Eight Travelers - EN PAUSE

Chapitre 38 : L'érudite de Creuse-pic

5165 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/01/2020 22:34

PETITE NOTE EXTREMEMENT IMPORTANTE !!!!

 

Cela concerne les chapitres de Eight Travelers, alors lisez attentivement.

Je participe, en ce début d’année, à deux évènements ! La Dedue’s Week et la Claude’s Week !

Dedue et Claude sont deux personnages du jeu Fire Emblem : Three Houses, et puisque j’aime ce jeu et que ces personnages sont respectivement mon troisième et second personnage favori, et bien je participe à ces deux évènements !

Concrètement ? Il y aura un drabble (entre 500 et 1000 mots) par jour pendant une semaine pour Dedue, et pareil pour Claude, à des dates précises, avec des mots pour donner des thèmes.

Et du coup, forcément, il n’y aura pas de chapitre de Eight Travelers pendant deux semaines.

Si vous voulez jetez un œil à la semaine spéciale, n’hésitez pas ^^ Certains drabbles auront des spoils, d’autres non. Je préciserais toujours.

 

Pour finir, voilà un petit résumé !

 

Du 5 au 11 janvier : Semaine consacrée à Dedue Molinaro

Du 15 au 21 janvier : Semaine consacrée à Claude von Riegan

Le 25 janvier : Le retour de Eight Travelers !

N’hésitez pas à jeter un œil ^^ Ou même à jouer au jeu si vous avez la Switch, c’est sans hésiter mon favori de 2019… Et même mon second favori de l’histoire ^^

 

Oh, et évidemment, je n’allais pas oublier !

 

BONNE ANNEE A TOUS !!!!! BONS VŒUX, PASSEZ UNE BONNE ANNEE, QUE TOUS VOS VŒUX SE REALISENT !!!

 

ET BONNE LECTURE A TOUS !!!

 

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La lumière orange éclaire toujours le Belvédère. Quel que soit le moment de la journée, c’est toujours la même lumière. Une lumière qui, quelque part, rend mélancolique.

Mais les voyageurs n’ont pas le temps d’admirer cette lettre. Thérion a les yeux vides, Tressa écarte sa nouvellement gagnée écharpe alors qu’Ophilia rit un peu. Linde ronronne près de H’aanit. Et les autres se contente de suivre Cyrus, en avant, toujours pensant à cette lettre qu’il a reçu de son amie.

Enfin, Odette n’habite pas très loin, il pourra bientôt lui demander…

-Cyrus, puis je vous demander de quoi parlait cette lettre ? Sa lecture semblait vous captiver.

Cyrus se retourne vers la prêtresse, qui s’est rapprochée.

-Oh, ceci ? C'était une mise en garde à propos des femmes. Affirme Cyrus

Ophilia cligne un peu des yeux, et ouvre la bouche.

-Pardon ?

Cyrus se reprend immédiatement, comprenant plus ou moins son erreur.

-Oh. Je n'insinue rien de vexant. De fait, elle me conseille de faire attention à la manière dont je me comporte avec les femmes, ce afin d'éviter tout malentendu.

Ophilia laisse s’échapper un petit rire.

-Il est vrai qu'une intelligence comme la vôtre peut être très séduisante…

-Allons, ma chère… Un qualificatif tel que séduisant doit être réservé aux personnes d'une grande beauté... Comme toi. Complimente Cyrus

Ophilia rougit un peu.

-Euh...

-Oh non Cyrus… Commence la danseuse

Primrose part vers Ophilia, qui détourne la tête. Cyrus penche un peu la tête.

-Oui ?

-Je crois que c'est justement le genre de choses dont parlait l'auteur de la lettre... Soupire Ophilia

-Vraiment ? Mais je ne faisais qu'exprimer le fond de ma pensée. N’ai-je donc pas le droit de dire à une femme qu'elle est belle ?

Thérion étouffe un petit rire, alors que Primrose soupire.

-Ce n'est pas forcément problématique, mais... Dans votre cas, je crois que vous feriez mieux de vous abstenir. Commence Ophilia

-Tss... J'ai un mal fou à comprendre toutes ces subtilités.

