DAEI
Chapitre 1 : Chapitre 1 – Don Juan le jour, tueur à gage la nuit
3246 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 17/02/2018 00:21
Bonjour tout le monde ! C’est Tichanis !
Alors, le personnage principal de cette fanfic’ est inspiré du protagoniste de Dishonored, Corvo Attano (j’ai gardé le nom, parce que je galère toujours pendant trois ans pour en choisir un…) et je tiens à vous prévenir, je ne vais pas DU TOUT respecter sa personnalité.
En fait, après avoir galéré à traduire "Le Lièvre et le Cardinal", je me suis dit que je pourrais essayer de finir Dishonored pour décompresser, et je me suis dis : « Non de dieu, Corvo a trop la classe ! J’ai trop envie d’écrire une histoire sur lui. » et de fil en aiguille…j’ai construit l’histoire et le caractère que je donnerais au perso tout en déboitant des gardes.
Enfin bref, j’espère que vous apprécieriez. ^^
Chapitre 1 – Don Juan le jour, tueur à gage la nuit
C’était le milieu de la journée, je me prélassais sur la terrasse d’un bar, sous un magnifique soleil, en compagnie d’une femme dont la beauté était aussi enjôleuse que le sort d’une sorcière. Quoique, vu son nom, ça m’aurais à moitié étonné qu’elle n’en soit pas une.
Glynda Goodwitch, enseignante à Beacon m’avait contacté quelques jours plus tôt, pour fixer un contrat.
A partir du moment où elle m’a donné son nom, j’ai pris son adresse mail et lui ai dit que je la recontacterais plus tard pour fixer un rendez-vous.
Après avoir minutieusement enquêté sur elle, ses antécédents et situation actuelle, autant professionnelle que financière ou privé, j’ai repris contact avec elle pour fixer un rendez-vous au Hound Pits, un bar que j’appréciais, décoré comme les bistrots à l’ancienne, avec du bois verni et de la musique rétro et parfois de vieux groupes de rock et tout, pas comme ces discothèques avant-gardiste dont les meubles tiennent plus de la soucoupe volante que d’autre chose et dont la musique donne l’impression que votre cerveau fond et que vos tympans éclates.
Une fois, j’ai exposé mon point de vue à un client assez jeune, et il m’a répondit que c’était justement ça qui rendait les discothèques si bien. Je ne comprendrais jamais les autres ados.
Enfin bref, j’étais à la terrasse de mon bar préféré, en charmante compagnie, en train de siroter un Schweppes aussi pétillant que frais, et le contrat que je négociais allait probablement me rapporter suffisamment pour me maintenir à flots pendant un mois.
Pour que la journée soit parfaite, il ne manquerait plus que je ne passe pas la nuit seul.
Mouais, cette partie-là semblait complètement foutue, la blondiale (blonde + glaciale) en face de moi était plus frigide que les nonnes de l’église de Vale, et encore, j’étais parvenu à mes fins avec l’une d’entre elles, là je n’avais pas la moindre chance, elle ne semblait pas sensible au moindre de mes compliments ou plaisanteries.
Bon, j’avais plus qu’à me concentrer sur les détails du contrat.
J’examinais la photo de la cible, que je ne reconnus pas immédiatement :
La cible avait des cheveux argentés, un visage jeune et des lunettes, le tout devait le rendre séduisant dans le genre professeur lunatique…
Professeur…
- C’est le professeur Ozpin ? Le directeur de Beacon ?
Elle acquiesça calmement.
- C’est bizarre, continuais-je, vous lui semblez plutôt fidèle d’après l’enquête que j’ai mené sur vous, à toujours le suivre comme un fidèle chien.
J’eus l’impression de me faire perforer par son regard.
- Vous me comparez à un chien ?
Elle n’a pas élevé la voix, mais par la Dust, je jure que la température avait chuté de plusieurs degrés.
- Je suppose que c’est très inapproprié, je n’ai jamais vu un chien – ni un quelconque animal – aussi magnifique que vous, Mlle Goodwitch.
Aussi imperturbable qu’auparavant, elle me répondit :
- Pour votre information, sachez que le professeur Ozpin se livre à quelques activités aussi lucratives qu’illégales.
- Aaaah…l’appel du gain a toujours perverti les hommes, comme c’est triste, dis-je avec une expression qui indiquait à quel point je m’en foutais.
- Oui, votre tristesse est palpable.
