BLAZ

Chapitre 7 : Chapitre 7 – Du feu dans les veines

4188 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 16/02/2018 23:57

Chapitre 7 – Du feu dans les veines

 

Quelques minutes plus tard, j’étais lancé à pleine vitesse vers la maison de ma tante.


Zéiyr était allé chercher de l’aide auprès des professeurs tandis que le vigile avait prévenu les pompiers.

Arrivant devant la maison en flamme, d’anciens et horribles souvenirs ressurgirent dans ma mémoire.

Les hurlements de ma mère.

La douleur insoutenable.

Ce qui restait de la maison s’effondrant sur mon père…

Non.

Cette fois-ci, personne ne mourra, je ne le permettrais pas.

J’entrais dans la maison en activant mon aura, qui avait ironiquement le pouvoir de me protéger contre le feu en plus de m’octroyer une résistance naturelle accrue.

Je traversais en courant le rez-de-chaussée, vérifiant les pièces à la va-vite, mais aucune trace de ma tante. Par contre, il y avait environ une dizaine de cadavres de personnes encapuchonnées et qui portaient des masques semblables à ceux des Grimms ainsi qu’un symbole rouge sang représentant une tête de loup dans un cercle le tout barré par trois griffures…

Merde, qu’est-ce que fait le White Fang ici, et pourquoi ils voudraient tuer ma tante et mettre le feu à sa maison ?

N’ayant pas le temps de répondre à ces questions, je montais en courant l’escalier en colimaçon qui menait aux chambres, pour la découvrir inconsciente, en sang et attachée à une chaise.

Les flammes l’entourait mais semblaient se heurter à un mur invisible autour d’elle, découpant une zone d’environ un à deux mètres de diamètre intacte.

Je m’avançais vers elle en faisant attention aux craquements du plancher que je réussissais à percevoir au travers du rugissement des flammes. Il fallait que je la sorte d’ici le plus vite possible, la maison risquait de s’effondrer.

- Tante Hilda ? Réveille-toi, vite !

Ma faible voix était assez basse en temps normale, alors avec le bruit des flammes par-dessus ce n’était même pas la peine.

J’essayais de la secouer un peu quand je m’aperçus que sa jambe droite avait pris feu.

- Merde ! dis-je en la soulevant (chaise comprise, elle y était attachée) avant de me ruer vers le balcon de sa chambre. Je sautais par-dessus le balcon de pierre et atterris environ trois mètres plus bas.

Je tentais fébrilement d’éteindre la flamme qui brûlait la jambe de ma tante quand elle s’en détacha et alla voler par-dessus ma tête pour atterrir dans la paume d’une femme.

Enfin, j’ai juste pu noter que la paume appartenait à une personne qui portait une robe écarlate par-dessus deux magnifiques jambes chaussées de chaussures à talons en verre avant de me prendre un coup derrière la tête qui m’assomma, donc je suppose que ce fût une femme.


Quand je repris mes esprits, j’étais trainé dans un dépôt et…je me suis pris un autre coup qui me mit KO parce que j’avais fait l’erreur de gémir en me réveillant.

Quand je me réveillais (encore) j’étais complètement groggy et attaché à ce qui semblait être un lit d’hôpital entouré d’appareils étranges. J’essayais de me débattre dans mes liens, mais j’ai vite découvert que j’avais à peine assez de force pour bouger la tête, j’étais probablement bourré de calmants, raison pour laquelle j’étais groggy.

- Bonjour M. Blaze, c’est un plaisir de vous revoir, dit une personne avec un étrange accent qui râpait légèrement les R.

Je tournais lentement la tête vers la personne qui venait de dire ça, un vieil homme au cheveu rare avec plusieurs taches de vieillesses sur le crâne, il portait une paire de lunettes rondes ainsi qu’une blouse qui semblait avoir connu des jours meilleurs par-dessus un pull marron et un pantalon beige.

