Que le meilleur gagne, non?

Chapitre 21 : Atobe VS Shimizu

4182 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:51

Shimizu fronça les sourcils. Elle ignorait si cela n’était qu’une simple plaisanterie de mauvais goût ou si ce roi était bien sérieux. Depuis un bon moment déjà il semblait prendre un malin plaisir à la bouleverser. Mais le voyant se présenter sur le terrain, elle ne pouvait pas garder en tête qu’il n’était pas sérieux à ce propos. Il portait son uniforme et tenait fermement sa raquette dans sa main droite. Il continuait de fixer de son regard bleu perçant la jeune fille.

Elle se demanda intérieurement ce qu’elle devait faire. Détournant le regard, elle revit les grandes portes en fer fermées devant elle et il n’avait aucune autre sortie. Sa raison lui disait de ne pas accepter le challenge que le troisième année lui lançait, qu’elle allait fort probablement le regretter. Elle savait qu’au fond d’elle, il ne faisait que jouer avec elle. Par contre, sa rivalité prenait le dessus. N’était-ce pas justement le moment de lui prouver ce qu’elle valait?

Elle mit un pied en direction du terrain de tennis. Elle déposa son sac pour en sortir de nouveau sa raquette. Elle prit une grande respiration avant de se redresser pour faire complètement face à ce roi. Si elle arrivait à remporter la victoire contre lui, tout changera et il arrêtera de s’amuser avec elle.

Elle n’avait pas eu le temps de complètement récupérer du match de double. Mais contrairement à son premier affrontement avec lui, sa faiblesse s’était considérablement augmentée. Sans crier gare, Atobe lui lança la balle qu’elle attrapa par pur réflexe.

« Tu ferais mieux de réellement t’appliquer. Ne me fais pas le même coup que la dernière fois, Samouraï de l’Eau. » Fit-il avec un certain sourire méprisant.

« Cela vaut pour vous aussi, Atobe-senpai. » Répliqua Shimizu tout en se positionnant pour servir.

Elle se remémora brièvement ce match en question. C’était lors de la journée sportive que le président des élèves avait décidé de faire un tournoi interne entre les deux clubs de tennis. Elle faisait équipe avec Ogawa comme à son habitude et les deux élèves de deuxième année faisaient face à Atobe Keigo et Hiyoshi Wakashi. Cela s’était un peu mal terminé… N’ayant pas été en mesure d’achever son match, elle s’était même retrouvée à l’infirmerie après avoir perdu connaissance. Et la suite des événements… Shimizu secoua la tête férocement, ce n’était pas le temps de repenser à ça! Elle devait plutôt se concentrer.

« Alors? Ça vient ce service? » Interpella Atobe de l’autre côté du filet.

Il la ramena à la réalité et sans même y penser, elle servit finalement. Atobe intercepta la balle et la renvoya. Il grimaça en ressentant le peu de force que ce service avait.

« C’est quoi ce service minable? » Fit-il, indigné.

Shimizu s’était aperçu qu’elle n’avait pas mis la même force qu’à son habitude, mais ne quitta pas la balle des yeux. Une fois de plus, elle se surprit à penser au moment de son réveil à l’infirmerie et laissa passer la balle. Elle se retourna  et vit l’objet rond rouler jusqu’à ses pieds. Elle le ramassa… Elle se retrouvait face à face avec Atobe Keigo, seul à seul. Sans qu’elle ne sache pourquoi, elle se sentait gênée et intimidée par lui. Elle se dit que si elle continuait de jouer, cela passera probablement.

Le jeune homme remporta avec une facilité incroyable le premier jeu. Il ne pouvait pas croire une telle chose. Où était passée toute la rivalité et la détermination de cette jeune fille? Il la regarda de haut de ses yeux bleus perçants.

« C’est hors de question que je perde mon temps avec un match aussi pathétique. » Fit-il en tournant le dos à la jeune fille.

