Une courte immortalité

Chapitre 10

Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 17:52

Apocalyptica – Faraway : http://www.youtube.com/watch?v=CrY8hQ68nkM

 

« Je peux te sauver si tu me le demandes. »

 

Haletant, à bout de force, Philipp avait tout fait pour la rejoindre. Barbe Noire l'avait empêché de s'enfuir et en conséquence de la libérer. S'il n'agissait pas rapidement, elle allait mourir. Il se moquait bien du sang qui s'échappait de sa blessure. Il ne faisait même pas attention à la douleur, trop obnubilé par son but.

La terreur lui tordait l'estomac, il ne pouvait pas s'empêcher d'imaginer le pire : et s'il arrivait trop tard ? Elle le haïssait sûrement, cependant il préférait de loin sa haine à sa mort. Quel idiot. Il aurait dû se douter qu'il s'agissait d'un piège. Ces pirates ne convoitaient que cette larme, et maintenant qu'ils se trouvaient en sa possession, Barbe Noire n'avait que faire de son existence.

Toute sa vie durant, Philipp avait répandu la bonne nouvelle, persuadé que toutes les âmes pouvaient être sauvées. Il y avait véritablement cru, cela ne lui avait pas paru être faillible. Il avait voyagé dans de nombreux pays, converti des païens touchés par la voix du Seigneur. Il avait vu de tout : des massacres pour des questions de religion tout comme des repas de fête avec des familles en allégresse qui célébraient le Seigneur.

Il avait cru plus que tout que même le pire des homme pouvait être sauvé. C'était jusqu'à sa rencontre avec Edward Teach, plus connu sous le nom de Barbe Noire, le plus cruel des homme que la Terre eût jamais porté.

Le Queen Ann's Revenge avait attaqué le navire sur lequel il voyageait. Il avait vu cet homme ainsi que son équipage massacrer ses compagnons de voyage, ses amis. En plein milieu du combat, il avait prié Dieu, refusant d'avoir recours à la violence pourtant inévitable. C'était d'ailleurs ce qui l'avait sauvé.

Teach l'avait regardé avec mépris, comme s'il était un misérable crapaud répugnant. Il se sentait au-dessus de tout et de tout le monde, après tout. Il ne connaissait absolument pas la valeur de la vie. Si ce n'était pour lui-même, nulle âme ne valait le détour. Pas même celle de sa propre fille.

Barbe Noire l'avait trouvé amusant, ou plutôt pitoyable de croire qu'un dieu quelconque existait. Il voulait à tout prix prouver à quel point il avait tort en le mettant à l'épreuve : ainsi, Philipp s'était retrouvé plusieurs jours attaché en haut d'un mât, exposé au soleil. « Si Dieu existe, alors demande-lui de te sauver ». Voilà le pari lancé.

Il serait sans doute mort si la seconde de cet homme sans merci, et qui n'était autre que sa fille, ne lui avait pas donné un peu d'eau et de nourriture chaque nuit, lorsque tous ces pirates dormaient ou bien étaient incapables de le voir en raison de l'obscurité. Jusqu'à la mutinerie où il avait été libéré, il avait prié sans relâche pour ces âmes égarées.

Naïf, Philipp avait persisté à croire que même Barbe Noire pouvait être sauvé des ténèbres, jusqu'à être finalement confronté à la réalité : jamais de sa vie il n'avait vu une âme aussi sombre, ignorant même l'existence du bien. C'était triste à admettre, pourtant il s'agissait là de la vérité. Même Dieu ne voudrait jamais de lui, alors qu'il n'était que pardon.

Philipp avait toujours refusé de détester qui que ce fût, cependant il haïssait cet homme de tout son être. Il ne pourrait jamais pardonner le traitement qu'il avait infligé à Syrena. Elle ne méritait pas cela. Il n'aurait jamais dû la laisser se faire capturer. Il aurait dû arrêter ces pirates. Par sa faute, elle avait tant souffert en étant mêlée à cette quête de l'immortalité qu'il trouvait futile...

