God of One : Chaine de l'Olympe
Chapitre 34 : Affrontement des trahis, Ace contre Perséphone.
5776 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 03/06/2024 13:55
Gravissant les marches en direction du pilier du monde, Ace rattrapa la reine des Enfers et hurla son nom :
- Perséphone !
La déesse se retourna vers notre héros avec une surprise non feinte :
- Ace ?! Comment as-tu… ? Ne me dis pas que tu as tué des innocents pour te libérer de notre pacte ?!
- Rassure-toi, c’est Luffy qui m’en a délivré en me bottant le derrière hors des champs Elysées.
- Vraiment ? En tous cas, pour quelqu’un qui est supposé ne pas avoir de cervelle, c’était bien pensé. Par ailleurs, je constate que tu as décidé d’arrêter le vouvoiement.
- Les politesses ne sont plus de mise car désormais, c’est en tant qu’ennemis que nous nous faisons face même si je souhaite d’abord te demander d’arrêter tout cela au nom de l’amitié que tu portes à mon frère.
- C’est touchant mais tu sais aussi bien que moi que je ne m’arrêterai pas ! Je suis allée beaucoup trop loin pour rebrousser chemin ! Comme toi et Luffy disiez toujours « vivre sans regret » !
- Alors ainsi soit-il !
Alors qu’Ace sortait les lames du chaos et se préparait au combat, Perséphone fit apparaitre deux paires d’ailes sur son dos puis s’en recouvrit. Quand elle les déploya, notre héros remarqua que la déesse avait troqué sa tenue contre une armure et un casque couleur émeraude gravé de signes dorés. Lorsqu’elle prit son envol vers le pilier du monde, Ace s’accrocha à l’une de ses chevilles en y enroulant une de ses chaînes. Durant le vol, alors que des pierres tombaient du plafond, le champion des dieux aperçut Atlas agrippé sur le pilier. Comme ses compères Titans, sa taille et sa musculature étaient impressionnantes. Sa peau grisâtre donnait l’impression qu’il était fait de pierre. Mais il se différenciait des autres par la présence de deux paires de bras. Ace constata que dans l’une de ses mains se trouvait le soleil et donc Hélios. Poussant un cri de guerre, Atlas recommença à frapper le pilier du monde, faisant perdre prise à notre héros. Alors qu’il était sur le point de chuter, Perséphone le rattrapa et le poussa vers l’excavation produite par le Titan. Ace se réceptionna in extrémis et tourna son regard vers la reine des Enfers d’un air interrogateur :
- Tu sais que si tu ne m’avais pas rattrapé, j’aurais chuté ce qui aurait rendu certain la réussite de ton plan.
- C’est vrai, répondit Perséphone. Mais j’ai l’intime conviction que si je n’avais pas fait cela, je n’aurais pas mieux valu que les autres Olympiens. En plus, je ne voudrais pas laisser tomber le frère d’un de mes amis.
- Tu as conscience que cela ne m’empêchera pas d’essayer de vous vaincre toi et Atlas.
- A condition que tu y arrives, bien sûr.
C’est sur ces mots que la confrontation entre Ace et Perséphone commença. Ils se chargèrent puis s’ensuivit une lutte qui fit trembler le sol et vibrer l’air. Toutefois, cet assaut se solda par un match nul, les deux adversaires se repoussant mutuellement :
- Eh bien, souffla Ace en se mettant en garde. Je dois dire que pour une déesse du printemps, tu es plutôt forte.
- Cette force est uniquement due à mon sang divin mais comparée à Zeus, Athéna voire même Arès, je suis la plus faible des dieux.
- Je rêve ou tu me mets en garde contre cet enfoiré de dieu de la guerre ?
- C’est le cas. Même si tu as grandement gagné en puissance en servant l’Olympe, il te faudra bien plus pour le terrasser. Enfin, ce sera le cas si tu arrives à m’empêcher d’atteindre mes objectifs.
Le combat reprit de plus belle. Perséphone frappa du pied le sol ce qui fit surgir un bloc de pierre qu’elle envoya sur Ace. Plutôt que d’essayer de le bloquer, il l’esquiva puis concentra la puissance du feu primordial :
- Eruption solaire !