-Cyrus, pourtant, il faudra bien que tu les comprennes un jour. Taquine

Cyrus soupire. Il part sur la gauche, pour monter un escalier. Il monte en premier, et sourit en voyant une petite maison singulière, au-dessus de la ville.

-Quoi qu’il en soit… Nous voici arrivé. Affirme Cyrus

-On voit toute la ville d’ici. Affirme Tressa

Alors que Tressa jette un regard plus bas, Cyrus toque à la porte.

-Voilà, voilà, j’arrive.

Une jeune femme ouvre la porte. Elle est blonde, ses longs cheveux attachés en une queue de cheval. Elle porte une cape violette, et une tenue de cuir, imitant celle de Cyrus. Ses yeux sont d’un violet très clair, un trait rare.

-Cela faisait bien longtemps, Odette. Lance Cyrus

Ladite Odette reste silencieuse, cligne plusieurs fois des yeux…

Et claque la porte au nez de Cyrus.

Un silence s’installe parmi les voyageurs.

-… ? Odette ? Tente Cyrus

-Pffff… Hahaha !

Thérion se met à rire, même Tressa ne peut s’empêcher de pouffer.

-Cyrus… Voyez comme votre problème avec les femmes est grave ? Souffle Primrose

-Mais… Je ne comprends pas… Commence Cyrus

-Tu viens de te faire recalé. Taquine Thérion

Soudain, Odette sort à nouveau de chez elle. Elle fixe Cyrus une petite seconde.

-Vous êtes toujours là. Il faut croire que ce n’est pas la fatigue qui me donne des hallucinations.

Cyrus pousse un soupir de soulagement, alors que Thérion étouffe difficilement son rire.

-C’est bien moi, Odette, en chair et en os ! Ravi de voir que vous avez toujours bon pied bon œil. Il souffle

-Et vous êtes toujours aussi insupportable, à ce que je subodore. Soupire Odette

-Je peux vous l’affirmer, madame ! Reprend Thérion

Odette se tourne vers les voyageurs, en particulier le voleur.

-Et vous êtes ? Demande Odette

-Thérion. Répond le voleur

-Nous sommes un groupe de voyageurs qui accompagnons Cyrus. Affirme H’aanit

-Toute une escorte ! S’écrie Odette

Elle fait un pas en arrière.

-Qu’attendez-vous ? Entrez donc.

-Volontiers. Sourit Cyrus

Cyrus entre en premier. La maison est petite, certes, mais croule sous les livres. Une pauvre table repose au centre de la pièce, recouverte là aussi de livres aux couvertures rouges et bleus.

Ophilia tente de faire un pas, mais manque de trébucher, suivie par Tressa. Odette lâche un sourire, et leur présente quelques chaises. Pas assez pour tout le monde, mais quelques chaises tout de même.

Alfyn semble manquer de s’évanouir devant tout ces livres, et même Linde est gênée, et ne parvient pas à s’installer.

-Linde, reste tranquille. Tente H’aanit

-Roar !

-Viens par-là, je te fais un coin ! Souffle Odette

Elle soulève une pile de livres pour la déplacer, laissant un espace assez grand pour que la panthère puisse s’allonger.

-C’est bien la première fois que je vois une panthère des neiges apprivoisée !

-Elle n’est pas apprivoisée. Elle est mon amie, c’est tout. Sourit H’aanit

-Vraiment ? Voilà qui est…

Cyrus s’éclaircit la gorge pour attirer l’attention. Odette se tourne vers lui.

-Mais d’ailleurs ! Vous n’étiez pas à Diguedin en tant que professeur royal ?

Cyrus baisse un peu la tête.

-J’ai été… Disons… Chassé ? Il souffle

L’érudite ouvre de grands yeux.

-Chassé ? Pourquoi ?

-Thérèse, une de mes élèves, m’a accusée d’une relation illicite avec la princesse.

Un silence s’impose dans la pièce. Puis, Odette sourit… Et éclate de rire.

-Ha ha ha ha ha ha !

Cyrus soupire.

-Je savais que vous réagiriez ainsi…

Odette se calme enfin, et dépose son bras autour de l’épaule de son ami érudit.

-Nous étions quasiment inséparable à l’époque.  La vie n’était jamais ennuyeuse en votre compagnie.

Elle se remet à rire légèrement.