Shimizu fronça les sourcils et serra les dents. Elle devait l’admettre, il avait bien raison. Son jeu était plus que pitoyable en ce moment. Même Hiyoshi serait indigné de jouer contre elle présentement alors que c’était probablement la personne qui avait le plus d’estime pour elle. Même lors de son match contre la paire Oshitari et Mukashi elle se débrouillait mieux.

L’élève de deuxième année resta à genoux sur le sol. Elle entendit les pas de son senpai s’éloigner. Allait-elle réellement abandonner de la sorte? Elle ne sera plus jamais en mesure de regarder qui que ce soit de sa propre équipe… Elle était tellement embarrassée par elle-même. Pourquoi cet être arrogant lui faisait ressentir de telles choses!? C’est seulement un rival à ses yeux et rien d’autre! En fait, il ne fait que jouer avec elle… Tout ce qu’il a fait jusqu’à maintenant, il ne faisait que jouer avec elle.

« Attendez! »

« Ahn? »

« Vous ne pensez tout de même pas que vous êtes invincible. Montrez-moi donc ce que vous valez réellement, Atobe-senpai. » Fit-elle, d’un ton arrogant.

Elle se remit sur pied tout en défiant le roi incontesté de Hyoutei. Non, il était réellement hors de question qu’elle se défile. Elle se battra jusqu’au bout, coûte que coûte. Certes elle avait été pathétique lors du premier jeu, mais cela allait changer dès maintenant! Elle refusait d’admettre une telle défaite et elle devait continuer la tête haute. Elle ne laissera plus ses souvenirs troublants la déconcentrer. Ce n’était pas comme si tout cela avait un sens pour elle. Ce n’étaient que des obstacles qu’Atobe avait mis sur sa route.

Le jeune garçon tourna sur lui-même pour examiner son adversaire. Un sourire se fit sur son visage lorsqu’il vit à nouveau cette détermination qui émanait d’elle. Peut-être les choses seraient intéressantes à présent? Malheureusement pour elle, il n’avait aucunement l’intention de lui céder la victoire.

Les deux joueurs se positionnèrent sur le terrain. C’était au tour d’Atobe de servir.

« Il est temps que tu me montres plus de respect! » Dit-il tout en envoyant la balle d’une force accablante.

Shimizu eut de la difficulté à renvoyer la balle dans le camp de son adversaire. En la voyant faire, Atobe sourit. Il était plus que temps qu’elle commence à être sérieuse.

« 40 – 15 » L’ordinateur annonça.

Atobe menait et il ne lui restait plus qu’un point pour remporter le second jeu. Shimizu le regardait avec toujours le même regard. Deux jeux en faveur de son adversaire n’était pas grand-chose. Elle le lui concéda. Mais elle se rattrapa avec le prochain, montrant un score de 2 – 1 sur l’écran digital.

L’intelligence artificielle leur dicta d’échanger de côté.

« C’est tout ce que tu peux faire? » Lança Atobe.

« Ce n’est que le début, senpai. » Répliqua-t-elle.

Le score était à égalité. Tout pouvait encore se produire. En fait, rien n’était certain jusqu’à l’annonce du score final. Ce fut Shimizu qui remporta le jeu. Elle le remporta avec une feinte qu’elle réussit à placer à la perfection alors qu’elle laissait croire qu’elle allait performé un smash puissant, elle le transforma en volley.

Elle était consciente qu’elle devait garder le maximum d’énergie contre un adversaire comme Atobe Keigo. Elle avait déjà fait l’erreur d’en dépenser trop et ce dès le début lors de l’affrontement de double. Elle ne fera jamais la même erreur deux fois face à lui.

Ils prirent une petite pause pour se réhydrater et s’essuyer avec leur serviette. Atobe devait avouer qu’elle avait fait des progrès. Elle lui tenait tête plus longtemps malgré le fait qu’elle se retrouvait sur son terrain de jeu, en simple. Mais il n’avait toujours pas sorti le grand jeu, mais pour qu’il puisse encore plus briller, il devait attendre le meilleur moment.

