Emée Noscro. Et l'Histoire ne fait que commencer...
Chapitre 1 : Mes origines inattendues...
2359 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 20/12/2017 19:03
Chapitre 1
Mes origines inattendues.
Lukas...
-Bonjour, je…je m’appelle Emée Noscro… et je… j’ai 15 ans… Avait dit une nouvelle de la classe.
Personne ne l’écoutait, elle était mal à l’aise et avait envie de prendre ses jambes à son cou, je le savais car j’ai été dans la même situation qu’elle il y a 3 ans. Au fait, je m’appelle Lukas Gorg. Je suis new-yorkais et fier de l’être.
Emée...
Je dois dire que cette rentrée était réussie : personne ne m’avait écouté sauf un garçon…
Voyez-vous, lorsque la récréation a sonnée, le garçon en question est resté m’aider parce que j’avais fait tomber tout mon cahier d’art plastique. Le professeur était parti avant tout le monde et il marmonnait « Je veux avoir un café, j’ai besoin d’un café ! » sans que personne ne s’en rende compte, comme s’ils avaient l’habitude, mais bien sûr, moi, je n’avais cette habitude.
- Salut. Me dit-il.
- Sa…. Salut, ai-je réussi à prononcer.
- Ça va ? Enfin, je veux dire, à chaque rentrée, la personne nouvelle est assez mal à l’aise, toi en particulier parmi tous les autres qui sont venus avant toi.
- Oui… ça va.
- Ok. Au fait, je m’appelle Lukas Gorg ! A dit Lukas.
- Ok, bah moi je m’appelle Emée Noscro… Mais tu le sais déjà.
- Effectivement, je le savais déjà. Et je sais beaucoup d’autres choses sur toi, que toi-même tu ignores.
J’étais interloquée. Un garçon que je connaissais depuis à peine deux minutes prétend tout savoir sur moi. La logique est là-dedans ? Je ne crois pas non !
- Et… Tu sais quoi sur moi ? Lui ai-je demandé
- Si tu veux savoir qui tu es réellement Emée, va au fond de la cour, près du grand saule à 18 heures.
Sur ces mots, il est parti et sorti de la salle en me laissant plantée là. Je l’ai vu rejoindre ses potes en rigolant, comme s’ils parlaient de moi et du fait que je n’étais pas du tout à ma place dans ce collège. J’avais envie de dire à ma mère, ce matin-là, que je voulais absolument quitter ce collège. Mais en même temps, j’avais envie d’aller au grand saule, car cela m’intéressais de savoir ce que Lukas savait sur moi. Je devais faire un choix assez important… Car si je partais avec ma mère, je ne saurais jamais quelque chose de peut-être important. Et si j’allais au grand saule, j’apprendrais peut-être quelque chose qui bouleverserais ma vie… Qu’allais-je faire ?
La journée se passa assez bien, mais j’attendais avec impatience 18 heures pour aller au rendez-vous.
18 heures sonna et j’allai au grand saule.
Le grand saule était un coin de rendez-vous très romantique avec des bancs pour les couples. Mais c’était aussi un coin où les mecs débiles faisaient du trafic de je-ne-sais-quoi.
- Alors, tu es venue ? Me demanda la voix de Lukas.
- Je fais quoi là à ton avis ? Lui ai-je répondu.
Il s’est alors retiré de l’ombre qui le cachait et s’est approché de moi.
- Tu es sûre ? De vouloir entendre ce que je vais te dire ? Parce que je te préviens, Emée, après ce que je vais te dire, tu ne vas jamais reprendre la vie que tu mènes et que tu aimes. Tu vas être coursée par des gens, ta mère s’inquiétera et tu ne la reverras presque plus… M’avoua-t-il.
Là, au moins, j’étais fixée, ma vie allait être bouleversée. Mais je voulais écouter, à mes risques et périls.
- Je suis prête Lukas.
- Tu vas le regretter, mais bon, je vais te le dire… Emée, j’ai fait quelque recherche sur toi, et j’ai trouvé des choses intéressantes…
- Quel genre de chose ? Ai-je demandé.
- Tes origines. Ta mère actuelle est ta mère adoptive. Car ta vraie mère est une déesse.
- Tu déconnes j’espère ?!