-Je pressentais que vous finiriez par vous attirer des ennuis à cause d’une femme, mais j’étais loin de m’imaginer qu’il s’agirait de la princesse elle-même ! Vous avez réussi à dépasser mes attentes les plus folles.

-Il est vrai que ce cher professeur est très doué. Commente Thérion

-Thérion, pourrait tu donc apprendre à te calmer ? Demande Olberic

-Non, c’est trop tentant.

Olberic pousse un soupir d’exaspération.

-Laisse le, tu le connais. Sourit H’aanit

Cyrus, quant à lui, se retourne vers Odette.

-En m’excluant de l’Académie, ils espèrent protéger la réputation de Son Altesse. Il va sans dire que cette histoire n’est qu’un tissu de mensonges. Continu Cyrus

-Bien sûr, bien sûr. Je vous crois sur parole. Son Altesse et cette Thérèse ne sont que vos élèves. Jamais elles ne tomberaient amoureuses de leur professeur ! Ironise Odette

Elle ricane un peu, ricanement partagé par Primrose.

-Vous m’étonnerez toujours, Cyrus… Reprend l’érudite. Mais je suis ravie de voir que vous n’avez pas perdu votre sens de l’observation si développé.

Cyrus fronce un sourcil.

-Eh bien ? Avez-vous fait tout ce chemin dans le simple but de me divertir ? Insiste Odette. Si c’est le cas, félicitations, vous avez réussi.

-Gardez vos éloges pour une autre occasion. Coupe Cyrus

Il croise les bras.

-Je suis à la recherche d’un ouvrage bien particulier. Auriez-vous par hasard entendu parler d’un livre intitulé « Au fin fond de l’enfer » ?

Odette recule d’un pas.

-En voilà un titre joyeux.

-Alors ? Insiste Cyrus

-Je peux vous dire qu’il s’agit d’un recueil de rites et rituels anciens. Pas que je l’aie lu moi-même, bien sûr. Affirme Odette

-Ca, je le sais déjà. J’espérais que vous pourriez m’en apprendre davantage.

Odette secoue tristement la tête.

-Je n’en sais guère plus. Il aborde le sujet de la nécromancie, si je ne m’abuse.

-De la nécromancie ? Insiste Cyrus

-Oui, mais c’est bien tout ce que je peux vous dire.

-La nécromancie ? Reprend Tressa

Cyrus commence à ouvrir la bouche, mais Ophilia place sa main devant.

-Ne t’inquiète pas, Tressa. Je t’expliquerais Affirme la prêtresse

Cyrus baisse la tête, et se retourne vers Odette.

-Quel dommage… Et moi qui croyais que si quelqu’un pouvait éclairer ma lanterne, ce serait vous.

-Vous essayez de me flatter ? Souffle Odette. Bon, d’accord, laissez-moi juste un peu de temps. Dès que j’aurai réglé le petit… imbroglio qui me préoccupe actuellement, je mènerai mon enquête.

Cyrus lâche alors un grand sourire.

-Oh ! Un imbroglio, dites-vous ? Voilà qui m’intrigue !

-Cette ville semblait plutôt paisible, pourtant. Souffle Olberic

-J’ai toujours cru que vous étiez du genre à passer vos problèmes à la moulinette avant qu’ils ne deviennent des imbroglios ! Reprend Cyrus

-Décidément, vos flatteries laissent à désirer. Soupire Odette. Enfin, puisque vous êtes là, autant vous mettre à contribution.

Elle croise les bras.

-Pour tout vous dire, plusieurs personnes ont disparu récemment.

-Disparues ? Insiste Primrose

-Dans des circonstances suspectes, j’imagine ? Reprend Cyrus

-En effet. Affirme Odette.

Elle lève légèrement ses bras, préparant une énumération.

-La plupart semblent s’être volatilisées comme par enchantement.  Quelqu’un est sorti faire ses courses à l’officine du quartier et n’est jamais revenu.  Un autre a brusquement disparu au coin d’une rue, sans que son ami qui le suivait ne comprenne ce qui s’était passé.

Odette redescend son bras.

-Au total, dix personnes ont disparu de façon similaire au cours des six derniers mois.

-C’est effectivement très curieux ! S’exclame Cyrus

Odette, visiblement contrariée, frappe légèrement le crâne de Cyrus.