Le match reprit et Atobe ne manqua pas de provoquer la jeune fille, mais celle-ci resta plutôt calme. Elle monta le score à 2 – 4 pour elle. Elle se demanda quelques instants si elle n’avait pas surestimé son adversaire. Remporter les jeux ne lui semblait pas si difficile… Mais elle persista tout de même. Elle ne sentait pas non plus qu’Atobe allait doucement envers elle. L’écran annonça le nouveau score; 2 – 5 pour Shimizu.

« Plus qu’un jeu, Atobe-senpai. » Fit Shimizu.

Elle vit alors Atobe se positionner d’une manière inhabituelle, non plutôt familière. Sa main gauche cachant une partie de son visage. Lorsqu’elle croisa le regard bleu du troisième année, elle sentit un frisson lui traverser le corps entier, la pétrifiant sur place pendant quelques secondes. Elle entendit le léger ricanement d’Atobe et il servit. Le score fut maintenant 6 – 5. Pour Atobe. Shimizu ne faisait qu’apercevoir la balle qui déferlait toujours en sa direction, manquant à plusieurs reprises de la renvoyer de l’autre côté du filet. Atobe se donnait réellement à fond en ce moment et avait facilement atteint son objectif. N’était-ce pas sa façon de jouer au tennis? Laissez une mince lueur d’espoir à son adversaire pour ensuite le lui arracher au tout dernier moment?

Shimizu ne comprenait plus rien. Elle avait seulement réussi à marquer que cinq points durant les quatre précédents jeux. Plus le temps défila, plus elle se sentait dépassée par les événements. Elle avait pourtant été en mesure de remporter cinq jeux, pourquoi maintenant lui échappaient-ils les uns après les autres?

Elle avait besoin d’une pause. Atobe la regarda du haut de ses un mètre et soixante-quinze. Il semblait satisfait de la voir dans cet état. Qui lui avait dit qu’elle pourrait le battre si facilement?

« Tu es comme Hiyoshi. » Lança le roi.

Shimizu remonta son regard, confuse.

« Qu’est-ce qu’Hiyoshi vient faire dans tout cela? » Le questionna-t-elle.

« Vous vous ressemblez! Entêtés à vouloir me détrôner. »

« À vous faire valoir autant, vous finirez par tomber de haut! »

« Vous êtes divertissants! » Fit-il avec arrogance.

Shimizu envoya un regard noir à l’intention de son adversaire, mais il lui répondit par un simple sourire encore plus méprisant. Il lui annonça que la pause avait assez duré et ils continuèrent le combat.

C’était le moment où jamais pour Shimizu de remporter le jeu, autrement la victoire sera à Atobe et elle ne pourrait en aucun cas l’accepter. Heureusement c’est ce qui se produisit! Bien qu’arracher le dernier point fut très éprouvant, elle avait tout de même réussi! 6 – 6.

Le Tie break s’entama entre les deux joueurs. Atobe eut les quatre premiers points avant que Shimizu n’arrive à lui enlever le cinquième. Elle monta jusqu’à six avant qu’Atobe ne décide que c’en était assez, la rattrapant en marquant un point de plus qu’elle. Il jeta son regard sur elle. Elle était complètement essoufflée, mais elle tenait toujours sur ses deux jambes. Tant qu’il allait être en mesure de déceler la détermination de la Samouraï de l’Eau, il allait continuer de jouer avec elle, lui faisant repousser toutes ses limites! Il avait l’impression que sa volonté ne faisait qu’accroitre à chaque point qu’elle marquait. 16 – 17 pour Shimizu.

Plusieurs minutes s’écoulèrent, faisant en sorte que le match durait maintenant depuis trente-cinq minutes. La vision de Shimizu commençait à se brouiller, mais elle continuait de s’entêter malgré tout.

Le score monta de plusieurs points encore. 28 – 27 pour Atobe . Le roi voyait toujours la jeune fille combattre, mais il était évident qu’elle n’arrivait plus à lui tenir tête. Mais une chose était certaine, elle sortira plus forte de cet affrontement.

« Je vais te faire un dernier cadeau! » Dit-il en s’élançant dans les airs.

« Ha!? » Fit-elle en reconnaissant cette position.

