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Professeur Layton et la diva éternelle.
Sans titre numéro 1:
Janice ferma la fenêtre de sa chambre. Il était déjà tard et la jeune cantatrice commençait déjà à se sentir épuisée.
Être l'un des protagonistes d'une histoire presque chimérique n'est pas de tout repos. Lorsqu'elle et ses compagnons étaient revenus à Londres, la presse ainsi que des centaines de curieux s'étaient rassemblés autour d'eux. Tous voulaient savoir plus sur le jeu de la vie éternelle, comment ça s'était passé, était-ce bien réel et si oui, qui avait gagné.
Elle s'affala sur son lit. La journée avait été longue. Il avait fallu tout expliquer, et maintenant, elle savait que cette histoire allait faire la une de tous les journaux le lendemain.
La diva éternelle, c'est ainsi que tout le monde l'avait surnommée. Elle pouvait même voir ces trois mots dans le sous-titre d'un article de presse qui chercherait à exploiter une histoire qui était tout sauf agréable pour se faire connaître.
Janice, elle, détestait cette appellation. Quelque chose en elle la rendait terriblement nostalgique. Elle était peut-être une diva, mais le mot « éternelle » n'avait aucun sens là-dedans.
Royaume éternel, vie éternelle, diva éternelle, elle ne voulait plus jamais entendre ces mots.
Tout en regardant dans le plafond, les dernières images de cette histoire lui repassaient par la tête. Cette histoire était finie, Oswald Whistler avait été emprisonnée, et Mélina était partie à jamais...
Janice en voulait ces journalistes qui voulaient garder cette histoire en vie alors qu'elle était déjà terminée un peu comme elle en voulait à Oswald d'avoir essayé de garder sa fille en vie alors que son sort était scellé. S'il ne l'avait pas fait, peut-être que sa blessure serait guérie, à cet instant.
Il ne fallait pas divaguer. C'était sa faute à elle aussi.
D'une main tremblante, elle saisit le petit bijou qu'elle gardait sur la table de chevet, un collier très précieux qui était désormais son seul lien avec Mélina.
Elle le regarda quelques minutes, avant de fondre en larmes.
Ce soir-là, les voisins de la cantatrice ont cru entendre une douce chanson provenir de chez elle. Une belle chanson triste aux paroles émouvantes. Ceux qui connaissaient Janice ont remarqué qu'elle était différente de tout ce qu'elle avait chanté auparavant. Sa voix était empreinte de quelque chose de spécial... mais ils n'arrivaient pas à dire quoi, au juste.
Personne ne sut que cette « chose », c'étaient les larmes que la jeune diva versait avec chacun de ses mots.
« Y a-t-il pire dans la vie que l'adieu ? »