Eight Travelers - EN PAUSE
Les voyageurs viennent tous juste de quitter Creuse-pic, forts de nouvelles rencontres, et de nouveaux objectifs en tête.
Cependant, avant de partir pour Guet-des-rocs pour enquêter sur la réédition « d’Au fin fond de l’enfer », avant de poursuivre le voyage conté dans le journal de Tressa, le groupe a décidé de partir vers le sud.
Ophilia, après tout, doit faire la cérémonie de l’Attisement. La raison même de son voyage. Et la première étape de son pèlerinage est l’une des plus grandes filles de Ruisselande : Pont-aux-saints.
Elle baisse la tête, regardant le fanal d’Aelfric à sa ceinture. La flamme bleue brille intensément.
-Elle brille toujours comme ça ?
Ophilia relève la tête. Olberic la regarde en souriant.
-Oui. Sa flamme ne faiblit que dans les autres églises de la région. Elle répond
-C’est fascinant… Une flamme éternelle offerte par les dieux. Souffle Olberic
Ophilia attrape le fanal, et le tend vers Olberic.
-Tu veux le tenir ?
-Oh non, je n’en ai pas besoin. Répond Olberic
-Ca ne me dérange pas, tu sais ? Si ce fanal semble tant t’intéresser…
Olberic secoue la tête en souriant.
-Je n’étais qu’un peu curieux, voilà tout. Qui plus est, j’aimerais me concentrer sur… D’autre choses.
Le guerrier lève le regard, et se retourne presque. Ophilia comprend immédiatement.
-Tu es encore inquiet au sujet de cette personne ?
Olberic hoche sobrement la tête.
Il sent toujours ce regard lourd posé sur lui, alors qu’ils sont encore dans le Belvédère. Un regard qu’il ne parvient pas à situer, mais qui est toujours là. Et il a beau regarder dans toutes les directions possibles, il n’y a toujours rien.
-J’espère qu’elle « disparaitra » lorsque nous arriverons à Ruisselande. Affirme Olberic. Même si c’est hautement improbable.
La prêtresse se tourne vers H’aanit.
-C’est tout de même curieux que tu ressentes la présence de cette personne, mais pas H’aanit… Elle est tout de même chasseuse…
-Je le suis aussi, officiellement. Sourit Olberic
-Oh ! Mes excuses, tu as raison !
Elle rit un peu. Olberic soupire.
-Ne t’excuse pas. Je ne suis toujours pas accoutumé à mon arc, ma hache… Ou même ma tenue. J’ignore pourquoi les Dieux ont jugés bon de me donner tant de fourrure…
-Tu as chaud ? Demande la prêtresse
-Non, je l’aurais enlevée sinon. Mais je ne suis vraiment pas habitué.
-Je ne suis pas habituée au bleu non plus, Olberic.
Le duo se retourne. H’aanit arrive vers eux, souriante.
-L’épée et la lance ne sont pas encore mon fort… J’aurais encore besoin de plusieurs jours d’entrainement. Mais nous voyageons si vite !
-Je suis d’accord. Nous ne prenons pas vraiment de temps pour nous entrainer, chasser… Avoue Olberic
-Et pourtant, depuis le début de notre voyage, nous n’arrêtons pas de combattre… Hommes comme monstres. Souffle Ophilia
-A croire que le continent entier veut notre peau ! J’ai l’habitude des cerfs et autres gorinets moussus, mais je n’ai jamais eu la chance d’affronter autant d’ennemis variés… Souffle H’aanit
-Vous souvenez-vous du Seigneur de la Forêt ? Demande Ophilia. Cette créature était magnifique…
-Je pari que Cyrus aurait adoré en apprendre plus. Taquine Olberic
-Sans doute. Mais quand je pense au nombre d’ennemis sur laquelle ma pauvre hache ou mon pauvre arc n’ont aucun effet… Il va vraiment falloir que je m’entraine à l’épée. Affirme H’aanit
-En parlant d’épée. Sourit Olberic
Il se tourne vers Cyrus.
-Qui aurait pu croire cet érudit si adroit avec une épée ? Il souffle
-Oh c’est vrai ! C’est qui a vaincu ce… Tente Ophilia
-Gidéon. Termine H’aanit
-Oui c’est ça ! Gidéon ! Reprend Ophilia
Les trois se tournent vers Cyrus, qui lui marche en avant, plutôt isolé.
-Je me demande ou et quand il a appris ce talent. Souffle Olberic
-Peut être que ça devrait être lui et non moi, le guerrier. Reprend H’aanit
-Ne dit pas ça, H’aanit, tu te débrouilles vraiment très bien ! Sourit Ophilia
-Merci, c’est gentil.