La déesse bloqua la boule de feu. Ace ne s’était fait aucune illusion sur le résultat de son attaque, il s’agissait d’une stratégie devant lui permettre d’affronter Perséphone au corps à corps. Il l’attaqua avec les lames du chaos tandis qu’elle répliquait à coups de poings. Lors d’une esquive, notre héros changea ses armes contre le gant de Zeus, prenant ainsi de court la reine des enfers :
- Tonnerre de l’Olympe !
L’attaque toucha de plein fouet Perséphone qui recula. Cependant, elle revint à la charge et parvint à saisir Ace à la gorge avant de l’enserrer tout en préparant un sortilège :
- Suffit, tu as très bien combattu mais il est temps que tu cesses de lutter. Laisse… ce monde… derrière toi…
Notre héros essaya de se débattre mais la magie de Perséphone commençait à faire effet, le plongeant peu à peu dans le sommeil. Alors qu’il était inconscient, des moments du passé défilèrent dans son esprit jusqu’à ce que l’un d’eux devienne prégnant. C’était quelque temps après avoir découvert que Sabo avait été tuée par un dragon céleste. Il était devant une falaise en bord de mer et faisait un serment à son jeune frère en larmes :
- Ecoute bien, Luffy. Quoiqu’il nous arrive, on doit vivre une vie sans regret.
Ce fut l’élément déclencheur qui lui permit de briser le sort de Perséphone et de la repousser. Il déclencha inconsciemment le fluide royal ce qui provoqua une réaction des plus étonnantes.
Dans les champs Elysées :
Pendant qu’Ace partait empêcher la destruction du monde, les pirates au chapeau de paille se battaient contre les soldats des Enfers. C’est alors qu’une impressionnante onde de choc frappa de plein fouet le royaume d’Hadès assommant toutes les forces ennemies :
- Il s’est passé quoi là ?! demanda Usopp choqué par l’évènement
- On aurait dit l’effet du fluide royal, même si étrangement, c’était d’un niveau encore plus haut, répondit Robin qui essayait d’analyser la situation.
- C’était Ace, j’en suis sûr ! s’exclama Luffy sans le moindre doute.
- Eh bien, je pense que le monde d’en haut a trouvé son défenseur contre n’importe quelle menace, conclut Jimbe d’un air serein.
Un peu plus loin, se trouvaient Barbe Blanche et Marco tout deux également témoins de ce miracle :
- Il a beaucoup progressé, constata le commandant de la première flotte. Il est loin le temps où il essayait vainement de te tuer avant de nous rejoindre.
- Oui, en effet… confirma l’ancien empereur alors qu’on pouvait voir dans ses yeux une pointe de nostalgie pour son fils mais également de l’inquiétude pour son avenir.
Quelque part, à la surface :
Alors que le brouillard de Morphée continuait de se propager, faisant apparaitre des ombres qui attaquaient à vue n’importe qui, un groupe de jeunes adolescents tenaient leur position. Même s’il y avait des blessés dans leurs rangs, ils avaient pu repousser les vagues d’assaut grâce la stratégie de leur chef, une jeune fille tenant la lance et le bouclier de son défunt père. C’est alors que le monde ressentit une vague d’énergie qui rendit inconscients tous ceux qui menaçaient la vie humaine. Le plus surprenant était que la brume faiblissait légèrement et que le ciel s’obscurcissait de nuages. La courageuse Calliope n’avait qu’un nom en tête et pleurait de joie :
- Ace…
Ce miracle intensifia sa détermination alors qu’elle séchait ses larmes :
- En avant ! Notre champion nous a offert une chance de voir le jour se lever, tuez-les avant qu’ils ne reviennent à eux !
- YAAAAAAAH ! hurla courageusement la troupe.
Du côté de l’Olympe, seul une poignée de dieux étaient encore éveillés comprenant la trinité. Témoins de cet évènement, ils se demandaient ce qui s’était passé. Seuls trois d’entre eux pressentaient qui était à l’origine de ce phénomène.
De retour au niveau du pilier du monde :
La réaction de Perséphone était ambivalente. D’un côté, la peur la parcourait face à la force qu’Ace avait dégagée. De l’autre, l’émerveillement face à une tel puissance était visible dans ses yeux. Toutefois, elle reprit ses esprits :
- Atlas ! Achève-le vite !
