God of One : Boite de Pandore
Chapitre 49 : Retour à la case Enfers ! L’aide inattendue.
3102 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour il y a 27 jours
Un long moment de silence succéda au cri de stupeur des Athéniens et des Spartiates :
- Eh alors, on dirait que vous avez vu un fantôme ? plaisanta Ace.
Finalement, ce fut Calliope qui agit en s’approchant rapidement de notre héros pour attraper ses joues et les étirer :
- Aie, Aie, Aie ! C’est bon, c’est bien moi ! tu peux me lâcher ?!
Surprise, la jeune générale desserra sa prise, permettant à Ace de frotter ses joues endolories :
- C’est vraiment toi… tu es vraiment ici ?
- Ça se voit non.
- Mais comment ?! demanda alors Eurybiade. On pensait que tu étais mort !
- En effet, intervint alors Arès avec un sourire sinistre. Et je doute fortement d’avoir raté mon tir.
Notre héros regarda le dieu de la guerre avec colère avant de se concentrer vers ses alliés :
- Ok, ok. Je crois que vous méritez quelques explications. Et pour commencer, j’étais bel et bien mort …
Quelque temps auparavant
Transpercé par une colonne brisée le menant au trépas, le « fantôme des mers » rouvrit les yeux en ayant l’impression de tomber. Et il chutait en effet avec d’autres personnes dans le royaume d’Hadès. Alors qu’il se rapprochait dangereusement du Styx, il remarqua juste en dessous de lui une plateforme faite de vertèbres géantes. Il contrôla sa chute pour s’en approcher et s’accrocher in extremis aux pieds d’un individu qui était lui-même suspendu. Ce dernier, affolé, tenta de faire choir notre héros :
- Mais… lâchez moi ! Vous ne m’entrainerez pas dans ce fleuve maudit ! cria l’homme qu’Ace reconnut alors.
- Décidément, votre mort ne vous a pas enlevé votre couardise !
En effet, l’homme n’était nul autre que le capitaine tué par Calliope durant la mission contre l’hydre. Le vieil-homme, surpris, tourna la tête pour voir son interlocuteur :
- Encore vous ?!
- Oui moi ! Et si vous voulez qu’on s’en sorte tous les deux, vous feriez mieux de me laisser faire !
Le capitaine décida de ne plus bouger ce qui permit à notre héros de grimper jusqu’à la vertèbre puis d’attraper le vieillard pour le mettre en lieu sûr :
- Par les dieux, merci !
- Disons simplement que vous avez déjà été suffisamment puni. Pour l’heure, je vous conseille soit de rester ici, si vous voulez être tranquille, soit de tenter votre chance pour trouver un endroit plus amical. Pour ma part, j’ai encore quelque chose à faire.
Ace laissa le capitaine pour se mettre en quête d’une voie lui permettant de retourner dans le monde des vivants. Face à lui se dressaient d’autres plateformes de hauteurs variées et composées d’os géants. Notre héros bondit sur chaque colonne osseuse mais en arrivant sur une nouvelle plateforme, il dut faire face à des capitaines revenants dont le corps était embrasé :
- Sans doute des ennemis que j’ai terrassés durant mon périple dans le temple de Pandore, pensa Ace. Enfin, cela ne va pas m’arrêter. Fureur de Poséidon !
L’onde de choc balaya la troupe de morts-vivants d’élite alors qu’une seconde approchait. Le « fantôme des mers » sortit la lame d’Artémis pour parer leurs attaques puis les trancha avec du fluide offensif. La suite de sa route était des plus inquiétantes. En effet, il devait à présent passer sur une colonne faite de chairs sanguinolentes composée de segments qui tournaient en alternance et sur laquelle étaient fichées d’immenses lames incurvées. Notre héros risquait soit d’être déchiqueté soit de rejoindre la rivière des morts juste en dessous. Ainsi, tel un funambule, il avança avec prudence et put ainsi atteindre un lieu sûr. Mais c’était sans compter la présence d’un archer qui avait bandé son arc. Ace sauta afin d’esquiver l’attaque et rejoindre son opposant. Il l’attrapa à la gorge et l’envoya dans le Styx. En reprenant son souffle, il constata que la suite de son chemin était comme auparavant composé d’une succession de colonnes de chairs pivotantes et que d’autres ennemis l’attendaient :
- Allez Ace, tu as déjà fait face à ce genre de menaces, tu peux y arriver encore, s’encouragea notre héros.
Il reprit sa route en évitant de glisser des piliers sanglants et en vainquant d’autres archers. Alors qu’il ne lui restait qu’une colonne de chair à traverser afin d’atteindre une plateforme plus sûre, Ace fut attaqué par des harpies en feu. Il invoqua alors le pouvoir du maitre de ces lieux :
- Armées d’Hadès !
