Eight Travelers - EN PAUSE
Chapitre 41 : D'où vient la réédition ?
6035 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 29/02/2020 18:48
Petite note avant de commencer.
Il n’y aura pas de chapitres dans deux semaines, il sera publié dans trois semaines, car je participerais à la Igraph Week, une semaine concernant le ship Raphaël X Ignatz de Fire Emblem : Three Houses
Désolée pour l’attente, j’espère que vous ne m’en voudrez pas trop de participer à tous ces évènements ^^
Bonne lecture à tous !
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-Alors j’ai été retenue ici… Par ce fou ?
-En effet, chère madame. Mais n’ayez crainte, vous êtes en sécurité, maintenant.
Cyrus sourit à la femme qu’il porte. Elle arrive à marcher presque toute seule, maintenant. Mais sa blessure au ventre est toujours plutôt importante. Cyrus va l’amener chez l’apothicaire le plus proche, et…
Son esprit dérive. Comment vont les autres… Il s’en veut de ne pas les avoir suivis. Mais il ne pouvait décemment pas abandonner cette femme.
Ils arrivent enfin sur la place de la ville. Là, Cyrus hurle immédiatement :
-J’ai besoin d’un apothicaire ! Vite !
Il continue à crier ainsi encore de longues minutes. Il commence à désespérer, et s’apprête à dire à la femme qu’il vaudrait mieux attendre le retour d’Alfyn…
Quand un homme aux cheveux grisants approche.
-Je suis apothicaire. Qu’est-il…
Il se coupe en voyant une blessure béante sur la femme. Il reste une seconde en silence, puis se rapproche brusquement.
-Elle a été enlevée, et on lui a… Tente Cyrus
-J’ai cru comprendre, merci !
Il semble insistant.
-J’ai besoin d’inspecter sa blessure de manière plus approfondie. Laissez là moi.
-J…
-Vous croyez réellement que j’ai le temps pour ça ?! Confiez là moi, je vais la soigner !
-… Très bien. Souffle Cyrus
Il se tourne vers la femme. Il la redresse un peu, afin de laisser l’apothicaire la prendre dans ses bras.
-Professeur Cyrus… Murmure la femme
-N’ayez crainte, lui saura s’occuper de vous.
Cyrus se tourne vers l’homme.
-Je vous fais confiance. Et vous conseille de ne pas me décevoir… ?
-Ogen. Termine l’homme
-Monsieur Ogen.
-Elle n’aura qu’a vous retrouver lorsque je l’aurai guérie. Si vous voulez bien m’excuser.
Ogen s’incline un peu, et part, portant la femme.
-Aléphan, protégez-la. Supplie Cyrus
Il reste en silence une seconde.
-Vous contez fleurette à une pauvre fille qui vient à peine de reprendre connaissance ? Vous devriez avoir honte !
Cyrus se retourne, et esquisse un sourire en remarquant son amie érudite devant lui.
-Ha ha ha… Ne soyez pas ridicule, Odette. J’essayais simplement de me comporter en galant homme.
La blonde reste en silence un moment, avant de sourire en coin à son tour.
-Ben voyons… Souffle Odette
-Et si nous rentrions chez vous ? Reprend Cyrus
-Chez moi ? Deviendrais-tu entreprenant, mon cher Cyrus ?
-Je dois en effet entreprendre quelque chose avec vous.
-Hahaha ! Dans ce cas, suivez-moi !
Elle l’invite à la suivre, ce que Cyrus s’apprête de faire. Ils marchent un peu en silence, et montent jusqu’à la demeure d’Odette. Elle ouvre la porte. Et, enfin dans un endroit tranquille, Cyrus soupire et lance :
-Quoi qu’il en soit, Odette, j’ai un service à vous demander.
-Encore ? Remarquez mon absence totale de surprise. Soupire l’érudite
Cyrus ouvre sa sacoche, semblant chercher quelque chose. Odette, curieuse, penche un peu la tête.
-Notre ravisseur avait sur lui une version abrégée et traduite d’Au fin fond de l’enfer.
L’érudite pousse un cri de surprise, et recule d’un pas.
-Vous plaisantez ?
Cyrus sort enfin quelque chose de sa sacoche. Le livre à la reliure rouge. Il le regarde une seconde.
-Il va sans dire qu’elle pourrait nous fournir une piste primordiale. Je dois découvrir ou ce livre a été traduit, et par qui.
-Montrez le moi. Ordonne Odette
Cyrus hoche la tête, et tend le livre. Odette part plus loin, ouvre le livre, le feuillette.
-L’artisan qui l’a relié n’a pas regardé à la dépense.
-Je me suis fait la même réflexion. Rares sont les relieurs de la région à être capables de produire un tel ouvrage.
Odette referme le livre d’un clap singulier.
-Bon, d’accord. Je vais vous aider.
Cyrus sourit.
-Je vous remercie.
