Le trèfle à douze feuilles

Chapitre 22 : Va-et-vient

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Dernière mise à jour 09/11/2016 19:56

« Ceux qui parlent ne savent pas.
Ceux qui savent ne parlent pas. »
~ Lao Tseu


Va-et-vient n. m. Allées et venues, mouvement régulier dans un sens puis dans l'autre.
 

21 mars 1964, 06:18 a.m.


Luke et Flora se jetaient de furtifs regards de temps à autres, à la fois complices et inquiets ; comme si chacun des deux tentait de rechercher dans les yeux de l'autre une quelconque aide rassurante, une réponse à leur affreux dilemme entouré de toutes ces questions sans réponse. Autour des deux adolescents, le couple Triton et le docteur Schrader discutaient tout en tentant de soutirer quelques informations aux deux Londoniens qui étaient revenus de nulle part.

Quand Emmy avait voyagé dans le temps à la suite du professeur, ils venaient tout juste de parvenir au coin de la rue ; lorsqu'ils étaient arrivés au point de « disparition » des adultes, le paysage n'avait pas changé autour d'eux. Ils s'étaient regardés avec terreur et incrédulité, mais il ne leur fallut pas longtemps pour se rendre à l'évidence : ils avaient été trop lents. Leurs amis étaient ailleurs, à une autre époque, et eux n'avaient aucun moyen de les aider. Ni même de savoir où – et quand – ils étaient. En remarquant que déjà le soleil avait commencé à décliner, Luke avait songé à se rendre, en attendant, chez ses parents ; ils étaient retournés à Londres, et il se souvenait bien de l'adresse.

Une fois arrivés, l'accueil avait été bien plus soulagé que tout simplement chaleureux ; la présence du docteur Schrader s'était expliquée par le fait que la disparition mystérieuse, à Dublin, de cinq personnes qui ne leur étaient pas inconnues, n'était pas passé inaperçu à Londres : le silence radio qui pesait jusqu'alors sur Dublin avait été rompu grâce à de téméraires Irlandais qui étaient revenus prêter main forte à leur capitale en fournissant, entre autres, des vivres ainsi que de quoi contacter les alentours. Ce fut donc ainsi que tous avaient pu apprendre avec stupeur que cinq personnes avaient disparu simultanément, sans aucune raison apparente.

Les trois adultes s'étaient rassemblés afin de tenter d'y réfléchir et de comprendre ce qui avait bien pu se passer – bien évidemment en vain. Par ailleurs, dès que Luke et Flora avaient déposé leurs affaires dans l'entrée afin de se mettre à l'aise, ils en avaient profité pour tenter d'obtenir des réponses de la part de ceux qui étaient tout aussi mystérieusement réapparus – et à Londres, qui plus est.
Bien évidemment, la demande de garder toute l'affaire sous silence entrait en contradiction avec cette précédente idée ; ce qui expliquait la gêne des deux enfants, qui restaient désormais muets comme des carpes lorsqu'ils ne feintaient pas l'ignorance. Ils comprenaient désormais tellement bien ce qu'avait ressenti Sandra durant la semaine qu'elle avait passée avec eux, à Dublin, à savoir et à ne pas avoir le droit de le dire à tant de personnes qui recherchaient activement la vérité...

Leurs mensonges cependant ne passaient pas inaperçu, ce qui déroutait de plus en plus Clark et Brenda. Le docteur, lui, se contentait de regarder la scène d'un œil à l'aspect oisif, mais qui au contraire se faisait plus observateur et inquisiteur que jamais. Il finit par se lever, annonçant qu'il allait chercher de l'eau tout en se plaignant de la chaleur de la salle ; les parents trouvèrent étrange le fait qu'il fît chaud en une telle saison, mais le premier réflexe de la jeune femme fut malgré tout de lui proposer poliment de s'y rendre à sa place. Mais le vieil homme insista et était déjà sorti de la salle quand Clark s'était interposé. Le groupe se ravisa toutefois, sachant que le docteur pouvait parfois montrer un comportement inhabituel.