- Non, tout au contraire. A priori, j’ai trouvé ta mère, mais pas ton père.
- Ok, alors, c’est qui ma mère selon toi ? Lui ai-je demandé.
- C’est Hestia, déesse du feu et du foyer.
Sachez que j’ai toujours pensé être normale, et pour tout vous dire, je ne croyais pas Lukas, même si j’aimerais beaucoup que ma mère soit Hestia, même si c’est l’aînée de Cronos, sauvée par son « superbe » frère Zeus. J’ai toujours détesté Zeus, il est comme les garçons du collège ; il se croit au-dessus des autres juste parce qu’il est le Roi des dieux, il est prétentieux et tout ce qu’on peut détester chez un homme.
Lorsque j’ai formulé cette pensée, le ciel a grondé et un éclair est arrivé tellement vite près de moi que j’ai cru Lukas à ce moment même.
- Tu me crois maintenant ? Me demanda-t-il.
- Oui.
- Alors tu dois me suivre, nous devons aller à la colonie.
- Comment ça ?
- Je t’expliquerai plus tard, on a un vol à prendre.
J’ai réfléchi à ce que pouvait être cette colonie. Puis quelque chose a fait tilt dans ma tête : la voie des airs... C’était un problème...
- Lukas, j’ai le pressentiment que mon oncle Zeus ne m’aime pas beaucoup, il faudrait peut-être prendre la voie des mers.
Il a acquiescé et nous nous sommes promis de nous retrouver au port de ma ville. Il m’a expliqué que la colonie se trouvait à Montrauk et que nous devions partir de la plage de Virginie pour nous rendre sur l’état de New-York.
Ce soir-là, je suis rentrée, ma mère m’a demandé si la journée c’était bien passée, j’ai répondu oui, pour éviter de l’importuner. J’ai été direct dans ma chambre, fermé la porte à clé – comme à mon habitude – et j’ai pris un sac de voyage. Et là, j’ai pensé que le voyage ne faisait que de commencer.
- Emée ? M’a demandé ma mère.
- Ouais ?
- Ouvre cette porte, j’ai reçu un colis pour toi !
Je me suis levée de mon lit, j’ai entre-ouvert la porte et pris le colis.
- Merci !
- Emée, tu es sûre que ça va ?
- Comme d’hab’.
- Non, justement, pas comme d’habitude. Ouvre moi cette fichue porte Emée Noscro ! A hurlé ma mère.
J’étais choquée car elle n’hurlait jamais, sauf devant le foot.
- D’accord… Ai-je dit en nonchalant.
Elle est rentrée, je me suis assise sur mon lit et elle sur ma chaise de bureau.
- Tu vas quelque part ? M’a-t-elle demandé.
- Ah, euh… oui.
- Bien…
« Bien » c’était tout ce qu’elle avait trouvé à dire alors que sa fille adoptive de 15 ans allait partir !
- De toute façon, je savais que le jour où tu partirais arriverais très rapidement.
- Maman ?
- Oui ma chérie ?
J’ai hésité et réfléchi à quelle question j’allais lui poser. Savait-elle qui est ma mère ? Savait-elle qui est mon père, comment je suis arrivée chez elle, et tous ces petits détails qui m’intriguaient.
- Tu sais qui est mon père ?
J’ai choisi cette question parce que je savais qu’on allait se revoir, et que mon père était sûrement un mortel ou je ne sais qui.
- Non… je ne sais pas, mais par contre, je sais que ta mère est Hestia, déesse du feu.
Donc ce que m’avais dit Lukas était vrai. J’étais une sang-mêlé. J’ai baissé la tête, de peur à ce qu’elle me voie pleurer. J’ai relevé ma tête, qui devait être toute rouge à cause des larmes.
- Il faut que je le fasse maman.
- Je le sais ma chérie.
J’étais heureuse et triste en même temps. Vous pouvez comprendre ; quitter celle qui vous a élevée jusqu’à vos 15 ans, c’est une libération mais en même temps, c’est affreux.
Je lui ai dit que le voyage commençait demain. Elle m’a donné des provisions pour au moins 4 mois.
Elle est sortie de ma chambre et j’ai préparé mon sac. Il était 17h 23 lorsque j’eus fini mais je venais de me souvenir que j’allais peut être dormir à la belle étoile, mais cela m’étonnerait. J’ai quand même pris un sac de couchage au cas où.
