Mechamon Iris
IX - Final
Chapitre 71 - Usurpateur
"Nous savons qui vous êtes !! Si vous voulez poursuivre votre chemin, alors Azul Leeves devra descendre de ce véhicule, immédiatement !!!"
Tels sont les ordres hurlés par l'homme à la tête du groupe d'étudiants de l'académie militaire de la Ligue. Cette personne étant non seulement leur instructeur en vue de son âge et de son uniforme, mais également mon père. Bruno Leeves.
Un million de questions envahissent mon esprit, mais il est inutile d'y réfléchir plus que nécessaire. Je décide donc d'ouvrir la portière côté passager, sous le regard inquiet de notre conductrice.
Le clic du mécanisme de la porte fait rapidement écho derrière moi, tandis que ma partenaire mime mon action sans se poser de question.
"Reste à l'intérieur," je me tourne, faisant face à Ember.
"Tu rigoles ? Ça ira plus vite si nous les affrontons ensemble !" Dit-elle en minimisant clairement la situation.
"En temps normal, ton raisonnement ferait sens. Mais c'est différent cette fois-ci," j'explique, lançant un regard discret en direction de leur leader. "Le vieux avec sa veste ouverte… Il est l'un des hommes les plus puissants de Kanto."
Les trois femmes le regardent alors curieusement. Malheureusement, mes mots ne parviennent pas à convaincre Ember. L'effet de ces derniers est l'inverse total de celui escompté…
"C'est qui ?!" Demande-t-elle presque en criant, attrapant son sabre en bois d'un air déterminé.
Je pourrais lui expliquer qu'il s'agit de mon père. Mais la connaissant, cela risque de rendre la situation encore plus compliquée qu'elle ne l'est déjà. Je décide donc de revenir au sujet principal.
"Peu importe. Que nous soyons deux ou même trois, l'affronter nous fera perdre un temps précieux. Nous ne pouvons pas nous permettre de rater ce rendez-vous, à Carmin sur Mer," cette fois, mes mots affectent ma partenaire dans le bon sens. J'en profite alors pour la convaincre. "Il a dit qu'il laisserait passer le camion si je reste ici. Acceptons son deal."
Ember baisse les yeux en réfléchissant. Elle sait que j'ai raison, mais le fait de me laisser seul la perturbe probablement. Cependant, elle ne devrait pas tarder à comprendre qu'il s'agit de la seule option viable.
Morgane ne me servirait à rien dans le cas présent. Farida est la seule personne capable de conduire un véhicule. Et Ember doit absolument être présente au rendez-vous qui nous attend au bout de ce tunnel.
"Tu es sûr de pouvoir les vaincre seul…?"
Sa voix, à la fois faible et aigue, me prends par surprise. Son regard est toujours tourné vers le bas, mais elle a visiblement trouvé une conclusion à toute cette réflexion. Une conclusion qui l'inquiète.
Doucement, mes lèvres forment un sourire alors que je peux sentir quelque chose de doux envahir ma poitrine.
Passant gentiment ma main dans ses cheveux, je lui réponds sur un ton rassurant.
"J'en suis plus que sûr."
Enfin, je descends du véhicule, le contournant afin de faire face au groupe armé. Les étudiants me dévisagent, murmurant entre eux. Un manque de discipline flagrant, typique des jeunes soldats encore à l'académie.
Pour ce qui est de mon père, son regard s'assombrit de plus en plus en me voyant. Son expression mêlant la colère et le dégoût. Quelque chose me dit que cette réunion de famille ne se fera pas dans la joie et dans les larmes.
"Faites de la place pour laisser passer le véhicule !" Ordonne-t-il à ses hommes, qui agissent sans poser de questions.
C'est curieux. En tant que futurs membres de la Ligue, ils devraient prioriser la capture de l'ensemble du groupe. Et pourtant, ils suivent les ordres de leur instructeur comme s'il était l'autorité suprême en place.
Il y a ça, plus le fait qu'ils soient seulement six. J'en conclue donc qu'il a pris ses élèves les plus proches afin de régler ce problème « personnel ».