« Luke, prononça tendrement sa mère, une fois de plus. Tu sais que tu peux tout nous dire, et que c'est très important. Où étiez-vous, et que s'est-il passé là-bas ? Où sont Hershel et Emmy ? »

Le silence gêné et coupable des adolescents entrait tellement en contradiction avec la confiance qu'ils leur adressaient que les adultes en perdaient toute trace d'autorité ou d'énervement. La colère et l'impatience de ne pas comprendre s'étaient envolées sans éclater, vaincues par la stupeur. Celle-ci était tellement présente dans la pièce que personne n'osa briser le silence durant plusieurs longues minutes ; ce ne fut qu'à partir du moment où la porte grinça pour laisser entrer le mentor du professeur Layton qu'enfin les bouches se rouvrirent. Personne ne songea cependant à lui demander la raison pour laquelle il avait été aussi long pour chercher une simple carafe d'eau. En parlant de cela, il n'en avait même pas ramené. Avait-il du mal à la trouver et revenait-il demander de l'aide ?

« Vous... n'avez pas trouvé le placard à verrerie ? » demanda poliment Brenda.
Andrew Schrader ne répondit pas. Il avait les bras croisés, cachant ses mains dans son manteau, et vint se rasseoir sans un mot. Il regardait les deux enfants d'un œil plus inquisiteur encore qu'auparavant, quoiqu'avec une apparence désormais presque compréhensive.

« Ils n'ont toujours rien dit. »

Cela semblait être fait pour avoir une tonalité de question, mais n'avait échappé de la bouche du vieil homme qu'une sorte d'affirmation grave. Comme s'il en connaissait déjà la réponse.

« Non. Ils n'ont toujours rien dit, répéta le père.
- Ils ne diront rien. C'est trop important pour qu'ils le disent. »

Et il lança un « N'est-ce pas ? » aux deux jeunes amis qui semblait presque complice. Bien que surpris par ce changement d'attitude si rapide, ces derniers n'eurent aucune réaction notable. Il devrait donc aller plus loin.

« S'ils le disent à n'importe qui, cela pourrait vraiment avoir de graves conséquences. Tellement graves qu'elles en dépassent peut-être l'entendement. »

Silence. Les parents le dévisageaient sans comprendre.

« Par exemple, cela pourrait engendrer des paradoxes... L'apparition ou la disparition d'un événement, voire d'une personne... Comment appelle-t-on cela, déjà ? L'effet papillon, n'est-ce pas ? »

Il obtint enfin une réaction. Les deux enfants sursautèrent simultanément, comme s'ils avaient reçu une violente décharge électrique, et le regardèrent avec des yeux ronds. En réponse, le vieux Londonien esquissa un fin sourire victorieux qui se camoufla dans sa barbe.

« Comment pouvez-vous le savoir... »

Le bredouillement de Luke était tellement nerveux qu'il en avait oublié d'ajouter son intonation de question. Cette phrase avait été prononcée rapidement, mécaniquement, ne séparant pas ses différents mots, ne laissant s'échapper que sa stupeur et sa nervosité.
L'adulte décroisa enfin les bras, présentant un petit calepin que l'apprenti reconnut comme étant le sien. Celui-ci pâlit en conséquence. C'était vrai qu'il avait déposé sa sacoche dans l'entrée.

« Tout bon assistant se doit de garder une trace de ses recherches, se contenta-t-il de répondre. Généralement, plus l'assistant est bon, plus ses notes sont claires et précises. Je peux donc en conclure que tu es un excellent assistant, Luke. »

Le concerné, qui l'eut en temps normal remercié modestement pour une remarque si flatteuse, garda le silence et rougissait de plus en plus. Flora lui lançait désormais des regards accusateurs.
 


L'air était lourd dans la salle. Elle n'avait pas été aérée depuis longtemps, mais son occupant n'y prenait pas garde. Il rentrait toujours très tard, alors qu'il faisait froid dehors ; alors s'il n'était pas mécontent de retrouver une certaine chaleur dans son appartement, il était hors de question d'ouvrir la fenêtre pour retrouver l'air frigorifiant de la nuit, ne fût-ce que pour quelques minutes. De plus, d'un certain côté, il songeait qu'une atmosphère pesante l'aidait à mieux réfléchir. Sa cigarette fumait encore dans son cendrier : il l'avait déposée là même si elle n'était pas encore terminée, car il allait avoir besoin de se concentrer. Il n'était pas question de s'attarder sur autre chose que ses recherches. Même pas pour fumer.