Olberic sourit, toujours en fixant l’érudit.
-Je me demande quels autres talents notre ami nous cache. Fait Le guerrier
(Talents ? Olberic parle de mes talents ?) Pense Cyrus
Il tourne un peu la tête. Olberic, Ophilia et H’aanit parlent gaiement.
Cyrus est honoré. Comment ne pas être honoré, Olberic, la Lame Inflexible, vient de lui faire un compliment ! Une légende vivante ! Une figure mythologique que Cyrus a étudiée depuis des années, des étoiles dans les yeux…
-Wow, Cyrus, tu rougis comme une adolescente. Calme-toi.
Cyrus tourne la tête, pour voir un Thérion souriant. Et Dieux, qu’il déteste ce regard bien trop taquin.
-Moi, rougir ? Souffle Cyrus
-Oui, toi rougir, Cyrus ! Taquine Thérion
L’érudit détourne la tête.
-Cesse donc de me taquiner inutilement, Thérion ! Je suis heureux, voilà tout ! Reprend Cyrus
-Oh, Cyrus, tu es si… Tente Thérion
-Nous voilà à Ruisselande !
Sauvé par Alfyn, Cyrus soupire de soulagement. Les falaises du Belvédère commencent à disparaitre, pour laisser entrevoir une plaine marécageuse et un ruisseau iconique.
Alfyn semble ravi de revenir dans sa région natale. Il court, quittant les pierres pour arriver sur le sentier de terre battue.
-Nous y sommes déjà ? Je pense que nous arriverons à Pont-aux-saints bien plus tôt que prévu ! Sourit Ophilia
Thérion est le second à sortir de la pierre. Il soupire de soulagement à la seconde ou il pose le pied sur le sol meuble. Se sentant immédiatement à plus à l’aise.
-Bien. Alfyn, connais-tu la région assez bien ? Demande H’aanit
-Bien sûr ! Je suis déjà allé à Pont-aux-saints après tout ! En route, mauvaise troupe ! Lance Alfyn
-En route ! Reprend Tressa
Elle part vers son ami, et les deux mènent le groupe vers le sud.
Ils commencent à marcher en silence. Non pas par gène, mais par contemplation. Le paysage bucolique change tellement du Belvédère. La nuance orange des hautes montagnes est remplacée par des arbres et fleurs hautes. Sans oublier les grands et robustes roseaux qui entourent les côtes du ruisseau.
-Cet endroit m’avait manqué… Murmure Primrose
La danseuse sourit. H’aanit arrive vers elle.
-Moi également. C’est si reposant…
-Tu n’es jamais venue ici, avant notre voyage ? Reprend la danseuse
-Non, jamais. Mais… Une seconde, Primrose. Dans quel contexte es-tu venu ici ? Demande H’aanit
Primrose s’assombrit. H’aanit recule presque d’un pas.
-Navrée, je ne voudrais pas… Reprend la chasseuse
-Ca date de l’époque avant mon arrivée à Ombrelle. Je cherchais les assassins de mon père, ce qui m’a mené ici. Affirme Primrose
Elle sourit tristement. H’aanit soupire.
-Encore désolée. Sincèrement.
-Ce n’est rien, je ne t’en veux pas.
Elle soupire.
-C’est drôle, tout de même. La première fois que je suis venue, j’étais une gamine terrorisée. Maintenant, je suis entourée de voyageurs… De compagnons, qui m’aident dans ma quête de vengeance.
Elle se tourne vers H’aanit, pour lui sourire.
-Je ne vous remercierez jamais assez. Quand je pense que je ne vous faisais pas confiance… J’étais horriblement méfiante, je m’en veux. Souffle Primrose
-Puis je être honnête ? Reprend H’aanit
-Hm ?
-Je ne fais toujours pas vraiment confiance à Thérion non plus. Affirme H’aanit
Les deux femmes se regardent, et rient en cœur.
-Je te comprends ! Mais lui non plus ne nous fait pas confiance. Reprend Primrose
-Alors le problème est réglé ! Sourit H’aanit
Thérion leur jette un regard. Il n’est pas idiot, il sait qu’elles parlent de lui… Mais elles n’ont pas vraiment tort. Il ne leur fait toujours pas confiance.
Il sourit en coin. Après Pont-aux-saints, ils se dirigeront vers Bonne-source. Il trouvera la pierre, la donnera à cette fichue Cordélia, et il sera libre.
