Plus loin que le sommet!

« Tarundoru! » s’exclama Sanada.

Il tourna alors le dos à son adversaire mettant ainsi fin au match. Bien que ce deuxième année faisait de très grands progrès, il n’était toujours pas au niveau de tenir tête à l’empereur. Il devait encore travailler plusieurs aspects dans son jeu. S’il y arrivait, peut-être qu’il finira par vaincre les Trois Monstres de Rikkai.

Il était là, genoux au sol à reprendre son souffle. Il maintenait toujours fermement sa raquette dans sa main droite. Tant qu’il la tenait, c’était un signe qu’il n’abandonnerait pas et ce même après l’exclamation de son senpai.

« Ne fuis pas, Sanada-senpai! » dit le joueur qui échangeait un peu plus tôt de violents coups de balle.

« Akaya. Ça suffit. » dit Sanada sans même se retourner.

La frustration montait de plus en plus à l’intérieur du corps du deuxième année.

Même si le jeu n’était pas terminé, le présent score indiquait purement la défaite imminente de Kirihara. Un an s’était déjà écoulé depuis son adhésion au club de tennis de Rikkai Dai. Pourtant, peu de choses avaient changé. Il subissait toujours la défaite face aux Trois Monstres. Seulement deux d’entre eux pour le moment puisqu’un se retrouvait à l’hôpital pour de sérieuses raisons.

« Ne t’en fais pas, Kirihara-kun! » fit un de ses senpai à la chevelure rouge. « Dis-toi que c’est une de ses manières de montrer qu’il est fier de tes progrès! »

« Même si tu continues de perdre, ton score augmente peu à peu contre lui. » ajouta Jackal.

Mais aucune réponse de vint du deuxième année. Peu importe le score, ce qui était important était de gagner pour lui. Ainsi devenir le numéro un du Japon.

Sanada risqua un léger coup d’œil en direction du perdant. Il vit deux de ses coéquipiers d’essayer d’encourager le seul étudiant de seconde année étant titulaire.

« Genichirou, tu ne trouves pas que tu y vas fort? » demanda le numéro trois de l’équipe.

« Tarundoru! » répéta-t-il.

Yanagi ne rajouta rien. Son ami n’était pas quelqu’un de très sociable et qui disait ses sentiments, mais pour les personnes qui le connaissaient bien, on pouvait apercevoir qu’il donnait une certaine affection à ce deuxième année. Il acceptait toujours de jouer contre lui dès que Kirihara le défiait. C’est ce qui allait se passer dans les prochains jours.

« Vous tous! On reprend l’entraînement! Trente tours de terrains. Je ne veux pas en voir un seul traîner! » cria l’empereur.

Il restait encore du temps aux heures d’activités du club. Il n’était pas question de gaspiller une seule seconde. Il ne fallait en aucun cas décevoir le capitaine de l’équipe. Sanada ne pouvait pas se le permettre.

Tous les membres du club commencèrent leur course. Marui hésita un moment, voyant que le deuxième année refusait de coopérer… Il ne voulait pas non plus recevoir les foudres du vice-capitaine. Dès qu’il croisa le regard de l’empereur, tous ses muscles se crispèrent et se mit alors à courir.

Une main vint se déposer sur les cheveux en bataille de Kirihara. Celui-ci releva alors la tête et aperçut un autre de ses senpai. Le visage de l’empereur qui courait tout en l’observant. Celui-ci finit par lui tirer la langue.

« Puri! »

« Enfoiré…! » s’énerva alors le jeune titulaire.

Il se leva d’un bond et commença à courir à une vitesse folle vers ce stupide Niou qui avait une fois de plus décidé de se payer sa tête.

« Niou-kun. Tu ne devrais pas le provoquer de la sorte… » fit une voix à côté de l’illusionniste.

« Bah quoi, ça l’a motivé à courir, non? C’est bien mieux que de se prendre Sanada après! » se défendit-t-il.

« Certes, mais si tu n’augmentes pas le rythme, il va finir par te rattraper. » l’informa le gentleman.

Le troisième année à la chevelure argentée regarda en arrière. En effet, une tête d’algue se frayait un chemin à travers des autres membres pour foncer droit sur lui.

« Ah mais c’est qu’il a encore beaucoup d’énergie finalement ce petit! Puri. » fit Niou avant d’augmenter son rythme pour échapper à la colère du deuxième année.

Finalement tout se termina dans le calme. Kirihara n’a jamais réussi à rattraper son senpai joueur de tours et avait épuisé toutes ses forces. Yagyuu ne savait pas s’il devait féliciter son partenaire de double ou bien le réprimander. Il avait fait en sorte que le deuxième année puisse participer aux tours de terrains, mais la manière dont Niou s’y était pris… Il décida en fin de compte de fermer les yeux pour cette fois.