-Ca ne devrait pas vous réjouir, espèce d’écervelé.

Cyrus recule brusquement, alors qu’Odette soupire. Alfyn se jette sur l’érudit pour voir si la claque n’était pas trop violente.

-Je vais bien, Alfyn. Souffle l’érudit

-… Ca à l’air d’aller. Reprend Alfyn

-Je ne vais pas le tuer, j’ai encore besoin de lui. Affirme Odette

-Cyrus n’a pas une carrure aussi importante qu’Olberic. Il a beaucoup moins de résistance aux chocs… Souffle Alfyn

-Je ne suis, hélas, pas encore en sucre. Ironise Cyrus

-Et dans ce cas, que penser de Thérion ? Demande Tressa

-Il s’envolerai avec un coup de vent. Reprend Alfyn

-… Je vais faire celui qui n’a rien entendu. Peste Thérion

Tressa et Primrose laissent s’échapper un petit rire en voyant Thérion détourner la tête, visiblement fâché. Mais Odette attire l’attention en s’éclaircissant la gorge.

-Alors ? Qu’en pensez-vous ? Demande Odette

Cyrus lâche un petit sourire.

-Il serait malavisé de tirer des conclusions sans mener une enquête préalable…

-Parfait, merci. Je savais que je pouvais compter sur vous. Je me renseignerai sur cet ouvrage en attendant votre retour.

-Cela me semble un marché tout ce qu’il y a de plus honnête. Même si j’avoue qu’avoir la chance de pouvoir résoudre cette singulière énigme sera à mes yeux une récompense en soi.

Odette se met à rire.

-Ça ne m’étonne pas. Bonne chance pour votre enquête, alors !

Elle se tourne vers les voyageurs.

-Et vous, veillez sur lui. Il en a besoin, le pauvre.

-Je suis très capable de… Tente Cyrus

-Ne vous inquiétez pas, Odette. Il ne fera pas de bêtises. Sourit H’aanit

-Heureuse de l’apprendre !

Cyrus soupire.

-Avant que je ne parte, y aurait-il quelques informations utiles pour moi, Odette ?

-Eh bien, de ce que j’ai pu apprendre…

L’érudite réfléchis une seconde, puis sort :

-Les gens disparaissent sans horaires précis. Comme si le ravisseur se fichait de l’heure. En revanche, le lieu semble être près de l’auberge. 7 sur 10 disparus étaient des clients à l’auberge, au moment de leur disparition.  

-Je vois… Y aurait-il d’autres lieux dont il faudrait que j’apprenne l’existence ?

-Comme ça… Le manoir de Morlock à l’ouest, la mine au nord, les égouts au sud.

-Très bien.

Cyrus s’incline légèrement.

-Sur ce, je pars enquêter.

-Je vous suis. Affirme Olberic

Cyrus sort le premier. Suivis des autres voyageurs. La dernière à sortir est Linde, qui s’étire avant de partir.

-Quelle panthère fascinante… Fait Odette

Mais l’érudite sourit, et se plonge dans ses livres, afin de trouver la moindre piste sur cet « Au fin fond de l’enfer ».

Dehors, Cyrus commence déjà à réfléchir, en descendant les escaliers.

-Alors, professeur. Vous pensez que vous pouvez résoudre cette énigme ? Demande Primrose

Cyrus redresse la tête.

-Oh, bien sûr. Je suis définitivement heureux par ce petit challenge !

-Hehe. Votre enthousiasme est certainement charmant, mais vous ne trouvez pas la vie d’érudit… épuisante, parfois ? Demande la danseuse

-Eh bien pardonne moi, mais je ne vois pas comment elle pourrait l’être. Affirme Cyrus

La danseuse semble réfléchir quelques instants.

-Eh bien, vous ne pouvez jamais laisser un mystère exister. Vous avez besoin de trouver la vérité… Est-ce que vous réalisez qu’il n’y a pas de fin à ça ? Que vous n’allez jamais trouver toutes les réponses ? La vie est trop courte pour être gaspillée avec un sourcil froncé et un nez coincé dans un livre.

Cyrus s’arrête, et sourit.

