A la recherche de Calypso.
Léo remit soigneusement la lettre dans la bouteille puis la referma avec le bouchon de liège. Il soupira, puis se mit au travail. Il commença par perdre la vitesse que le vent lui procurait en relâchant la voile, puis arrêta complètement le voilier. Il monta au mat comme il avait vu si souvent faire dans les films de pirates quand il était jeune, et commença à détacher la grand-voile puis le phoque, et se laissa glisser doucement pour redescendre. Il retira complètement les voiles, en enlevant ainsi les cordages, puis se mit à l'oeuvre.
Il s'imaginait déjà à quoi allait ressembler cet harnais. Il fallait que ça ne glisse pas sur la peau humide de ces créatures, mais que les cordes blessent les hippocampes. Les amis d'Arc-en-Ciel étaient arrivés, et ils étaient en tout cinq. Après une bonne heure d'essais, il réussi finalement à trouver les bons neuds pour que la corde ne lache pas. Le poids de son voilier était considérable, bien que le bateau ne soit pas si grand que ça.
Il appela les hippocampes et à son grand étonnement, ces derniers le comprirent parfaitement. Ils nagèrent vers lui et s'arrêterent tout près de la coque. Léo repera Arc-en-Ciel et sauta sur son dos pour pouvoir fixer le harnais correctement. Il passa donc la corde par dessus la tête de l'animal, puis glissa le nez de l'hippocampe dans une boucle, pour lui faire une sorte de licol. Il noua ensuite de la corde autour de ce qu'il imaginait être le torse de l'animal et lia le licol au torse, puis le torse au bateau. Il fit de même avec tous les autres hippocampes, qui se laissèrent également faire.
Une fois prêts, il demanda aux animaux de se rendre à l'île de Calypso. Pitié que ça fonctionne, se dit-il. Les hippocampes se mirent ensemble à nager dans la même direction, poussant l'eau de leurs nageoires et lentement, très lentement, le bateau se mis à avancer. Léo sourit, puis descendit dans la cabine pour se coucher. Cela faisait près de deux jours qu'il n'avait pas dormi, et comme les hippocampes s'occupaient de tout, il pouvait enfin se reposer tranquillement.
Léo se réveilla en sursaut après avoir senti son bateau se coigner contre quelque chose. De nouveau, il paniqua. Sans ses amis pour le protéger, il se sentait vulnérable. Il sorti sur le pond muni de la seule arme qu'il avait, un petit poignard en bronze céleste que lui avait donner Tyson pour se protéger. Mais au lieu de se jeter contre un monstre quelconque, il s'arrêta et sourit. Le bateau ne s'était pas cogné contre un monstre, mais contre le fond sableux de la mer. Les hippocampes s'étaient dégagés des harnais et nageait au loin. Le plan de Annabeth et Percy avait bel et bien fonctionné ! Il était de nouveau sur l'île de Calypso.
La première fois qu'il y avait posé les pieds, la jeune femme l'avait très mal accueilli et il avait été obligé de se débrouiller seul quelques jours... puis Calypso l'avait aidé et petit à petit ils s'étaient tombés amoureux l'un de l'autre. C'est à ce moment là qu'il avait du quitter Ogygie.