Cyrus s’approche d’une bibliothèque, et inspecte les livres. S’ils veulent avoir la moindre idée de qui a fait cette reliure, il suffit de comparer avec d’autres livres. Il pourra au minimum y avoir la marque d’une ville.
Plusieurs villes font des reliures. Diguedin en fait partie. Secrètement, Cyrus supplie le dieu des érudits de ne pas avoir fait relier ce livre à Diguedin. Mais plutôt à Noblecour, Guets-des-rocs, ou encore Pont-aux-saints.
Cyrus dépose plusieurs livres à côté de lui. Aucune de ces reliures de la Citadelle Eternelle ne correspondent. Cela fait une ville d’écarté.
Plus loin, Odette procède aux mêmes comparaisons. Elle ne se sent cependant pas très à l’aise… Son cher ami Cyrus vient d’arriver, et déjà, ils retrouvent un exemplaire non complet mais tout de même conséquent d’Au fin fond de l’enfer ? C’est improbable, c’est impossible, c’est tout à fait Cyrus.
Odette sourit en reprenant un livre. Que son ami lui a manqué…
-Ca y est ! S’écrie Cyrus
Odette se retourne.
-Vous avez trouvé quelque chose ?
Cyrus acquiesce et montre un livre.
-Ces pages robustes malgré leur finesse sont caractéristiques du papier fait de pin de grande qualité… Quant à la reliure rouge vif, sa texture révèle qu’il s’agit manifestement de peau d’agneau tannée. Il n’y a qu’un seul endroit ou l’on trouve ces deux matériaux en quantité suffisante.
Les deux se regardent en souriant.
-A Guet-des-rocs… J’en mettrais ma main au feu. Lance Cyrus
-Ce sera donc votre prochaine étape. Sourit Odette
-Cela va de soi ! Je dois retrouver ce livre, Odette. Il faut le mettre en lieu sûr avant que d’autres horreurs ne s’abattent sur notre beau royaume.
-Vous m’en direz tant.
Cyrus rit un peu. Puis, il sursaute.
-Par Aléphan, je n’ai pas vu l’heure ! Les autres doivent très certainement m’attendre !
-Les autres ? Oh, les voyageurs qui… Cyrus ?
-Je dois vous laisser, Odette, le devoir m’appelle !
-Cyrus !
-A la revoyure !
-CYRUS ALBRIGHT !!!
Pendant ce temps, à l’extérieur
Les sept voyageurs viennent de retourner à Creuse-pic. Ophilia, Linde et H’aanit mènent la marche. Les autres suivent, en parlant entre eux. Sauf Thérion, qui regarde les falaises… Et Ali, qui ne sait pas quoi dire.
-Je me demande si Cyrus a pu ramener la femme chez elle… Souffle H’aanit
-Et s’il a revu Odette. Reprend Ophilia
Olberic part en avant.
-Je vais essayer de le retrouver. Il doit être chez Odette.
-Je viens avec toi ! Lance Alfyn
-Minute, vous croyez qu’on a quelque chose de mieux à faire, de toute façon ? Sourit Primrose
Elle pose sa main sur l’épaule d’Olberic.
-Allons y. Ne laissons pas ce cher Cyrus tout seul trop longtemps avec cette Odette.
Elle ricane un peu.
-Je sais très bien comment se terminent ce genre d’histoires.
-Et comment ? Demande Tressa
-Oh, Tressa, tu ne veux pas savoir.
Elle rit encore un peu, alors que Thérion pousse un soupir interplanétaire.
-Bien, la décision est prise. Direction le nord. Sourit H’aanit
En un hochement de tête, les autres se mettent en route. Ali les regarde une seconde. Puis, il attrape l’épaule de Tressa. Elle s’arrête. Un rapide signe à Alfyn, et le groupe part devant.
-Un problème, Ali ? Demande Tressa
Ali reste en silence une seconde.
-Ça me fait mal de dire ça, mais… Je te dois une fière chandelle. Et un marchand s’acquitte toujours de ses dettes.
Il hoche la tête.
-Je te jure que je te le revaudrai un jour.
-Hé hé. Je m’en souviendrai. Taquine Tressa
Ils se sourient. Ali détourne alors le regard, et soupire, en observant les falaises.
-Ce que Morlock a dit sur mon père… c’est vrai. Certains le traitaient d’escroc. Mais c’était un mensonge, répandu par les concurrents qui jalousaient son talent ! Et même si c’est vrai que mon père s’est fait rouler par son ami et a été obligé de s’endetter… ça ne déprécie en rien ce qu’il m’a appris.
Il croise les bras.
-Nos paroles ont le pouvoir de rendre les clients heureux. Je marcherai sur les traces de mon père, je travaillerai dur et je rentrerai chez moi avec l’argent nécessaire pour rembourser toutes nos dettes.
-Ali…
Il tourne la tête vers la marchande, souriant.