Sur cet ordre, le Titan abattit son poing sachant pertinemment que le mortel en face d’eux n’était pas à sous-estimer. Cependant, notre héros n’allait pas se laisser faire. Il esquiva l’attaque avant de s’accrocher à la main colossale. Il remarqua alors qu’il restait encore sur les bras du géant des chaines qui avaient servi aux Olympiens à l’entraver. Tandis qu’Atlas tentait d’écraser Ace au plafond, ce dernier sauta tout en s’équipant du gant de Zeus avec lequel il saisit l’un des clous qui pendait au bout d’une chaîne et le planta dans la voûte terrestre. Après s’être accroché à une autre main du Titan grâce à une des lames du chaos, il procéda de la même façon pour l’attacher au plafond. Atlas était désormais obligé de supporter le poids du monde tout entier :
- Noooon ! s’écria Perséphone en voyant son plan sur le point d’échouer. Je ne laisserais aucun des miens juger de mon sort ! Tu ne m’arrêteras pas !
- Navré Perséphone, rétorqua notre héros, c’est là que tout s’achève pour toi. Mais rassure-toi, j’ai fait la promesse à mon frère de ne pas t’offrir de souffrances exagérées et je compte bien la tenir.
Le combat reprit de plus belle, la reine des Enfers se positionna sur une colonne brisée et commença à incanter des attaques. Elle variait entre faisceaux, éruptions de geysers et boules d’énergie émeraude. Ace parvint d’abord à éviter les assauts mais pour se protéger de trois orbes que Perséphone envoyait dans sa direction, il sortit le bouclier du soleil :
- Miroir d’Hélios !
Il encaissa ainsi les trois attaques et les renvoya vers la déesse mais celle-ci les dévia de nouveau vers Ace :
- Ah c’est comme ça que tu veux jouer ?! dit notre héros.
Ace savait que tous deux étaient piégés dans un jeu mortel de jonglage. Après quelques échanges, Perséphone perdit ce duel : en encaissant les boules d’énergies, elle perdit l’équilibre. Alors qu’elle s’accrochait de toutes ses forces à la colonne, Ace sortit ses lames du chaos :
- Rage du Tartare !
L’attaque fit chuter la déesse qui s’enveloppa rapidement dans un manteau d’énergie pour se protéger des attaques suivantes. Ace chercha quelle attaque serait susceptible de briser une telle défense. Il remarqua au sol des lueurs émanant du pouvoir d’Hélios sans doute dues à la capture d’Atlas. Il se plaça au niveau de leur source et concentra cette énergie vers le bouclier du soleil. Au lieu de la libérer directement vers Perséphone, il la dirigea vers le gant associant ainsi son fluide à la puissance de la foudre et du soleil. Détenant ainsi une puissance écrasante au creux de sa main, Ace chargea la déesse et fit tout déferler sur elle :
- Courroux céleste !
La reine des Enfers fut frappée de plein fouet. Alors qu’un faisceau d’énergie la traversait, elle eût une seule pensée :
- J’ai… échouée…
Dans les souvenirs de Perséphone
- J’étais une déesse naïve et innocente qui appréciait d’aider sa mère du mieux qu’elle pouvait en tant que divinité du printemps.
Alors qu’elle utilisait son pouvoir pour faire naître la vie végétale loin de la vue de Déméter, elle fut emportée par Hadès vers son royaume :
- Puis, le seigneur des Enfers m’enleva loin de ma maison parce qu’il souhaitait faire de moi sa reine.
Des semaines passèrent alors qu’elle vivait sans trop de restriction tandis que sa mère proférait des menaces pour qu’on lui rende sa fille :
- La vie au royaume des morts n’était pas si horrible au début. Toutefois, je voulais revoir de nouveau le soleil et la nature. Par chance, même si cela avait grandement affecté la vie des mortels, ma mère a pu convaincre Zeus qui m’a autorisée à rejoindre le monde des hommes.
Mais avant son départ, Hadès lui offrit une grenade, scellant ainsi son sort :
- C’était sans compter la tromperie de mon futur époux ainsi que ma stupidité lorsque j’ai accepté de goûter au fruit des Enfers, me liant à jamais à ce monde.
Les siècles passèrent et avec eux les saisons. La déesse devint alors amère :
- Bien que je puisse retourner régulièrement à la surface, ma vie était condamnée à ce supplice. J’ai cru que mon âme n’en supporterait pas d’avantage jusqu’à ce jour.
On la voit en train de se promener dans les Elysées jusqu’à se faire interpeler :
- Salut toi !
En se retournant vers son interlocuteur, elle remarqua un groupe des plus étranges :
- Vous êtes nouveaux à ce que je vois. Bienvenue aux Champs Elysées.