L'homme qu'il avait vu, ce Hershel Layton comme il disait s'appeler, il devait savoir qui il était réellement. Quel était le lien entre l'affaire qu'il voulait déterrer et ce porygon-Z qui l'en avait empêché ? Qui était-il exactement ? Pourquoi Mme Kotino et sa fille, qui le connaissaient forcément, feintaient-elles le contraire ? Lorsqu'il leur avait dit que personne dans le monde ne portait actuellement ce nom, elles n'avaient pas été surprises, et pourtant elles ne connaissaient pas sa véritable identité. Elles n'avaient aucun moyen de le contacter.
Soit elles avaient toutes deux menti à la police, en plus ce cet homme, soit quelque chose lui échappait ; quoi qu'il en fût, il était prêt à tout pour mettre la vérité au clair. Et pour bien partir sur de bonnes bases, quoi de mieux que de se renseigner sur ce qu'il connaissait ?

La victime, Stephen Kotino, n'avait en apparence rien de spécial. Il n'avait aucun dossier criminel dans les archives de la police autre que celui de sa mort, le 6 août 761 à Autequia.
Autequia ? Tiens donc, mais c'était à Hoenn, ça ! La mère et la fille auraient donc déménagé ensuite ? Il devait retrouver quand... Ce n'était pas difficile ; il pouvait aisément accéder aux archives des récents transports, voire mieux : il lui suffisait de voir à partir de quand le petit pavillon des Kotino leur appartenait. La date de l'achat n'était pas très complexe à retrouver pour les forces de l'ordre : il lui suffisait d'être malin... et policier.
Au bout d'une dizaine de minutes, il parvint enfin à un résultat satisfaisant : le 7 août 761. Exactement le lendemain. Comme par hasard.

Il remarqua particulièrement le bas prix de la demeure, en dépit du travail de la mère ainsi que la fortune du père qui eut dû leur permettre du plus grand luxe ; il avait dû être acheté en toute hâte... Mais pourquoi ? C'était plus ou moins un signe d'une certaine fuite face à quelque chose ; mais était-ce une fuite de la police locale, ou une fuite du meurtrier ? Cela insinuait clairement qu'il y avait bel et bien un coupable... Quelqu'un doté d'un pokémon psychique suffisamment puissant pour tuer un homme ; car il n'y avait aucune autre explication possible pour provoquer une crise cardiaque sans avoir recours à l'électricité, qui eut laissé des traces de brûlures sur le corps. Mais il y avait tellement de tels pokémon que la liste de cartes dresseur concernées allait être bien trop longue ; surtout que le meurtrier avait pu se débarrasser ensuite de ce fameux pokémon par la suite afin de ne pas se faire retrouver. Certes, cela ne l'excluait pas de la liste, mais cela agrandissait considérablement cette dernière en conséquence.

Son ponchien ronflait paisiblement, doucement, dans un petit panier près de la porte de son bureau. Le combat de l'après-midi l'avait épuisé, aussi son dresseur lui avait-il accordé une bonne nuit de sommeil bien méritée.

Il fallait avant tout tenter de retrouver le motif du meurtre. Pourquoi aurait-on voulu tuer ce Stephen Kotino ? D'après les archives, cela n'avait clairement rien à voir avec la police, car il n'avait visiblement rien fait de mal à personne ; ce n'était qu'un archéologue tout ce qu'il y avait de plus normal...
Tiens donc. Un archéologue ? Mais il n'y avait plus rien à fouiller sur absolument rien depuis des siècles ! Comment pouvait-il gagner sa vie en ne trouvant rien ?

Lorsqu'il fit des recherches sur lui, les vieux articles de journaux parlant de ses découvertes inestimables le subjuguèrent. Il était vrai que, de son vivant, c'était un sacré chanceux : de tous les archéologues persistant à trouver la perle rare, il était de loin le seul à mettre à jour tant de trésors tous plus inestimables les uns que les autres. Et en quasiment parfait état, qui plus est. Ce n'était pourtant pas possible, puisque plus rien ne pouvait être trouvé depuis plus de sept cents ans...
Il se saisit soudainement de son ordinateur, allant cette fois sur un moteur de recherche.