« Hametsu e no rondo! »

L’ordinateur annonça la fin du match.

« J’ai... perdu… » Laissa échapper Shimizu avant de s’écrouler sur le sol.

« Ahn? Tu pensais réellement que tu aurais pu me battre? » Lança Atobe avant de claquer des doigts.

Les portes s’ouvrirent et Kabaji apparut.

« Kabaji! »

« Usu. »

Sans même donner plus d’explications, le deuxième année alla chercher le sac de sport de la jeune fille et le déposa sur son épaule. Il alla également chercher Shimizu, la transportant ensuite dans ses bras.

« Kabaji…? » Fit-elle.

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Shimizu avait eu du mal à se réveiller ce matin. Ce fut son grand-frère qui la réveilla puisque son cadran ne semblait pas avoir été très efficace. Il en avait profité pour la gronder quelque peu, lui rappelant qu’elle était la capitaine de son club et qu’elle avait le devoir d’être présente à sa pratique du matin.

Avec plusieurs efforts, elle finit par se lever et se préparer. Son grand-frère revint la voir avec un léger sourire sur le visage. Elle le vit dans le reflet de son miroir de chambre et le dévisagea par la même occasion. Elle se demanda intérieurement ce qu’il lui voulait, mais voyant que son grand-frère n’ouvrait pas la bouche, elle le devança.

« Que me veux-tu? » Demanda-t-elle.

« Hmm… Seulement te prévenir qu’Hiyoshi t’attend en bas. » Finit-il par lui annoncer alors que son sourire s’élargissait sur son visage.

« Ah!? T’aurais pas pu me le dire plus tôt?! »

Shimizu accéléra tout! Elle finit de se brosser les cheveux en quatrième vitesse, attrapa ses cahiers d’école pour les mettre dans sa sacoche. Elle agrippa à la fois son sac de sport et celui d’école. Habituellement elle insérait le sac scolaire dans l’autre, mais le temps pressait! Elle dévala les escaliers tel un ouragan et vit en effet son ami d’enfance l’attendre dans le hall d’entrée. Il était assis sur le banc, son sac à ses pieds et son regard plongé dans son livre.

Shimizu s’approcha de lui et il releva la tête. Leurs regards se croisèrent et la jeune fille lui sourit en premier. Elle s’inclina ensuite.

« Désolée de t’avoir fait attendre Hiyoshi! »

« Pas la peine de t’excuser… » Lui répondit-il tout en refermant son livre.

« Chiharu! » Appela une voix de femme provenant dans la cuisine.

Shimizu roula ses yeux. Elle demanda pardon de nouveau auprès du jeune homme et alla à la rencontre de sa mère. Elle lui présenta alors son bento. Elle la réprimanda par la même occasion d’avoir autant traîné ce matin. Seulement Shimizu était complètement épuisée par la journée précédente, mais n’avait jamais donné les détails à ses parents. Malgré les sermons de sa maternelle, celle-ci lui donna un autre bento qui était son petit déjeuner. Elle lui souhaita ensuite une bonne journée et lui donna l’autorisation de partir.

Elle rejoignit Hiyoshi qui était maintenant debout, son sac de sport qui reposait sur son épaule droite. Elle remarqua également que son sac d’école avait disparu, mais après quelques secondes de réflexion, elle comprit qu’Hiyoshi avait en fait mis celui-ci dans son sac de sport.

« J’aurai pu le faire moi-même. » Fit-elle d’une voix douce tout en ouvrant son sac de sport pour y déposer ses deux bento.

« Tu es déjà en retard. » Répliqua-t-il.

Elle aurait aimé lui répliquer, mais malheureusement pour elle, il avait marqué un point. Mais elle ne put s’empêcher de sourire avec la pensée qui lui effleura l’esprit. C’était de sa faute si elle avait cette habitude d’enfermer son sac à dos dans son sac de sport. C’était lui qui lui avait dit de faire cela pour lui éviter de traîner ses deux sacs, mais avant de se perdre dans ses pensées nostalgiques, elle enfila rapidement ses souliers et avertit Hiyoshi qu’elle était prête à partir.