Libre d’enfin partir de cette troupe de malheur.
-A partir d’ici, on part vers l’ouest !
Alfyn tourne, suivit par Tressa. Primrose et H’aanit sourient, Olberic, Cyrus et Ophilia restent à l’arrière.
Cependant, Ophilia semble pensive.
-Ophilia ? Demande Olberic
-Je repense à cette jeune fille, à Graben. Murmure la prêtresse. Elle cherchait son œuf…
-Une jeune fille ? Je dois bien t’avouer que je ne m’en rappelle plus. Avoue Cyrus
-Un œuf vous dites ?
Le trio se retourne.
Un jeune homme, un pêcheur, se trouve près d’une berge. Cependant, cet homme s’approche.
-Oui, mon amie parlait d’un œuf. Cela vous rappelle t’il quelque chose ? Demande Cyrus
-Eh bien, j’ai vu un drôle d’œuf bleu et vert un peu plus loin à l’ouest. Reprend le pêcheur
-A l’ouest ? Insiste Olberic
-Cinq minutes à peine, je vous assure ! Sourit le pêcheur
-Je vois… je vous remercie, monsieur. Répond Cyrus
-Oui, merci beaucoup ! Insiste Ophilia
Les trois voyageurs sourient, et laissent le pêcheur à son occupation.
Ophilia marche rapidement, pour rattraper les autres.
-Cinq minutes… Elle souffle
-Un œuf bleu et vert ? Ce n’est pas banal… Murmure Cyrus
-Je crois me souvenir que la fille était complètement paniquée… Sans doute car cet œuf est rare. Suppose Olberic
-Sans doute, oui. Reprend Cyrus
La prêtresse regarde autour d’elle. Alfyn se tourne alors, et remarque la jeune femme.
-Ophilia ? Il demande
Les autres voyageurs se retournent.
-Que t’arrive-t-il ? Demande Primrose
-Je cherche quelque chose qui ne devrait pas être très loin… Souffle Ophilia
-Un œuf vert et bleu. Reprend Olberic
-Oh ! Ça a un rapport avec la jeune fille de Graben ? Demande Alfyn
-Oui ! En effet ! Affirme Ophilia
Alfyn sourit.
-H’aanit, on peut prendre une pause ici ? On peut chercher avec Ophilia.
La chasseuse se retourne.
-Bien sûr. Il ne fait pas si tard, et nous ne devrions pas mettre trop de temps à arriver.
Elle se tourne vers Alfyn, attendant une réponse. L’apothicaire sourit.
-Oh ! Bien sûr ! Nous ne sommes qu’a deux heures de route, en prenant notre temps.
-Parfait !
H’aanit sourit.
-Alors, cet œuf…
Linde part un peu plus loin, et avance un peu. Soudain, elle part en courant vers l’ouest. A peine plus loin.
-Linde ? Tu as trouvé quelque chose ? Demande Primrose
La panthère se met alors à grogner pour attirer l’attention des autres. Ophilia est la première à venir.
Elle sourit et creuse un peu.
-L’œuf ? Demande Tressa
-L’œuf ! Répond Ophilia
La prêtresse sort alors un immense œuf, aussi grand que son torse, et le porte dans ses bras. L’œuf est bleu et vert, effectivement, et était à moitié enterré.
-Il est énorme… Souffle Ophilia
-Comment on va faire pour le transporter ! Demande Alfyn
-Peut être ton sac, Tressa ? Demande Ophilia
-Mais oui tu as raison !
Tressa enlève son sac. Elle s’approche d’Ophilia et ouvre son sac. Effectivement, le sac est immense. L’œuf pourra reposer ici temporairement.
-Parfait ! Souffle Ophilia. Merci beaucoup, Tressa !
-C’est rien.
Elle soupire, et part s’assoir un peu plus loin.
-Je vais prendre ma pause, maintenant !
-Je suis d’accord avec toi, Tressa. Soupire H’aanit
Elle s’assoit sur une pierre. Linde vient ronronner à ses côtés.
-Tu voulais une pause, toi aussi ? Paresseuse… Taquine H’aanit
Ophilia s’assoit plus loin, aux côtés d’Alfyn. Primrose et Olberic viennent à ses côtés. Cyrus, quant à lui, s’isole pour lire, ou noter des choses… Qui sait ce qu’il se passe dans son esprit savant.
Tressa s’isole aussi, ce qui ne lui ressemble pas. Thérion part vers elle. Elle joue avec sa nouvellement trouvée dague, et semble perdue…
-Hey. Arrête de déprimer, ça te ressemble pas. Souffle le voleur. En plus quoi, on t’a volé ton sac, c’est ça ?