-Dis-moi, tu as entendu parler de la Foire marchande ?
Tressa secoue sobrement la tête.
-C’est la plus grande vente aux enchères du pays. Reprend Ali. Elle se déroule chaque année à Grand-port. Les individus les plus riches et les plus influents du monde s’y rassemblent pour admirer des trésors qui dépassent l’entendement.
Le jeune homme fait un clin d’œil.
-On dit qu’on peut tout acheter à la Foire marchande.
-Ça a l’air incroyable ! S’écrie Tressa
Ali secoue la tête.
-Je vais y aller pour faire de mes rêves une réalité. Si la Foire t’apporte le succès, ta carrière de marchande est assurée !
-Tu es vraiment habile avec les mots, Ali.
Ils se regardent en silence. Ali inspecte la jeune marchande, souriant.
-On se reverra à Grand-port, alors ! Affirme la marchande
-C’est ce que je voulais entendre.
Elle lui fait un clin d’œil.
-Hé hé. Normal, on n’a pas encore joué la revanche. Et je ne vois pas d’endroit plus adapté pour régler nos comptes que la Foire marchande. Reprend Tressa
-J’apporterai mon plus beau trésor. Si tu penses avoir une chance, je te conseille d’en faire de même. Provoque Ali
-Je trouverai le plus incroyable trésor qu’on ait jamais vu. Tu verras !
-Super. Quand tu l’auras, rejoins-moi à la Foire. Il te suffire d’y repérer le plus gros attroupement pour me trouver.
Il tend la main.
-Profites en bien avant que j’accapare toute l’attention. Rétorque Tressa
Tressa tend la main à son tour, pour prendre celle d’Ali. Ils se serrent la main fermement, comme pour sceller une promesse.
-Ha ha ! On dirait que toute cette histoire a déjà mis du plomb dans ta cervelle de moineau. Je t’attends à la Foire.
Tressa essaie de dégager sa main, mais Ali scelle une nouvelle fois la promesse, avant de lâcher la main. Il recule un peu, fait un signe, et sans un bruit, se dirige vers la sortie de la ville.
« Lier connaissance avec quelqu’un, ne serait-ce qu’un bref instant, est une expérience inoubliable. »
Après notre première rencontre, j’aurais préféré oublier Ali. Mais il a le don de laisser une forte impression.
Aujourd’hui, je pense avoir trouvé en lui un rival digne de ce nom. La vie ne manque décidément pas de rebondissements.
Et je connais désormais ma destination finale, la Foire marchande de Grand-port.
Pour le moment, je vais continuer à suivre l’itinéraire du voyageur sans nom et me rendre à Vainc-perchis.
J’y trouverai à coup sûr un trésor dépassant mes rêves les plus fous.
Tressa le regarde partir pendant une petite minute. Puis, elle redresse son sac, replace son chapeau.
-Bien, ou sont les autres.
Un peu plus loin
Cyrus descend enfin de la colline de la demeure d’Odette. Il est impatient de retrouver les autres. Comment vont-ils ? Est-ce que ce fichu dictateur a pu…
-Cyrus !
L’érudit sort de ses pensées pour relever la tête. Il lâche un immense sourire.
-Vous êtes là !
Ophilia arrive en avant, souriante. Les autres sont juste derrière.
-Bien sûr que nous sommes là ! Fait Thérion
-Cyrus, tu avais peur pour nous ? Demande Ophilia
L’érudit secoue la tête.
-Bien sûr que non. Je sais que vous êtes très capables.
-Tu étais inquiet pour nous !
Alfyn se met à rire.
-C’est adorable ! Merci, Cyrus !
-Alfyn… Soupire Cyrus
-Tu sais, Cyrus, je suis une érudite moi aussi, maintenant. Reprend Primrose
Elle fait un clin d’œil, et invoque une petite flamme dans sa main.
-Pas besoin de t’inquiéter !
-…
Cyrus soupire, mais retrouve son sourire.
-Je ne sais pas vraiment ce qui m’a pris. Je vais essayer de ne pas recommencer.
-Ce n’est rien. Reprend H’aanit
Ils se sourient.
-Alors, concernant le livre ? Des indices ? Demande Olberic
Cyrus hoche la tête. Il ouvre la bouche pour commencer à parler, mais se fait couper :
-Cyrus ! Alors pour le livre on fait comment ?
Les membres du groupe se retournent, pour apercevoir une Tressa souriante arriver vers eux.
-Te voilà ! Reprend Primrose
-… Je n’avais même pas remarqué ton absence, pour être honnête. Avoue Thérion
-Comment je suis sensée le prendre ? Demande Tressa
Les autres rient un peu.
-Enfin bref. Pour le livre, du coup ? Insiste la marchande
-Oh, oui, bien sûr. Souffle Cyrus
Il s’éclaircit la gorge.
-Le livre a été édité à Guet-des-rocs, à en juger par la couverture et la qualité des matériaux utilisés.
