DAEI
Chapitre 2 : Chapitre 2 – Visite nocturne
2421 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 17/02/2018 00:14
Comme toujours, je vous encourage TRES fortement à laisser des commentaires sur vos impressions sur les fanfic’ ou à aimer, mais aussi à indiquer si vous aimez telle ou telle trad’ ou quelle genre d’histoire vous aimeriez avoir pour m’aider à choisir les fanfic’ à traduire, car il y en déjà pas mal que je vous ai montré et vingt à cinquante fois plus (et je ne suis pas sûr d’exagérer) que j’ai déjà lu et que j’adorerais traduire pour vous les faire lire.
Chapitre 2 – Visite nocturne
J’approchais par les toits de la position indiquée : une grande et belle maison, à la façade richement décorée dans le genre « T’as vu je suis riche ! ».
Je consultais les informations qu’Havelock m’avais transmis : une carte complète de la maison, une fiche de quelques paragraphe sur ma cible (y avait pas son nom par contre, seulement le surnom « Bûcheron ») et une photo (un grand barbu d’une trentaine d’années avec une cicatrice en croix sur la joue) et enfin le nombre de gardes, une vingtaine qui surveillait la maison habituellement, mais avec la diversion il n’en restait que cinq à huit gardes selon les estimations d’Havelock.
Je m’arrêtais un instant pour observer la ligne d’entrepôts à 50-60 mètres de la maison, à l’affût du signal d’Havelock pour entrer.
Il m’avait dit que le syndicat des Trois Ours avait commencé à s’implanter en achetant un ou deux entrepôts en prétextant des importations de marchandises provenant de Mistral, et en y stockant des armes et de la drogue, alors il voulait détruire tout espoir pour eux de s’implanter dans son territoire. Ou plutôt brûler.
Quand je vis le panache de fumée noire s’élever des entrepôts, j’utilisais ma semblance pour aller jusqu’au toit de la maison située à 10 bons mètres de moi.
En fait, ma semblance me permet de charger n’importe quelle chose d’énergie cinétique, il suffit juste que je la touche. Donc en me chargeant moi-même d’énergie cinétique, je me « lance » très rapidement en ligne droite.
J’atterris en dérapant sur les tuiles, heureux qu’il y avait une canicule depuis plusieurs jours, car sinon j’aurais probablement glissé pour m’écraser façon bolognaise sur le trottoir.
Et c’est avec ces pensées joyeuses que je me glissais en silence vers une fenêtre fermée que j’avais repéré.
Le plus gros du bruit quand on casse une fenêtre était fait quand le verre brisé tombe sur le sol, je sortis du gros scotch puis je scotchais intégralement la vitre avant de la casser, à part un petit « cling » ça ne fait aucun bruit, j’ai ensuite passé ma main par le trou afin d’ouvrir la fenêtre.
Me glissant vers l’intérieur, je pris la précaution de fermer le volet qui, dieu merci, ne grinça pas (bah ouais, vous êtes dans la rue et vous voyez un trou dans une fenêtre, vous ne vous dites pas que quelqu’un est entré par effraction ?) puis je fermais les yeux pendant quelques secondes afin de me concentrer sur mon aura.
La plupart des utilisateurs d’aura l’utilise comme un bouclier ou un boost pour leurs attaques, mais pour moi, mon maître m’a plus entrainé à percevoir les mouvements ennemis qu’à l’utiliser en guise de bouclier ou de boost pour mes attaques.
Je sentais un homme de main qui s’approchait lentement, il avait dû entendre le bruit de la fenêtre quand je l’ai cassée.
Avisant l’angle d’où il approchait je décidais de me rapprocher en toute discrétion.
Quand il arriva, j’enchainais très rapidement un coup à la bouche, un au nez et un à la tempe.
Je le rattrapais avant qu’il ne s’effondre en provoquant un raffut qui m’aurait fait repérer.
Après l’avoir déposé dans une armoire à linge dans une chambre juste à côté, j’affichais sur mon Scroll le plan du bâtiment que m’avais fournit Havelock.
Selon le plan, le bureau de la cible se trouvait quelques portes sur ma droite.
Après avoir scanné l’étage entier à l’aide de mon aura, je ne repérais que trois personnes, tous dans le bureau de ma cible.
Bizarre, je me serais attendu à plus de personnel, même avec la diversion d’Havelock.