Tressa relève la tête.
-Non, ça me ressemble pas.
Elle pointe sa dague vers Thérion.
-Ca non plus, ça me ressemble pas. Elle souffle
-Tu peux enlever cette dague de ma vue ?! Je tiens encore à ma vie ! Critique le voleur
-Oh vraiment ?
-Je sais qu’on dirait pas comme ça, mais oui !
La marchande laisse s’échapper un rire, et range sa dague. Elle enfonce sa tête dans son écharpe.
-Pourquoi les Dieux ont décidés de faire de moi une voleuse, tu crois ?
-Oh, c’est ça qui te perturbe ? Demande Thérion
-Ouais… Je suis pas faite pour les dagues, ou… Pour voler, tout simplement. Répond Tressa
-C’est pas parce que tu es habillée comme une voleuse que tu vas commencer à voler des gens.
-Je sais, je sais ! Mais ça me perturbe, c’est tout.
Le voleur, le vrai, sourit en coin.
-Va falloir que tu t’y fasses. Vaut mieux que tu ailles une dague de secours.
-J’ai déjà une lance et un arc dans mon sac ! Reprend Tressa
Elle baisse un peu la tête.
-Et même un œuf maintenant.
-Et ? Si t’as pas le temps de les sortir ? Tu fais comment ? Demande Thérion
Tressa reste en silence.
-C’est bien ce que je me disais. Reprend Thérion
-Tu voudras bien m’apprendre ? Demande Tressa
-Hm ?
Tressa sourit.
-Avec Primrose, tu es celui qui manie le mieux la dague. Et bien sûr, tu es un voleur. Parait que t’as de la magie de feu.
-C’est vrai. Reprend Thérion
-Alors tu voudras bien m’apprendre à utiliser ces nouveaux pouvoirs ? Toi qui es si prévenant ?
-Tu m’as pris pour Alfyn ?!
Les deux se regardent un petit instant, avant d’éclater de rire en cœur.
-Pas pour l’instant, gamine. Mais je t’apprendrais.
-Quoi ? Gamine ?
-Tu es plus jeune que moi, je te rappelle. Reprend Thérion
-J’ai 18 ans ! Je suis pas une gamine ! C’est toi l’immature dans l’histoire ! Rétorque Tressa
-Si tu le dis.
Tressa frappe l’épaule de Thérion, qui se met à rire à nouveau.
-Hey, regardez là-bas !
Les autres se retournent. Alfyn semble étrangement ravi de quelque chose.
-Qu’y a-t-il, Alfyn ? Demande Ophilia
-J’ai l’impression que j’ai trouvé un autre temple ! Affirme Alfyn
-Un autre temple ?!
Cyrus s’avance le premier. Les autres suivent juste derrière. Alfyn part un peu plus loin. Linde court avec lui.
La panthère grogne joyeusement ; sous un tas de lierre, caché, et en contrebas d’une colline, plusieurs colonnes ouvrent sur une grotte.
Les voyageurs entrent immédiatement. La grotte est tout aussi humide et tomber que les précédentes. Cependant, du lierre et de la mousse recouvrent les pierres.
-J’ai encore plus l’impression que c’est humide… C’est insoutenable…
-Je comprends ton point de vue, Primrose. Je n’aime pas la mousse partout. Soupire Tressa
Ils tournent vers leur gauche. Devant eux, un immense pont de pierre les mène à un autel comme ils en ont déjà vus maintes fois.
Cette fois, au centre de l’autel se trouve un symbole de pierre représentant un flacon de potion.
-Si ma théorie est juste, cela devrait êt… Commence Cyrus
Il se coupe en pleine phrase.
-Cyrus ? Tente Olberic
-Alfyn est bizarre aussi ! Affirme Tressa
Les deux jeunes hommes s’avancent de façon mécanique vers l’autel. Bras en avant.
-Fermez les yeux ! Ordonne H’aanit
Les autres écoutent son conseil, alors qu’une voix résonne dans l’esprit d’Alfyn et Cyrus.
Salutations, voyageurs
Je suis Dohter, le Charitable
A vous qui êtes parvenus jusqu’ici, j’offre le savoir des cieux.
Une lumière jaillit. Les voyageurs, habitués, ne se laissent cependant pas aveuglés.
Lorsqu’enfin ils ouvrent les yeux, Cyrus ne cesse de cligner des siens.
-Je… Que s’est-il passé ? Demande Cyrus
-Professeur, regardez-vous ! Lance Ophilia
Cyrus baisse le regard, pour contempler ses nouveaux habits.