Avec ses dernières forces, Philipp défit la corde qui l'empêchait de retourner entièrement dans l'eau, ce qui lui garantissait une mort certaine. Il ne laisserait pas le Seigneur la lui reprendre. Elle était encore jeune, il refusait de la lui donner. Jamais encore il n'avait éprouvé de tels sentiments. Il ne la voyait pas comme un animal, mais une femme, une créature de Dieu, comme lui, capable de ressentir des émotions et de penser.

Dans un élan de désespoir, le jeune prêtre implora le Seigneur de la lui rendre. Il se moquait bien qu'elle le haït, sa survie seule comptait. Au moment où Syrena ouvrit les yeux, elle s'écarta violemment de lui en le reconnaissant, visiblement horrifiée. Il voulut la retenir, or elle disparut dans l'eau. C'était sans doute mieux ainsi...

 

Syrena filait à vive allure, en direction de la Fontaine de Jouvence. Elle ne laisserait pas cet homme cruel utiliser sa larme afin de rallonger sa vie. Ce monstre ne méritait absolument pas de vivre ni même d'exister. Elle ne se le pardonnerait jamais si sa larme ajoutait des années à la vie d'un tel monstre. Elle serait incapable de faire face à ses consœurs.

Même si elle perdait la vie, elle entendait bien récupérer sa larme. Qui savait ce que cet homme cruel ferait avec d'autres années en plus. Il faudrait s'attendre au pire, tout du moins pour le monde des humains. Néanmoins, ses ambitions risqueraient de croître, il se mettrait probablement à chasser d'autres sirènes.

Au fond de l'eau, la jeune femme poisson trouva les deux calices. Étrange, que faisaient-ils donc là ? Les auraient-ils fait tomber ? Ou pire, cet homme avait-il déjà consommé sa précieuse larme ? Terrifiée, celle-ci sortit le haut de sa tête de l'eau, pour assister à une scène peu commune et plutôt inattendue. Près de la Fontaine détruite se trouvait ce monstre en train d'agoniser, puis il fut bientôt suivi par une jeune femme, sa fille. Cette même femme qui avait trouvé le moyen de la faire pleurer. Il restait toutefois un homme près d'eux, qui avait l'air perdu. Elle se souvenait de lui. Il était bizarre, il ne lui inspirait pas confiance.

Pourtant, la jeune sirène avait assisté à la scène près de la falaise, et elle s'était rendue compte que cet homme avait un faible pour cette femme, de même Barbe Noire s'en était aperçu. Il n'avait pas hésité un seul instant à utiliser sa fille comme moyen de pression en menaçant de l'abattre. Il ne méritait pas de vivre.

Et cette femme ? Elle ne pouvait pas être comme son père, elle ne possédait pas cette aura maléfique. Cet homme la sauverait elle, pas son père. Syrena jeta un coup d’œil vers les calices qui brillaient au fond de l'eau puis les remonta. Si sa larme servait à sauver une femme telle qu'elle, alors elle l'acceptait.

Après lui avoir donné les calices, la sirène replongea dans l'eau. Où aller, à présent ? Une image de Philipp apparut dans son esprit. Non, elle ne pouvait pas. Cet homme avait été de mèche avec Barbe Noire afin de lui subtiliser une larme. Elle ne pouvait pas lui pardonner. Elle se sentait affreusement trahie, elle avait cru qu'il était sincère.

Toutefois, elle ne parvenait pas à faire taire le son de sa voix désespérée lorsqu'il l'avait suppliée de le croire, comme quoi il n'avait rien su de cette mise en scène. Elle avait réellement été persuadée qu'il était différent des autres. Quelle idiote. La blessure avait probablement été simulée. Elle se trouvait bien loin de chez elle, il lui faudrait plusieurs jours, voire de nombreuses semaines de nage afin de rentrer.

