Mechamon Iris

Chapitre 53 : Machinations

3427 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 6 mois

VII - Cramois’îles


Chapitre 53 - Machinations


Cela fait maintenant plus de deux ans que je ne suis pas revenue aux îles Sevii. Et mon retour sur ma Terre-Natale n’est qu’une pure coïncidence.


Je n’ai pas d’attachement particulier à cet endroit, si ce n’est que j’y ai vécu jusqu’à mes vingt-quatre ans. Cependant, je ne vous cache pas qu’une part de moi était curieuse. Je souhaitais voir si les choses avaient changé depuis mon départ.


Après tout, dans quelques jours, nous entrerons dans une bataille finale face à une force colossale. La Ligue. J’ignore quelles seront mes chances de survie.


Peut-être que le destin m’a naturellement guidé vers mes origines en sachant que ma vie prendra fin très bientôt ?



Non. Ce chemin de pensée ne fait aucun sens. J’ai connu de nombreuses batailles, dont certaines lors desquelles j’étais sûre d’y rencontrer ma fin. Celle-ci n’en sera qu’une de plus sur mon compteur.


Bref. Pour en revenir à mon retour aux sources. Je me suis dit que ce serait l’occasion de constater l'évolution des îles, mais une part de moi avait peur d’y aller seule. Un sentiment de vulnérabilité auquel je ne suis pas habituée.


J’aurais bien demandé à Ember de m’accompagner. Je me suis attachée à cette fille au cours de nos voyages. Et, malgré sa croissance soudaine et mystérieuse, je ne peux m’empêcher de la considérer comme une enfant dont il faut prendre soin.


Azul Leeves était aussi un bon candidat pour m’escorter. Il est fort et intelligent. Et puis, j’aimerais un jour avoir l’occasion de lui poser certaines questions. Mais lui et ma disciple sont tous les deux partis pour l’île principale.


Ce n’est pas très grave. N’importe quel membre de l’équipage appartenant au groupe de déserteurs dont je fais également partie aurait pu faire l’affaire. Je ne suis proche d’aucun d’entre eux, mais je les connais suffisamment pour savoir qu’ils sont des hommes et des femmes sur qui je peux compter.


Cependant, contre toute attente, je me suis retrouvée à faire cette proposition à la personne la moins qualifiée du groupe.


“Je n’aime pas les gens…”


Ces paroles résonnèrent en moi. Non pas que ce soit une phrase surprenante sortant de la bouche de la Sorcière. Mais sa voix, le ton employé, la manière dont elle prononça chaque mot… J’ai l’impression de m’être déjà retrouvée à sa place.


Finalement, après avoir visité trois îles seulement, une conclusion se fait déjà ressentir. Quelque chose cloche.


J’ai pu constater, en effet, que les infrastructures des îles ont évolué en deux ans. Mais le comportement des habitants est étrange.


Les regards noirs des femmes travaillant au port, pour commencer. Je ne serais pas surprise qu’une partie d’entre elles me haïssent, mais j’ai le sentiment qu’une chose en plus se cache sous ce voile de haine.


Pareil pour la Plage aux Trésors. Tous les trésors ont normalement été déterrés depuis longtemps. Et pourtant, des traces de pas dans le sable semblent indiquer l’inverse. Mais peut-être que je me fais juste des idées.


Cependant, il y a une chose. Un indice dans cette histoire qui m’empêche de douter du fait que quelque chose ne tourne pas rond. La marchandise proposée sur l’île Deux.


Ce magasin servait autrefois de marché noir. Mais, après que les pirates aient été éradiqués, la propriétaire de cette boutique avait elle-même décidée de changer son catalogue pour une sélection d’objets respectant les lois établies par Kanto.


En voyant ce retour en arrière surprenant et perturbant, je ne pus m’empêcher de jeter mon regard sur la vendeuse… Qui répondit avec un rire. Je connais ce rire. C’est le rire de quelqu’un qui est au bout du rouleau.