Cependant, une question perdure. Qui lui a vendu l'info sur notre présence dans ce tunnel ? Une personne au sein de la Résistance ? Ou alors serait-ce notre correspondant du Conseil ?
Quoi qu'il en soit, c'est inquiétant.
Farida démarre le moteur du camion, me lançant un dernier regard anxieux, que j'apaise avec un hochement de tête. Après quoi elle accélère progressivement, poursuivant sa route en direction des plages de l'aube. Me laissant seul face à six hommes armés, ainsi qu'un monstre dont les poings sont plus létaux qu'une arme à feu.
Discrètement, je reprends mon souffle, calmant les battements frénétiques de mon cœur.
Cela fait plus de deux ans que je n'ai pas vu mon père. Il y a de multiples raisons à cela, mais on peut résumer cette histoire au fait que mes valeurs se soient détournées des siennes.
Je lui ai reproché ma « mort » pendant longtemps. Et ce n'est que récemment que j'ai décidé de mettre de côté nos différents afin de lui refaire face un jour. Malheureusement, il n'a pas choisi le meilleur jour pour nos retrouvailles…
"Père..." Je décide de briser le silence, commençant sur quelque chose de simple afin de prendre la température.
"Je t'interdis de prononcer ce mot à mon égard," répond-il froidement.
Il m'en veut, hein ? Je ne peux pas dire que cela me surprenne ou me blesse. Je ne suis pas suffisamment stupide pour ne pas le comprendre.
Mais j'aimerais résoudre cette situation de manière diplomatique, si possible. J'ai dit à Ember que j'étais certain de pouvoir le vaincre en me basant sur mon combat contre Giovanni. Mais la réalité est plus complexe que cela.
Déjà, je ne suis pas en un contre un. Puis même si c'était le cas, mon père connaît mieux les arts Leeves que quiconque. Même si j'ai vaincu Giovanni, je ne sais pas si je pourrais prétendre être plus fort que lui.
Serrant le poing, je décide donc de reprendre la parole.
"Je—"
"Silence," il m'interrompt d'une voix encore plus dure. "Tes mots sont un poison. Comme ceux de ton boss."
…Hein ?
"Je connais mon fils mieux que n'importe qui. Il était un jeune homme juste, au cœur noble. Tu as peut-être trompé le monde en usurpant son identité… Mais tu ne tromperas pas son père !!!"
…
C'est une blague ?
Comment est-ce que je suis censé l'interpréter ? Ou même réagir ? C'est tellement stupide qu'une envie oppressante de soupirer m'envahit…
"C'est étrange de devoir t'apprendre ça à ton âge, mais les gens changent. Surtout, suite à des périodes difficiles, comme une guerre, à tout hasard," j'essaie de lui expliquer, retenant très mal ma condescendance à son égard.
Mes mots le mettent encore plus en colère. Ses poings se serrant et ses sourcils se fronçant à mon égare. On dirait qu'il est prêt à me sauter dessus à tout moment.
Je comprends qu'il m'en veuille, mais je ne peux m'empêcher de trouver sa réaction disproportionnée. C'est comme si ce qu'il disait plus tôt n'était pas une métaphore, mais bien ce qu'il pense, réellement.
Si c'est bien ça, alors c'est à la fois absurde et inquiétant.
"Instructeur. Il est inutile de dialoguer davantage avec cet individu," propose un de ses élèves, faisant signe à ses camarades pour se mettre en position. "Nous vous aiderons à le neutraliser ! Après quoi, nous poursuivrons notre mission !"
"Tu as raison, Lupin. Préparez-vous à engager l'ennemi !!!" Ordonne Bruno Leeves à son équipe de six hommes.
Leur posture… Ces types ont des bases de connaissance dans les arts Leeves. Ce qui veut dire qu'ils savent se battre aussi bien à distance qu'au corps-à-corps. C'est embêtant. Mais je devrais faire avec.
