Eight Travelers - EN PAUSE
Bonjour à tous !
Petite note pour m’excuser du retard de ce chapitre. J’ai eu beaucoup de choses à faire cette semaine, et j’ai bien été obligée de me reposer…
Enfin bref.
Désolée de ce retard, cela n’arrivera pas la semaine prochaine, promis ! Et j’espère que vous aimerez ce chapitre ^^
Bonne lecture à tous !
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C’est un manoir sombre. Aussi étouffant, si ce n’est plus, que celui d’Orlick. Tout aussi sombre, tout aussi rouge sang, tout aussi sinistre.
-Tu es sûre que tu aimais cette ville, Primrose ? Demande Alfyn
-Elle était bien moins sombre, dans mes souvenirs… Répond Primrose
Primrose soupire. Le dédale devant elle lui semble complètement inconnu. La ville de son enfance, ainsi changée… Quelque chose s’est changée en elle, à tout jamais.
-Forsythe, connaissez-vous les lieux ? Demande Ophilia
L’homme secoue la tête.
-J’ai beaucoup entendu parler de cet endroit, mais je ne suis jamais venu en personne.
Il soupire.
-C’est encore plus sombre que je ne l’imaginais…
-Est ce que cette ville était habitable, fut un temps ?
Un regard noir de Forsythe est son unique réponse.
-Nous devrions nous taire. Je ne me sens pas assez tranquille. Affirme Tressa
Olberic hoche la tête.
-De toute façon, c’est pas comme si Primrose nous écoutait. Reprend Alfyn
H’aanit se tourne vers la danseuse. Elle est retournée dans ses souvenirs, semblant errer telle une âme en peine.
-Je la comprends… Si je devais retourner dans mon village natal… Murmure Ophilia
-Hein ? De quoi tu parles Ophilia ? Demande Alfyn
La prêtresse secoue vigoureusement la tête.
-Rien, rien. Elle affirme
-Hum hum. Fais Alfyn
Il parait suspicieux, mais ne dit rien.
-Cette porte.
Tout le monde se tourne vers Primrose. Elle se trouve devant une immense porte de bois, drapée dans des rideaux. Elle rappelle la porte devant le laboratoire d’Orlick, cependant, elle est encore plus sombre.
-J’ignore pourquoi… Mais je sens qu’il y a quelque chose, dans cette salle. Affirme Primrose
-Je le sens aussi. Murmure Olberic
Olberic s’avance devant la salle. Forsythe fait de même.
-Je pars en avant. Affirme l’ancien garde
Forsythe ouvre lentement la porte. Il ne voit rien. Il fait un signe aux autres, qui entrent à leur tour.
Primrose dépasse Forsythe, et entre dans la salle. Elle est si sombre qu’elle ne voit presque pas devant elle.
Heureusement, un chandelier au plafond illumine par quelques bougies la salle immense. Même les vitraux immenses ne peuvent éclairer la salle, à cause des verres teintés. Il y a quelques statues de marbres blanc et gris, sur les côtés. Des tapisseries rouges. Des rideaux pourpres.
Au fond de cette salle, un homme, vêtu de noir, les manches libres afin de montrer ses bras musclées. Son bras droit est décoré d’un immense tatouage de corbeau.
-Vous avez de la suite dans les idées, dites-moi ! Hé hé. Tel père, telle fille...
Il ricane.
-Ainsi, c’est vous qui avez coupé l’aile gauche. Il demande
-Et vous êtes l’aile droite. Affirme Primrose
Primrose sort sa dague.
-J’attends ce jour depuis bien trop longtemps.
L’homme se retourne. Son œil gauche est couvert par un bandeau noir. Son œil visible est d’ailleurs noir. Et le haut de sa bouche est couvert par une immense moustache pointue. Il a l’air sévère. Légèrement âgé. Sinistre.
En le voyant, Forsythe recule d’un pas.
-C-cet homme... Non, c’est impossible ! Il lance
L’aile avance.
-Vous nous avez donné bien du fil à retorde, vous savez. L’aile gauche était responsable du maintien et du développement de notre petit cercle.