La jeune sirène se mit dès lors en route, néanmoins elle ne cessait de songer à lui. Un petit coup d’œil pour s'assurer qu'il était vraiment parti ne changerait rien, n'est-ce pas ? C'était juste pour confirmer qu'elle avait eu affaire à un traître. Il lui avait pourtant donné un nom. Syrena. Les autres sirènes l'appelaient Liya, ce qui signifiait corail dans leur langage. Qu'il lui en donnât un autre ne la dérangeait pas, à vrai dire. Tant que c'était lui.

Il l'avait défendue corps et âme alors que ce monstre la considérait comme une chose. Syrena douta : Philipp l'avait-il véritablement trahie ? Elle voulait en avoir un le cœur net. Au fond d'elle-même, elle ne parvenait pas à croire qu'il faisait réellement partie de cet équipage. Elle ne savait rien de lui, finalement. Cependant, elle lui faisait confiance. C'était étrange.

Elle s'était pourtant enfuie au moment où il l'avait libérée. Pourquoi l'avait-il détachée ? Elle n'était plus d'aucune utilité. La sirène ne cessait de se poser des questions, angoissée. Elle appréhendait ce qu'elle allait voir : à tous les coups, Philipp n'était plus là. Sa blessure était fausse ou du moins superficielle. Elle se souvenait de l'odeur de sang qui s'échappait de lui.

Sortant le haut de la tête de l'eau, Syrena écarquilla les yeux en voyant la scène devant elle : le jeune homme se trouvait allongé sur le sol ; son visage ne cachait pas la douleur qu'il ressentait. Une main appuyée contre son torse tentait désespérément d'empêcher le sang dont elle était recouverte de couler.

Au moment où ce membre de l'équipage l'avait blessé, il avait fait une blessure ni superficielle ni trop profonde qui assurait une mort lente s'il ne la soignait pas. Personne ne viendrait le sauver, elle était la seule présente ici. Elle connaissait un moyen de le guérir. En revanche, sa vie changerait radicalement. Il ne reverrait plus jamais ses amis. C'était une sorte de sacrifice. Elle ne pouvait pas agir sans son consentement.

 

« On dit que, lorsqu'on se fait embrasser par une sirène, on peut respirer sous l'eau. »

 

Il ne l'avait pas explicitement dit. Il avait juste demandé son pardon, comme s'il avait l'intention de mourir juste après. Cet homme était réellement différent, il ne possédait pas une once de mal en lui. Elle ne pouvait pas le laisser mourir. Tant pis s'il la détestait pour ce qu'elle comptait faire, mais elle refusait d'avoir sa mort sur la conscience. Elle avait réglé le problème concernant sa larme, à présent elle entendait bien le secourir.

Sans lui laisser le temps de réagir, Syrena l'embrassa puis l'attira vers l'eau où elle l'emmena dans les profondeurs en le tenant de toutes ses forces. Elle ne regretterait jamais sa décision. Il pouvait la haïr, au moins il serait en vie...

S'il était dit qu'un homme embrassé par une sirène devenait capable de respirer sous l'eau, il ne s'agissait là que du début du processus. Ce dernier durait plusieurs heures. Syrena emmena Philipp entre des rochers, là où les requins ne pourraient pas les atteindre en raison de leur taille imposante.

Comme prévu, il avait perdu connaissance. Elle regarda sa blessure qui se refermait progressivement ainsi que ses jambes qui n'en formèrent bientôt plus qu'une. La jeune sirène aux cheveux noirs versa une larme. Elle se sentait coupable : jamais plus il ne pourrait retourner sur terre en raison de ce qu'elle venait de faire.

« Pardonne-moi, Philipp... »

 

Le jeune couple de sirènes resta plusieurs semaines dans ces eaux. Syrena lui expliqua ce qui s'était passé, que jamais plus il ne pourrait vivre comme un humain. À son grand étonnement, il ne lui en voulut pas le moins du monde. Au contraire, il la remercia de lui avoir accordé son pardon. Elle ne le comprendrait décidément jamais. Néanmoins, elle était heureuse. Tout simplement.