-Ah. Clairement, tu n’es pas une grande fan de philosophie. Et pourtant, j’apprécie cette franchise rafraichissante. Il y a une certaine beauté à ton honnêteté. Reprend Cyrus

-Une minute, Cyrus. Est-ce que tu essaies de me séduire ?

-Que veux-tu dire ?

Primrose reste en silence.

(Je ne peux honnêtement pas dire s’il est vraiment naïf, ou s’il fait juste semblant…) Elle pense

Cyrus ne prend pas le temps d’observer la réaction de Primrose, pour immédiatement se tourner vers un étal, au marché du sud.

-Cyrus ? Demande Olberic

-J’ai un plan. Répond l’érudit avec un sourire

Il s’approche de l’étal, et parle au marchand.

-Bien le bonjour ! Commence Cyrus

-Bonjour, que voulez-vous ? Demande le marchand

-Auriez-vous une carte de la ville ?

-Eh bien… Ici.

Le marchand sort une carte enroulée de son étal. Cyrus la déroule. Il sourit.

C’est une carte de la ville, ou la moindre petite ruelle est écrite. Sans oublier les routes souterraines.

-Je vous remercie !

-25 feuilles.

-Les voici !

Cyrus paye, et part plus loin, observant la carte…

Et ignorant les voyageurs.

-Et le voilà reparti… Soupire Thérion

-Je pense avoir à présent toutes les informations nécessaires pour résoudre cette affaire… Commence Cyrus.

(Toutes les victimes se trouvaient à proximité de l’auberge lorsqu’elles ont disparu.) Il pense

Il part vers l’auberge, sans attendre.

-Il est épuisant, à enquêter comme ça. Affirme Thérion

-Mais je lui pardonne. Il a bon un fond. Sourit Ophilia

(Nous pouvons affirmer sans l’ombre d’un doute qu’elles ne se sont pas volatilisées par magie ou autres absurdités.) Pense Cyrus

Il réfléchit au moment, plaçant sa main à son menton.

-Il a l’air vraiment, vraiment concentré… Souffle Tressa

(Il faut donc en déduire qu’elles ont été enlevées… et que le ravisseur a emprunté un passage dérobé pour éviter d’attirer l’attention.)

Il s’approche de l’auberge, et remarque une ruelle, un passage descendant. Cyrus regarde sa carte. C’est un accès pour les égouts.

(Les égouts semblent fournir une solution idéale à qui cherche à s’enfuir discrètement.) Pense Cyrus

Il hoche la tête.

(Oui, il ne fait aucun doute que le coupable est passé par les souterrains pour enlever ses victimes. Je ferais bien d’aller y jeter un coup d’œil.)

-Euh, Professeur ?

Cyrus reste silencieux.

-Bon-JOOOOUR ! Professeur !

-… Ah, Tressa. Pourquoi cries-tu ? Demande Cyrus

Tressa soupire en rencontrant le regard de l’érudit.

-J’essayais de te proposer quelques sucreries, mais tu ne me répondais pas.

-Oh, je m’excuse. Lorsque je réfléchi, je me perds souvent dans mes pensées.

Il sourit, en semblant se rappeler un souvenir.

-Il y eu une fois ou j’étais si fasciné par un livre, que je n’ai pas remarqué que la maison voisine était en feu.

-Quoi ?

-… C’est peut-être un peu beaucoup, tout de même. Affirme Alfyn

-Je ne vous savais pas si distrait, Professeur. Sourit Olberic

-W-wow. Être capable de se concentrer comme ça doit être super pratique, pour un érudit ! S’écrie Tressa. Mais c’est probablement mieux d’être un peeeeu plu attentif, surtout lorsqu’on voyage comme nous le faisons. On ne sait jamais ce qui nous attend au coin de la rue.

-C’est plutôt vrai, Tressa, plutôt vrai. Je devrais faire des efforts pour être plus vigilant.

Tressa sourit, laissant Cyrus silencieux une seconde.

(Elle vante mon focus, mais ce n’est rien comparé au sien lorsqu’elle est au centre d’une négociation professionnelle.)

-Cyrus, ou devons-nous donc aller, à présent ? Demande Ophilia

Cyrus se redresse.

-Ah, oui ! Eh bien, selon mon enquête…

-Les égouts, c’est cela ? Demande H’aanit

-… C’est cela. Reprend Cyrus

-Bien, qu’attendons… Commence Tressa

-Tressa. Coupe Ophilia

La marchande se tourne vers Ophilia.