Les deux collégiens annoncèrent leur départ avant de refermer la porte de la maison familiale des Shimizu derrière eux. Ils firent le chemin jusqu’à Hyoutei Gakuen comme à leur habitude. Cela faisait partie de leur routine habituelle. Mais lorsqu’ils arrivèrent sur les lieux, ils virent au loin un attroupement de gens matinaux à l’entrée. Hiyoshi et Shimizu se regardèrent, se demandant mutuellement ce que cela signifiait. Ils avancèrent donc pour le découvrir par eux-mêmes.

Leurs regards se positionnèrent sur l’énorme écran qui ornait l’entrée à l’enceinte de la prestigieuse école. Sur ce même écran on pouvait voir déferler quelque chose que Shimizu aurait tout donné pour que cela ne soit pas le cas. Elle osa jeter un bref regard en direction de son ami d’enfance. Celui-ci n’avait pas l’air d’apprécier ce qu’il voyait. Pourquoi diable son match contre Atobe était visible par tout le monde maintenant? Elle ne savait plus quoi penser maintenant. Elle avait l’envie grandissante d’assassiner ce roi de Hyoutei, mais elle redoutait tout autant la réaction d’Hiyoshi.

« Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé? » Fit-il.

Le ton qu’Hiyoshi employa fit l’effet d’un couteau dans le dos de Shimizu.

« Ce n’est pas comme si je voulais que tout le monde le sache… » Dit-elle à voix basse sans même être en mesure de faire face à Hiyoshi.

Il ne répliqua rien. C’était quand même sa propre vie, elle pouvait faire ce qu’elle voulait. Mais il ne pouvait s’empêcher de ressentir quelque chose d’étrange à l’intérieur de lui. Et en premier lieu, pourquoi avait-elle affronté Atobe Keigo? Il ne reconnaissait pas non plus le terrain qu’ils utilisaient. Un tas de questions déferlaient dans son esprit, mais Shimizu l’interpela.

« Hiyoshi? » Dit-elle, hésitante.

« Vous étiez où? » Demanda-t-il.

« Chez Atobe-senpai… » Répondit-elle quasi inaudible.

Mais ce fut assez pour que le jeune homme l’entende. Il serra les dents. Il n’aimait aucunement ce qu’il ressentait présentement. Il ne comprenait pas comment Shimizu avait pu se retrouver seule chez Atobe. Il était conscient que Shimizu avait comme objectif d’écraser Atobe, mais elle ne l’appréciait pas pour autant. Alors comment cela se faisait-il…? Mais en y pensant, il était vrai qu’Atobe et Shimizu semblaient de plus en plus se parler. Mais elle ne l’a jamais apprécié. Bien qu’Hiyoshi ne lui ai jamais révélé ses propres sentiments, il était très proche d’elle. Ils ne s’étaient jamais rien cachés jusqu’à présent. Avait-il reculé dans l’estime de Shimizu? Avait-elle donc des sentiments envers Atobe Keigo bien qu’elle n’ait jamais réussi à bien endurer cet être plus qu’unique? Devait-il lui-même détrôner Atobe pour que Shimizu le voit comme un homme à nouveau?

« Je peux t’expliquer tu sais! »

La voix de Shimizu vint le rappeler à nouveau. Mais pour le moment il ne voulait rien entendre. Non, cela le bouleversait trop. Il ne comprenait pas et cela lui faisait peur. En fait, il souhaitait être seul présentement. Peut-être qu’après y avoir plus réfléchi, il serait prêt à entendre ce que Shimizu avait à lui dire… Mais pour le moment, il se dirigea seul vers les terrains de tennis masculin.

Shimizu tenta de le retenir, mais voyant l’attitude que son ami d’enfance avait en ce moment, c’était peine perdue… Elle laissa tomber l’idée et jeta son regard vert sur l’écran. Un plan rapproché d’Atobe y figurait. Elle se mordit la lèvre inférieur presqu’au sang. Son envie de meurtre envers ce roi ne faisait que monter…

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