Il put franchir l’obstacle tandis que la force spectrale s’occupait du cas des femmes ailées. Toutefois, ses calvaires étaient loin d’être finis. En effet, s’il voulait poursuivre sa route, il devait passer sur des plateformes flottantes qui oscillaient de gauche à droite. De plus, le fluide de l’observation de notre héros le mit en garde contre la présence d’une autre force ennemie qui l’attendait au loin. N’étant pas découragé, Ace sauta de plateforme en plateforme lorsqu’elles s’alignaient. Il remarqua soudain une rangée d’archers qui le tenaient en joue. Aussitôt, il lança son attaque :
- Foudre de Zeus !
La pluie d’éclairs anéantit ses ennemis, lui permettant d’arriver sans danger de l’autre côté mais il fut bientôt pris en embuscade par d’autres archers accompagnés de minotaures infernaux. Leur nombre était clairement en sa défaveur aussi cria-t-il :
- A moi ! Colère des dieux !
Il fut alors enveloppé par l’aura d’une foudre écarlate, augmentant sa force et sa vitesse. Notre héros put ainsi exterminer la cohorte de monstres avec efficacité. Toutefois, face à la succession d’épreuves qu’il avait dû affronter, il se sentait fatigué et dut s’accorder une pause. Il fut surpris de ressentir cela même dans la mort. Lorsqu’il sentit avoir repris assez de force, Ace continua sa route jusqu’à une immense colonne en pierre dont les segments couverts de lames courbées étaient en rotation en alternance :
- Franchement, c’est quoi cette manie d’Hadès avec ces piliers en mouvement ?! Un coup, il faut marcher dessus au-dessus du Styx, un coup, il faut les escalader. Il manque d’imagination !
Tout en continuant à vociférer contre le dieu des Enfers, notre héros s’accrocha à la colonne et commença à grimper. Il réussit à réaliser sa difficile ascension mais il n’eut guère le loisir de se réjouir : une troupe d’archers morts-vivants gardaient un pilier identique. Ace se frappa le visage avec lassitude :
- Evidemment ! Faut toujours de la surenchère !
Après avoir éliminé ses ennemis avec les lames du chaos, il reprit sa périlleuse escalade en concentrant toute son énergie pour éviter de chuter ou de se faire taillader. Il arriva enfin au sommet où il put observer des plateformes identiques à celles de son arrivée dans les Enfers. Après avoir repris son souffle, il bondit de plateau en plateau jusqu’à ce que plus rien ne lui permette d’avancer. Pire encore, il fut accueilli par des satyres en feu. Le combat était violent, notre héros se défendait du mieux qu’il pouvait face aux monstres acrobates. Par chance, le manque d’attention d’un des satyres lui offrit une ouverture et lui permit de le pousser dans le vide. Cette mort eut pour effet de faire élever une colonne au loin. Ace comprit alors qu’il allait devoir faire un massacre pour pouvoir avancer :
- Fureur de Poséidon
L’onde de choc tua trois satyres faisant alors apparaitre trois nouveaux piliers pour former un chemin. Malheureusement, même si notre héros restait stoïque, l’arrivée perpétuelle d’ennemis lui infligeant de nombreuses blessures aggravait son épuisement. Puisant dans ses dernières ressources, il parvint finalement à achever le dernier satyre et compléter ainsi sa route. Il pansa ses plaies puis continua son chemin jusqu’à une plateforme. Soudain, un bloc de pierre attaché à une corde tomba du plafond. Ace y vit un signe et commença à grimper alors que des archers morts-vivants tentaient de le tuer. Avec la rage au cœur, il se hissa au sommet et à sa grande surprise parvint à sortir des Enfers par la tombe que le fossoyeur lui destinait. Celui-ci observa notre héros avec un sourire en coin :
- Ah, Ace ! Tu tombes à pic ! Je viens juste de finir de creuser.
- Je l’ai remarqué et je te remercie pour cela.
- Je t’en prie, c’est la moindre des choses pour te remercier de toutes les fois où tu as sauvé la Grèce ainsi que l’Olympe.
- Soyons sincère juste un moment, qui es-tu en réalité ? Je doute qu’un simple vieillard soit capable d’ouvrir un passage dans le royaume d’Hadès.
- Aaaah, voilà une question des plus pertinentes !
Leur discussion fut soudain interrompue par une explosion au loin :
- Je pense hélas que la réponse ne soit pas ta priorité, ajouta le vieil homme. Avant tout, tu dois te hâter de sauver Athènes.
- Je dois hélas être d’accord.
- La seule chose que je peux te dire, c’est qu’Athéna n’est pas la seule divinité à veiller sur toi, mon jeune ami.
Une autre explosion se fit entendre, détournant un instant l’attention d’Ace. Lorsqu’il se retourna vers le fossoyeur, ce dernier avait disparu, ne laissant flotter dans l’air qu’une dernière phrase :
- Accomplis ta tâche Ace et les dieux te pardonneront tous tes péchés.
