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Chapitre 3 : Sans titre numéro 2.

520 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 21:06

Professeur Layton et le destin perdu.

Sans-titre numéro 2:

Le gardien de la prison ferma la cellule à clé avant de s'éloigner, suivi par le regard las du jeune homme qui était enfermé à l'intérieur.

C'était tous les jours pareil. Il venait lui ouvrir la porte, l'accompagnait jusqu'à la grande salle où les prisonniers se réunissaient pour manger, puis le rendait à sa cellule.

Dans la prison, on apprend à faire la différence entre la vie d'un humain, et celle des autres créatures sans intelligence.

Ça, c'était le quotidien d'un prisonnier classé parmi les prisonniers dangereux.

Ça, c'était le quotidien de Clive Dove.

Bizarrement, cette vie âpre et amère ne dérangeait pas plus que ça l'ancien journaliste. À son avis, il devait s'estimer heureux de s'en être sorti avec seulement trente ans de prison. Avec ce qu'il avait fait, il méritait la prison à vie, sinon la peine capitale...

Encore une autre nuit à passer dans cette cellule humide et lorsqu'on n'a rien à faire, les pensées négatives ne tardent jamais à s'inviter.

Rien. Rien ne faisait souffrir Clive plus que ses propres actes. Plus il y pensait, plus il se sentait stupide d'avoir voulu démolir toute une ville sur un simple coup de tête. Sans parler de toutes les années gâchées à planifier cette destruction.

En gros, il avait rassemblé sa jeunesse, son argent, ses forces, et les avait échangés contre trente ans de prison et une réputation de criminel. En bonus, il avait appris le véritable sens du mot vengeance.

Lorsqu'on est accablé par de telles sensations, une vie sans goût devient le dernier de nos soucis.

Il regarda la casquette bleue qui était jetée sur son lit, et se demanda pourquoi il l'avait gardée... Elle ne lui servirait plus à rien, à présent. Sauf peut-être à raviver des souvenirs. C'était presque à croire qu'il aimait souffrir.

Il l'écarta pour pouvoir s'allonger. Le soleil n'était même pas encore couché, mais cela faisait longtemps qu'il n'attendait plus la nuit pour dormir.

Dans la prison, le temps doit surement s'arrêter...

Il ferma les yeux. Il détestait rester éveillé à cause des pensées noires qui s'emparaient de lui. Il détestait dormir aussi, à cause des cauchemars qui venaient hanter son sommeil. Mais entre les regrets et les cauchemars, il préférait les cauchemars. C'est pour cette raison qu'il s'endormit très vite.

« Y a-t-il pire dans la vie que le regret ? »

 

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