J’ai donc guidé Morgane hors du magasin. Dans tous les cas, personne sur cette île ne cracherait le morceau si quelque chose de mal venait à se produire. Ils ont tous été formatés de sorte à obéir à la peur.


C’est pourquoi ces petits signes de détresses, tel qu’un rire où un regard noir, sont importants ici. Mais, quoi qu’il en soit, nous en saurons bien plus en visitant la troisième île Sevii.



“C..C..C’est quoi leur problème…?!!”


Morgane se cache derrière-moi, alors que j’observe l’attitude des habitants du village. Il y a toujours eu beaucoup d’habitants ici. Beaucoup trop pour un si petit village. C’est pourquoi je déteste cet endroit.


Mais, voir autant de monde nous fixer sans rien dire, cessant toute activité au passage… Je n’ai jamais ressenti un tel sentiment d’horreur dans ma vie.


“F..Farida… Partons d’ici !” me supplie la Sorcière en tirant sur mon manteau.


J'acquiesce en attrapant sa main, la traînant en direction de la plage. “Retournons au Mitsu-Marin.”



Alors que notre bateau de pêche se rapproche de la côte de l’île Un, je vois de l’agitation au loin. Ça ne sent pas bon. Heureusement, j’ai eu le réflexe de ne pas prendre la direction du port, directement.


Ainsi, nous laissons notre petit vaisseau dans une crique, avant de nous déplacer discrètement en direction du port.


“J..Je commence à flipper… Qu’est-ce qu’il se passe ?” me demande Morgane, les genoux tremblants alors qu’elle me suit au pas.


Comment lui répondre alors que je ne suis moi-même pas sûre de la situation…?


“Si tu restes discrète, tout devrait bien se passer.”


“J’ai encore plus peur maintenant !”


Après plusieurs minutes de marche dans l’ombre des arbres et des buissons, nous arrivons finalement à un endroit depuis lequel nous avons une bonne vue d’ensemble du port.


“E..Euh… C..C’est moi ou…?”


“Le Mitsu-Marin n’est plus là.”


La bouche de Morgane s’ouvre progressivement dans ce qui semble être les prémices d’un cri d’horreur, mais je m’empresse de bloquer cette dernière avec ma main.


Des hommes armés marchent le long du port, surveillant les environs. Ils ne sont pas nos alliés.


“Des pirates…”


Les yeux de la Sorcière s’écarquillent d'avantages en entendant ma remarque. Normalement, plus aucun pirate ne devrait vivre ici… Ils ont tous été éliminés où emprisonnés par l’armée kantonienne, il y a plus de deux ans maintenant.


À moins qu’il s’agisse d’un autre groupe ? Quoi qu’il en soit, la Ligue semble avoir totalement négligé cette partie du territoire kantonnien.


“O.. On doit appeler Ember !” s'exclame la fille que je bayonnais il y a un instant, d’une voix basse.


“Quelqu’un sur le navire a forcément dû le faire. S’ils ne sont pas là, c’est que le message n’est peut-être pas arrivé jusqu’à eux.”


Comme prise d’une épiphanie, le regard de Morgane se tourne en direction d’une des nouvelles structures de l’île. Une sorte d'antenne gigantesque, plantée aux côtés d’un petit bâtiment dans les hauteurs du Mont Braise.


“Ils ont probablement le matos pour brouiller des communications… Voir les intercepter.” dit-elle, d’un ton si sérieux que j’eus presque l’impression d’entendre Sabrina l’espace d’un instant.


“Quoi qu’il en soit, ne restons pas ici. Allons dans un coin plus tranquille.” Je propose, voyant que la pauvre fille désespère peu à peu de plus en plus.



De retour dans la crique où nous avons laissé notre petit bateau, j'entraîne Morgane dans un autre chemin. Où du moins, dans ce qui était autrefois un chemin. La nature ayant repris ses droits sur ce dernier.


Après quelques minutes de marche, nous arrivons enfin à un bâtiment abandonné, en partie entouré d’une vapeur épaisse.