-Conclusion, c’est le prochain endroit où tu veux aller ? Demande H’aanit
-Précisément.
H’aanit semble réfléchir une seconde.
-Puisque nous nous rendrons à la Citadelle Eternelle, je pense que nous pourrons faire un détour.
-Effectivement. Sourit Cyrus
-Donc notre prochaine destination ? Insiste Primrose
-Eh bien…
-H’aanit ?
Ophilia fait un pas en avant.
-Je sais que nous devons rejoindre Marsalim, et Bonne-source avant ça. Mais pouvons nous faire un détour par Pont-aux-saints ? C’est la première destination de mon pèlerinage.
H’aanit jette un coup d’œil aux autres. Tous répondent d’un simple hochement de tête.
-Je pense que tu as ta réponse. Sourit H’aanit
-Merci ! Reprend Ophilia
Elle sourit.
-Bien. Devons-nous nous mettre en route maintenant ? Demande Ophilia
Olberic lève les yeux.
-Je ne pense pas que cela sera très utile. Il fera bientôt nuit. Nous devrions plutôt dormir à l’auberge, et partir à l’aube demain.
-Je suis d’accord. Souffle Primrose
Elle baille.
-Qui est pour un bon verre d’alcool à la taverne ?
-Je suis partant ! Fait Alfyn
-Alors n’attendons pas !
Elle rit, attrape le bras d’Alfyn, et tous deux partent en direction de la taverne. H’aanit soupire.
-Je vais les suivre. Linde, tu veux venir ?
La panthère secoue la tête, et part plus loin.
-A plus tard alors. Sourit H’aanit
-Rrraou !
La panthère part en courant.
-Quand est ce qu’elle reviendra ? Demande Cyrus
-Une heure, deux ? Elle est libre de faire ce qu’elle veut, après tout. Affirme H’aanit
-Et si elle se perd ? Demande Ophilia
-Elle saura retrouver la taverne. Et dans le pire des cas, elle dormira dehors, elle s’adapte facilement.
La chasseuse sourit.
-Pourquoi t’inquiètes-tu autant pour Linde ? Elle demande
-Elle est mon amie aussi, maintenant. Sourit Ophilia. C’est grâce à elle que nous nous sommes rencontrées, à près tout.
Elles rient un peu.
-Bien, allons rejoindre Primrose et Alfyn. Souffle H’aanit
-Je vous suis ! Fait Tressa
-De même. Sourit Olberic
-Également. Reprend Cyrus
-Thérion ? Insiste H’aanit
Thérion secoue la tête.
-Je passe. J’ai besoin de rester seul.
-Thérion, franch… Tente Ophilia
-C’est rien, c’est juste cet endroit.
Le voleur n’attend pas, et part vers l’entrée de la ville. Les autres le regarde quelques secondes, mais finissent par partir en direction de la taverne.
-J’espère qu’il nous rejoindra bientôt. Je n’aime pas trop le savoir seul comme ça. Affirme Ophilia
-Il a dû se passer quelque chose dans cette région qui le rend aussi… Perturbé. Mais je ne pense pas qu’il veuille qu’on aille le voir. Affirme Cyrus
-… J’espère qu’un jour, il nous fera assez confiance pour nous dire.
-Il faut juste être patient avec lui. Très patient. Sourit H’aanit
Ils arrivent alors à la taverne. Alfyn est assis au bar, Primrose est à une table.
-Je part rejoindre Alfyn. Souffle Olberic
-Je te suis ! Reprend Cyrus
Les trois filles partent alors s’installer sur la table, auprès de Primrose. La danseuse boit tranquillement un verre de vin.
Cyrus approche d’Alfyn. Ce dernier semble… Pensif.
-Alfyn, mon ami. Tu sembles… Mélancolique. Souffle Cyrus
-C’est rien. Répond Alfyn
Il fait tourner le liquide dans la pinte.
-Et pourtant je m’inquiète qu’il y ait, en fait, quelque chose.
-Tu peux nous le dire, Alfyn. Affirme Olberic
Alfyn soupire.
-Eh bien. Je ne peux pas m’arrêter de penser à ces pauv’gens qui ont été sacrifiés. C’est une chose horrible. Les gens ne sont pas des outils à utiliser ! Reprend Alfyn
Cyrus soupire.
-Le savoir est un outil qui peut être utilisé à une noble cause ou pourri, ce qui dépend de la personne le maniant. Ce qui compte est la nature de la personne qui utilise l’outil… leur cœur.
Cyrus montre Alfyn d’un geste de la main.
-Le tien, par exemple, est plein de bonté, et je pense que le savoir est en sécurité dans tes mains.
Alfyn sourit, et rougit même un peu.
-Aw, enfin, Professeur. J’ai mon esprit rempli rien qu’à essayer d’apprendre tout ce qu’il y a à apprendre à propos de la médecine.