De retour dans le présent, au bord de la mer Egée
- Après ça, je n’avais plus qu’à traverser le temple pour vous rejoindre, conclut notre héros.
Face à ces révélations, les Athéniens et les Spartiates étaient ébahis. Arès lui-même était intrigué même s’il avait son idée sur la véritable identité du fossoyeur :
- Eh bien, son intervention a été finalement utile, constata Calliope au sujet du vieil homme
- En effet, et une fois que tout cela sera fini, il faudra que j’ai une petite discussion avec lui, répondit Ace avant de tourner son attention vers le dieu de la guerre. Pardonne-moi de t’avoir fait attendre, Arès ! … Désormais, je peux m’occuper de ton cas !
- J’admets que tu as prouvé ta force et ta valeur en arrivant jusqu’ici, dit le dieu de la guerre avec un sourire enjoué.
- Arrête ça ! Tes louanges ne sont que du venin à mes yeux ! J’ai passé dix ans à me battre pour avoir la chance de me venger de toi ! Et à présent, je peux enfin l’obtenir !
Alors que notre héros était sur le point de poser ses mains sur la boite de Pandore, Arès interrompit son action :
- Es-tu sûr de vouloir l’ouvrir, Ace ? A mon avis, les conséquences seront terribles pour toi.
- De quoi tu te mêles ?! hurla Calliope alors que les autres « spectres » lançaient des jurons.
- Vas-y Ace, c’est ta chance ! encouragea Eurybiade.
Cependant, les paroles du dieu de la guerre avait piqué la curiosité du « fantôme des mers » :
- Où veux-tu en venir, Arès ? Est-ce pour toi un moyen de supplier ma pitié ?
- Non, Ace, ne le laissez pas vous tromper ! supplia l’Oracle.
- Le tromper ?! Ah ah ah ah, c’est plutôt ironique de votre part dans la mesure où vous ne lui avez rien dit du contenu ! s’éclaffa le dieu.
- Précise ta pensée ! exigea notre héros.
- La boite de Pandore contient certes un immense pouvoir mais c’est tout autant une malédiction. Quiconque tentera de l’ouvrir sera considéré dans toute la Grèce comme le plus terrible des fléaux. Es-tu toujours prêt à vouloir ta vengeance à l’aide de la boite ?
Cette information jeta un sombre doute chez les mortels. Même si certains pensaient qu’il s’agissait d’un énième mensonge d’Arès, d’autres craignaient pour la vie de notre héros, en particulier Calliope. Toutefois, ces incertitudes furent dissipées lorsqu’Ace rit à gorge déployée :
- Bon sang, et moi qui pensais que tu me connaissais bien. Je te rappelle que j’étais autrefois un pirate, alors être haï par certains, cela ne me fait ni chaud ni froid. De plus, j’estime que je suis maudit depuis le jour où je suis devenu le « fantôme des mers ». Si avoir une malédiction de plus me permet de te tuer, alors qu’il en soit ainsi !
Notre héros ouvrit la boite de Pandore et une puissante lumière jaillit, aveuglant tout le monde. Lorsqu’ils purent voir à nouveau, les gens ébahis constatèrent qu’Ace se tenait face à Arès et commençait à grandir tandis que ces nombreuses blessures et ecchymoses disparaissaient. Calliope souriait d’admiration. Le dieu de la guerre ne semblait point inquiet alors que le champion des dieux était désormais à son niveau :
- J’admire vraiment ta ténacité et ta résolution, Ace. Cependant, je me demande si, malgré tous tes efforts, tu ne serais pas resté le même jeune-homme que j’ai dû sauver de la mort.
- Tu te trompes, Arès, je ne suis plus le même. La bête que tu as voulu sans cesse dresser contre les tiens est revenue pour te tuer…
- Une bête…certes…mais j’aurais préféré avoir obtenu un monstre.
- En quoi est-ce différent ?
- Les bêtes, sont certes très puissantes mais n’utilisent leur force que pour survivre ou protéger leurs proches quand ils sont menacés. Les monstres, quant à eux, sont prêts à tout pour obtenir ce qu’ils désirent sans se soucier des conséquences. Laisse-moi te montrer un parfait exemple.
A ces mots, Arès commença à convulser alors que des bruits de craquements se faisaient entendre. Soudain, trois paires de pattes d’araignée aux extrémités embrasées surgirent du dos du dieu de la guerre. Il les pointa vers notre héros qui se mit en position de combat en dégainant les lames du chaos :
- Voici ton ultime leçon, Ace !
Dans le prochain chapitre :
Narrateur : L’heure de l’affrontement a sonné, Ace et Arès utilisent leur pouvoir afin de dominer l’autre. Il s’agit d’un duel qui demandera force et volonté à notre héros s’il veut enfin obtenir la vengeance qu’il convoite tant.
Ace : Prochainement dans God of One « Le choc ardent ! La fin est proche ! » j’aurai ma vengeance.