Natsu

Chapitre 2 : La rencontre

954 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:42

Tous les regards se posèrent sur la porte. Elle glissa lentement, puis entra un garçon aux cheveux noirs de jais et aux yeux tout aussi sombres. Il s’avança jusqu’au bureau du prof et écrivit son nom au tableau. Puis il se retourna et se présenta :

  • Mon nom est Takimura Natsu. Enchanté de faire votre connaissance. S’il vous plaît, guidez-moi tout au long de cette année !

Sur ces mots, il s’inclina. Le prof dit alors :

  • Très bien, y a-t-il donc un élève volontaire pour l’aider à s’adapter ?

Personne ne voulait le faire bien sûr. Les autres tournèrent leur tête sur le côté ou se replongèrent discrètement dans leur livre. « Pas un pour rattraper l’autre » pensai-je. Miura-sensei reprit :

  • J’imagine que je vais devoir désigner un volontaire moi-même…voyons-voir…

Son regard traîna d’un bout à l’autre de la classe et me dévisagea. Le sourire sur les lèvres, il fit :

  • Super, voilà une candidate très heureuse de faire ta connaissance, n’est-ce pas Mademoiselle Yukihira ? Je vois déjà une passion fulgurante dans vos yeux qui trahissent cette envie ardente de vouloir vous occuper du nouveau venu !
  • HEIN ?! Mais attendez un peu… ! Je… ! Sensei… !
  • Hahaha, Takimura-kun, tu peux aller t’asseoir derrière ta chère collègue. Regarde, il y a une place de libre au fond de la salle.

Cela fit peut-être rire les autres, mais moi, je n’étais pas vraiment d’humeur. Pourquoi tout ça retombait toujours sur moi ? Le garçon concerné marcha vers moi qui n’en croyais pas mes yeux ni mes oreilles. J’avais rêvé de mener une vie tranquille au lycée et maintenant j’étais attitrée officiellement au poste de baby-sitter ? Ce n’était vraiment pas mon jour… Le nouveau, en revanche, n’avait pas l’air du tout d’être affecté par cette décision arbitraire. Il s’assit silencieusement à sa place sans rien dire et n’avait même pas jeté un œil à sa collègue. Aussitôt fait, Miura-sensei, qui était professeur de japonais, entama sa leçon. Affalée sur ma table, je me demandais pourquoi les dieux s’acharnaient à me faire tant souffrir… Tout à coup, je sentis quelque chose toucher mon dos. Cette sensation brusque me fit sursauter. Conséquence : le prof m’a donnée un nouvel avertissement et toute la classe se réjouit de savoir que je sois encore vivante. (T^T) Vraiment, ces gens… C’est ça, être courageux. J’essayais de mon mieux de faire plus ou moins attention au cours sans jeter ne serait-ce qu'un coup d'oeil derrière. Puis, j’entendis des couinements et une voix toute faible murmurer mon nom dans mon oreille. Franchement, cette atmosphère me fit froid dans le dos. On croyait un fantôme qui était venu exprès dans le seul but de me tourmenter. Un objet tomba alors à terre. C’était une gomme que je ramassai. Lorsque je la passai à mon nouveau voisin de derrière, celui-ci fit la remarque, assez désobligeante je dois dire : « C’est pas trop tôt. Je me demandais si tu étais sourde.

  • Huh ?!, m’exclamai-je.
  • Chhhuuut ! Moins fort ou le prof va nous remarquer…, murmura-t-il.
  • Qu…qu’est-ce que tu me veux ?, demandai-je hésitante.
  • Dis-moi, c’est quoi ton nom ?
  • Tu sais, la politesse, ça existe.
  • Hein ? Je sais déjà tout ça.
  • Ah bon ? Ta façon de demander est assez…
  • Alors ?
  • Je m’appelle Yukihira Saori.
  • Dis…
  • Quoi encore ?!, lançai-je, agacée par toutes ses remarques.
  • Tu pourrais te tourner complètement pour que je puisse voir ton visage ?
  • Qu’est-ce qu’il y a ?! T’es bête ou tu le fais ex… !, fis-je en me tournant d’un coup.

Pendant un moment, je fus bouche bée et eus même oubliée ce que j’allais dire tellement le sourire qui se dessinait sur son visage m’hypnotisa. Tout en me donnant sa main, il me lança joyeusement : « Je suis Takimura Natsu, enchanté ! ».

Ce fut notre première rencontre. A ce moment-là, je n’aurais jamais anticipé l’événement tragique qui allait suivre, car jamais je ne me suis doutée que tu nous cachais à tous un secret. Un secret qui pesait lourd dans ton cœur. Contemplant un sourire si angélique, qui aurait pu prédire un tel destin ?

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