Je veux dire, le syndicat des Trois Ours avait déjà essayé de s’implanter sur les docks et les trois quarts du temps Havelock avait fait appel à moi, je me serais donc attendu à ce qu’ils m’attendent, mais non. Nada. Pour un peu je serais vexé.
J’allais jusqu’à la pièce où je ressentais les trois gars et collais mon oreille contre la porte (putain, c’était du néo-acier avec un code en guise de serrure, le gars qui avait fait son bureau ici devait être parano…quoique, il a sans doute raison de l’être).
L’acier était épais, mais j’entendais des éclats de voix, apparemment, le chef de site était en grande discussion avec quelqu’un :
- Idiots ! Je vous avais dit que cet assassin viendra tôt ou tard, il est même probablement déjà là ! Pourquoi vous avez si peu de sécurité ?
Au son de la voix, je peux déjà dire que la personne qui parlait communiquait via un Scroll et voulait être anonyme, la voix passait constamment de l’aigu au grave. Je n’pouvais même pas dire si c’était une voix d’homme ou de femme.
- Je t’emmerde, répondit une voix grave, un vieillard qui collectionne les échecs peux bien aller se faire foutre. Ces entrepôts constituent notre seul chance de prendre le contrôle des docks !
Ah, un vieillard, c’était donc un homme d’un âge assez avancé.
- Le vieillard a déjà botté le cul des tes petits-copains avant, alors tu ferais mieux de surveiller tes paroles si tu veux que je t’aide à obtenir les docks !
Oh, ambitieux le vieillard, il voulait détrôner Havelock. Je n’ai pas la moindre idée de qui c’est, mais il en a entre les jambes.
- N’oublie pas qui à besoin de qui, répondit l’homme à la voix grave.
Bon, c’était divertissant, mais je devais trouver un moyen de faire partir les deux hommes avec ma cible, car j’aimerais tuer seulement ma cible et pas les deux avec lui. Oui, je sais, c’est particulièrement con, mais je ne veux pas tuer quelqu’un d’autre que mes cibles, question de réputation. Je n’ai pas la moindre envie qu’on me prenne pour un meurtrier au rabais qui butte tous ceux qu’il croise. En plus, je suis sûr que ça me ferait perdre des clients.
Enfin bref, en y réfléchissant, j’avais trouvé un point faible commun à tout les bunkers ophistiqué, mais avant je devais éliminer tous les gardes restants.
Je traquais les gardes un à un, les assommant et les ligotant pour ensuite les cacher.
Je pris un de leurs Scroll et appelais le patron des lieux.
- Qu’est ce qu’il y a Mick ? Tu l’as repéré ?
Je forçais un peu sur ma voix pour la faire paraitre plus âgée :
- Tiens ? Son nom était Mick ?
Le ton de ma cible se forcit légèrement :
- Qui es-tu ?
- L’assassin que vous attendiez.
Quelques secondes de silence.
- On m’avait parlé d’un assassin doué et discret, pas d’un con qui annonce sa venue !
- Je vous appel pour une seule et unique raison. Laissez les deux personnes qui sont avec vous partir, je ne veux pas les tuer.
Il explosa de rire.
- Tu crois vraiment que tu peux nous menacer ? Nous sommes dans une salle dont les murs et la porte sont doublés avec du néo-acier, tu ne peux pas nous atteindre.
- Sans doute. J’imagine que vous avez également isolé la pièce de façon à ce que je ne puisse pas vous avoir en vous enfumant ?
- Tout juste ! Tu ne peux pas m’atteindre !
- A moins de couper l’alimentation en air pour que vous mourrez par manque d’oxygène, et je me trouve justement devant le système qui contrôle la ventilation de votre salle.
Cette fois-ci, il n’y eu pas de rire.
- Tu…tu bluff.
- Je répète ceci à l’attention des deux autres personnes dans la salle, cassez-vous. Je n’en ai qu’après votre patron.
Des bruits de courses suivirent le son de la porte qui grince.
- Revenez ! Lâches !
J’eu un sourire en entendant des pas dévaler les escaliers.
Je surgis devant les deux mecs pendant qu’ils courraient vers la porte d’entrée.
Les prenant par surprise, j’assommais le premier en cognant violement sa tête contre le mur tandis que le deuxième reculais :
- Tu…tu as dit que tu nous laissais partir !
- Vrai, mais je dois vous assommez tous les deux.
Sur ces mots, il dégaina une lame rouge et crantée et m’attaqua.