-Oui ? Souffle Tressa

-Je suis désolée, mais je préfère encore que tu ne viennes pas avec nous. Affirme H’aanit

-Quoi ? Pourquoi !

H’aanit s’avance.

-Qui sait ce qui nous attends à l’intérieur, à part un kidnappeur ? Je n’aimerais pas te mettre en danger.

-…

-Je vais rester avec elle, au cas où. D’accord, Tressa ? Souffle Ophilia

La marchande sourit alors.

-Aucun problème. Je n’aurai qu’a installer mon étal en vous attendant ! Affirme Tressa

-Oui ! C’est une bonne idée ! Fais Ophilia

-Je vais venir avec elle. Sourit Primrose

Elle sourit à Thérion.

-Essayez de survivre ! Elle taquine

-Pas d’inquiétude, Primrose. Nous serons rapidement sortis. Sourit Olberic

-Je compte sur vous ! Fait Tressa

Ophilia sourit à H’aanit.

-A tout à l’heure ! Lance la prêtresse

-A tout à l’heure. Répond H’aanit

La chasseuse sourit en retour.

-A plus tard. Souffle Cyrus

Il part dans les égouts, suivit par Thérion, Olberic, Alfyn et H’aanit. Ils laissent Ophilia, Primrose et Tressa dehors.

Les égouts sont étrangement vastes. Les briques sont noires, à peine éclairées par des lumières de bougies, reflétées dans l’eau. Ils sont également assez profond, puisqu’il y a une dizaine de mètres de hauteur sous-plafond. L’eau est étrangement bleue, alors que les égouts n’ont pas vraiment une bonne réputation. Sans oublier l’odeur, qui est… Neutre.

Oui, ces égouts sont définitivement étranges, mais pas désagréable.

-Nous y voilà… Souffle Cyrus

Il dépose sa main sur son menton, pour réfléchir un instant.

(A première vue, ces aqueducs sont plus anciens que le reste du village. Il est fort possible que la plupart des habitants ignorent jusqu’à leur existence. Une enquête plus approfondie s’impose.)

Il regarde un peu autour de lui.

-Il est de nouveau plongé dans ses pensées… Soupire Thérion

-Il est incroyablement distrait, tout de même. Reprend Olberic

Il regarde devant lui.

-J’ai un très mauvais pressentiment, ici. Affirme le guerrier

-Moi de même. Je préfèrerais sortir d’ici le plus vite possible. Souffle H’aanit

(Mais je dois me méfier. Il se pourrait que le coupable se cache dans l’ombre en ce moment même. Prudence est mère de sureté.) Pense Cyrus

Il redresse sa tête.

(Après tout, il serait fort regrettable que ce scélérat fasse de moi sa prochaine victime.)

Cyrus se tourne vers les autres.

-Et vous, que pensez-vous de cet endroit ? Il demande

Thérion s’avance.

-Je vois des signes d'allées et venues dans ces égouts. Affirme Thérion

-Comme nous le soupçonnions.

Thérion pousse un peu Alfyn, pour montrer des traces, sur le sol.

-Des traces de pas boueuses au sol et des empreintes de mains sur les murs. Elles sont récentes. La boue est encore humide.

-Je vois. Merci pour ses informations fort pertinentes. Détecter des signes aussi subtils n'a rien d'évident. Tu as un sens de l'observation des plus développé. Complimente Cyrus

Thérion hoche les épaules.

-Question d’expérience.  

-Une sacrée expérience, je n’aurais pas deviné tout ça en un regard !

Le voleur sourit en coin.

- Mais je suis content de pouvoir vous aider. Je pensais n'être qu'un spectateur dans cette affaire.

-Toi, content d’aider ? Ricane Alfyn

-Je suis humain, à ce qu’il parait. Taquine Thérion

-Ton expérience résiste d'une étude attentive et te confère des aptitudes très utiles. Vois-tu...

Thérion pousse un soupir interplanétaire, déjà lassé. Cyrus comprend, et sourit.

- Non, nous n'avons pas le temps d'entamer une telle discussion, aussi intéressante soit elle. Nous y reviendrons plus tard, si tu le souhaites.

