Nouvelles d'Overwatch

Chapitre 4 : Aller de l'Avant (2/4)

2136 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 05/05/2018 17:53

L’ominc se mit à marcher, Lena à sa suite. Devoir ralentir le rythme lui permettait de mieux regarder les alentours. C’était amusant d’observer l’inventivité des omnics pour reconvertir les lieux. Lena vit un moule à obus géant qui avait été renversé et transformé en maison. Ainsi que le tapis roulant d’une chaine de montagne, utilisée pour transporter des colis à travers la ville.


- C’est chouette ce que vous avez créé ici !


- Oui. Je suis très fier de notre communauté. De nombreux omnics du continent émigrent ici pour trouver un nouveau foyer, loin des persécutions.


Lena eu une moue triste en pensant à ce que tous les pauvres omnics subissait chez elle, en Angleterre. Si seulement elle avait pu sauver Mondatta...


- Je sais que vous vous êtes prononcés de nombreuse fois en faveur d’une coexistence pacifique, reprit Zaius. Et je vous en remercie. Mais je ne pense pas que tous les autres humains soient prêts à cela. Il vaut mieux que nous vivions séparés.


- Mais pourtant humain et omnic coexistent pacifiquement à Numbani. Et vous-mêmes vous vous entendez bien avec Caelan et sa compagnie.


- Les compagnies sont des entités rationnelles, qui recherche un but clair : le profit. Sachant cela, il est facile de trouver un terrain d’entente pour un accord mutuellement profitable. Mais les autres humains ne sont pas tous aussi rationnel.


- Raaahhh, il ne faut pas perdre espoir, mon chou ! Les choses finissent toujours par s’arranger !


- Si vous le dite, Lena. Enfin, nous sommes arrivés.


Ils étaient maintenant à l’écart du reste de la colonie, devant la porte d’un atelier, qu’ils ne tardèrent pas à franchir. Devant eux se trouvait une chaine de production, en bien meilleurs état que le reste de l’usine.


- Oh ! s’exclama Lena.


Devant elle, se trouvait un buste de Bastion à moitié assemblé, posé sur un tapis roulant. Non loin, une autre unité était suspendue dans les airs, alors qu’un bras-robot, désormais inactif, lui attachait une paire de jambe.


- Une fabrique de Bastion ? demanda Tracer.


- Oui. Encore en état de marche. La chaîne de production est à 89% opérationnel et a suffisamment de pièces pour assembler une trentaine d’unité, cela en une demi-heure.


- Mais vous n’allez pas la remettre en marche, non ?! s’exclama Lena.


- Si vous découvrez une menace trop grande pour vous et que vos renforts ne peuvent arriver à temps, alors je n’aurais pas d’autre choix.


- Ces truc pourraient exterminer tous les humains sur l’île !


- Sachez Lena que je ne permettrais jamais à une telle chose d’arriver. Moi et les miens avons réussi à accéder aux programmes des Bastions. Nous pouvons faire en sorte que, plutôt que de suivre leur programme de base, ils obéissent à nos ordres.


- Ok, dit Lena.


Elle était un peu rassurée. Mais pas beaucoup. Trente bastions, c’était bien trop pour elle seule.


- Mais vous n’activerez la production que si y’a pas d’autre choix, hein ?


- Bien sûr, Lena.


- Bon, vous pouvez me dire où vous avez détecté de l’énergie bizarre ?


Zaius lui montra une carte holographique, avant de la lui donner. L’endroit en question était bien dans l’usine humaine, mais très à l’écart des lieux d’habitations.


Lena calcula qu’il allait lui falloir 35 transfert pour se rendre là-bas. Mais elle dû s’arrêter au bout de 27. Non pas que son chrono-accélérateur manque d’énergie (il lui restait encore 91%). Mais elle avait entendu des bruits de pas. Et, surtout, vu des reflets métalliques.


- Tu as entendu ? dit une voix de femme.


- Non ? C’était quoi ? répondit un homme.


- Une espèce de flash...


Lena se cacha derrière une vieille caisse à moitié rouillé.


- Tu as dû l’imaginer. Il n’y a personne ici.


- Ouai mais pourquoi Nel nous aurait envoyé ici si y’avait personne ?


L’homme soupira.


- Bon d’accord, allons regarder.