J’esquivais son attaque tout en sortant le manche de mon épée, puis pressais un bouton se trouvant sur le pommeau du manche et, moins d’une seconde après, la lame sortit du manche.
Je parais sa prochaine attaque et tout en le repoussant, je lui enfonçais mon pied entre les jambes avant de lui tordre le bras et de cogner le manche de ma lame dans sa tempe.
Laissant leurs corps inconscients à terre, je montais voir le grand patron.
Je trouvais la porte grande ouverte, ma cible au beau milieu de la pièce blindée, debout une sorte d’épée-tronçonneuse dans la main.
Il était grand, un vrai colosse avec des bras comme des troncs, j’avais probablement aucune chance dans un affrontement à la loyale.
Tandis qu’il s’approchait de moi avec un sourire aux lèvres, je pris une grenade que je dégoupillais et jetais dans la pièce avant de fermer la porte blindée.
Ma cible se précipita contre la porte :
- Non, par pitié ouv-BAM !!!
J’ouvris la porte en secouant la tête. Quel con, il aurait pu s’abriter derrière son bureau.
Je décidais de faire du zèle en fouillant les restes du bureau et des meubles, emportant tous les documents qui n’étaient pas tâchés ainsi que le Scroll de ma victime.
Pour finir, je pris une photo des restes de ma victime, une habitude que j’ai pris afin de prouver à mes clients que j’ai bien accomplis ma tâche.
Je retournais voir Havelock une pile de document sous le bras. En chemin, je vis une troupe d’une quinzaine de personnes se dirigeant vers la maison que j’avais quittée. Mouais, j’imagine que l’absence prolongée de signal avait fini par les alerter.
Je rejoignis Havelock dans l’un de ses entrepôts, et après lui avoir donné la pile de dossiers et le Scroll, je lui racontais la conversation que j’avais entendue entre ma cible et son interlocuteur.
- Je vois, fit-il après un petit moment de silence, je crois savoir qui c’est, en tous cas merci.
- On se voit demain midi au Hound Pits avec le paiement ?
- OK.
- A demain.
- Mmh.
Le lendemain, Je descendis au Hound Pits pour trouver Havelock en train de siffler à lui tout seul une bouteille de whisky.
- Salut Havelock. C’est seulement midi et tu bois déjà ? Qu’est ce qui a bien arriver ?
Havelock leva vers moi un regard triste.
- Farley…qu’est ce qui ne va pas ?
- Mon second, Doug, tu t’en souviens ?
- Oui, c’est le vieil…
Vieillard. Merde, Havelock s’attache beaucoup à ses hommes, l’une des raisons pour lesquelles il avait refusé de sacrifier ses hommes pour couvrir Lagune à la bataille de Fort Castle. Si Doug l’avait trahi, il aurait du mal à s’en remettre.
- Il t’as trahi ?
Il acquiesça :
- Oui, j’ai demandé à Joe ‘‘Boucher’’ de le faire disparaitre tout à l’heure.
Je ne vous explique pas pourquoi l’homme qu’on surnomme ‘‘Boucher’’ fait disparaître les gens, vous êtes capable de le deviner.
- Je suis désolé…
J’étais pas entièrement sincère, mais j’étais un peu triste pour Havelock, car il est l’une des très rares personnes à m’apprécier sans pour autant partager mon lit.
- J’apprécie, me répondit-il, au fait, l’argent pour ton boulot d’hier soir t’attend dans la cache habituelle.
- Merci. Je t’offre le repas ?
- J’apprécie.
- Quand même, je suis curieux, quel plan avait conçu Doug ?
- Il voulait, à l’aide du syndicat, me tendre une embuscade pour me tuer, prendre ma succession en tant que second, puis toujours à l’aide du syndicat, développer le commerce du gang à d’autres ports, voir même d’autres commerces.
- Il a de l’ambition.
- Avait, dit-il amèrement, mais ce qu’il n’a pas pris en compte, c’était les négociations avec le syndicat. La contrebande aurait été une source de profits trop grande pour qu’ils lui laissent le contrôle du secteur, il aurait juste fallu qu’ils balancent le complot entre lui et eux, et le gang aurait tué Doug avant de s’autodétruit en querelles intestines pour savoir qui dirigerait.
- Havelock ?
- Oui ?
- Je comprends mieux comment tu t’es fais un nom dans le secteur.
- Merci. On commande ?
- Bien sûr ! Hé, Roger, apporte la carte !