Je me redressais légèrement sur ma chaise. Elle faisait preuve d’humour, ma journée parfaite n’était peut-être pas perdue après-tout…
- Et donc, avez-vous d’autres raisons ? Parce que c’est un peu léger quand même…
- Le professeur Ozpin est extrêmement prudent et a de nombreux contacts un peu partout qui font disparaitre les preuves et convainques les témoins de rester silencieux, si bien qu’a ce jour la chose la plus tangible qu’on a en terme de preuve est une trace dont on ne pas confirmer avec certitude qu’elle lui appartiennes, on ne peut pas le faire arrêter par des moyens légaux…
- Donc on combat le feu par le feu, hein ? Et il n’y a rien derrière ? Comme une pointe d’ambition peut-être ?
Elle plissa les yeux :
- Que voulez-vous dire par là ?
Ouah ! Elle est super flippante comme ça, ses cours devaient être extrêmement silencieux.
- Eh bien, la…disparition du directeur vous permettrait d’obtenir une jolie promotion en tant que sous-directrice, sans compter ces quelques dettes qu’un salaire plus élevé aiderait beaucoup à payer.
Elle posa les mains sur la table et me dévisagea :
- Comment savez-vous à propos de mes dettes ? demanda-t-elle tandis que la température baissait encore de quelques degrés.
Pour la première fois depuis le début du rendez-vous, je lâchais mon attitude nonchalante pour la fixer avec intensité :
- Allons Mlle Goodwitch, je vous ai déjà dit que j’avais enquêté minutieusement sur vous, dans ce métier, mon employeur ne peut pas vraiment se permettre de prendre le moindre risque, surtout que dernièrement, la police autant que les syndicats du crime de Vale commence à s’intéresser à ses exploits.
Elle fronça ses sourcils :
- Votre employeur ?
La tension se relâcha d’un coup :
- Bah ouais mon employeur, vous croyez quoi ? Que la ‘‘Lame de Vale’’ c’était moi ? Soyez réaliste, je ne suis qu’un intermédiaire qui négocie pour lui les contrats et les faits remonter par une chaîne d’intermédiaire.
- Il est vrai que ça a plus de sens que l’hypothèse où vous êtes un acrobate de 17 ans extrêmement doué dans…et bien, ce milieu.
- Vous êtes dure ! Dis-je en levant mon verre vers elle.
J’hésitais une seconde avant d’ajouter d’une voix sensuelle :
- Beaucoup de femmes m’ont dit que je suis un acrobate exceptionnel…
Elle me regarda avec un mépris à peine dissimulé :
- Qui donc ? Cette chère novice de l’église de Vale ? Peut-être était-ce l’héritière de la famille Boyle ? Ou encore est-ce la fille du capitaine de la garde ?
- Entre autres, répondis-je avec un sourire d’ange, en passant, il n’y avait pas qu’une seule des héritières Boyle, et d’après elles je fus plus qu’endurant.
Puis rajoutais après :
- Vous savez, je suis particulièrement heureux que vous vous soyez donnée la peine de faire des recherches sur moi, ça m’aurais désolé qu’un si beau visage doive se contenter d’une intelligence médiocre, comme la plupart des autres clients.
- Vous êtes méprisables, dit-elle tandis que ses yeux s’étaient réduits à deux fentes d’où s’échappait un regard brûlant de mépris.
- C’est ce que je dis toujours à mes amantes avant de passer à l’acte, mais bizarrement elles ont toujours le cœur brisé quand je pars en les laissant seules…bon, on se met d’accord à 100 000 Liens*, dont la moitié d’avance, ça vous va ?
(*Pour ceux qui ne le savent pas, le Lien est la monnaie de l’univers de RWBY)
Elle souffla doucement par le nez :
- C’est très cher…
- Allons, vous demandez à ce que mon patron tue un Chasseur dont les talents sont pratiquement légendaires, sans compter que si il est suffisamment malin pour échapper à la police aussi bien que vous me le décrivez, il doit certainement savoir que mon patron va venir pour lui de votre part, il sera donc préparé.
Un léger instant de silence suivit ma déclaration.
- D’accord dit-elle finalement.
- Parfait ! dis-je en me relevant, je vous envoie les coordonnés de l’endroit où vous devrez déposer la première partie du paiement. Je vous donne une semaine pour rassembler l’argent, passé ce délais, l’accord sera caduque, et n’oubliez pas, que des de billets de 100, et si vous essayez d’arnaquer mon patron, un de ces jours, le café de la salle des profs risque fort d’être relevé au venin de Death Stalker, compris ?