Il place ses mains dans son dos, commençant à faire les cent pas.
-De mon côté, je fournissais les capitaux... et le pouvoir. Il affirme
Il lâche un sourire en coin.
-Nous formions une excellente équipe, en toute modestie. Rien ni personne ne pouvait s’opposer à nous. Mais voilà que vous avez enrayé la machine.
-Ah oui, vraiment ? Souffle Primrose
Elle resserre sa dague.
-Pourtant, je n’ai fait que débarrasser le monde d’un infâme charognard. Elle reprend. Un corbeau de moins, et notre royaume ne s’en portera que mieux.
-Hmph... Je dois reconnaître que vous avez un certain aplomb. Rétorque l’aile
Il se tourne vers le groupe et Forsythe. Reconnaissant le dernier, l’aile lâche un petit sourire.
-Ah, mais il semblerait qu’un deuxième invité se soit joint à la fête. Cela faisait bien longtemps mon vieil ami.
Forsythe, comme réponse, se rapproche de Primrose, et empoigne son épée.
-Ainsi c’est bien vous... Souffle Forsythe
Il se tourne vers la danseuse.
-Mademoiselle Primrose, vous avez devant vous l’homme qui a disparu peu après le meurtre de votre père. L’homme que je croyais mort...
Il grogne un peu.
-Albus... Je vous prenais pour un homme d’honneur !
-Quoi ?! S’écrie Primrose
-Hé hé. C’est bien beau, l’honneur, mais ça ne remplit pas les coffres. Rétorque l’aile
Thérion se tourne vers H’aanit.
-Albus… Ca me dit vaguement quelque chose…
-Je crois bien que c’était le capitaine de la garde de la ville.
-Comment ai-je pu être aveugle à ce point ? Coupe Forsythe
Il tend son épée vers Albus.
-C’est vous qui avez trahi Geoffrey et l’avez vendu à ces scélérats. Il vous accordait une confiance absolue... et vous l’avez poignardé dans le dos pour une place au sein de ce maudit Conseil d’obsidienne ! Lance Forsythe
Albus sourit.
-Je reconnais bien là mon lieutenant. Reprend Albus. Vous y mettez le temps, mais vous finissez toujours par comprendre. Ce vieillard était pourri de l’intérieur, et ce, bien avant que Geoffrey Azelhart ne trouve la mort.
Primrose grince les dents.
-Il suffisait d’avoir une once de jugeote pour comprendre que c’était le Conseil d’obsidienne qui tirait les ficelles dans l’ombre. Je n’ai fait que me ranger du côté des vainqueurs. Une simple décision d’affaires.
Albus se tourne vers Primrose, et s’approche de lui.
-Mademoiselle Azelhart...
Il tente encore de s’approcher, mais H’aanit et Olberic tendent leurs bras en avant, épée pointée vers Albus, pour l’empêcher de s’approcher davantage. Albus s’arrête alors.
-Jusqu’au jour de sa mort, votre père n’avait que les mots « paix » et « ordre » à la bouche. Il parlait sans cesse de cette foi dont il était si fier, convaincu qu’elle protégerait la ville de tous les dangers. Au bout du compte, elle n’a même pas pu le protéger, lui. Et désormais, il ne reste de la noble maison Azelhart qu’un cimetière surpeuplé.
Il ricane.
-Hé hé. Voilà tout ce que rapporte la foi d’un imbécile… Souffle Albus
Primrose reste dans un silence meurtrier. En revanche, Forsythe s’avance en position de combat.
-Sale traître ! Vous n’arriverez jamais à la cheville de sire Geoffrey ! Je ne vous laisserai pas trainer son nom dans la boue !
-Ca suffit, Maître Forsythe. Coupe Primrose
Tous le monde se tourne vers Primrose, Forsythe le premier.
-Mademoiselle Primrose ! Il lance
La danseuse s’avance.
-L’heure n’est plus aux discours. Cet homme... Si l’on peut le qualifier ainsi...
Une aura sombre apparait autour des doigts de la danseuse.