Je m’attardais un instant sur ses yeux d’un étrange jaune-orangé en me disant qu’ils m’étaient familiers quand il continua :

- Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vu, si je me souviens bien, vous partiez pour l’orphelinat la dernière fois…

C’est alors que le souvenir me frappa, le souvenir du docteur qui m’avait soigné à l’hôpital quand la maison de mes parents avait brûlée.

- Do…eur…olamou…

Salopries de calmants, je pouvais à peine parler.

- Oui, oui, ravi de vous revoir aussi M. Blaze, vous avez bien grandi dites-moi.

Puis des bruits de pas se firent entendre :

- Dr. Folamour ? Le mélange A-24 est presque terminé, fit une voix féminine.

Le Dr. Folamour se tourna vers l’inconnue avec un sourire :

- Oui, oui, j’arrive tout de suite.

Puis il s’approcha de moi et me dit :

- Ecoutez-moi très attentivement, personne ne sait que vous êtes ici, n’espérez pas le moindre secours, vous serez bourré de sédatifs jusqu’au moment ou je mènerais mes expériences sur vous, donc n’essayez même pas d’utiliser votre semblance pour brûler vos liens, vous n’arriverez même pas à activer votre aura et vous brûlerez vif.


Il parti quelques secondes après son petit discours en suivant son assistante.


Peu après qu’il soit parti je sombrais dans un sommeil sans rêves.


Les heures et les jours passaient, et je m’ennuyais de plus en plus.

Oui, je sais, ça peut paraître étrange de la part d’un type qui est fait prisonnier par un scientifique qui semble n’avoir aucun respect pour ma vie en tant qu’être humain et dont la seule idée en tête était de faire des expériences sur moi, mais je m’ennuyais profondément.

Au début j’étais malade d’angoisse pour ma tante, mais l’assistante du docteur, une jolie blonde bronzée et au corps athlétique avait l’air de se faire franchement chier, alors quand elle venait me nourrir les midis, elle parlait. Enormément. Si bien qu’elle devint l’une des raisons pour lesquelles je me faisais autant chier. Heureusement, entre deux plaintes sur les regards pervers que lui adressait le Dr. Folamour, elle lâchait de précieuses informations, comme la nature des expériences que menait le Dr. Folamour, et les mésaventures de l’associée du Dr. Folamour quand elle était venue rendre visite à ma tante.

Apparemment, ma tante avait massacrée presque tous les hommes de mains de leur associée avant que cette dernière ne la mette hors d’état de nuire. Puis elle l’avait attachée à une chaise et m’avais envoyé un message grâce au Scroll de ma tante qui me disais de venir la voir chez elle le plus vite possible et surtout de venir seul (Ouais bon, j’avais presque plus de batterie dans le mien, donc je l’ai éteint) puis ils m’ont attendu et assommé.

Après ça, ils avaient pour instructions de ‘disposer’ de ma tante, heureusement Mlle Goodwitch et le professeur Port étaient arrivés à peu près ce moment, probablement prévenus par Zéiyr. Mlle Goodwitch avait utilisée un glyphe pour éteindre l’incendie en provoquant une pluie torrentielle tandis que Port avait foncé pour sauver ma tante.

Finalement l’associée avait réussie à s’en tirer avec moi car ses hommes de mains avaient emportés mon corps tandis qu’elle affrontait Goodwitch et Port.

Depuis je me faisais chier. Profondément chier.

- …et là je lui ai dit « non mais allo ? T’as pas de Dust et tu fais des expériences sur ça ? »

Passionnant…

- Et lui il me répond « T’étais supposée contacter notre partenaire pour nous en procurer, tu l’as fait ou tu ne serre à rien ? » alors qu’il m’avait juste dis de préparer les échantillons, t’y crois toi ?

Mais tu la ferme jamais ou quoi ?