Il soupire.
-Enfin bref. Je me sens malade rien qu’à y penser. J’ai besoin de me laver les mains ou quelque chose.
Cyrus semble chercher quelque chose.
-Utilise ça.
Il tend un mouchoir blanc à Alfyn.
-Un mouchoir ? Merci, Professeur.
Cyrus sourit.
(… Hmm. Je crois que je vais en apprendre beaucoup de cet homme.)
Pendant ce temps, sur la table, H’aanit interpelle une serveuse. Les trois filles se sont assises près de Primrose.
-Vous prendrez ? Demande H’aanit
-Lait. Lance Tressa
-Du vin pour moi. Sourit Ophilia
-Et je prendrais une bière, merci.
La serveuse sourit, hoche la tête, et s’en va.
-C’est amusant. Les quatre filles sont réunies à la même table. Sourit Primrose
-Je trouve ça fascinant comment nous avons réussies à nous trouver dans cet immense monde. Lance Tressa. Vous ne trouvez pas ?
La serveuse arrive avec les boissons. H’aanit attrape sa pinte, et lance :
-Oui. Comme si le destin nous avait réunies.
-Je suis impatiente d’entendre toutes vos histoires. Sourit Ophilia
-Moi aussi. Tout le monde, peu importe s’il est grand ou humble, à sa propre histoire. Lance Primrose
-C’est vrai que même si nous voyageons ensemble depuis un moment, je n’ai pas l’impression de vraiment vous connaître ! Fait Tressa
Elle se redresse.
-Je veux en savoir plus sur votre ville natale. Est-ce qu’il y avait de la bonne nourriture là-bas ?
Ophilia semble réfléchir en faisant tourner son verre de vin.
-Eh bien, je dis toujours à nos visiteurs d’essayer notre soupe de légume d’hiver.
-Ooh, ça à l’air délicieux. J’adore les légumes ! Lance Tressa
-C’est probablement bon pour la peau, aussi. Sort Primrose
-Et une gorgée réchauffe immédiatement ! Renchérit Ophilia
La marchande se tourne vers H’aanit.
-Et toi, H’aanit ? Comment mangez-vous, à S’waarki ?
-C’est bon. Dans mon village, il y a une auberge qui sert du phacochère rôti sur un feu.
Elle sourit.
-Pour être honnête, c’est le meilleur plat que j’ai jamais mangé.
-Du phacochère rôti ? Wow… Souffle Ophilia
-Ca a l’air bon. Mais ce n’est pas vraiment romantique. Concède Primrose
-Hm ? Fait H’aanit
-R-romantique ?! S’écrie Tressa. Tu veux dire…
-Partager un délicieux repas avec une personne spéciale ? Demande Ophilia. Pas vrai… ?
-Mon maître et moi mangeons souvent ensemble. Cela compte-t-il comme romantique ?
Un lourd silence s’impose sur la table. H’aanit prend une gorgée de bière, légèrement gênée. Est-ce qu’elle vient de lâcher une bombe ?!
-Ne me dit pas que tu n’as jamais été dans une relation plus tôt.
H’aanit ne répond pas. Tressa étouffe un rire, alors qu’Ophilia… Est indescriptible.
Primrose soupire.
-Je vois que j’ai besoin à expliquer. C’est comme…
-Ooooooh… Coupe Tressa. Primrose, tu dois nous en dire plus !
-Oui, s’il te plait ! Offre-nous de ta sagesse ! Insiste Ophilia
-Moi aussi, a de l’intérêt en ce que tu sais. Sourit H’aanit
Primrose sourit, et tape dans ses mains.
-Très bien. Commençons, dites-moi votre type d’homme.
Ophilia rougit un peu.
-H’aanit, toi d’abord. Quel est ton genre ? Demande Primrose
Ophilia pousse un soupir de soulagement, alors que H’aanit semble réfléchir une seconde. Puis, elle lance :
-Moi ? Eh bien, euh, je n’y pense pas vraiment, pour être honnête.
Elle sourit.
-Peut être… quelqu’un de plus fort que moi…
-Hein ? Mais… Tente Tressa
-Si de tels hommes existent, ils doivent être si rare ! Reprend Ophilia
-Tu le penses vraiment ? Fait H’aanit
-Bien sûr ! Qui pourrait être plus fort que toi ?
Les deux jeunes femmes se regardent, et rougissent très légèrement. Remarquant la gêne ambiante, Primrose lâche un sourire, et lance :
-Oh, je ne dirais pas vraiment rare. Mais… Pas très commun non plus ?
H’aanit et Ophilia perdent enfin leur rougeur.
-Chaque homme à sa faiblesse. Il suffit juste de la trouver.
-Oooh ! Sourit Tressa. Je pourrais t’écouter parler de ça toute la journée, Primrose. Tu sais tant de choses !
-Hehe. Merci. Sourit Primrose
Tressa se tourne vers Ophilia.