Recherche : Musée Nénucrique
Images


Une nuée de petites images apparut en effet sur son écran ; lorsque sa souris passait sur l'une d'entre elles, celle-ci s'agrandissait pour devenir plus visible. Il cliqua sur certaines d'entre elles qui présentaient de vieux objets de poterie, des bijoux...
Il n'était pas un archéologue renommé, et ne connaissait que peu le sujet ; mais tout ce qu'il voyait lui paraissait incroyablement jeune et en bon état, pour des reliques âgées de plus de trois mille ans pour certaines... Et pourtant, il avait bien été certifié qu'il s'agissait bel et bien d'originaux. La science ne mentait pas. Ce qui signifiait que cet homme faisait réellement des miracles à son goût...
On ne pouvait pas faire de telles découvertes. Encore moins dans une région aussi soumise à des catastrophes naturelles. Ce n'était pas logique, il y avait forcément quelque chose qui n'allait pas. Il y avait quelque chose qui lui échappait et qui lui permettrait d'expliquer. Cet homme avait une astuce. Il ne voyageait que très peu, et il avait découvert des reliques inestimables là où nombres de personnes avaient déjà fouillé sans rien trouvé. Donc il possédait quelque chose qu'il gardait secret et qui, certainement, avait été le motif de sa mort de manière plus ou moins directe. Il y avait également, bien évidemment, de quoi se demander pourquoi il était le seul à être dans le doute alors que tant de monde, au moins dans la police, pouvait facilement avoir accès à tout cela. À tous les coups, l'argent avait permis de fermer les bouches d'une manière ou d'une autre... Mais cela ne lui disait toujours pas ce qu'il cachait.

Stephen Kotino, archéologue, n'était pas un grand dresseur ; à l'époque, d'après sa carte dresseur, l'alakazam qu'il possédait n'était pas d'un niveau extraordinaire. Et puis, de toute manière, le jour où l'on découvrirait que les pokémon psychiques auraient un don pour l'archéologie devrait être déjà arrivé depuis longtemps ; puisque ce n'était pas le cas, alors il devenait clair que ce civil ne s'en servait pas pour son travail.
Le reste de la famille incluait deux personnes : Evelyne Kotino, la mère, une physicienne faisant des recherches sur le fonctionnement de l'espace-temps, et Sandra Kotino, la fille, qui n'avait que cinq ans à l'époque. Niveau pokémon, l'adulte avait été dresseur d'un niveau relativement dans la moyenne, ayant reçu un starter feu à Bourg-en-vol car elle avait désiré partir à l'aventure lorsqu'elle était jeune ; elle n'avait capturé qu'un seul autre pokémon, un stalgamin, qui n'avait pas évolué avant l'affaire. Elle ne possédait aucun moyen de tuer son mari via la manière dont il était mort, donc logiquement elle était innocente. Quant à la fille, elle avait à l'époque trouvé un tout jeune kraknoix, ainsi qu'un petit gloupti. C'était tout. Il n'y avait donc toujours rien d'anormal là-dedans. Pourtant, il devait forcément trouver le détail qui lui permettrait de mettre à jour son secret...

S'il avait été tué parce qu'on revendiquait ce qui lui procurait cette fortune, alors cela devait être un bien matériel plus ou moins unique au monde... Qu'est-ce qui lui permettrait de faire de telles découvertes ? Comment des reliques de plus de trois mille ans pouvaient paraître en avoir moins de dix et être, malgré tout, des originaux sans aucun doute possible ? Il ne voyait aucune explication envisageable.
En revenant vers ce Hershel Layton, par ailleurs, que lui voulait-il ? Pourquoi s'intéressait-il à cette affaire maintenant, et pas huit ans plus tôt ? Pourquoi ce porygon-Z avait-il attaqué alors qu'il allait avoir accès à ce document ? Pourquoi n'avait-il pas tenté de se défendre, et pourquoi n'avait-il pas été attaqué directement, contrairement à la police ? Peut-être n'était-ce qu'une mise en scène, mais il n'y avait aucune raison. Il pouvait supprimer ce document sans que personne n'en sût rien, alors il n'y avait aucune raison de le souligner en demandant d'y accéder. Et il avait été surpris lorsque le pokémon était apparu. Du moins, il en avait eu l'air, lui et ses compagnons.
Il se souvenait encore du son de sa voix à la fois assurée et grave, alors qu'il lui parlait. Il n'avait aucune tonalité de mensonge de remarquable, et au contraire son calme et son attitude tendaient à inspirer confiance ; son léger accent montrait qu'il n'était pas du pays, mais cela ne voulait rien dire...