-... ne mérite pas de vivre un instant de plus. Termine Primrose
Albus sort alors son arme, une immense dague recourbée. Il semble plutôt satisfait.
-Je vois la flamme qui brûle dans vos yeux, jeune fille. Oui... Elle me rappelle celle qui animait le regard de votre père avant qu’il ne rende son dernier soupir.
Il fait craquer ses os. Souriant.
-Je suis Albus, fier porteur de la marque du corbeau. En garde, Primrose Azelhart ! Je vous réserve le même sort que votre cher père.
Il court alors à la confrontation, directement vers Primrose.
H’aanit arme une flèche pour tenter de l’arrêter. Mais elle ressent quelque chose dans son dos. Avant que quelqu’un ne la prévienne, elle se retourne. Une flèche lui est destinée. Elle esquive sur le côté.
-Des archers… Murmure H’aanit
Sur des balcons, cachés, H’aanit repère plusieurs archers. Et de la porte principale entrent des dizaines d’assassins.
-Mais d’où sortent tous ces hommes à la fin ! Demande Tressa
-Je n’en sais rien, mais je sais comment rapidement m’en débarrasser ! Affirme Cyrus
Cyrus commence alors à se concentrer. Il saisit un tome. Une aura rouge apparait autour de sa main.
Mais un assassin se dirige vers lui à toute vitesse. Dague en main. Cyrus, trop concentré et les yeux fermés, ne le voit pas.
Tressa est déjà occupée à attaquer les archers avec son vent. H’aanit fait de même. Alfyn attaque les gardes qui s’approchent trop de Primrose, accompagné de Thérion. Et Ophilia se tient en arrière. Prête à soigner à la moindre blessure.
Heureusement, Olberic voit l’assassin. Il court alors dans sa direction. L’assassin est trop proche. Olberic se saisit alors de sa lance, et la jette sur l’assassin.
La lance atteint le genou de l’homme. Il se plie de douleur. Tombe. Laissant tout le loisir à Olberic de l’achever.
Cyrus ouvre enfin les yeux. Ils sont jaunes. Une aura bleue l’entoure, alors que des flammes apparaissent sur ses mains. Olberic comprend immédiatement.
Il part sur le côté. Cyrus sourit.
-FLAMMES !!! BRULEZ DE RAGE !!! Il hurle
D’immenses flammes jaillissent de sa main. Une bonne vingtaine de gardes se font calciner. Cela démotive les autres de rentrer. Il ne reste déjà plus que quelques gardes, sans oublier les archers.
Cyrus respire fortement. Le sort a puisé dans son énergie. Mais il peut encore se battre. Il se tourne vers Olberic.
-Merci. Souffle Cyrus
-Je devrais être celui qui te remercie. Reprend Olberic
Cyrus invoque une flamme bien plus petite dans sa main.
-Essayons de nous débarrasser de ceux-là.
Un peu plus loin, Primrose affronte l’aile droite. Elle est rapide. Primrose aussi.
Forsythe est juste derrière. Il aide Primrose. Deux contre un. Mais Albus est terriblement performant.
-C’est tout ce que tu as dans le ventre, Primrose Azelhart ? Provoque Albus
Elle ne répond pas. Elle tente un coup de dague latéral. Albus le pare sans mal. De l’ombre apparait dans la maison de Primrose. Elle se donne de l’élan. En une danse, une aura ténébreuse l’entoure. Jaillissant du sol. Déséquilibrant Albus.
Forsythe en profite. Il tente un coup vertical sur Albus. Albus le stoppe. Primrose vise le cœur. Albus recule d’un pas. Il contre-attaque. Touchant presque le dos de Primrose.
Mais Forsythe la protège.
-Deux contre un, et tu oses me parler d’honneur ? Provoque encore Albus
-Je n’ai pas d’ordre à recevoir d’un déchet comme vous. Rétorque Forsythe
Primrose part derrière Albus, et tente de l’abattre dans le dos. Albus va sur le côté. Primrose se redresse. Forsythe se tourne.
Mais Albus fonce. Il vise Primrose. Forsythe arrête son coup. Mais Albus sourit. Il fait un pas. Et donne un puissant coup d’épaule à Forsythe. Ce dernier est déséquilibré. Albus donne alors un coup d’épée vers le ventre de Forsythe.