-Alors, Ophilia ? Quel genre d’hommes aimes-tu ?
-J’ai été élevé à l’église, alors je n’ai pas eu beaucoup d’opportunités pour comparer. Mais je suppose que je veux quelqu’un de gentil.
-Aw, c’est adorable ! Fait Primrose
-Oh, aller, essaie d’être plus précise ! Réduit un peu ! Insiste Tressa
-En effet. Commence H’aanit.
Elle détourne le regard.
-Que désires tu au plus profond de ton cœur ?
Ophilia pousse un petit cri de surprise.
-Désire ?! Eh bien, il n’y a pas de place dans mon cœur pour une chose pareille…
-Il y en a certainement ! Alors dis-nous, on attend ! Insiste Tressa
Ophilia soupire.
-Je suppose que c’est cruel de vous faire attendre… Eh bien, je vais faire court, alors.
Elle s’éclaircit la gorge.
-Je veux un homme avec de la compassion, de l’attention, délicat, droit. Quelqu’un qui est exigeant envers lui-même, mais qui pardonne les autres.
Les autres restent en silence.
-Oh, et plus grand que moi, bien sûr. Et large d’esprit et tolérant. Et généralement incroyable.
Un petit silence s’impose. H’aanit fixe la prêtresse du regard. Tressa coupe le silence.
-Eh bien, tu l’as définitivement réduit.
-En effet. Tellement réduit que tu as exclu tous les hommes qui ont déjà vécu… Soupire H’aanit
-Voyez ? Je savais que je n’aurais pas du vous le dire… C’est tellement embarrassant. Soupire Ophilia
Primrose s’éclaircit la gorge pour attirer l’attention.
-Ophilia, laisse moi te donner un conseil. Ne reste pas sur tes hommes rêvés.
-Ooooooooh ! Fait Tressa. Comment sais-tu tellement, Primrose ? C’est incroyable !
-C’est grâce à l’expérience, mesdames. Reprend Primrose
-Eh bien, j’en apprend tellement ! Souffle Ophilia. Au passage, Tressa, tu ne nous as pas dit quel genre d’homme tu aimes.
-Quoi ? S’écrie Tressa
Petit silence.
-Oh, haha ! Vous ne voulez vraiment pas entendre à propos de mon genre… Pas vrai ?
-Tressa… Taquine H’aanit
-T-très bien, si vous insistez… Reprend Tressa
Elle sourit.
-J’aime les hommes qui n’essaient pas de rendre la marchandise après l’avoir payée.
Petit silence, à nouveau.
-Ca te ressemble tellement, Tressa. Sourit Ophilia
-Un conseil, Primrose ? Fait H’aanit
-Tressa… Tu as besoin d’oublier le marchandage pour un moment. Soupire Primrose. Tu ne peux pas acheter un homme bien, tu sais. Cela prend de l’amour et de l’affection.
-Oooooooh ! Fait Ophilia
-Je prend cette leçon à cœur ! Reprend Tressa
-Moi aussi. J’ai tant appris de tes expériences, Primrose ! Reprend Ophilia
-Et maintenant, à propos de toi ? Quel type d’hommes favorises tu ? Demande H’aanit
-Moi ? C’est simple. Voyez, ce que j’aime chez les hommes…
Silence. Très, très long silence. Primrose tousse un peu, termine son verre, et se lève.
-Tiens, mais où est passé Thérion ! Reprend Primrose.
Les autres femmes restent en silence.
-Eh bien, c’était amusant, mesdames. Parlons à nouveau bientôt.
La danseuse se lève.
-M-mais nous n’avons pas encore fini ! Lance Tressa. Primrose… ? Reviens, Primrose !
Dehors
Thérion est assis au bord d’une falaise. La nuit est désormais tombée. UIl regarde devant lui, l’air triste.
-Fichu Belvédère. Rien à faire, je suis…
Il se coupe en sentant quelque chose au niveau de sa jambe. Il se retourne.
-Linde ? C’est toi ?
-Roaaar !
La panthère s’approche.
-Mais qu’est ce que tu fous ici ? T’es pas sensé être avec H’aanit, ou je sais pas ?
-Graou !
-Oh, laisse-moi deviner.
Il sourit en coin.
-Tu m’en veux toujours pour Z’aanta ? Et tu veux me dévorer ?
La panthère ne répond rien.
-Pfff… Décidément, je ne comprends pas les panthères.
Il sourit, et dépose sa main sur le crâne de la panthère. Elle bouge sa tête, pour chercher des caresses. Thérion caresse la tête de la panthère, doucement, elle se met même à ronronner.
-Bah alors, on se met à caresser des panthères ?
Thérion se retourne.
-Primrose. Evidemment.
-Elle-même.
Elle s’installe près de Thérion.