Minute. Un accent ?

Il n'y avait que deux accents possibles. L'accent d'Unys, et l'accent des autres régions. Il n'avait aucun des deux. Qu'est-ce que cela signifiait ? Qu'il venait d'ailleurs ? Mais il n'y avait pas d'ailleurs... Et il devait être un sacré bon imitateur pour pouvoir inventer et mimer à la perfection un accent inexistant.
Il y était : cela devait être une sorte d'agent secret sous couverture. Cela expliquait le pseudonyme, l'accent, la tenue inhabituelle. Il devait être en train de traquer le responsable de cette affaire, car il avait peut-être une piste... Tout s'expliquait !
Quoique, non : le porygon-Z l'eut attaqué, si c'était réellement le cas. Et il n'eut pas abandonné si facilement, lui non plus. Les deux ennemis se seraient opposés, si tel était le cas. Donc il y avait toujours le même détail qui lui échappait. Et il avait le sentiment que les secrets de Mr. Kotino et de cet homme énigmatique étaient liés. Peut-être était-ce même en réalité un seul et unique secret...

Le pokémon se réveilla en sursaut, renifla aux alentours et commença à grogner. Il avait repéré quelque chose qui n'allait pas. Mais le policier lui demanda calmement de se taire, car ‘papa' était en train de travailler.

Il devait absolument trouver. Il y avait forcément une explication logique à toute cette affaire. Donc il devait la trouver. Il la trouverait.
La plupart des objets qu'il trouvait étaient constitués de céramique, voire étaient des ouvrages d'époques différentes. Donc il n'était pas question de détecteur de métaux. Et de toute manière, cela ne résolvait pas cette histoire d'âge apparent des objets.
Sans changer d'endroit, il faisait des découvertes tout autour du monde. Ce n'était pas logique. Personne n'avait jamais vu cet homme ailleurs que dans sa petite cité d'Autequia. Personne ne l'avait jamais vu en plein travail. Puisque la logique ne pouvait pas l'expliquer, il fallait peut-être chercher dans des hypothèses plus farfelues. Il réfléchirait ensuite à leur véracité.
Stephen Kotino avait voyagé pour pouvoir amasser tant de choses tout autour du monde, de toutes les époques passées. Mais personne ne l'avait vu... Et si ce qu'il trouvait paraissait aussi jeune, alors cela ne pouvait signifier qu'une seule chose... Et dans ce cas, cet homme, Hershel Layton...

Déclic.

Le pokémon continua d'aboyer plus fortement encore qu'auparavant, se ruant sur son maître qui était tombé au sol et ne bougeait plus.

Le canidé s'égosillera jusqu'à ce que les voisins se réveillent et appellent la police, horrifiés. Dès lors, il suivra les ambulanciers la tête basse et la queue entre les pattes en gémissant.

Les forces de l'ordre ne trouveront aucune explication à ce qui venait de se passer. Ils ne découvriront dans le bureau d'un de leurs agents que des papiers divers, un ordinateur allumé et un petit cendrier. Un stagiaire en conclura bien trop rapidement qu'il avait fait une overdose. Il se fera aussitôt rabrouer par l'inspecteur, qui remarquera bien vite le sujet des dernières recherches du policier. Il trouvera étrange la similitude entre les deux affaires, commençant à se douter de quelque chose.
Il n'aura pas vu la silhouette humanoïde qui, plusieurs minutes plus tôt, avait disparu sans laisser de traces.

La cigarette s'éteignit, expirant un dernier jet de fumée aussi pâle qu'un fantôme.

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