- Alors on est mort… dit alors Zoro d’un air vaincu
- Que veux-tu, on a tous été dupés par Arès, répondit Robin.
- Je vois que vous connaissez le dieu de la guerre.
- En effet gente dame, confirma Sanji galamment. Pourrions-nous connaître le nom d’un si joli visage ?
- Vous feriez mieux d’éviter ce genre de flatterie car il se pourrait bien que mon époux souhaite faire de votre mort un cauchemar.
- Vous êtes mariée ? demanda Nami
- En effet, je suis Perséphone, femme d’Hadès, le dieu des Enfers.
- Attendez, vous voulez dire que vous êtes la reine de cet endroit ?! questionna Usopp choqué.
- En effet.
Alors que le groupe de pirates était ébahi, seul leur capitaine restait calme :
- Sympa de te connaitre Percy, moi c’est Luffy.
- Percy ? s’interrogea surprise la reine des Enfers.
- Bon sang, Luffy ! cria Nami alors qu’elle frappait son capitaine de concert avec Usopp et Chopper. Tu ne peux pas être aussi familier avec ce genre de personne !
- Oui ! Ai un peu de tenue ! ajoutèrent en chœur le tireur d’élite et le médecin des chapeaux de paille
Tous les pirates observèrent Perséphone mais ils ne purent pas voir l’expression de son visage. Son silence était des plus inquiétants mais ils constatèrent bientôt que ses épaules tremblaient :
- Euh… votre altesse ? interrogea Brook
- Hahahahahahahahahahahahaha
Le fou rire de la déesse les surprit tous. Après avoir repris son souffle, elle reprit :
- C’est mon premier rire depuis des siècles ! Merci à vous.
- Eh bien, on ne s’amuse pas souvent par chez vous, remarqua Franky
- Non en effet…
- J’ai une idée ! cria alors Luffy. Faisons la fête.
- Euh, quoi ? demanda Perséphone dépassée par les évènements
- Brook, joue-nous un petit air.
- Ça marche, capitaine.
Le musicien lança alors la chanson de « Rhum de Binks » et tous se mirent à chanter. D’abord surprise, la déesse les accompagna joyeusement :
- La rencontre de l’équipage au chapeau de paille changea à tout jamais ma vie. Alors que je me morfondais, ils m’ont redonné une bouffée d’espoir. Ils m’ont raconté leur aventure et la raison de leur présence. Les mois défilèrent alors que je profitais d’une joie incroyable malgré ma situation.
Alors qu’elle et les pirates dansaient, on pouvait admirer le bonheur parfait :
- Hélas, rien ne dure éternellement…
Nous avançons au cours d’un cycle où Perséphone pouvait marcher dans le monde des mortels, apportant ainsi le printemps. Elle allait chercher quelques denrées pour les ramener à Sanji. Depuis qu’elle connaissait cette bande de pirates, elle vivait un vrai moment de joie. Toutefois, quelqu’un décida de perturber sa sérénité :
- Tiens donc, mais ne serait-ce pas la Reine Perséphone en personne ?
Inutile pour la déesse de se retourner pour deviner de qui il s’agissait. Elle reconnaitrait entre mille cette voix désagréable :
- Que me veux-tu Arès ?
- Allons, allons, n’ai-je pas le droit de saluer ma demi-sœur ? Ou serait-ce plutôt ma tante puisque notre culture n’empêche aucun inceste ? Et dire que les mortels nous vénèrent alors qu’ils sont offusqués par ce genre d’acte.
- Cesse donc cela ! Je n’ai pas envie de jouer à tes sales petits jeux d’esprit.
- Tiens donc, moi manipulateur ? Je te signale que la stratégie est plutôt du côté d’Athéna.
- Pas à moi, Arès. Tout l’Olympe connaît ton complot avec les Erinyes. Et surtout ta fourberie envers celui qui était jadis ton champion.
- Ce n’est pas une surprise, je les hais plus que tout. Tu devrais ressentir la même chose puisque c’est à cause d’eux que tu es dans une telle situation. Et puis, si on réfléchit, sans cette machination pour rendre Ace plus fort, tu n’aurais jamais rencontré les pirates au chapeau de paille.