-Pas la peine. Vos leçons me donnent la migraine. Coupe Thérion

Cyrus reste en silence une seconde. Thérion lâche un ricanement.

-Je vous ai vexé, professeur ?

-Un peu, je l'avoue…

Mais l’érudit se ravise vite en se retournant.

-Enfin, ne perdons pas plus de temps ici ! Il

-C’est vrai que j’aimerais sortir vivant…

Ils marchent en avant, dans les égouts. Le passage est plutôt linéaire, ce qui les arrange bien. Ils n’auront pas à chercher des heures le bon chemin.

Mais H’aanit garde son arc armé. Ces égouts sont trop étranges. Et son instinct de chasseuse lui hurle de partir d’ici.

-Cyrus, regarde ! Une entrée !

Alfyn montre quelque chose un peu plus lui. Une ouverture dans les égouts, menant à un escalier descendant.

-Effectivement. Allons-y sans attendre. Sourit Cyrus

Les autres voyageurs hochent la tête, et suivent Cyrus.

Après quelques marches, ils arrivent dans une salle. Cependant, cette salle est loin, très loin de les laisser indifférent.

La salle est rouge. Eclairée par des bougies rouges, rendant l’atmosphère pesante. Les murs de pierres sont parfois recouverts de planches de bois, parées de crochets de fer noir. Des jarres remplies d’un liquide étrange reposent près des murs.

Et enfin, le plus important, un immense pentacle brillant de rouge se trouve au centre de la pièce. Il est entouré de deux cercles rouges, entre eux se trouvent des glyphes étranges.

Cette salle est glauque, inquiétante. Les voyageurs retiennent leur souffle.

-Mais que se passe t’il ici… Murmure Alfyn

-Ca alors… Je ne me doutais pas que des structures aussi élaborées puissent se trouver sous terre. Souffle Cyrus

-Ces runes… Ils me rappellent quelque chose… Commence Olberic

Un bruit. C’est une personne qui, avant accrochée au mur, vient de céder.

Cyrus sursaute, puis court voir la personne. Alfyn est juste derrière, sortant déjà un baume de sa sacoche. Cyrus tente de s’approcher, mais l’apothicaire le repousse, pour l’inspecter.

Cependant, Alfyn range rapidement ses affaires et se relève, l’air sombre.

-Il est mort… Souffle Cyrus

-Pas depuis très longtemps. Reprend Alfyn

Il dépose ses mains sur le visage du défunt, pour lui fermer les yeux.

-Repose en paix.

-Par les Dieux, mais que s’est-il passé ici ? Peste Cyrus

Cyrus s’approche du corps. H’aanit retient un relent dégouté, devant tout ce sang, devant le corps. Certes, elle a vu du sang, mais jamais autant de sang humain, dans une pièce sentant le cadavre et la pourriture.

-Il semble avoir été entièrement vidé de son sang. Et que vois je ici, sur ces étranges motifs ? Reprend Cyrus

Il part au centre du pentacle rouge. Au centre même des bougies.

-Visiblement, quelqu’un s’est livré à d’odieuses pratiques de sorcellerie.

-Qu’est-ce que ceci ? Souffle le guerrier

Olberic se penche, et attrape une gemme rouge. Cyrus tourne la tête. En réalité, ce sont ces mêmes gemmes qui colorent le pentacle.

-Ces gemmes. Si mon hypothèse est la bonne… Commence Cyrus.

Il recule un peu.

-… elles doivent être faites de sang humain cristallisé !

Les autres reculent tous d’un pas.

-Cyrus, comment pouvez-vous… Commence H’aanit

Mais Cyrus ne l’écoute pas, et se penche pour observer une des gemmes.

(Pourtant, il me semble y déceler une myriade de nuances de rouge.) Pense Cyrus

Cyrus pousse un cri de surprise.

-Cyrus ! S’écrie H’aanit, mécontente de l’absence répétée de l’érudit

(Se pourrait-il que chaque gemme contienne le sang de plusieurs victimes ? Par les Dieux, quelles horreurs innommables ont été perpétrées ici ?!)

Cyrus recule, toujours plongé dans ces pensées terrifiantes, pour regarder autour de lui.

-Cyrus, bon sang, est ce que tout va bien ? Demande Alfyn

(Combien d’innocents ont été sacrifiés par ce sorcier et saigneur ?!)