"Ça tombe bien, je n'ai pas toute la journée non plus," j'affirme en soupirant, dégainant mes deux flingues, dont celui que j'ai récupéré suite à mon combat contre l'ancien don de la Team Rocket.
"Des armes…" un sourire assuré se dessine sur les lèvres de mon père. "Azul ne se serait jamais abaissé à en utiliser. Nos enseignements—"
"...L'interdisent. Heureusement j'ai, depuis longtemps, décidé d'ignorer ces règles stupides."
Sur ces mots, je pointe mes deux pistolets en l'air. Les yeux de mes adversaires suivent la direction de mes canons, mais il est trop tard. Après une rafale de tirs, j'explose les lampes servant à illuminer cette portion du tunnel, créant ainsi une zone d'obscurité.
Certains élèves de mon père, dans la panique, s'empressent de tirer sur l'emplacement où j'étais, avant que les lumières ne s'éteignent. Mais leur leader les réprimandes, leur ordonnant de rester calme.
C'est un bon conseil, bien qu'un peu tardif. Dans le chaos général, je parviens à me glisser derrière un des six soldats, le forçant à s'évanouir en frappant le côté de son cou.
Après cela, je continue de me déplacer dans l'ombre, à la recherche d'une seconde victime, mais mon instinct me hurle qu'un danger imminent est en approche, bien que je n'entende aucun bruit de pas.
Je décide néanmoins de me fier à mon intuition, et stoppe ma course, bondissant en arrière.
C'est alors que je ressens un puissant courant d'air. Comme si un objet se déplaçant à grande vitesse venait de me frôler.
C'est lui… Il m'a localisé dans la pénombre !
J'ai l'habitude d'utiliser les ténèbres afin de désorienter mes adversaires. Que ce soit via des environnements sombres, des grenades flash ou même de la fumée, c'est une stratégie que j'emploie souvent.
Très peu de monde sais se battre sans avoir recours à la vision. C'est pourquoi cette stratégie est efficace sur des soldats peu expérimentés. Cependant, elle l'est beaucoup moins sur un combattant aussi aguerri que Bruno Leeves.
Non seulement il a pu suivre ma présence dans l'ombre, mais il a aussi réussi à se déplacer sans que je ne le capte. Car j'étais trop concentré sur les autres cibles présentes dans ce tunnel.
Mon choix est logique. Bien que Bruno soit plus puissant que les autres, si je souhaite avoir une chance de le vaincre, je dois d'abord m'assurer que ce combat se fasse en un contre un.
Malheureusement, il a réagi plus vite que ce que j'espérais. Je n'ai pu neutraliser qu'un seul de ses hommes…
"Restez dans la lumière et tirez là où je vous dirais !" Signale-t-il à son groupe tout en essayant de me frapper avec des coups amples, que j'esquive en boucle.
Pour le moment, bien qu'il ressente ma présence, il ne sait pas encore où je suis, précisément. Il n'en a qu'une vague idée. C'est pour cela qu'il n'a pas encore recours aux techniques Leeves.
Que faire...? Je ne suis pas encore en position favorable pour l'affronter directement. S'il me touche, il connaîtra ma position exacte. Si je tire sur un de ses élèves, ou même sur une autre ampoule afin d'étendre la zone d'ombre, il me repérera également.
Ma meilleure option est donc de les affronter au corps-à-corps, malgré le fait qu'ils se soient déjà repositionnés sous les éclairages du tunnel.
Ils sont cinq. Trois côté nord-ouest, deux côté sud-est. Je ne pourrais donc pas tous les vaincre avant que mon père ne m'atteigne.
Tant pis. Je rengaine mes armes et commence alors à me mouvoir autour de mon adversaire. Ses coups me frôlent, mais mes esquives prennent une forme de plus en plus désordonnée, tandis que j'entame quelque pas de danse.
Art Leeves - Style de la Fleur.
Concentrant ma présence dans une direction précise, et jouant sur les anticipations de mon adversaire, je prépare son cerveau à la suite. Enfin, je bondis en arrière, puis, avant qu'il n'ait le temps de me rattraper, je me propulse en direction de mes prochaines victimes.
