Pirates des Caraïbes - Le Commencement

Chapitre 15

Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 07:38

 

 

CHAPITRE XV :

 

            Au bout d'une semaine, Crystal avait enfin trouvé ce qu'elle recherchait tant ardemment depuis son départ. La malédiction existait belle et bien. Elle sortit sur le pont, la lumière vive qu'elle n'avait pas vu depuis une semaine lui brula la rétine.  Elle se frotta les yeux d'une main, l'autre tenant l'ouvrage dans lequel contenait les preuves. Elle monta sur le gaillard d'avant et lança le cœur tambourinant :

 

_ Capitaine Barbossa !

 

_ Mais qui voilà dont, Mademoiselle Smith. Que nous voit l'honneur de cette émersion ? Parla t-il sur le ton de persiflage.

 

_ J'ai la preuve de l’existence d'une malédiction, écoutez : « Hernan Cortés, conquistador espagnol de renom, organisa en 1519 un voyage vers le Mexique, qu'il comptait conquérir. Avec l'armée espagnole il mit donc à sac le peuple Aztèque, mais ceux-ci pour calmer la fureur des étrangers et échapper au massacre, lui offrir un coffre de granite contenant huit cent quatre vingt deux pièces d'or. Malheureusement, Cortés, cupide et insatiable, n'en cessa pas pour autant son massacre. Il détruisit l'Empire Aztèque en 1521, se nomma Gouverneur de la Nouvelle-Espagne et lors de son retour en Espagne, tomba en disgrâce... »

 

_ Qu'elle touchante histoire, mais mis à part la présence du trésor, je n'ai pas ouïe de malédiction. La coupa t-il.

 

_ Laissez-moi finir d'abord, se regimba-t-elle. «  À son retour, nombres de paysans remarquèrent qu'il n'était plus le même, sa femme avançait des idées comme quoi il aurait attrapé une maladie du Nouveau Monde. En effet, on eut dit qu'il ne buvait, ni ne mangeait plus. Des chercheurs espagnols tentèrent de mettre à jour cette maladie inconnue, jusqu'à ce que l'un d'eux, connu pour ses pratiques vaudou de l'autre monde, avança la possibilité d'une malédiction. Selon lui, les Dieux Païens, enragés par les effets dévastateurs de l'armée espagnole sur leur peuple, lancèrent une terrible malédiction. Il annonça que tout mortel osant soustraire une seule pièce du trésor, se verrait maudit pour l'éternité. Lorsqu'il se décida à en prévenir Cortés, celui-ci avait disparu. Des villageois voisins, psalmodiaient qu'il était repartit en Nouvelle-Espagne remettre la totalité du trésor aux Dieux. Sa femme, quant-à elle, ne le revit jamais plus et s'en donna la mort de chagrin. »

 

Lorsqu'elle eut finit tout les marins étaient réunis autour d'elle et restaient à présent muets. L'un d'eux parla, tout bas, par peur d'être entendu :

 

_ Capitaine... et si c'était vrai... peut-être qu'ils ne sont pas totalement disparus...

 

_ C'est vrai Capitaine, et si la malédiction existait toujours... lança un autre pirate.

 

_ Cela expliquerait bien des choses. Conclut la jeune femme.

 

Barbossa semblait perdu dans ses pensées, il ouvrit la bouche, voulant dire quelque chose puis se ravisa. Il resta un instant silencieux et pensif.

 

_ Ce ne sont que des histoires de sorcières. Cracha t-il. Les pirates existent depuis toujours pour trouver, voler et piller des trésors et il y a toujours eu des trésors à piller. Et combien de trésor a-t-on croisé qui devaient, semble t-il, être maudits ? Moi je dis que ce ne sont que des marivaudages. Ne l'écoutez pas, elle essaye de distiller son poison en nous et regardez vous ! Lança t-il en les pointant tour à tour du doigt. Vous tremblez devant une telle sornette ! Êtes-vous dignes d'être des pirates ? Quémanda t-il, devant l'absence de réponse il se répéta, alors qui est dignes d'être un pirate ?