Le coup porte. Forsythe est touché.
-Forsythe !
Il recule un peu, couvrant son ventre. Ophilia, bien plus loin, le voit. Elle prépare un sort de soin, pour un Forsythe reculant.
-Un de moins. Fait Albus
Primrose ne répond rien, et place sa dague devant son torse. Elle tournoie. Invoque de l’ombre qu’elle envoi sur Albus. Albus se protège. Primrose fonce à nouveau vers lui.
Il arrête son coup. Elle attaque. Encore et encore. Un coup en haut. Puis en bas. Albus n’arrête pas d’esquiver. De parer. Aucun ne prend l’avantage sur l’autre.
Albus tente alors un coup latéral. Primrose l’arrête. Ils forcent tous les deux. Albus donne alors un coup de poing. Tentant d’assommer la danseuse.
Mais elle esquive.
Elle tourne sur elle-même. Dague en main. Elle rapproche son corps entier d’Albus. Le paralysant. Elle approche son visage de celui d’Albus. Sourit. Et murmure à l’oreille du traître :
-Tu es déjà mort.
Albus ne peut pas bouger. Un mouvement de bras. La dague de Primrose se plante dans le cou d’Albus. La lame dépassant même de la chaire.
L’homme est vaincu.
Son cadavre repose au sol. Primrose jette un ultime regard aux soldats restant, les faisant détaler sans demander leurs restes. Le peu d’archers restant disparaissent à leurs tours. H’aanit range enfin son arc, alors que Cyrus mange une prune.
-Enfin… Quel enfer… Souffle Alfyn
Primrose reste en silence, et range sa dague encore tachée de sang à sa taille.
Elle prend une lourde inspiration.
-A présent, il n’en reste plus qu’un…
Forsythe s’avance vers la danseuse, en rangeant son épée. Grâce à Ophilia, sa blessure au ventre n’est déjà plus qu’un mauvais souvenir.
-Noblecour n’avait jamais connu de guerrier plus redoutable que lui… Vous vous êtes battue admirablement chère enfant.
Il veut s’approcher de Primrose, mais il se fait arrêter par Ophilia, qui dépose sa main sur son épaule.
-Nous devrions la laisser. Elle affirme
Elle lève la tête.
-Primrose, nous sommes juste à côté. Tu veux rester seule ? Demande la prêtresse
Primrose ne répond pas.
-Bien. A tout de suite.
Ophilia lance un regard à H’aanit, et tous sortent de la salle. Ou presque. Alfyn reste dans la salle, regardant Primrose.
(Je déteste la voir comme ça…) Pense Alfyn
-Alfyn.
L’apothicaire se retourne. Thérion est encore dans la salle.
-On devrait la laisser. Elle veut peut-être être seule.
-… Peut être… Mais je suis quand même inquiet. Reprend Alfyn
Thérion soupire et s’approche d’Alfyn.
-Elle ne va pas rester ici toute sa vie. Allez, viens, on va pas l’observer pendant des heures.
Alfyn soupire profondément, et se dirige vers la porte de sortie. Ils commencent à sortir, laissant Primrose seule…
Mais alors, quelqu’un entre dans la pièce. Primrose se retourne, semblant reprendre conscience. Elle pousse un cri de surprise.
-Siméon ?
Thérion, pas très loin s’arrête brusquement. Est-ce qu’il a bien entendu Siméon ?
-Thé… Tente Alfyn
-La ferme ! Chuchote Thérion
Thérion court plaquer sa main sur la bouche d’Alfyn. Puis, il se rapproche de la porte d’entrée. Alfyn le suit. Ils risquent une tête vers la salle.
Siméon, l’ami de Primrose, est bel et bien dans la salle. Il se rapproche de Primrose. Il a cet air… Si enthousiaste !
Il n’en faut pas plus pour que Thérion soit aux aguets.
Et en toute honnêteté ? Alfyn aussi.
