Cœur d'Émeraude
Douzième chapitre :-)
Est-ce que vous trouvez l'histoire fidèle aux manga où à l'anime ? Au niveau du caractère des personnages notamment, j'attends vos avis là-dessus :-)
D'ici-là, bonne lecture à toutes et à tous :-)
Fubuki regarde le téléphone comme une biche prise dans les phares d'une voiture. Ce n'est qu'à la quatrième sonnerie que la télékinésiste s'ébroue et décroche le combiné.
"Allô ?... son ton est nerveux, sa voix imperceptible, tiraillée par une terreur indescriptible.
-Mademoiselle Fubuki, c'est le docteur Kioshy, votre sœur va être transférée dans la chambre 777 incessamment sous peu. Je tenais à vous en informer moi-même. Vous risquez d'être impressionnée par l'arrivée de votre sœur. Je vous demanderais de rester calme, et de laisser les professionnels faire leur travail sans les déranger. Je vous rejoins dès que possible.
-Qu... quoi ? Que...
-Attendez ma venue, et tâchez de rester calme, la coupe fermement mais doucement Kioshy, avant de raccrocher. Effarée et abasourdie, Fubuki raccroche machinalement le combiné, tentant vainement de rationaliser ce qu'il se passe. La panique la gagne progressivement, symptomisée par une crise d'hypertentilation. La pièce devient soudainement synonyme d'angoisse, un endroit froid ou elle n'a nul part ou se réfugier. Soudain, la porte s'ouvre, et une cohorte de médecins et d'infirmières escortent avec minutie un lit dans lequel un petit corps est relié à toutes sortes de machines et de poches. Fubuki s'écarte aussitôt, et regarde les professionnels installés Tatsumaki, méconnaissable, dans sa chambre. Le cœur de Fubuki rate des battements en série, sa sœur est plâtrée de la tête aux pieds, un bandage entoure sa tête ne laissant qu'un œil libre. Sa poitrine se lève et s'abaisse faiblement, mécaniquement, avec difficultés, et au rythme d'une machine reliée à Tatsumaki par un tube dans sa bouche et qui semble aller jusqu'à ses voies respiratoires. Le bruit est horrible, un horrible bruit de pompe, comme si les poumons de sa sœur n'étaient plus qu'un grossier respirateur mécanique. Elle remarque également un petit tuyau qui sort du côté de son thorax et qui semble évacuer de petites quantités de sang. Et ça sans compter les innombrables poches et autres machines complexes qui semblent maintenir le corps de l'héroïne fonctionnel.
"Mademoiselle Fubuki ? La jeune femme se tourne vers le médecin, une lueur chimérique dans les yeux, comme si son esprit cherchait encore à assimiler et comprendre tout ce qu'il se passe autour d'elle.
-Oui, répond-elle d'un air absent.
-Je suis le docteur Shephard, chef du service de traumatologie. Votre sœur va bien, étant donné les circonstances. Je vous demanderais juste de ne surtout rien toucher, et de nous appeler en cas de soucis, une infirmière et un médecin viendront à la moindre anomalie. Ça va aller pour vous ? Explique, puis demande le médecin d'une voix bienveillante et pleine de sollicitude.
-Heu... je... je ne sais pas je... bégaye Fubuki, incapable de donner une réponse claire.
-C'est tout à fait normal, vous êtes sous le choc, ça va passer. Le docteur Kioshy va passer d'une minute à l'autre. Le médecin fixe pendant un petit instant Fubuki qui regarde d'un air complètement absent sa sœur alitée. Puis voyant l'absence de réaction, il prend congé, suivi des infirmières qui finissaient d'installer Tatsumaki. Reste alors le silence oppressant de la chambre, ponctué par les angoissants bips des machines et cet horrible bruit de pompe. Fubuki reste là, debout et sans pouvoir bouger, à regarder sa sœur, pendant plusieurs minutes. Elle sort de sa torpeur quand la porte s'ouvre à nouveau, laissant apparaitre Kioshy, un dossier à la main.
-Bonsoir Mademoiselle Fubuki. Comment allez-vous ? Avez-vous pu dormir un peu ? S'enquit-il. Fubuki secoue la tête, mais Kioshy n'est pas surpris, à en juger par son teint pâle et ses yeux rougis, elle a énormément pleuré et cogité, ce qui est un comportement normal étant donné les circonstances.
-Je suis venu pour vous faire un compte-rendu plus détaillé et précis, et vous rassurer sur l'état de Mademoiselle Tatsumaki, explique-t-il.
-Elle va s'en sortir ? Demande la jeune femme d'une voix morne, rauque, à l'image d'une espérance aussi inexistante que de l'air sur Mars.
-Les chances ont grandement augmentées, même si je ne peux toujours rien vous promettre, les heures les plus critiques sont cependant derrière nous, explique-t-il.
-Elle est... comment c'est possible ? Ma grande sœur... Fubuki sanglote à nouveau devant l'inertie et l'état lamentable et brisé de Tatsumaki.
-Tout va bien, je comprends que ça soit impressionnant, mais croyez-moi quand je vous dit que tout ce que vous voyez là est nécessaire et temporaire, tente-t-il de la rassurer en posant une main réconfortante sur son épaule. Il attend que la jeune femme se calme puis enchaîne.
-Êtes-vous prête pour la suite ? À moins que vous ne vouliez rien savoir des différentes blessures de votre sœur ?
-Non, non, allez-y, dites-moi tout, je veux absolument tout savoir, assure-t-elle en se ragaillardissant autant que possible, même si Kioshy n'est pas dupe. Il hoche néanmoins de la tête et ouvre le dossier.