-Qu’est ce que tu fais tout seul, hum ? Elle demande
-…
-Oh, oui, tu voulais être seul. Mais pourquoi ? Je sais que c’est cet endroit, mais… Commence Primrose
-… Et si je te disais que ça te regarde pas ?
-Je te répondrais probablement que tu devrais me dire tout de même car garder pour toi est une mauvaise idée.
Le voleur ricane.
-Alors quoi, tu t’inquiètes pour moi ? Il demande
-Et ? Il y a quelque chose de mal ?
Thérion se fige alors.
-Ecoute. Je veux pas qu’on s’inquiète pour moi. Après tout, je m’inquiète pas pour toi.
-Thérion, je sais que tu me mens. Si tu ne t’inquiétais pas pour moi, tu ne m’aurais pas empêché d’aller à la Citadelle Eternelle immédiatement à cause de mes blessures…
-…
-Tu ne veux pas t’inquiéter pour moi, ou pour n’importe lequel d’entre nous, c’est différent.
-…
-Nous voyageons ensemble depuis des mois. Je sais que tu…
-Mais tu vas la fermer, oui ?! Coupe Thérion
Il se retourne brusquement.
-Tu ne sais rien de moi, arrête de faire genre ! Je suis avec vous uniquement pour me débarrasser de mon bracelet du sot !
-Thérion…
-Juste… Laisse moi tranquille. S’il te plait. Je ne veux pas qu’on s’inquiète pour moi.
Il soupire.
-Fichez moi la paix.
-Thérion.
Il commence à se lever, mais Primrose le rattrape.
-On ne dirait pas comme ça, mais on s’est tous attachés à toi. Si tu ne parles pas, tu risques de te sentir de plus en plus mal…
-Tu t’improvises psychologue, maintenant ?
-…
Elle détourne les talons.
-Thérion, tu peux vraiment être un idiot parfois.
Le voleur peste, et part plus loin, laissant la danseuse avec Linde. Primrose se laisse tomber sur le sol, s’asseyant sur une pierre.
-Les hommes, tous les mêmes, hein Linde ?
La panthère se rapproche de Primrose pour ronronner.
-Nous sommes d’accord, ma belle.
Le lendemain
H’aanit et Cyrus sont à la taverne. Ils boivent tranquillement un nuage de lait, en attendant les autres. Ils parlent de tous et de rien.
-Sans vouloir me vanter... J'ai de l'expérience en matière de chasse aux chèvres sauvages. Reprend H’aanit
-Ah oui ? Voilà qui est fort intéressant... Fait Cyrus
-Leur laine et leur peau sont très prisées, surtout quand elles ne présentent aucun défaut dû à des blessures. Au lieu d'utiliser un arc, je préfère généralement fabriquer des pièges lorsque je chasse la chèvre.
-Je vois...
Cyrus semble réellement fasciné.
-Je traque ma proie, puis la guide jusqu'au trou ou au collet que j'ai préparé pour l'attraper.
-La technique diffère en fonction de la proie. La chasse n'est pas aussi simple que l'on pourrait le croire. Reprend Cyrus
-Quel que soit le but, il faut trouver la meilleure méthode pour l'atteindre. Mangeriez-vous de la soupe avec une fourchette ? De la viande avec une cuillère ? Rétorque H’aanit
-Deux exemples bien choisis. T'es arguments sont on ne peut plus recevables. Tu es douée pour l'enseignement. Peut-être est-ce une voie que tu pourrais envisager de suivre, à l'avenir.
H’aanit se met à rire.
-Moi, enseignez ? Vous plaisantez...
-Tu sembles avoir une idée bien arrêtée sur la question.
La chasseuse secoue la tête.
-Je préfère la chasse.
-Ma foi, tant pis pour la pédagogie, tant mieux pour la chasse.
-Vous voilà !
Le duo se retourne. Ils remarquent alors Alfyn et Tressa arriver, déjà prêts à partir.
-Vous êtes enfin réveillés ?
-Oui, on n’attend plus que vous !
-Très bien, très bien, nous arrivons !
H’aanit termine son verre, laisse un peu de feuilles sur la table, et se lève pour partir. Cyrus fait de même.
Ils arrivent à l’extérieur de la taverne. Tous les voyageurs sont frais et dispos.
-Navré du retard. Fait Cyrus
-Excuses acceptées. Sourit Ophilia
-Alors nous partons vers Pont-aux-saints ? Demande Tressa
H’aanit hoche la tête.
-Nous devrions y arriver cet après-midi, si nous sommes rapides. Nous partirons dans deux jours pour Bonne-source… Et nous gagnerons enfin Marsalim.
-Tu vas bien, H’aanit ? Demande Ophilia
H’aanit hoche la tête.
-Je sais que c’est pour bientôt.
Linde ronronne, grogne un peu, et H’aanit sourit.
-N’attendons pas plus longtemps. Partons.
Les autres hochent la tête.