Elle avait peut-être bien fait de s'être fait capturer, finalement. Cela lui avait permis de le rencontrer. Durant ces semaines dans le même environnement, Philipp s'habitua à nager avec une queue. Elle lui enseigna tout : la vie parmi les sirènes, la chasse, leurs traditions, leur culture... Celui-ci était avide de connaissances, ce nouveau monde le fascinait.

Se dire qu'il n'était plus humain lui faisait bizarre. Cependant, personne ne l'attendait : sa famille avait été ravagée par le choléra alors qu'il n'était qu'un petit garçon. Des prêtres l'avaient recueilli, puis il en était devenu un. Il n'avait pas réellement d'amis, et tous ceux qui auraient pu l'être avaient été sauvagement massacrés par l'équipage du Queen Ann's Revenge.

En définitive, Philipp n'avait nul endroit où rentrer, il voyageait dans le but de répandre la Bonne Nouvelle. Sans doute était-ce là sa nouvelle mission que de convertir les sirènes : elles n'était pas simplement de vulgaires animaux mais des êtres capables de raisonner, malgré certains comportements quelque peu animaliers.

Au fur et à mesure que le temps s'écoulait, Philipp remarqua quelques différences entre lui ainsi que les autres sirènes qu'il rencontra là où vivait Syrena : quand bien même son comportement avait été modifié, qu'il avait tendance à montrer les crocs et qu'il était doté de nouveaux instincts depuis sa transformation, il savait garder le contrôle de lui-même. De plus, il était moins féroce que les autres.

Après s'être habitué à son nouveau corps, il souhaita retourner sur la terre ferme afin de s'entraîner à retransformer ses jambes. Ce fut ainsi qu'il s'aperçut qu'il pouvait rester hors de l'eau deux fois plus longtemps qu'une sirène normale. Après tout, il était né humain, il semblait en conséquence logique qu'il lui en restât des traces. Il n'oublierait jamais sa vie d'humain, néanmoins, à présent, il était destiné à passer sa deuxième vie auprès de Syrena.

Fasciné par ce monde sous l'eau, Philipp souhaita l'explorer. Les sirènes ne quittaient jamais leur nid familial, pourtant Syrena accepta de voyager à ses côtés. Après avoir été jusqu'à la Fontaine de Jouvence, partir ne l'effrayait plus. Elle aussi souhaitait découvrir le monde. Il lui avait parlé de toutes les terres qu'il avait visitées avec tant de passion qu'elle s'en était voulue de ne rien avoir à lui raconter.

L'avoir écouté avait fait naître en elle l'envie de partir à l'inconnu à ses côtés. Le monde recelait tant de secrets... Elle emporta simplement son arc ainsi que des flèches. Philipp avait appris par d'autres sirènes à manier un harpon sous l'eau. Ce n'était pas évident pour lui, car l'eau opposait plus de résistance que l'air. Au moins, s'il se battait à l'air libre, il posséderait une force supérieure, tout comme ses flèches pourraient bien en embrocher plusieurs à la fois.

 

Sans doute était-ce le destin qui les avait menés sur le chemin de Jack, lequel se trouvait en plein milieu de l'océan. Syrena avait été la première à le remarquer. Elle l'avait immédiatement reconnu. Comment oublier l'homme à qui elle avait confié le destin de sa larme ? Pourquoi se trouvait-il là ? Elle entendait les battements de son cœur résonner dans l'eau : il était encore vivant.

Elle remarqua la présence d'un autre homme qu'elle ne connaissait pas près de lui. Leur bateau avait-il coulé ? Ou bien étaient-ils tombés ? Elle fit signe à Philipp, qui décida d'aller à sa rencontre. Il se souvenait de cet homme extravagant qui n'avait jamais eu l'air d'apprécier Barbe Noire. Syrena lui avait parlé de ce qu'elle avait vu à la Fontaine ainsi que de sa décision quant à sa larme.

Jack parut les reconnaître, à la surprise de l'inconnu à ses côtés qui semblait un peu perdu. Le premier continuait de faire la planche et ne bougeait que la tête, économisant un maximum d'énergie de cette façon. Monsieur Gibbs nageait, et épuisait donc ses forces. Jack remarqua au bout de plusieurs instants la nouvelle apparence du jeune prêtre qu'il commenta avec une pointe d'humour avant de se rendre compte de la situation : sa bonne étoile lui avait une fois de plus prouvé sa loyauté.