Elle acquiesça tandis que je laissais quelques pièces sur la table pour payer ma consommation.
Quelques dizaines de minutes plus tard, j’étais de retour dans mon appartement, au dernier étage (pour ne pas dire grenier) de mon immeuble, dans la banlieue nord de Vale.
D’habitude, ce genre d’habitation où tout le monde s’entasse les uns sur les autres dans des appartements exigus est habité par les faunus qui travaillent à la carrière d’à côté ou les humains trop pauvres pour pouvoir décrocher une maison digne de ce nom.
Moi pour ma part, si j’habite ici, c’est parce que c’était le seul endroit qui convenait aux critères de mon métier : peu ou pas d’activité policière, un accès rapide aux toits, plusieurs accès, le marché noir, et surtout, la proximité des docks et donc de plusieurs chargements de marchandises faciles à piller quand le besoin s’en ressentait.
Oh, j’avais oublié de le préciser.
Mon métier c’est tueur à gage.
Comme quoi, aussi improbables que soit les hypothèses de Mlle Goodwitch, elles ne sont pas impossibles.
Bon, après je tiens à le préciser, je n’accepte que très rarement les contrats qui ne me semblent pas honorables, comme le meurtre de femmes et d’enfants, après tout, je suis un assassin, pas un monstre.
Et si je me fais passer pour un intermédiaire, c’est parce que les intermédiaires du milieu ne me prenaient jamais au sérieux quand je leurs disaient que j’étais un tueur à gage qui payait généreusement, et un assassin qui négocie en personne un contrat passe pour un amateur, et j'ai une réputation à tenir quand même !
Enfin bref, je commençais par prendre une douche légèrement froide pour me changer les idées. Une fois que je fus lavé de toute ma sueur, j’allais me détailler dans le miroir.
J’avais des cheveux noirs comme les plumes d’un corbeau que je portais mi-long, descendant en pics raides, des yeux aussi noirs que le jais, des traits nobles et marqués.
Quand à mon corps, il était sec et musclé, un peu comme un danseur étoile.
J’enfilais un bas de pyjama, ayant bien l’intention de rester dans mon appart’ à glander toute la sainte journée. Bien sur, c’était sans compter Havelock.
Havelock, c’est un ancien officier des forces maritimes de Vytal qui a déserté le combat quand il a reçut l’ordre d’envoyer ses soldats au casse-pipe pour couvrir la fuite du général Lagune lors de sa déconfiture à la bataille de Fort Castle, pendant la guerre des Faunus.
Evidemment, en désobéissant aux ordres du général Lagune, Havelock a condamné ce dernier et une partie du commandement humains à se faire capturer par les Faunus, les plaçant donc en position de force.
Autant dire qu’il n’est pas passé loin de l’exécution sommaire après cour martiale. Heureusement pour lui, ses hommes lui ont été très reconnaissants de leurs avoir sauvé la vie, ils ont donc payés leur dette en l’aidant à simuler un suicide.
Il a ensuite débarqué dans le port de Vale et a utilisé ses contacts au sein de la marine pour détourner des cargaisons d’armes tout d’abord, puis de la Dust, et puis vint le moment où il avait le monopole du trafic sur les docks, et, évidemment, comme tout homme qui réussi dans la vie, il a plusieurs ennemis, donc parfois il me demande de les éliminer.
Apparemment, cette fois-ci le syndicat des Trois Ours avait envoyé des hommes de mains pour essayer de s’implanter dans les docks (encore), ma mission était donc de tuer le chef qu’ils avaient envoyé sur les docks.
Il m’a exposé les détails de l’opération qu’il dirigera cette nuit, et m’a demandé si je voulais gagner un peu d’argent de poche.
Ne pouvant pas refuser l’offre, j’acceptais :
- Dans ce cas, me répondit-il, à ce soir "Lame de Vale".
Ah ouais. A part Daud, la personne qui m’avait formé à l’assassinat, et Pierrot, qui m’avait enseigné tout ce que je savais à propos de l’utilisation de la Dust et de l’Ingénierie mécanique des armes, Havelock était la seule personne qui connaissait ma véritable identité, longue histoire, chute assez douloureuse.
En clair, pendant que je me faisais poursuivre, je lui étais tombé dessus (une chute assez douloureuse, comme promis) et mon masque avait glissé de mon visage. Il m’a caché de mes poursuivants et m’a soigné, depuis, je lui en dois une.