- Et après il a fini par contacter un gars qui s’appel Torchwick pour qu’il lui fournisse de la Dust via un contact – au fait le contact c’est une trop belle meuf – le gars qui s’appelait Torchwick m’a vannée dès que j’ai ouvert la bouche…

Putain, et moi qui croyais que l’être humain devait respirer pour parler…

- …je te jure ça aurait été la guerre de 72-82 si le Dr. Folamour ne m’avait pas retenue.

Et dire que je pensais que pour être l’assistante d’un scientifique il fallait être intelligente…

J’essayais désespérément de lui dire de fermer sa grande gueule et de juste me donner à manger comme elle étais supposée le faire :

- Fff…a…eule…dis-je plus en bavant qu’en parlant.

- T’as trop raison ! répondit-elle.

Putain mais fais pas comme si tu avais compris !

- Haaa…t’es tellement mieux que tous les mecs que j’ai eu et qui pensaient tous qu’à m’écarter les jambes, toi au moins tu m’écoute…

Bordel, désolé d’avoir dis que tes blagues sur les filles qui parlent trop et donnent mal à la tête étaient connes et sexistes Lang ! Tu avais raison !

- Bon, fit-elle, je vais bientôt devoir y aller, fais « Aaaaaah »

Je tentais tant bien que mal d’avaler l’espèce de soupe aux drogues qu’ils me refilaient parce que j’étais affamé (ils me nourrissent qu’une fois par jour les salauds), mais je pouvais à peine bouger les mâchoires, si bien que la scène devait ressembler à une femme qui donnait à manger à un bébé d’environ cent-dix kilos.

 

Les jours passaient, et je crois que je commençais à recouvrer un peu de sensations au niveau des doigts et des lèvres. En me rappelant les paroles du Dr. Folamour, je me dis que la fameuse expérience devait être finalement prête, depuis la semaine que j’étais ici.

Je crois que j’avais raison, car assez vite le Docteur accompagné de son assistante et de cinq personnes en blouses bleues et masques hygiéniques, armés chacun d’une sorte de lame courbée rouge sang et d’un pistolet.

L’un d’entre eux me détacha du lit tandis que les autres me mirent en joue. Dès que je fus debout, je m’effondrais par terre, étant donné que j’étais dans un état léthargique depuis plus d’une semaine environ et que les drogues étaient toujours actives. Deux des gardes se dévouèrent pour me trainer en passant mes bras par-dessus leurs épaules.

Ils me trainèrent ainsi pendant une dizaine de minutes, où, je ne le savais pas, je ne réussissais pas à relever la tête car ce simple geste me demandait beaucoup d’efforts.

Ils me déposèrent dans ce qui semblait être des douches communes…bon, je veux bien admettre qu’il y avait urgence, mon hygiène était des plus douteuses étant donné qu’ils m’avaient attachés dans un lit tout une semaine sans me laver.


Ils me dépouillèrent de mes vêtements et me mirent sous l’une des douches puis m’aspergèrent d’eau, me lavant avec du shampoing et me repassant un coup d’eau, puis m’enveloppèrent dans une serviette avant de m’habiller d’une blouse verte pale, comme celles que portent les patients dans les hôpitaux.

Ils me reprirent par les bras et me trainèrent encore.

Finalement nous arrivâmes dans une salle où ils m’attachèrent dos à une sorte de lit inconfortable incliné qui avait la forme d’une silhouette humaine. Ah, et il y avait plein d’attaches en cuirs aussi. Et ils me fixèrent la tête à une sorte de…cage ? Pour m’empêcher de bouger la tête. Ou ils étaient très effrayés de me savoir un tant soi peu libre de mes mouvements, ou ils avaient prévus que j’allais beaucoup me débattre pendant l’opération…

J’espère franchement que c’était la première hypothèse…

- Très bien, vous pouvez nous laisser messieurs, merci pour l’escorte, dit le Dr. Folamour en faisant un geste vers la sortie.