Le groupe se dirige alors vers la sortie de la ville. Une fois arrivé au marché, il se fait cependant arrêter.
-Vous êtes toujours là.
Cyrus se retourne, en reconnaissant sa voix. Odette l’érudite s’approche.
-J’allais justement me mettre en route ! Merci pour tout. Je vous dois une fière chandelle.
Odette sourit.
-Votre aide ne m’a pas été totalement inutile. Disons que nous sommes quittes.
Elle reste en silence une seconde.
-Faites attention à vous, Cyrus. J’ai comme l’impression que vous vous mêlez d’une affaire bien plus sinistre que nous ne pouvons l’imaginer.
-Je suis parfaitement conscient du danger. Je ferai preuve de prudence.
Il se tourne vers les autres.
-Qui plus est, je ne suis pas seul.
Odette hoche la tête.
-C’est vrai. Ils me semblent plutôt compétents.
-Nous le sommes, je peux vous le garantir ! Sourit Alfyn
-Me voilà rassurée ! Reprend Odette
-Et puis, chère Odette, depuis quand suis-je imprudent ? Demande Cyrus
Odette sourit en coin.
-Venant de l’homme qui fonce tête baissée dès qu’il flaire un mystère, permettez-moi d’en douter.
Cyrus secoue la tête.
-Il n’est pas si aisé de changer le tempérament que les Dieux nous ont donné.
Odette reste en silence une seconde, puis soupire, et lance :
-Vous avez dit que l’ouvrage a été volé il y a quinze ans, n’est-ce pas ?
-En effet. Pourquoi cette question ? Demande Cyrus
-Vous vous souviendrez peut-être que le précédent directeur de l’Académie a été assassiné la même année. Reprend Odette
-Vraiment ?! S’écrie Alfyn
Cyrus place une main sous son menton.
-Vous pensez donc qu’il y aurait un rapport entre ces deux incidents ?
-Non, j’avais juste envie de raconter une anecdote sans aucun rapport. Mais maintenant que vous le dites… Dans le chaos qui a suivi le meurtre, il n’y a pas dû être bien compliqué de subtiliser un ouvrage des archives, vous ne croyez pas ?
-Vos suggestions me sont toujours d’une aide précieuse. Je garderai ce détail à l’esprit. Affirme Cyrus
-Je suis sérieuse, Cyrus. Faites très attention à vous.
-Ne vous inquiétez pas. Je reviendrai dès que j’aurai élucidé ce mystère. Je vous le promets.
-J’attendrai votre retour avec impatience.
Ils se séparent, et Cyrus part. Alors qu’Odette se retourne pour le regarder une dernière fois, elle ne remarque pas une silhouette encapuchonnée qui observe l’érudit.
Cependant, alors que le groupe avance, Olberic regarde autour de lui.
-…
-Quelque chose vous trouble, mon ami ? Vous avez l’air inquiet. Demande Cyrus
Olberic lui jette un regard.
-Ne t’arrête pas, et ne regarde pas en arrière – mais je sens quelqu’un qui nous observe. Affirme Olberic
-Quoi ?! S’écrie Tressa
-Tressa, reste calme. Souffle Primrose, inquiète aussi
-Quelqu’un qui nous observe ? Hmm… Il serait prudent de faire confiance à ton instinct. Affirme Cyrus
-H’aanit ? Thérion ? Demande Olberic
Linde hérisse ses poils.
-Je suis heureuse de ne pas avoir la même impression. Souffle H’aanit
-Pareil. Concède Thérion
-La question est, qui ? Demande Cyrus
Il respire profondément.
-Sortons le de sa cachette et trouvons-le. Qu’il puisse avouer ses intentions.
-Nous pourrions essayer, mais s’il s’échappe, nous ne les aurons qu’avertis… Fait Olberic
-Dans ce cas, nous n’avons qu’une seule autre issue. Lance Cyrus
Un petit silence règne.
-Quelle issue ? Demande Olberic
-Continuer notre chemin, prétendre que nous n’avons rien remarqué, et laisser l’autre faire la première erreur.
-Si c’est ton conseil, qu’il en soit ainsi. Mais ne baissons pas notre garde.
Cyrus sourit.
-Hehe. Connaître un ennemi est la première étape pour le vaincre. Sourit Cyrus
Olberic reste en silence une seconde. Puis, soupire.
-Je ne peux pas dire si tu es courageux… ou ignorant du danger.
Cyrus rit un peu, devant le dépit du chevalier. Les autres membres du groupe se détendent.
Mais la personne, elle, les observe toujours.
C’est ainsi que Cyrus fit ses adieux à Creuse-pic. L’exemplaire traduit qu’il avait pris à l’ignoble érudit lui indiquait sa destination suivante :
Guet-des-rocs, dans les Hautes terres, où se trouvaient certainement le premier exemplaire de l’ouvrage qu’il cherchait.
Cyrus poursuivit sa quête de la vérité…