- Je suis tout à fait d’accord sur mes sentiments à l’égard des dieux. Cependant pour Luffy et les autres, je ne te pardonnerai jamais. Par ailleurs, aucun des Olympiens n’oserait transgresser la loi de Zeus au sujet des voyages inter-dimensionnels.
- Sérieusement !? Même en étant devenue la femme de l’un des trois, tu ignores cela !
- De quoi parles-tu ?
Arès sortit un papier, écrit des notes puis le donna à Perséphone :
- Dans une semaine, les dieux majeurs de l’Olympe se réuniront pour discuter de la situation du monde des mortels. Comme tu ne seras pas impliquée, tu devrais suivre les instructions que je t’ai inscrites là-dessus.
- Pour quel intérêt ? Et surtout, pourquoi devrais-je te croire ?!
- Tout le monde connaît mon vrai visage, ce n’est pas nouveau. Mais connais-tu réellement notre peuple ? Certes, je pourrais te mentir en ce moment. Mais entre nous, la vérité est parfois la chose la plus horrible qui soit.
Ce fut dans une gerbe de flammes que le dieu de la guerre disparut, laissant la déesse seule :
- Je pensais qu’Arès faisait cela uniquement pour gâcher ma journée. D’un autre côté, ses sous-entendus ont fait grandir en moi une certaine curiosité. Aussi, lors du grand jour, j’ai fait ce qui devait être fait.
Pendant que les dieux discutaient de l’avenir des mortels, Perséphone alla en direction de l’endroit noté sur le papier :
- En suivant les indications, je me suis retrouvée dans un endroit particulier dans l’Olympe où devait se trouvait une cache. Dans la plus grande stupeur, ce que j’ai trouvé à l’intérieur allait changer ma vision du monde.
Après avoir ouvert un compartiment secret, elle trouva différents objets dont un journal qu’elle commença à parcourir. Une fois sa lecture achevée, elle rangea le tout et partit, le regard vide. Depuis une balustrade permettant d’admirer le monde, elle laissa ses larmes couler à flot :
- Les révélations que j’avais découvertes m’ont montré à quel point notre règne était corrompu. Le pire de tout, c’était qu’Arès avait dit la vérité. Mon esprit se trouva submergé par des milliers de questions tandis que mon tourment m’assaillait à nouveau.
Cessant de pleurer, Perséphone, emplie de détermination et de haine tourna son regard vers le royaume des mortels :
- L’Olympe ainsi que tous les êtres divins avaient abusé de ce monde. Il était hors de question que je laisse cela impuni. J’ai donc décidé de mettre fin à cette mascarade même si je devais renvoyer ce monde au chaos originel.
Perséphone mit alors en place son plan comportant la libération d’Atlas et la capture d’Hélios. En même temps, elle avait un regard empli de désolation pour un certain équipage :
- Alors que mon plan était sur le point de s’accomplir, une dernière pensée pour Luffy et les autres m’est venue. Je sais que mes actions seront impardonnables, j’espère juste qu’ils profiteront sereinement de leurs derniers moments. Cependant, j’avais largement sous-estimé un certain pirate devenu champion des dieux.
La déesse observa la situation et remarqua Ace qui avançait d’un pas déterminé dans le royaume des morts. Même si Charon l’avait stoppé une première fois, notre héros revenait à la charge et vainquit le passeur. Il triompha ensuite des obstacles ourdis par la reine des Enfers et échappa à son piège :
- Ace… Luffy a un profond respect envers son frère. C’est un jeune homme obstiné. En le voyant faire face à tous les dangers pour ramener le soleil et sauver les hommes, j’ai compris une chose : parmi tous les champions choisis par l’Olympe, c’était lui qui avait le potentiel le plus incroyable en plus du fait qu’il n’était pas d’ici.
On observa ensuite l’affrontement entre Perséphone et le « fantôme des mers » jusqu’à sa conclusion :
- Finalement, sa présence conduira à un bouleversement important au point de faire trembler l’ère des dieux et je doute qu’Arès s’attende à cela. Mais qu’importe, pour moi, c’est la fin et même si je n’ai pas réussi, étrangement, je n’ai aucun regret… enfin si… il y a encore une chose…
Retour dans la réalité
Alors qu’Ace retirait le gant du corps de Perséphone, elle perdit son armure et une lumière émergea de son corps. Notre héros la rattrapa lorsqu’elle faillit tomber à genou. Avec ses dernières forces, la déesse murmura :
- Je te félicite Ace… tu m’a vaincue…
- Cela aurait pu être évité, répondit tristement le « fantôme des mers ».