Les gars en blouses bleu partirent en laissant le Docteur, son assistante et moi. Et une collection de seringues que l’assistante apportait à Folamour.

Il prit une des seringues – celle-ci était remplie d’un liquide rouge sang et avait une aiguille plutôt grosse – et y mit quelques pichenettes, puis me regarda avec un demi-sourire :

- Je vais être franc, ça va faire mal.

Puis il me planta l’aiguille au travers du plexus, atteignant mon cœur. Sur le coup, je mis plusieurs secondes à ressentir la douleur, mais quand je la sentis, ce fut comme une puissante vague qui noya mon esprit. La douleur me fit me débattre dans mes liens, forçant dessus de mes faibles forces.

- Tut-tut-tut, allons M. Blaze, il ne faut pas vous débattre comme ça, je pourrais causer des dommages irréversibles à votre cœur sinon…

Et sur ces mots, il injecta le contenu de la seringue dans mon cœur, et ce fut l’expérience la plus horrible de toute ma vie. La douleur me parcourait le corps, comme si j’avais du feu dans les veines.

Je ne me rappel plus très bien mais je crois que je me suis évanoui à plusieurs reprises et qu’à un moment donné, mon cœur s’est arrêté de battre, mais, étant dans une sorte de semi-coma réveillé uniquement par une injection occasionnelle du Dr. Folamour, je n’en étais pas sûr.

Je ne me rappel pas exactement combien d’heures, de jours ont passés dans cette foutue salle d’opération, mais sa m’a semblé une éternité.

A un moment donné, les injections s’arrêtèrent. Mon corps était particulièrement douloureux, au point que le simple contact de l’espèce de blouse qu’ils m’avaient donné était douloureux.

A travers un voile de douleur, j’entendis vaguement le professeur parler de signes positifs et de seringues de Dust. J’imagine que ça ne voulait pas dire qu’ils arrêtaient. Merde.

Puis le Docteur et l’assistante sortirent, me laissant seul avec ma douleur.


J’attendis, le temps semblait passer au ralenti au travers d’un filtre de souffrance et de demi-sommeil. A un moment donné, il y eu un choc sourd contre le mur, la seconde d’après la porte s’ouvrit, et une personne, une femme blonde avec un peu de sang sur son chemiser blanc et son tailleur en franchis le seuil. Elle ajusta ses lunettes et me dévisagea des ses yeux verts émeraudes, presque incandescents. En faisant un mouvement avec son espèce de cravache, elle fit apparaître un glyphe violet devant elle et les liens de cuirs se détachèrent. Elle sortit son Scroll et parla dedans :

- C’est Glynda, dit Mlle Goodwitch, j’ai trouvé M. Blaze, avez-vous attrapé vos cibles ?

Un bruit parasite ressemblant au bruit d’une fusée suivit d’une explosion se fit entendre dans le Scroll :

- Ici Corvo, répondit une voix masculine, votre cher doc’ a reçut de l’aide de la part de Torchwick, mais j’ai réussi à abattre le vaisseau qui venait les chercher, et j’ai un peu de mal contre Torchwick et le White Fang, des volontaires ?

- J’arrive M. Attano, répondit une voix que j’identifiais comme étant celle du professeur d’Histoire, M. Oobleck.

Mlle Goodwitch se tourna vers moi :

- Vous pouvez marcher M. Blaze ? demanda-t-elle.

Je grognais faiblement en tentant de me relever, mais je ne réussis qu’à légèrement relever mon torse et à glisser sur ma main avant de m’étaler par terre.

- J’imagine que non, murmurais-je faiblement.

Elle m’aida à me relever avec une force étonnante pour une femme de sa taille puis me traina au travers d’un dédale de couloirs dont certains étaient tachés de sangs et jalonnés de cadavres.