Lena se cala un peu plus contre sa caisse. Elle entendit les deux individus se rapprocher.


- Tu vois ! s’exclama l’homme. Y’a rien du tout.


- Attend je regarde juste derrière cette…


Tout en parlant, la femme avait contourné la caisse de Lena. Elle écarquilla les yeux en apercevant Tracer. Comme cette dernière l’avait deviné, les deux individus étaient armés. Plus précisément de fusil d’assaut tenus en main et de pistolets portés à la ceinture. Ils étaient plutôt jeunes. Mais leur posture et leur musculature évoquait des combattant entraîné.


- Eeeeh...bonjour ! dit Tracer.


La femme pointa immédiatement son arme vers elle.


- À genoux et les mains sur la tête ! cria-t-elle.


- Eh ! C’est pas gentil !


Tracer fit un bond en avant tout en activant son chrono-accélérateur. Une rafale de balle toucha l’endroit où elle se trouvait une seconde plus tôt. Mais maintenant, Lena était juste en face de la femme. Elle lui arracha son fusil des mains, avant de le jeter sur l’homme, qui était en train de pointer son arme sur elle. Il prit le projectile en plein visage, le faisant chanceler.


La femme lui donna un coup de poing. Mais Lena esquiva avant de répliquer d’un bon crochet au ventre. Elle avait bien retenu ses cours de boxe anglaise !


La femme tomba à genoux en gémissant de douleur. Tracer se retourna et disparut dans un flash bleuté, avant de se retrouver derrière l’homme, qui commençait tout juste à reprendre ses esprits. En une seconde, Lena dégaina un de ses pistolets et le colla contre la tête de l’individu, qui s’immobilisa aussitôt.


- Et si tu posais ton arme par terre avant de te mettre à genoux avec les mains sur la tête ? dit-elle.


- Ok ! Ok ! Tirez pas s’il vous plaît !


- Si tu restes gentil, y’a aucune raison que je le fasse !


L’homme laissa tomber son fusil au sol tandis que Tracer utilisa sa main libre pour lui retirer son pistolet, qu’elle jeta au loin. Puis, quand il fut à genoux, Lena lui ligota les mains en utilisant une menotte plastique (ces trucs prenaient peu de place dans les poches !) avant de faire de même avec la femme.


- Putain, mais pourquoi vous êtes ici ? demanda l’homme.


- Je suis venu faire une différence ! s’exclama Tracer. Allez à plus. Promis, je vous oublis pas !


Et elle disparut dans un flash bleuté.


Tracer allait lancer un nouveau transfert quand elle eut une idée soudaine ! Elle sortit son téléphone.


- Athéna, est-ce qu’Overwatch a des fichiers sur un membre de la Coalition pour l’Humanité nommé Nel ?


- 34 occurrences trouvées.


- Eeeeeh…


- Dois-je réduire les champs de recherche aux régions proches de cette île-plateforme ?


- Oui ! Exactement !


- Une occurrence restante. Nel Fraster.


Une photo s’afficha sur le téléphone, représentant un jeune homme d’une vingtaine d’année au regard féroce. Il était habillé d’un treillis militaire et portait un lourd fusil d’assaut, assortie d’une ceinture de munition.


- Dit “le Voyant”, poursuivi Athéna. Autrefois recherché par Overwatch pour : terrorisme, kidnapping, vol et meurtre. Responsable de la mort de trois agents et de l’invalidité de quatre.


- Trois agents mort et quatre mutilés ?! L’ordure !


- Le sentiment de revanche est contraire aux principes d’Overwatch.


- Oui oui, je sais. Enfin, pourquoi on l’appelle “le Voyant” ?


- Des radicaux omnic avaient capturé Nel et sept autres membres de son unité. Ils ont connecté leurs cerveaux à une super-IA dans le but de les formater. La procédure a échoué mais par un accident inexpliqué, elle a donné à Nel des capacités de calculs surhumaine, lui permettant notamment de prédire les mouvements des objets ou être vivants dans sa ligne de vu, avec un temps d’avance variant entre 1,3456 seconde et 3,1209 secondes.


- Ah ok. D’où “le Voyant”.


- Exact. À noter que toute tentative de reproduire cette procédure a tué ou blessé gravement les sujets humains.


- Ok. Merci Athéna !