- Hélas non… car tant que les dieux régneront… le monde des hommes souffrira… de leurs manigances…
- …
- Même moi j’admets que mes actions n’étaient pas des plus nobles… car pour atteindre mes objectifs… je les aurais sacrifiés… mais je ne regrette en rien mes choix… En réalité… le seul regret que je pourrais avoir… serait que tu ne puisses jamais recouvrer… humph… ta liberté…
Sur ses derniers mots, Perséphone mourut dans un puissant flash de lumière suivi d’une onde choc. Atlas comprit leur défaite et relâcha Hélios qui tomba au pied du piller du monde. Ace transporta dans ses bras la dépouille de la déesse :
- Adieu, Perséphone… puisses-tu enfin trouver la paix…
En descendant de la structure, il récupéra le dieu du soleil inconscient et le ramena jusqu’aux destriers de feux. Tandis qu’il déposait les corps de Perséphone et d’Hélios, notre héros tourna son regard vers les champs d’Elysées. Il sut que c’était la dernière fois qu’il verrait ceux qui étaient chers à son cœur. Mais il savait désormais que Barbe Blanche, son équipage et Luffy avec ses compagnons allaient bien et c’était largement suffisant pour lui. Il était sur le point de retourner à la surface lorsqu’il entendit le grognement du Titan. Il se tourna vers Atlas qui le regardait avec rage tout en maintenant désormais le monde sur ses épaules :
- Peut-être penses-tu que tes dieux vont te venir en aide ? demanda Atlas
- Je t’arrête tout de suite ! Même si je leur ai prêté serment, tout ce que j’ai fait avait pour but de sauver mes amis à la surface ! Et je n’ai eu besoin de l’aide d’aucun dieu pour faire cela !
- Certes, je le vois pertinemment. Cependant, où sont les Olympiens maintenant ? Pourquoi ne se montrent-ils pas alors que tu as remporté la victoire ?
- Ça, tu vois, je ne sais pas et je m’en fiche. Mais, je suis sûr d’une chose à présent. Je continuerai le combat et ils devront accepter ma vengeance et me permettre de retrouver la paix !
- Je te le demande pirate, que vaut la parole de l’Olympe ?
- Je suis d’accord, on ne peut pas les croire aveuglément. Mais malheureusement c’est la seule chose qui me reste, Atlas !
- Nous nous reverrons pirate, les augures le disent. Un jour, tu regretteras ce que tu as accompli ici.
- Ça vois-tu, accepter que tu détruises le monde d’en haut juste pour vaincre l’Olympe, j’en doute fortement.
Ace fit appel aux destriers de feu pour qu’ils l’emmènent lui, Perséphone et Hélios loin des Enfers. Atlas s’attela à sa nouvelle tâche, celle de maintenir le monde pour l’éternité, une punition bien pire que celle imposée par Zeus aux Titans. Alors que notre héros conduisait le char du soleil haut dans le ciel, la puissance d’Hélios irradia à nouveau le monde, chassant ainsi Morphée dans les ténèbres. Mais les combats incessants subis par notre héros finirent par le rattraper et sous l’effet de la fatigue, il perdit conscience et tomba du char. Alors que sa fin semblait inéluctable, sa chute fut stoppée et il fut déposé délicatement sur une falaise surmontant la mer Egée. Deux dieux se rapprochèrent de leur champion allongé à terre :
- A nouveau, il nous a bien servi Athéna, fit remarquer Hélios qui avait repris ses esprits.
- C’est un mortel remarquable, il a une force et une volonté inébranlables, confirma la déesse de la sagesse.
Tous deux se penchèrent vers Ace. Hélios récupéra son bouclier et Athéna le gant de Zeus. Avant de partir, le dieu du soleil observa notre héros d’un air inquiet :
- Il est faible. Devrions-nous l’aider ?
- Il vivra… ils le lui doivent.
Les divinités traversèrent un portail menant directement vers l’Olympe laissant Ace dormir profondément.
Dans le prochain chapitre :
Narrateur : Le retour du soleil et la victoire contre Perséphone et Atlas sonnent le début de grands évènements. Tous le découvriront, non seulement les mortels mais aussi les dieux et même les défunts.
Ace : Prochainement dans God of One « Un nouveau jour se lève, le combat continue », j’aurai ma vengeance.