Finalement, nous atteignîmes un escalier au sommet duquel se trouvait une trappe ouverte qui débouchait à l’intérieur d’un entrepôt remplie d’étagères en métal totalement vides à l’exception de deux valises. L’odeur infecte du poisson mélangé au parfum de la mer m’indiquaient que l’on se trouvait aux docks. Ça avait l’air d’être le milieu de la nuit, et une fête devait se dérouler quelque part car j’entendais des sifflements qui ressemblaient à des feux d’artifices. Suivis d’explosions un poil trop proches.

Soudain, une explosion détruisit une portion du mur situé à ma droite ainsi qu’une partie du sol, puis d’autres bruits de batailles se firent entendre.

Mlle Goodwitch me fit m’assoir dans les escaliers et m’ordonna de ne pas bouger sous aucun prétexte, ce à quoi j’aurais pu répondre que je ne pouvais même pas marcher sans aide si je n’avais du respect et surtout de la reconnaissance pour elle.

Je m’avachis dans les escaliers en attendant que les bruits de bataille cessent. Vu qu’ils étaient déjà deux sur ce Torchwick et que Mlle Goodwitch y allait elle aussi, j’imaginais que ça allais être vite expédié.

Quelques bruits d’explosions, de fusées et de grondements d’orages plus tard, le bruit caractéristique d’un BullHead (http://rwby.wikia.com/wiki/Bullhead), des bruits d’explosions encore plus puissants, puis le BullHead partit.

Mlle Goodwitch revint me chercher quelques minutes plus tard, accompagnée du professeur Oobleck, vêtu d’une combinaison moulante noir avec des décorations vertes, et d’un garçon plutôt beau gosse aux cheveux noirs comme le jais et aux yeux d’un marron tellement foncé qu’il en était presque noir. Lui était vêtu d’un trench-coat et d’un pantalon en toile sombre, de bottes de cuirs souples et de gants. Il portait une ceinture ornée d’os le long de son torse et une pièce d’armure sur son avant-bras gauche. Ils étaient tous les trois couverts de poussières et une légère odeur de brûlé émanait d’eux.

- Bon, fit le garçon visiblement en forme malgré la crasse qui maculait ses vêtements et le combat auquel il avait participé, on a retrouvé notre demoiselle en détresse et le scientifique fou est dans la nature avec son pote le voleur et la pyromane sexy, je pense que c’est une mieux que rien, non ?

Je n’eus pas besoin de regarder pour savoir que Mlle Goodwitch lui jetait un de ses regards dont elle avait le secret, un regard tellement froid qu’il en est brûlant.

- Peu importe ce que vous en pensez, M. Attano, vous allez rédiger un rapport détaillé en triple exemplaire pour expliquer pourquoi vous n’avez pas pu vous charger d’un sexagénaire fatigué.

Son expression espiègle se teinta d’un peu de gène et sembla sur le point de dire quelque chose, mais se ravisa et marcha vers la sortit de l’entrepôt, bientôt suivi par Oobleck et Goodwitch qui me soutenaient.

Quand nous sortîmes de l’entrepôt, je levais légèrement la tête vers les étoiles qui constellaient le ciel et respirais à plein poumons l’air chargé de l’odeur puante des poissons.

Durant toute la durée de mon emprisonnement, je me suis demandé si je n’allais jamais revoir le ciel de Remnant. Qu’est ce que c’est beau.

- Mlle Goodwitch, vous-vous rappelez de notre conversation plus tôt ? demanda M. Attano.

Et c’est à peu près ce moment-là que je me rendis compte que le vent soufflait fort et soulevais ma blouse, révélant ma…virilité. Et que Mlle Goodwitch, une légère rougeur sur les joues, fusillait du regard M. Attano qui se retenait visiblement de rire.

- Dites, on peut retourner à l’intérieur du laboratoire pour que je puisse prendre quelques vêtements ? Ce n’est pas que je suis frileux mais…

M. Attano se tourna vers moi avec un demi-sourire :

- Tout dépend du bon vouloir du chef de l’opération, dit-il en regardant Mlle Goodwitch.