En entrant, l’atmosphère étrange des lieux nous envahit automatiquement. Un mélange de lourdeur et de légèreté se propage dans l’air. Le carrelage au sol est en partie explosé par des racines, et des morceaux de verre brillent telles des étoiles dans les parties où le soleil parvient encore à s’infiltrer.


“Où sommes-nous ?” demande Morgane, beaucoup plus calme désormais.


“Un spa, autrefois tenu par une amie.”


“Elle l’a abandonné ?”


“Elle nous a quittés il y a onze ans.”


La Sorcière s’excuse, baissant la tête en grimaçant. Cette fille est étrange. La moindre chose l’affecte énormément, comme si elle était un petit être fragile, tout en bas de la chaîne alimentaire…


Difficile de se sentir menacé par une personne comme elle. J’ai limite l’impression qu’elle pourrait être une menace pour sa propre survie.


“Je n’aurais jamais dû accepter le deal avec Ember…” marmonne-t-elle, son regard s’assombrissant alors qu’elle se met en boule dans un coin. “J’ai sauté sur l’occasion, car je souhaitais être libre. Et elle m’a promis de me protéger…”


Comment une personne avec un mental si faible a-t-elle pu terrifier tant de monde par le passé ?


“Elle m’a menti… C’était évident… Je suis tellement stupide—”


Perdant finalement patience, j’attrape la Sorcière par le col, la forçant à se relever avant de la gifler. Sa tête tournant plus violemment que ce que j’aurais imaginé…


“H.. HEIN ?! P.. POURQUOI ?!! J.. JE… MÊME MON PÈRE NE M’AS JAMAIS…” Des larmes coulent spontanément le long de son visage. Sa voix peinant à sortir entre les nombreux spasmes. “Putain, ça fait mal… hugh…”


“Ressaisis-toi, Morgane.”


“RESSAISIS-TOI TOI-MÊME !!! D’OÙ EST-CE QUE TU T’ES DIT QUE ME FRAPPER ALLAIT—”


Je la gifle à nouveau, sur l’autre joue cette fois-ci, procurant chez elle un hurlement de douleur et d'incompréhension.


“Ember ne t’a pas menti. Je suis toujours là pour te protéger, non ?” J’essaie de la raisonner.


“J..Je me sens plus attaquée que protégée actuellement !!!” crie-t-elle en reculant, sa voix se déformant au fur et à mesure qu’elle pleure de plus en plus.


Mais je ne la laisserais pas se renfermer à nouveau. Je fais un pas dans sa direction pour chaque pas en arrière de sa part.


“Je suis là pour te protéger, mais tu n’es pas la seule qui a besoin d’être sauvée.”


Son corps s’arrête net alors que mes mots l’atteignent enfin. Elle essaie à nouveau de bafouiller des mots, mais je l’interromps instantanément.


“L’équipage du Mitsu-Marin tout entier est en danger. Et moi aussi, je ne pense pas pouvoir affronter, seule, un équipage de pirates.”


Mes yeux la fixent, attendant une réponse de sa part alors que son souffle se stabilise peu à peu, ses larmes ayant cessé de couler.


“J’ai laissé mon pc portable dans le cockpit de l’Eevolv-S… Je ne peux rien faire…” dit-elle d’une voix faible, ses yeux rouges et gonflés tournés vers le sol.


“Et si nous en trouvons un autre ?”


“Il n’aura pas tous les logiciels dont j’ai besoin…”


“Je suis sûre qu’on trouvera quelque chose. Allez.” Je me penche en avant afin de me mettre à sa taille, essuyant les quelques larmes encore bloquées dans le creux de ses yeux.





















Alors que le Mitsu-Marin approche doucement d’une île aux côtes extrêmement rocheuses, l’attention des hommes armés surveillant l’océan se porte sur un objet les approchant à grande vitesse. Un jet-ski, piloté par une femme à la peau sombre et aux cheveux dorés.


Ces derniers hurlent des directives, tandis qu’ils se réunissent tous aux bords du bateau, visant l’engin à moteur avec leurs mitraillettes.