Bruno sait que j'ai reculé, mais ma présence a totalement disparu de ses radars. Cependant, il n'est pas totalement stupide. Il sait que ma priorité est de réduire mon nombre d'adversaires présents dans ce tunnel. Et je n'ai aucun intérêt à ne pas les attaquer maintenant.
Il a donc le choix : nord-ouest ou sud-est.
Le quarantenaire n'hésite pas, et se propulse à son tour direction nord-ouest.
"Instructeur...?" S'interroge l'homme qu'il a appelé Lupin, plus tôt.
"... Il m'a eu," constate Bruno, se retournant pour voir que les deux hommes au sud-est sont désormais inconscients, à mes pieds.
"J.. Je ne comprends pas… Comment ça, il vous a eu ?!" Demande son élève, surpris que son instructeur puisse commettre une telle erreur.
"Il a utilisé le style de la fleur pour orienter sa présence dans votre direction. Puisque vous êtes trois, et que la sortie la plus proche est derrière vous, j'étais déjà conditionné à croire qu'il vous attaquerait en priorité. Il a manipulé mon cerveau pour faire de cette théorie une évidence, puis s'est attaqué aux deux autres."
Les trois jeunes soldats restants fixent leur instructeur, puis leur adversaire d'un air stupéfait. Pourtant, s'ils sont ses disciples, alors ce style ne devrait pas leur être inconnu…
"Vous nous aviez dit que le style de la fleur n'avais quasiment plus aucune utilité en combat depuis des années ! Êtes-vous sûr que cet homme n'est pas—"
"Il n'est pas mon fils. Azul n'est pas le seul à utiliser ce style. Et le dojo n'est pas le seul endroit où on peut apprendre ces techniques. Giovanni lui a probablement enseigné un tour ou deux…" Conclue mon père, toujours déterminé à renier ma présence en face de lui.
Quoi qu'il en soit, cela fait trois ennemis de neutralisés. Je suis désormais en un contre quatre. Mon objectif n'a pas changé. Si je souhaite avoir une chance de vaincre mon père, alors il faut absolument que je me débarrasse de ses trois élèves restants.
Mais la situation n'est pas idéale… Maintenant qu'il me voit, même si je venais à replonger dans l'obscurité, ses sens continueront de me traquer avec plus de précision qu'avant.
De toute façon, je n'ai pas le choix. Les trois jeunes hommes sont en position de tir, me forçant de nouveau à bouger.
Je décide donc de retourner dans la zone sombre du tunnel. Bruno, ne perdant pas une seconde, imite mon action afin de m'intercepter.
En arrivant à mon niveau, il commence à préparer une salve de coups de poings, utilisant le style de la feuille-morte enseigné dans notre dojo.
C'est un style que j'ai l'habitude de combattre désormais. Et son niveau de maîtrise n'est pas à la hauteur de celui de Giovanni, paradoxalement. Je parviens donc, sans trop de soucis, à esquiver chacun de ses coups.
Mais, bien qu'il n'ait pas le niveau de l'ancien don dans ce style spécifique, Bruno a, de son côté, l'avantage de connaître tous les styles Leeves à un point qui frôle la maîtrise.
Ainsi, soudain, un coup plus lent mais puissant frôle mon visage. Il venait de briser le Momentum avec le style du fruit. Et un second coup arrivait en direction de mon estomac.
Je ne pourrais pas l'esquiver. Ma seule option est donc d'employer le style du bourgeon, un style défensif, afin de parer son coup.
Son poing, arrivant avec une force fulgurante, rencontre la paume de ma main, nous figeant tous les deux l'espace d'un instant. Je peux encore sentir l'onde de choc traverser mon corps, mais je n'ai pas le temps de m'en inquiéter, que l'instructeur ordonne, d'une voix autoritaire, à ses élèves de tirer.
Lâchant son poing précipitamment, je bondis en arrière, décidant que je ferais mieux de rester en mouvement.