- Je préférerais ne pas prendre de retard non-nécessaire, ils pourraient revenir en force pour tenter de reprendre M. Blaze, dit-elle d’un air très professionnelle.

M. Attano arbora un large sourire, très semblable à celui de Lang avant une bonne blague :

- Ah, je vous comprends, si c’était une jolie fille, moi aussi je voudrais le garder à poil !

- Corvo ! cria Mlle Goodwitch, le visage rouge cramoisi, en lui lançant une volée de projectiles violets d’un revers de la main.

Corvo en esquiva deux et disparu dans une lueur bleue pour réapparaître juste derrière nous.


- Excusez-moi Glynda, mais c’était irrésistible.


Je soupirais bruyamment :

Bon, ce sont des gens un peu bizarres mais au moins je suis sain et sauf, pensais-je.

Un peu moins d’une demi-heure plus tard, nous atterrissions sur le toit de l’hôpital de Vale où nous attendais une quatre infirmiers et un docteur.

Ledit docteur était une femme avec des cheveux noirs complètements bordéliques qui partaient dans tous les sens et qui avait des yeux noirs soulignés les cernes les plus épaisses que j’ai jamais vu. Très franchement, si elle n’avait pas son espèce de manteau d’un blanc immaculé qui m’évoquait désagréablement le Dr. Folamour, j’aurais cru que c’était une patiente en cure de désintox’.

- Vous voilà enfin, fit-elle d’une voix qui trahissait une nervosité extrême.

Corvo et M. Oobleck m’aidèrent à descendre du BullHead tandis que Mlle Goodwitch allait voir le docteur pour lui remettre un rapport et, maintenant que nous étions plus près, je pouvais mieux distinguer les yeux du docteur. Ils sautaient et semblaient dilatés…ok, peut-être que c’était juste une toxicomane qui avait réussie à se faire passer pour un médecin après tout.

Je veux dire, pas moyen qu’une droguée s’occupe de moi, non ? Je vous en prie, je veux pas repasser par la case docteur taré encore une fois, je venais juste de me faire sauver !

- Bonsoir Sylvana, salua Corvo, je vois que tu as encore eu une grosse nuit ? Rassure-moi et dis-moi que tu n’as pas pris plus d’une pilule de caféine.

- Corvo ! dit-elle d’une voix suraigüe, nooooooon, j’en ai pris que… (elle comptait sur ses doigts) cinq ! dit-elle en brandissant trois doigts.

- Bon ! Machin-truc…

- Baal’tor…grognais-je.

- Baal’tor donc, te fie pas à son apparence, cette femme est un médecin très intelligent, et… (il se rapprocha de mon oreille) c’est la fille la plus déchainée avec qui j’ai passé la nuit.

- Bien, fit Mlle Goodwitch qui avait fini de parler avec un des infirmiers, On rentre à Beacon, tout est réglé.

Ils me confièrent aux infirmiers qui m’allongèrent sur un brancard.

Au moment où ils rentrèrent dans l’avion, Mlle Goodwitch stoppa Corvo avant qu’il ne monte dans l’appareil :

- Désolé M. Attano (non, elle n’avait pas l’air désolé, elle avait un sourire narquois), mais nous rentrons, vous, vous devez rester ici afin de protéger M. Blaze de toute tentative d’enlèvement à son encontre. Nous avons investis trop d’efforts dans sa localisation et sauvetage pour les laisser l’enlever encore une fois et disparaitre dans la nature avec lui.

Il la considéra d’un œil rond pendant deux secondes avant de se ressaisir et de saluer d’un geste absent le BullHead qui décollait.

- Bon ! fit-il en claquant dans ses mains et en se tournant vers moi, on va passer quelques temps ensembles, moi c’est Corvo Attano, Gentleman et professeur à mes heures, ravi de te rencontrer. 

Laisser un commentaire ?