Peut-être que Dieu existait et qu'il l'aimait bien. Ah ah. C'était une plaisanterie. Dieu n'existait pas. Angelica en était la preuve vivante : si pieuse autrefois, on lui avait tout pris. Il était temps de tourner la situation à son avantage.

En agitant les mains, le capitaine Sparrow leur résuma une partie de la situation : Angelica avait pris les années de son père, mais les Espagnols n'étaient pas très contents que cette eau magique eût été utilisée et la faisaient souffrir. De plus, elle portait en elle un mal qui finirait par l'emporter. Ce serait du gâchis que de la laisser mourir seulement deux ans après avoir bu l'eau de la Fontaine, n'est-ce pas ?

À cette histoire, Syrena haussa un sourcil : cette femme allait mourir ? Ce n'était pas logique, elle venait de rallonger sa vie... Qu'avait-elle vécu, durant ces deux années ? Et pourquoi Jack n'intervenait-il que maintenant ? N'avait-il pas été à ses côtés depuis cet épisode ? Elle accepta toutefois de lui venir en aide, consciente que Philipp la suivrait : après tout, il parlait toujours d'aider son prochain. De même, ils n'avaient jamais vu cet homme faire quelque chose de mal, au fond.

Évitant de perdre du temps, Jack s'accrocha à Syrena tandis que Gibbs se tenait à Philipp. Il leur parla de l'île où se trouvait leur bateau : elle se situait non loin de celle où résidait la Fontaine de Jouvence. Durant des semaines, ils avaient vécu dans ces eaux-là, aussi surent-ils immédiatement de laquelle il parlait. Les sirènes filèrent à toute allure, il leur fallut à peine une heure pour atteindre leur destination, au grand soulagement des deux passagers.

Joshamee n'avait encore jamais vu de sirènes d'aussi près, leur queue translucide le fascinait. Jack connaissait donc des sirènes. Mais pourquoi deux ? D'après le peu dont il était au courant, une seule était nécessaire pour le rituel. Au moins, ils avaient trouvé un soutien inespéré. C'était la seule chose qui comptait pour le moment.

Le capitaine Sparrow lâcha Syrena puis marcha tant bien que mal, titubant à chaque pas, encore engourdi après ce long voyage plutôt épuisant qu'il ne souhaitait pas revivre tout de suite. Heureusement, il avait son bateau qui les emmènerait là où Angelica se trouvait.

Peu après avoir retrouvé son équilibre, Jack se jeta sur son bateau afin de retrouver ses ceintures ainsi que ses armes. Qu'est-ce qu'elles lui avaient manqué. Il ne s'en séparerait plus jamais, pas même pour dormir. Après s'être assuré qu'il n'hallucinait pas, il ordonna à monsieur Gibbs d'aller chercher les trois tonneaux d'eau encore sur la plage. Pas le temps de chercher de la nourriture pour le moment.

Il fallait sauver Angelica. Son équipage n'était pas très nombreux pour le moment, alors si on commençait à lui prendre des matelots, en plus... C'était inadmissible. Le capitaine Sparrow ne les laisserait pas faire. Il retourna sur le pont où il trouva les deux sirènes en forme humaine, vêtus d'habits qu'ils avaient vraisemblablement trouvés sous le pont. Syrena portait des vêtements appartenant à Angelica, ce qui le fit grimacer quelques instants. En l'apercevant, Philipp se dirigea vers lui.

« Jack, c'est très noble de vouloir sauver votre bien-aimée, mais savez-vous où aller exactement ? »

L'intéressé leva un doigt pour lui faire signe de patienter. De l'autre main, il saisit un objet précieux qu'il avait subtilisé à Tia Dalma qu'il présenta au jeune prêtre : son compas.

« Avec ça, tu peux aller jusqu'au bout du monde s'il le faut. »

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