 

Tout l'équipage répondit en cœur sous un tonnerre de sifflements mesquins vis à vis de la jeune femme. Il la dévisagea alors, bien content de l'effet qu'il lui faisait. Elle le regardait avec le goût du sang dans la bouche, elle haïssait cet homme au plus haut point. Il tourna les talons pour regagner la barre, mais se ravisa, il la fixa une fois de plus les yeux plissaient et lança à la cantonade :

 

_ Mes frères dites moi, lorsqu'il eut l'attention de tout le monde il continua, que faisons nous aux sorcières ?

 

_ On les brûle ! Répondirent certains tandis que les autres approuvaient.

 

Le cœur tambourinant dans sa poitrine, Crystal ne s'était pas attendue à ça. Paniquée elle tint le livre devant son visage et avisant du pistolet dépassant de la ceinture du Capitaine, elle l'attrapa d'un geste fluide et tira sur celui-ci. Les pirates suspendirent leurs mouvements et fixèrent leur Capitaine, du sang coula de la plaie et se répandit abondamment sur la chemise noircie par le temps. Malheureusement, la jeune femme ne put s'en réjouir, malgré la balle figée dans sa poitrine il ne semblait pas souffrir le moins du monde. Au contraire, il lui reprit rageusement son arme avant de lui asséner un coup de crosse à l'arrière du crâne. Alors que des étoiles emplissaient son champ de vision et qu'elle se sentait heurter le sol, elle entendit Barbossa hurler à ses hommes d'en faire ce que bon leur semblait.

 

Cette nuit là dans la cale, elle reprit ses esprits entouraient par l'ensemble des pirates du Black Pearl. Elle toucha son crâne mais n'avait absolument pas mal malgré la violence du choc. En revanche, elle tressaillit lorsque l'un d'eux lui effleura la joue, elle retint un haut de cœur lorsqu'un autre posa sa main sur sa cuisse. Sachant pertinemment ce qu'ils s'apprêtaient à lui faire, elle prit son courage à deux mains, les repoussa violemment et se précipita vers les marches. Elle se hissait jusqu'au pont quand l'un d'eux lui agrippa la cheville et la fit tomber en avant, elle atterrit sur le ventre. Elle ne vit donc pas leur réaction mais fut surprise de sentir son poursuivant se relever, ils s'écartaient tous d'elle. Elle se remit donc sur pied, la lune bien ronde cette nuit là lui permit de les distinguer tous, autour d'elle. Alors que sa vision se fit plus claire, elle hurla à la mort. Des monstres lui faisaient face, non, pas des montres, des squelettes... ils étaient tous reconnaissables mais leurs vêtements étaient en lambeaux, ils n'avaient plus de chairs hormis par endroit où elle restait fixée à même l'os. Ils ressemblaient à des morts vivants... elle sursauta violemment quand la cabine s'ouvrit et que le Capitaine en sortit. À peine eut-il franchit la limite entre l'ombre et la lumière de l'astre, qu'il apparut lui aussi sous forme d'un mort-vivant. Les larmes aux yeux, elle les dévisageait tous. Puis le cœur au bord des lèvres elle porta ses mains devant ses yeux... elle hurla de plus belle, sa chemise étaient déchirée, ses os étaient à vif sans l'ombre de peau... elle se laissa tomber à genoux... ainsi donc, le disque qu'elle avait cru être le soleil n'était en fait que la lune, la pleine lune. Les monstres sur le coffre étaient les conquistadors espagnols à la lumière de la lune. La lune lorsqu'elle était pleine attestée donc de la réelle existence de la malédiction des Dieux Aztèques. La voix de Barbossa brisa le silence de la nuit :

 

_ Ainsi dont vous aviez raison Mademoiselle Smith... Nous sommes maudits ! Il releva la tête et fixa l'astre argenté. Messieurs, nous faisons demi-tour ! Si les dires de la demoiselle sont exacts, nous devons retrouver au plus vite toutes les pièces du trésor ! Alors bougez vous et plus vite que ça je veux que nous rentrions à Tortuga deux fois plus vite que nous en sommes partit ! Il gagna le pont supérieur et arracha la barre des mains de son second, il semblait hors de lui, comme possédait et la transformation n'arrangeait rien. Crystal restait prostré sur les planches humides du pont dont elle ne sentait plus l'odeur salée. Elle entendait d'une oreille les ordres crachaient par le pirate. Bordez les voiles d'avant et plus vite que ça ! Elle se recroquevilla au sol et ferma les yeux, indifférente à l'activité autour d'elle. Elle sombra rapidement dans l'inconscience...

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