dans la roche juste à côté d’elle. Du bout du pied, elle me poussa sur le dos, puis s’assis sur mon ventre.

D’un coup, ma force me quitta, je n’arrivais presque plus à respirer et encore moins à soulever les bras.

Elle caressa mon torse du bout des doigts, avant de susurrer de sa voix fantomatique :

- Dis-moi, Corvo, pourquoi tu m’as fait autant de peine ? demanda-t-elle avec une moue adorable.

- Euh...pardon ?

- Tu ne m’as pas rejointe quand je t’ai appelée.

- Je ne comprends pas.

- Hier, quand tu t’es fais assommer par Ozpin, tu aurais dû garder des séquelles et faire une rupture d’anévrisme, et à ce moment nous aurions été réunis...

- Vous...vous êtes morte ?

Putain de con, une femme enveloppée d’ombre à la peau tellement blanche qu’on dirait un cadavre et au corps froid comme un glaçon, et tu laisse ta queue prendre les décisions...

- Moi ? Morte ? Non, bien sûre que non. Je suis La Mort.

Les mots me manquèrent, j’étais bouche-bée.

…Ah ouais, quand même…on dirait que j’ai vraiment merdé sur ce coup…

Elle eut un petit rire adorable devant mon expression :


- Et tu sais quoi ?

Je secouais mollement la tête, et elle reprit d’un ton grave :

- Je déteste que les gens ne soient pas à l’heure de leur mort.

Attention, scène violente, âmes sensibles s’abstenir

Sur ces mots, sa caresse sur mon torse fut remplacée par un bruit écœurant et une horrible sensation de froid à l’intérieur de ma poitrine tandis que quelque chose coulait sur mon torse.

Quand je baissais les yeux, je m’aperçus que sa main était enfoncée jusqu’au poignet là ou est mon cœur. Ou plutôt était, car elle retira sa main de mon torse avec mon cœur qui battait encore, expulsant des filets de sang.

Je m’effondrais, emportant avec moi l’image d’une femme belle comme le jour et terrible comme la nuit, goutant à mon sang en riant comme une maniaque.


Cette nuit-là, Corvo Attano mourut dans d’étranges circonstances. Il fut retrouvé par le professeur Goodwitch vers midi, au pied de son lit. Il était vêtu d’un simple short, la fenêtre de sa chambre était verrouillée et sans les codes des professeurs, le professeur Goodwitch n’aurait pas pu ouvrir la porte. Il se tenait le cœur, les yeux révulsés, comme si une grande douleur l’avait soudain saisi pendant son sommeil. Il ne fut trouvé aucune trace d’infraction dans la chambre, et pas la moindre blessure sur son corps. La cause la plus probable selon les médecins était une crise cardiaque, bien que cette hypothèse fût assez controversée par le fait que Corvo était un jeune homme de 17 ans en excellente santé. Le corps enseignant attend les résultats de l’autopsie avant d’annoncer la nouvelle aux étudiants.

 

Et voila, vu que j’avais plus d’idées pour la suite, j’arrête les frais ici… Non je déconne !!! La suite viendra sous peu. Parce qu’en fait je veux mettre Dishonored et BLAZ au même niveau chronologiquement parlant, donc avant de continuer BLAZ, j’avance l’histoire de Dishonored au même moment, donc…ouais, désolé à ceux qui aiment BLAZ.

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