Deux balles frôlent mon corps, sans me toucher. Mais, en les esquivant, je me suis mis dans une position vulnérable, permettant à mon père d'amener son pied en direction de mon flanc gauche, avec un geste d'une violence phénoménale.
Je suis propulsé en direction du mur du tunnel. En entrant en contact avec la paroi, une douleur vive se repends dans mon corps. Rien n'est cassé, mais le choc est brutal.
Me voyant dans une position délicate, le leader des disciples de mon père me tire dessus. Mais son projectile rencontre le béton, tandis que je roule mon corps le long du mur afin d'éviter son attaque, tout en dégainant une de mes armes.
La raison à cela est simple : je doute que le gorille qui se cache dans les ténèbres ait l'intention de me laisser tranquille de sitôt.
L'anticipant, je décide donc de pointer mon arme en avant et de tirer à mon tour. Mais son énorme main se saisit de mon poignet au même moment, le plaquant férocement contre le mur, me forçant à lâcher mon arme au sol.
"C'est la fin," dit-il, serrant son second poing, prêt à mettre un terme à notre combat.
Le visage de ses élèves, jusqu'alors peu rassuré, se détend de plus en plus. C'est pour des personnes comme vous qu'on dit qu'il ne faut jamais crier victoire trop vite...
Ma seconde main se tient proche de mon holster. Je vais devoir agir vite, car si je veux avoir une chance d'y arriver, il faut que mon action se fasse entre le moment où son cerveau aura décidé d'agir, et le moment où son corps aura commencé à bouger.
Le temps se ralentit autour de moi. Mes yeux s'ouvrent de plus en plus, observant chaque détail présents dans mon champ de vision. Mes oreilles sont attentives au moindre changement dans sa respiration, et ma peau à la vitesse avec laquelle son cœur continue de battre.
…
..
.
Soudain, sa pupille se rétracte. Après quoi, son poing part avec la même puissance que ses coups précédents. Ou presque.
Une gerbe de sang s'échappe de son épaule, et ses yeux s'écarquillent progressivement tandis que son attaque perd en jus, me causant finalement assez peu de dégâts.
J'ai dégainé mon revolver une fraction de seconde avant qu'il ne bouge. Et ait tiré pendant son mouvement. Cette technique de concentration que j'ai débloqué lors de mon dernier combat contre Giovanni est donc toujours utilisable. Ce n'était pas un coup du hasard.
Profitant de son état de choc, je m'empresse de pointer mon arme sous sa mâchoire. Je ne vais pas tuer mon père, mais le fait qu'il pense que je ne suis pas le véritable Azul Leeves fait qu'il ne peut pas en être sûr. C'est pourquoi il s'empresse de lâcher ma main, reculant rapidement afin d'éviter un tir qui ne retentit pas.
La bonne nouvelle, au-delà du fait que j'ai évité une défaite quasi certaine, c'est que j'ai pu l'affaiblir avec ce tir.
La mauvaise nouvelle, c'est qu'il reste encore trois types armés à gérer, en plus de lui…
Mais alors que cette pensée me traverse l'esprit, toutes les lumières à l'intérieur du tunnel s'éteignent.
"Qu'est-ce que…?! Encore une ruse de sa part ?!!"
Non... Ce n'est pas moi, cette fois.
Mon père, pensant également que je suis à l'origine de ce subterfuge, se propulse de nouveau dans ma direction, mais son corps s'arrête net lorsque les cris de panique de ses disciples résonnent dans le tunnel.
C'est alors que la lumière s'allume de nouveau. Les trois hommes sont au sol, inconscients. Et derrière eux, se tient une silhouette que je ne pensais clairement pas revoir de sitôt.
Les paupières de Bruno Leeves s'écarquillent en voyant la personne qui venait de mettre K.O ses élèves.
"C'est une blague…? Que fais-tu ici, Koga ?!!"
"Ce serait plutôt à moi de te poser cette question, Bruno."
Koga Fuschia… Le père d'Anzu. L'ami d'enfance et rival de mon père.