Les rafales de tirs retentissent dans l’air, mais les balles s’écrasent toutes dans les vagues alors que Farida les esquive habilement.


Décidément… Cette femme est une experte dans la conduite de tout type d’engins visiblement.


De mon côté, je profite du chaos créé par cette dernière afin d’approcher le Mitsu-Marin avec une petite barque à moteur. Mon véhicule est couvert d’une bâche de camouflage spécialement faite pour la mer.


Je ne savais même pas que ce genre d’objet existait. Mais le magasin de la vieille folle sur l’île Deux regorge d’objets fascinants et amusants, lorsqu’on arrive à passer outre les rayons armes… 


Finissant de programmer l’un des petits drones que j’ai achetés plus tôt, je jette ce dernier hors de la bâche afin qu’il prenne son envol. Utilisant l’écran de mon téléphone pour me guider, je cherche un hublot suffisamment grand pour que je puisse y passer.


Et je ne tarde pas à trouver. Une fois cela fait, je déploie une corde en métal, fine mais très résistante du drone puis rapproche ma barque de ce dernier.


“On dirait un outil d’espionnage. C’est terriblement cool, cependant…”


J’ai peur. Comment suis-je censée m’accrocher à ce truc ? Et si je tombe ? Et si je reste bloquée avec la corde ? Et si le hublot n’est pas assez grand finalement…?


Le drone est solidement accroché à la paroi du navire, attendant que je m’engage dans mon abordage… MAIS JE N’AI JAMAIS FAIT ÇA PUTAIN !


Si on m’avait proposé cela il y a dix ans, je l’aurais fait sans hésiter ! Non pas que je sois vieille… Je n’ai que vingt ans. Mais je n’ai pas fait de sport depuis le lycée !!


Au loin, je vois Farida glisser entre les rochers avec son jet-ski pour gagner du temps, alors que les balles effleurent sa machine.


Merde… Si je meurs ici, j’irai hanter cet enfoiré qui m’a expulsé du cockpit de mon Eevolv-S !


J’attrape la corde d’un air décisif, puis l’attache autour de ma taille. Sans sourciller, j’actionne le système de poulie du drone… qui me tire vers le haut beaucoup plus rapidement que ce que j’avais envisagé.


BAM !


Mon visage rencontre la vitre du hublot telle un bombydou qui rencontre le pare-chocs d’une voiture sur l’autoroute. 


Aie… J’en peut plus de cette journée de merde— Ah.


“Ah.” constate le pirate qui utilisait les toilettes au même moment, de l’autre côté du hublot.


C..C.. C’EST UNE BLAGUE ?! Pourquoi il y a toujours quelqu’un dans cette putain de salle de bain lorsque je dois y entrer ?!!


Le type hésite entre remonter sa braguette et attraper son arme derrière lui, tandis que j’essaie désespérément d’ordonner à ce fichu drone de me renvoyer en bas. Mais rien ne fonctionne !! La putain de corde est bloquée dans la poulie !!!


Tant pis ! Prise de panique, je tape furieusement sur l’écran tactile de mon téléphone, ordonnant à tous les drones encore dans ma barque de me rejoindre.


Me voyant entourée de petites machines volantes, le type avec son Zinedine à l’air de paniquer également, attrapant son arme pour mitrailler la fenêtre. 


Dans un hurlement, je me jette de gauche à droit sur ma corde, bougeant mon corps hors du hublot à l’instant où ce dernier explose en éclats de verre.


Mais, dans la confusion, mon doigt glisse sur mon écran, ordonnant à l’un des drones de lancer son grappin en direction des toilettes. Ce dernier s'accroche au pirate avant de le tirer violemment dans sa direction.


PLOUF !


Son corps rejoint finalement les tentacool et les magicarpes dans la mer, alors que le mien continue de se balancer telle une pendule, mon cœur battant à cent à l’heure, mon cerveau peinant à assimiler ce qu’il vient de se passer.



Finalement (en partie grâce au type qui a fait plouf…) je suis parvenue à m’infiltrer sur le Mitsu-Marin. Désormais, je dois trouver où sont les otages. On peut d'ores et déjà exclure le pont, puisque je l’ai survolé rapidement avec un drone plus tôt.