Cyrus secoue la tête.

-Au moins, nous connaissons désormais la raison de ces enlèvements… Nous n’avons pas affaire à un simple criminel.

-Tu parles enfin ! Tu m’inquiétais, tu sais ? Tente Olberic

-Laisse tomber, il va à nouveau s’absenter. Ironise Thérion

(Non… Il m’est même difficile de le considérer comme un être humain. Ôter la vie aux pauvres habitants de cette ville et laisser leurs corps à l’abandon… Un véritable démon se cache parmi nous ! Une chose est sûre : il faut arrêter ce monstre avant qu’il ne commette d’autres atrocités.) Pense l’érudit

-Tu es pâle, très pâle… Murmure Alfyn

Cyrus sort enfin de ses pensées, pour remarquer qu’Alfyn est devant lui.

-On devrait sortir d’ici, le plus vite possible. Tu ne vas pas tenir bien longtemps. Affirme l’apothicaire

-Pourtant, regarde-le. Il est curieux. Reprend Thérion

Cyrus repousse la main d’Alfyn, et soupire.

-En ma qualité d’érudit, je dois avouer que l’histoire des arts obscurs m’intrigue.

-Cyrus… Murmure H’aanit

Le professeur serre cependant les mains.

-Mais il est tout simplement inacceptable de les mettre en pratique ! S’écrie Cyrus

-Une seconde, là-bas… Souffle Olberic

-Mais qu’est-ce que…

Thérion court dans un coin, suivit des quatre autres. Cyrus recule d’un pas. C’est une cage. Trois personnes reposent à l’intérieur, un jeune homme, un vieil homme, et enfin, une jeune femme.

H’aanit s’appui contre un des barreaux.

-Cyrus, regarde. Lance H’aanit

-La jeune femme dans cette cellule… Elle est toujours en vie ! S’écrie Cyrus

Il commence à se pencher vers la cellule.

-Je dois la libérer ou elle subira le même sort que les autres. Commence l’érudit

-Je m’en charge. Souffle Thérion

Thérion tente de crocheter la serrure. Cependant, il est rapidement stoppé par une voix.  

-Puis-je savoir qui vous êtes ?

Sursaut général. Ils se retournent tous. Un homme en cape noire, avec des liserais dorés, et une robe blanche en dessous. Son visage plutôt âgé est caché par une capuche pointue.

Il les attend devant l’entrée. Cyrus s’approche, confiant. Olberic sort son épée, H’aanit son arc, Alfyn sa hache. Thérion, quant à lui, reste concentré sur la serrure.

-Un simple érudit de moindre renom. J’étais de passage et je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer ces étranges pierres. Est-ce votre œuvre ? Demande Cyrus

Silence. Cyrus fronce les sourcils et insiste.

-Et ces curieux glyphes… Ne s’agit-il pas de runes en haut-cornebourgeois ?

-Vous m’en direz tant…

Cyrus secoue la tête. Olberic jette un coup d’œil aux glyphes. Oui, maintenant il reconnait cette langue uniquement parlée par le roi et les autres nobles. Il secoue la tête, pour se concentrer sur le nouveau venu.

-Les livres de la Cornebourg antique sont perdus depuis une éternité. Ce savoir n’est pas à la portée du premier érudit venu. Continu Cyrus. Mais quel académicien digne de ce nom serait capable de commettre de telles ignominies ?

-Ho ho ! Vous semblez être un érudit plus éminent que vous ne le laissez entendre. Lance l’autre homme

L’homme approche.

-Ils sont toujours en vie, n’est-ce pas ?

Des flammes apparaissent dans les mains de l’érudit.

-Je vous conseille de les libérer sur le champ si vous ne voulez pas aggraver votre situation.

-Ma foi, puisque vous me le demandez si gentiment… Tout bien réfléchi, non. Sourit l’homme

Il ricane. Un ricanement sinistre.

-Quel dommage… Si vous n’étiez pas venu vous immiscer dans mes affaires, j’aurais certainement aimé explorer les méandres de votre cerveau.

Il sort quelque chose de sa longue cape. Une faux, ensanglantée.

-Mais là, je vais devoir me contenter de vous saigner à blanc !

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