J’ai mangé avec ma mère, et je n’ai pas tardé à me mettre au lit. Je me suis endormie très rapidement.
Pendant cette nuit-là, j’eus un rêve étrange ; j’étais (j’ai supposé que c’était moi) dans une grotte, si vaste que je ne voyais même pas le plafond. Il y avait un énorme trou, très profond, de quoi mettre des camions de 5 mètres de long les uns sur les autres, comme le jeu Tetris. A un moment, une voix grave, dure comme un tambour, commença à parler :
- Il faut qu’elle détruise son destin...
- Maître… Je… je ne peux pas la pousser… la pousser à faire cela… Elle... elle n’a pas assez confiance en moi… dit une voix que je reconnaissais, un petit peu.
Je me suis retournée car je pensais que la voix du « serviteur » était derrière moi. Il n’y avait rien, rien à part un long tunnel, que je n’avais pas envie d’explorer de sitôt.
- Plus vite tu auras acquis sa confiance, plus vite ta mission sera finie ! Dit la voix grave.
- Oui maître... Je comprends... disait le « serviteur ».
- Sache que tu as jusqu’au solstice d’été pour l’amener à faire cela, mon cher apprenti.
- Oui maître...
Le bruit de l’horloge de ma ville sonna 6h 55. Je venais de me rendre compte que depuis que j’ai commencé à compter, c’était l’heure la plus tôt où je me levais. Les cours avaient fini le 10 juillet et le 11, il y a eu la présentation des nouveaux à leurs classes pour l’année suivante. Aujourd’hui, nous sommes le 12 juillet et je vais prendre le bateau alors que j’ai le mal de mer.
J’ai vérifié que j’avais toutes mes affaires et je suis partie manger mon petit déjeuner. Ma mère avait fait des pancakes. Je n’avais pas entendu qu’elle s’était levée.
- T’as bien dormi ? M’a-t-elle demandé.
- Allons dire ça... lui ai-je répondu.
Je me souvenais de mon rêve et cela me perturbais.
- On dirait que tu as fait une nuit blanche. M’a-t-elle lancé.
- Nan... t’inquiètes.
- Bien, mange dans ce cas.
- Faut pas que je mange trop, sinon je vais vomir sur le bateau.
- Tu es sûre que ton Poséidon ne va pas te tuer ?
- Il n’a pas intérêt, sinon, maman va venir lui botter le derrière.
Et merde...ma mère adoptive détestait, par jalousie, quand j’appelais Hestia maman, alors que c’était le nom de ma mère adoptive.
- Pardon man’...
- Ce n’est pas grave. Je m’inquiète pour toi, c’est tout.
- Je sais... mais j’ai le sentiment que ça va bien se passer.
- Je l’espère.
Je l’ai laissé se préparer pour aller bosser et je suis partie me doucher. 8h. Je devais rejoindre Lukas au port.
- Man’ ! Faut que j’y aille !
- J’arrive ma chérie !
Elle est venue dans le salon et je lui ai dit au revoir. J’espérais la revoir. De tout cœur.
Je suis sortie de l’appartement et j’ai dévalé les escaliers à une vitesse fulgurante. Je pleurais et les gens du building où il y avait notre appartement me regardait bizarrement.
Je suis arrivée au port et Lukas n’était pas là. Un jeune délinquant – je l’ai appelé comme ça car il y ressemblait – passa près de moi. Je n’ai pas eu le temps de réagir au moment où il commença à m’attaquer. J’étais sur un port, sans défense, aucuns témoins – ce qui m’étonna – et en train de me faire agresser par un sale type qui était sur moi en train d’essayer de me voler mon sac, super début de journée. Je ne savais pas comment me défendre mais j’ai commencé à me concentrer très fort sur le fait que – potentiellement – du feu puisse sortir de ma main.
Au lieu d’avoir du feu, une vague énorme s’abattit sur le garçon et une bulle se forma autour de moi. Après que la vague soit partie, le garçon était trempé, la bulle éclata, et j’étais sèche.
- T’en es une ?! Me demanda le garçon.
- De quoi ?
- T’es... t’es une sang-mêlé !