Il porte basiquement les mêmes vêtements qu’avant. Il a toujours son ruban blanc dans les cheveux, ses bottes noires et son pantalon de cuir. Cependant, il porte dorénavant une chemise brune plus simple, une sacoche brune, et une cape verte, ressemblant à l’ancienne tenue d’Alfyn.
Il porte également une hache dans son dos, en plus de son bâton.
-Oh. Il semblerait que les Dieux m’aient confié leur pouvoir.
-Wow, je me sens tellement puissant ! S’écrie Alfyn
Alfyn sourit, et s’étire un peu.
-Merci Dohter ! Je suis sûr que mon nouveau pouvoir me sera très utile ! Reprend l’apothicaire
-Alors les dieux m’ont confié les pouvoirs de Cyrus, a qui ils ont confiés les pouvoirs d’Alfyn, a qui ils ont donné les pouvoirs d’Ophilia ? Résume Primrose
-Les Dieux sont parfois bien étranges… Souffle H’aanit
-Et ni moi ni Thérion n’ont encore reçus ces nouveaux pouvoirs. Reprend Ophilia
Primrose laisse s’échapper un sourire taquin.
-Si Thérion hérite de mes pouvoirs, je pourrais en paix. Elle affirme
-Je peux savoir d’où ça vient ça ?! J’ai encore insulté personne aujourd’hui ! Rétorque Thérion
-Tu as raison. Tu veux une récompense ?
Primrose rit un peu, alors que Thérion soupire.
-Vous me fatiguez. Dépêchons nous d’aller à Pont-aux-saints.
-Tu as raison ! Alfyn, nous te suivons ! Lance Primrose
L’apothicaire sourit, et sort en premier de la grotte. Linde reste cependant une seconde devant l’autel.
-Linde ? Que t’arrive-t-il, mon amie ? Demande H’aanit
La panthère se retourne, non sans grogner un peu.
-Voudrais tu toi aussi recevoir le pouvoir des dieux ? Elle demande
Elle rit un peu.
-Je suis certaine que Draefendi sera assez aimable pour t’en prêter un peu.
Visiblement satisfaite, Linde accompagne H’aanit à la sortie de la grotte.
A la sortie, les yeux des voyageurs piquent un peu à cause de la lumière.
-J’arriverais jamais à m’y faire… Fait Tressa
-Pareil… Souffle Primrose
-Suivez-moi ! Lance Alfyn
Alfyn repart en avant. Cyrus vient près de lui. Ils marchent un peu en silence… Même pendant un long moment. Il y a quelques discussions à l’arrière, mais Cyrus reste silencieux.
Après un long, très long moment de marche silencieuse, l’érudit se tourne vers son ami apothicaire.
-Alors je vais pouvoir utiliser tes capacités ? Demande Cyrus
-On dirait bien ! Ça te plait ? Renchérit Alfyn
-Il va me falloir de l’entrainement…
-Je t’entrainerai avec plaisir !
-Je savais que tu dirais ça !
Les deux hommes sourient.
-Tu sait déjà te débrouiller avec une épée, une hache n’est pas si différente ! Sourit Alfyn
-C’est bien plus lourd, cependant… Reprend Cyrus
-Mais tu as vu l’agilité avec laquelle tu maniais ton épée ?! C’était fou !
-Oh, euh, merci !
-Je t’ai vraiment sous-estimé là-dessus !
-Je n’ai fait qu’un simple coup, Alfyn, n’exagère rien ! Lance Cyrus, maintenant légèrement gêné
-Non, je suis d’accord avec lui !
Ophilia arrive à son tour.
-Tu l’as attrapée avec une telle vitesse, comme si c’était parfaitement normal ! Et c’est ton coup qui a vaincu Gidéon !
-Est-ce donc le jour de mes louanges ? Une fête inconnue dont je suis la vedette ? Demande Cyrus
-C’est toujours le jour pour chanter tes louanges ! Affirme Ophilia avec un clin d’œil
-Ophilia, enfin ! Rougit Cyrus
-Hehe !
Thérion roule des yeux en soupirant, alors que Primrose pouffe un peu. Alors, Olberic attrape l’épaule de Cyrus, et demande :
-Ne serais ce pas Pont-au-saints ?
Le reste des voyageurs lèvent la tête. Ils voient devant eux quelques maisons de pierre au toit de bois, ainsi qu’une immense cathédrale de pierre blanche. Alfyn sourit, et lance alors :
-En effet, nous voilà arrivés !