Je passais donc le reste de l’après-midi à bricoler mon matériel afin de m’assurer que tout fonctionnerais au poil et que rien n’allait m’exploser dans la main dans le feu de l’action.
Le soir était venu.
Vous savez, l’une des raisons pour lesquelles j’affectionne cet appart’, c’est que je peux monter sur le toit le soir pour m’allonger et admirer les étoiles.
Du fait que les lampadaires de la banlieue étaient soit explosés par des gamins turbulents, soit en panne où à court d’alimentation, faisait que l’on pouvait voir les étoiles avec plus de netteté qu’en ville.
Le spectacle était magnifique, sincèrement, admirer les constellations scintillantes à côté de la lune constitue, avec les femmes et le bricolage de gadgets, l’un des rares plaisirs que je m’accorde.
Enfin bref, pendant que j’étais en train de regarder les étoiles, je reçus un message de Havelock qui me disait que l’opération débutait dans une heure.
Je redescendais donc dans mon appart’ par la fenêtre pour m’habiller.
Je revêtais une chemise sombre, un manteau à capuche de couleur noir, des bottes en cuir traitées pour amortir le moindre bruit de pas et ne grincer en aucune circonstance, des gants renforcés avec un alliage très résistant de couleur noir (Pierrot me l’avais offert, j’ai pas très bien compris ses explications), un pantalon confortable tout aussi sombre que le reste de ma tenue, une ceinture ornée de porte-bonheurs en os passée autour du thorax - un cadeau que m’avait offert Daud, mon maître, pour la fin de ma formation – je passais autour de ma taille une ceinture contenant des tonnes de gadgets très utiles, trois étuis sous mon manteau pour ranger mon pistolet, mon arbalète pliable (très pratique) et mon épée.
Le tout aurait dû faire un bruit des plus dérangeants (surtout quand vous essayez de ne pas vous faire repérer), mais Delilah Copperspoon, une connaissance de Pierrot qui était une prodige en glyphes et en utilisation de Dust, a cousu des glyphes dans mon costume afin de l’alléger (bah oui, tout ce bordel, ça pèse) et surtout faire en sorte qu’il ne fasse aucun bruit quand je bouge.
L’enchantement m’avait coûté un bras et j’ai dû serrer la ceinture pendant deux mois, mais ça valait son pesant d’or.
J’ajoutais la touche finale : un masque en forme de tête de mort, suffisamment résistant pour pouvoir encaisser une balle en pleine tête et s’en sortir sans rayures, dont les délicats mécanismes élaborés par Pierrot permettait de zoomer sur une cible à cinquante mètres et de pouvoir la voir et l’entendre comme si vous étiez juste en face, disposant également d’une vision nocturne et, cerise sur le gâteau, j’ai une classe folle quand je le met.
J’observais mon reflet dans le miroir, et franchement, il ne me manquait que la faux et j’aurais pu passer pour la Mort venant faucher des âmes. Même si c’était mon boulot.
Quelques menues vérifications, puis je partis vers les quartiers côtoyant les docks en passant par les toits, vers le point de rendez-vous qu’avait fixé Havelock.
Une demi-heure plus tard, j’étais arrivé dix mètres plus haut au-dessus du point de rendez-vous.
Dès que j’aperçus Havelock, je sautais pour atterrir à côté de lui.
Il portait son habituel manteau bleu d’officier de la marine, complètement usé, un pantalon clair, des gants et des bottes, et avait ses armes passés à la ceinture.
Je regardais son visage marqué par les années et les combats. D’ailleurs, je ne sais pas comment il fait, mais à chaque fois que je le vois, ses cheveux bruns sont toujours coiffés en une brosse impeccable.
- Yo ! le saluais-je en me relevant.
- Salut, je commençais à m’inquiéter ! T’étais encore avec une femme ?
- Oui et non, cette après-midi j’étais en train de négocier un contrat avec une cliente super-sexy.
- Ah ?
- Mais c’était aussi un sacré morceau de glace.
- Réjouis-toi ! Tu as enfin trouvé une femme intelligente, c’est pas ce que tu voulais ? Une femme suffisamment intelligente pour ne pas ‘‘t’essayer’’ ? dit-il en souriant de toutes ses dents.
Je soupirais en baissant quelque peu la tête :
- Tu sais, il y a ce que je demande, et il y a ce que je veux…
Puis me redressant :
- Bon ! C’est quoi le plan ?
- Comme d’hab’, on fait diversion, tu entre pour buter le chef, et je te paye un coup au Hound Pits le lendemain.
Je souris sous mon masque :
- Parfait.