Lena hésita à appeler tout de suite Winston pour demander des renforts. Elle pouvait peut-être battre ce type et surement une dizaine de gus normaux. Mais pas et le type et une dizaine de gus normaux en même temps. Ceci dit, mieux valait d’abord voir cette source d’énergie, histoire de fournir un rapport plus complet.


Plus question de faire des transfert cette fois. Il pouvait y avoir d’autres patrouilles. Lena avança lentement et prudemment. Elle détestait ça, mais tant pis.


Dix minutes de très lente marche plus tard (sérieux, elle détestait vraiment ça) et Lena était arrivée à la source du signal.


- Outch ! s’exclama-t-elle à voix basse, en entrant dans l'entrepôt d’où provenait l’énergie.


Une dizaine de missile était aligné en rang, tout juste sortie de leur chaîne de montage. Et ils étaient vraiment gros. Du genre deux mètre de haut pour un de large.


- Athena, tu peux identifier ces missiles à partir de leur image ? demanda-t-elle en ressortant encore son téléphone.


- Affirmatif. Il s’agit de munition pour canon secondaire d’un titan omnic de catégorie 2AV.


- Mode de détonation ?


- Au choc, dit Athéna. Ou dix secondes après tir.


- Donc on ne peut pas les programmer à distance ou faire une explosion manuelle. Il faut forcément un détonateur.


Lena s’y connaissait bien en missile et autre engins explosifs. Après tout, elle était pilote militaire et ce genre de truc pouvait servir de munition à son appareil.


- Puissance de l’explosion ? demanda-t-elle à Athéna.


- Assez pour détruire la moitié d’une usine de cette île-structure.


- Ok, merci Athéna. C’est vraiment cool de t’avoir à portée de main !


- De rien, Tracer. C’est un plaisir d’aider.


- Contact Winston s’il te plaît.


- Appel en cours.


L’image de son bon vieux copain ne tarda pas à apparaître.


- Bonjour Tracer ! commença Winston. Alors comment...oula, tu as une mine inquiète.


- Oui ! Je vais avoir besoin de renfort, mon grand. J’ai affaire à un nombre indéterminé de terroristes mené par un type augmenté qui à sa disposition une dizaine de missile ! Athéna, passe-les-lui données sur ma mission.


- Je reçois les informations, dit Winston.


Le regard du scientifique se détourna de l’appareil pour aller sur l’écran de son ordinateur.


- En effet, c’est très sérieux, dit-il d’un ton grave. Je t’envoie les Lindholm et Reinhard en renfort. Torbjörn et Brigitte sauront désamorcer ces missiles tandis que le lieutenant Wilhelm me semble avoir les bonnes capacités pour vaincre ce terroriste.


- Parfait !


- Donc...eh…tu es d’accord avec la composition de l’équipe ? demanda Winston, beaucoup moins sûr de lui.


- Oui bien sûr ! T’en fais pas mon grand, tu fais un bon boulot de chef !


En entendant cela, Winston se remit à sourire.


- Parfait. Essaye de temporiser le temps qu’ils arrivent.


- Compris !


- Bonne chance, Tracer ! Et tient bon !


Lena hocha la tête et la conversation s'arrêta là. Elle contacta aussitôt Zaius.


- Re-bonjour Lena, dit le maire omnic. Vous avez trouvé la source de ces émissions d’énergie ?


- Oui. Il s’agit d’une dizaine de missile pour canon de titan. Mais ne vous inquiétez pas ! J’ai appelé des renforts et ils seront bientôt là !


- Des missiles ? De quelle puissance ?


- Très grande. Mais je les ai juste sous les yeux et des types capable de les désamorcer sont en route.


- Lena s’il vous plaît, je dois savoir.


- Et bien...assez puissant pour détruire la moitié d’une usine.


La tête de Zaius s'éleva en un geste limité mais rapide. La façon des omnic d’avoir un hoquet de surprise.


- Je ne peux pas laisser de tels engins de destruction aux mains de terroristes humains !


- Attendez Zaius, j’ai encore la situation sous contrôle. Laissez-nous faire et…


- Je lance la production des bastions. Désolé Lena, mais je n’ai pas d’autre choix.


- Non, attendez !


Zaius coupa la communication.

Laisser un commentaire ?