Sanada attendait les derniers retardataires qui étaient principalement des premières années en compagnie de Yanagi. Marui essayait de convaincre Jackal de sortir manger quelque chose, mais comme il insistait pour qu’il paie, son partenaire de double refusait à chaque tentative.

« Rompez! » annonça finalement le vice-capitaine à l’arrivée du dernier membre.

Aussitôt, les premières années commencèrent leurs tâches ménagères alors que les autres se dirigeaient vers les vestiaires.

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Après avoir déposé ses effets personnels chez lui, Kirihara Akaya décida d’aller travailler son endurance à travers les rues du quartier. Il avait échoué à rattraper Niou lors des tours de terrain, alors il se devait d’améliorer cet aspect. Chaque rue qu’il croisait, il l’empruntait pour allonger au maximum son trajet. Au bout d’un moment, quelque chose attira son attention. Il s’arrêta complètement et se rapprocha d’un bout de papier sur le sol.

Plus il était proche, plus il en discernait. Un grand sourire se fit sur son visage lorsqu’il comprit ce que c’était. Il ramassa donc ces billets errants.

« Je suis riche! » s’exclama-t-il.

« Oh! Kirihara! » fit une voix.

La tête d’algue tourna la tête en direction de la personne qui venait de prononcer son nom. Il reconnut alors ce joueur de tours.

« Niou-senpai! Mais, qu’est-ce que vous faites là?! » questionna-t-il le plus jeune.

« C’est chez moi ici. »

Il pointa du doigt la maison qui se trouvait tout juste en face de la rue. Kirihara fut plutôt étonné d’être allé aussi loin dans son entraînement improvisé.

« Peu importe! C’est mon argent maintenant! »

Il cacha rapidement les billets qu’il venait de trouver au sol. Il ne prit pas la peine de calculer combien tout cela faisait, mais une chose était sûre, il pourra se procurer une Wii U avec tout ça! Niou se rapprocha plus de son kouhai.

« Si tu partages avec moi, je veux bien garder le secret. » dit le plus vieux.

« Pas question! Je les ai trouvés en premier. » fit le deuxième année avant de reprendre la course.

Niou le laissa déguerpir. En même temps, il n’était pas si obsédé par l’argent que cette tête d’algue comme Yagyuu aimait l’appeler. Il jeta un petit coup d’œil au sol et vit un portefeuille. Il le ramassa et retourna chez lui en jonglant avec l’objet trouvé.

Le lendemain matin, alors que Kirihara franchissait le portail de l’école Rikkai Dai, quelqu’un l’attendait déjà.

« Kirihara-kun. » l’interpela-t-il.

Après le bâillement interminable du deuxième année, il se retourna.

« Ah! Yagyuu-senpai! Qu’y a-t-il? »

« J’aimerais savoir ce que tu as fait avec l’argent que tu as trouvé hier. »

« Ah mais! Comment vous êtes au courant?! Encore ce satané Niou… »

Son senpai vint repositionner ses lunettes tout en s’avançant vers son kouhai. Il lui présenta alors un portefeuille.

« J’ai appelé le propriétaire de ce portefeuille. Il serait des plus heureux de retrouver l’argent également. » informa le gentleman.

« Pfff! Ça ne veut pas dire que ça lui appartenait! Je l’ai trouvé donc c’est à moi. » rouspéta Kirihara.

« Écoute, Kirihara-kun. C’est un devoir de citoyen de rendre les biens à autrui! Si tu refuses de coopérer, je me ferai un plaisir de me charger personnellement de ton éducation sur la langue anglaise! »

« Trois heures d’étude à la suite des activités du club. » fit la même voix  derrière le deuxième année.

Il tourna sur lui-même en sursaut pour apercevoir un deuxième Yagyuu Hiroshi. Le jumeau alla se positionner aux côtés de l’original. Kirihara n’en croyait pas ses yeux et plus improbable encore, passer trois heures à étudier la pire matière pour lui en compagnie de deux Yagyuu serait la pire des souffrances. D’une voix tremblante, il se pressa de répondre.

« D-d’accord! Je vais le chercher tout de suite! »

Aussitôt, le deuxième année pris ses jambes à son cou et déguerpit en direction de la maison familiale des Kirihara.

« Tu n’étais pas obligé d’en rajouter, Niou-kun. »

« Il a refusé de partager avec moi, donc il a ce qu’il mérite! » fit son partenaire de double en annulant l’effet de son illusion.

« En réalité, tu ne vaux pas mieux que lui… »

« Puri! »