Quoi qu’il en soit, les toilettes feront une bonne base d’opération. J’utiliserais mes drones pour inspecter l’intérieur du navire.


J’en ai un total de quatre à disposition. Je vais donc devoir m’en servir intelligemment pour ne pas tous les perdre.


Les dispersant aux quatre coins du bateau, je les fait avancer, doucement, le long des couloirs. Si une présence humaine est détectée, ces derniers m’alerteront automatiquement—


BIIIP—


HAH ?! Ha. C'est le drone qui a envoyé notre pote le pirate à l’eau tout à l’heure. Il vient tout juste de revenir et m’a alerté de ma propre présence… Je le désactive—


BIIIP—


ENCORE ?! Je regarde partout, autour de moi, mais l’alerte semble venir d’un des quatre drones partis explorer le Mitsu-Marin.


Est-ce qu’il est tombé sur un ennemi…? Switchant de point de vue sur mon téléphone, je vois ce que le petit robot voit également. C’est… Ce sont les otages !!!


Ils sont dans le réfectoire, un endroit que je n’ai jamais visité, puisque je n’ai jamais eu l’occasion de manger avec les membres de l’équipage.


J’ordonne donc à tous les drones de s’y rendre afin qu’ils puissent attaquer le seul pirate surveillant le groupe de vingt hommes ligotés au sol.


Ce ne sont pas des drones de combat, mais vu ce que l’un d’entre eux a fait au type qui faisait pipi, je suis sûre qu’ils en sont capables !


Le pirate, pris par surprise par l’assaut soudain de cinq drones fous, hurle de panique alors que ces derniers le chargent à répétition, chacun leur tour, jusqu’à ce qu’il finisse enfin par perdre connaissance.


J’ai entendu dire qu’un ami d’Azul et Ember se battait en utilisant des drones, et que c’est ainsi qu’ils ont fait face à l’armée à Carmin sur Mer. Je commence à comprendre le charme que cela peut avoir. C’est presque addictif en fait…


Bref, je vois les otages fixer les drones d’un air curieux, j’utilise donc les hauts-parleurs pour… leur parler.


“Ici la Sorcière Électronique. Vous trouverez des armes dans la caisse que porte l’un des drones.” Hah. La caisse s’est ouverte lorsqu’il chargeait le type qui est tombé dans les bras de Morphée… “Euh… Les armes sont au sol.”


Ils se regardent tous entre eux, soupirant et claquant la langue. P.. Pourquoi ?! Je les sauve et ils réagissent comme si je les faisais chier !!!


“Tu viens juste de ruiner nos plans, putain !” crie l’un d’entre eux.


“Hein…? M..Mais…”


“Tu crois vraiment qu’avec des ninjas du clan Fuschia et des anciens soldats de l’armée kantonnienne à bord, on perdrait contre des vulgaires pirates ?!”


“M.. M.. Mais vous êtes ligot—”


“On s’est laissé capturer pour qu’ils nous emmènent à leur base ! Réfléchie !! Tu faisais partie de la Ligue pour leur servir de mascotte ou quoi ?!” Demande une des femmes du camp rebelle, attrapant un des drones violemment comme s’il s’agissait de moi.



J’ai envie de pleurer… AH ! Un instant !


“Ce n’est pas le moment de vous plaindre ! Farida essaie de gagner du temps, dehors, pour que vous puissiez reprendre le contrôle du navire !!” je hurle à travers les hauts-parleurs, ma colère me redonnant des forces.


Les quelques personnes appartenant au groupe de Farida se regardent entre eux, inquiets cette fois-ci.


“On s’est préoccupés pour vous ! On a même été se foutre en danger pour vous !! Et c’est comme ça que vous réagissez ?!!”


Un long silence se propage dans la pièce, avant que l’un des types sur place attrape un couteau au sol pour couper ses liens, aidant ensuite ses camarades à se libérer également.

Laisser un commentaire ?