-Tiens, Primrose. Ça alors… Quelle coïncidence ! Il lance
Primrose se rapproche de lui.
-Que viens-tu faire dans… un endroit pareil ? Demande la danseuse
-Ah, mais ou avais-je la tête ? Voyez-vous…
Il s’approche de Primrose. Souriant. Elle semble plutôt confuse…
-J’avais quelque chose de très important à vous dire…
Primrose reste en silence, attendant une réponse. Alors qu’elle a le regard plongé dans celui de Siméon, elle ne remarque pas la main de se dernier, se rapprocher de sa taille, pour saisir quelque chose…
Thérion plisse les yeux.
Et son cœur rate un battement lorsqu’il devine ce qui vient de briller dans la main de Siméon.
-Primrose ! Il crie
-Hein ? Thérion ? Mais qu… Commence Primrose
Elle se coupe en pleine phrase en sentant quelque chose se planter dans son ventre.
Une dague.
De la part de Siméon.
-Non… Lâche Thérion
-PRIMROSE !!! Hurle Alfyn
Alfyn court vers la danseuse. Siméon retire sa dague, et se tourne vers le nouvel arrivant, laissant Primrose tomber sur le sol, tremblante, se tenant le ventre.
-Zut, des témoins… Crache Siméon
Il sourit.
-Bah, comme s’ils pouvaient faire quelque chose. Vous avez bien de la chance d’avoir des amis si fidèles, Primrose.
Alfyn arrive au chevet de la danseuse. Thérion sort sa dague, et approche à son tour, lui en quête de Siméon.
-Primrose, parle-moi ! Il faut que… Tente Alfyn
-M-mais… ? Siméon… Murmure Primrose
-Toi tu vas payer pour ça ! Provoque Thérion
Il approche de Siméon, dague en main. Mais ce dernier le repousse brusquement, d’un coup de magie ténébreuse. Le voleur atterri, difficilement. Il se cogne la tête contre le sol plutôt violemment, ce qui le fait voir des étoiles pendant quelques secondes.
-Oh, pardonnez-moi. J’ai appris que vous cherchiez l’un de mes amis. Et un petit oiseau m’a soufflé que je vous trouverais ici…
Primrose est à genoux, luttant pour respirer. Malgré les bandages qu’Alfyn commence déjà à appliquer, son sang coule vite, très vite…
Elle lève les yeux, vers Siméon. Thérion essaie de reprendre connaissance. Primrose lâche une larme. De pur désespoir.
-La marque…
Elle marque une pause.
-… du corbeau.
Sur sa nuque, cachée normalement par une tresse argentée, un tatouage de corbeau se dessine fièrement.
-M-mais… pourquoi ?
Siméon sourit.
-Siméon ! Crie Primrose
-Ne te force pas, tu es bien trop faible ! Ordonne Alfyn
-Mes excuses, Mademoiselle Primrose, il y a un petit détail que j’ai oublié de préciser. Susurre Siméon. Le chef du Conseil d’obsidienne… Le maître du nid… Et sans oublier, bien sûr, le meurtrier de votre très cher père…
Siméon range sa dague encore tachée de sang, fièrement.
-Eh bien… c’est moi.
Primrose reste en silence un moment.
-Non… Ca ne peut pas être vrai… Elle murmure
Siméon marque lui aussi un temps de silence… Avant de s’écrier :
-Bravo… Oh quel talent, Mademoiselle Primrose ! J’ai toujours su que vous aviez un don. C’était du grand spectacle, mon amour…
-… Quoi ? Commence Thérion
Thérion se relève enfin, motivé par les mots empoisonnés de Siméon.
-Le public en a le souffle coupé ! Après tant d’années, elle trouve enfin le scélérat qu’elle cherchait… tout cela pour découvrir qu’il s’agit en fait de l’homme qu’elle aime. Regardez les larmes qu’elle verse, le sang qu’elle répand… et laissez-vous apitoyer.
Siméon se tourne de façon grandiloquente vers Primrose.
-Oh, quelle tragédie ! Elle me touche au plus profond de mon âme ! Il lance, comme un personnage de théâtre
Il se retourne, regardant la sortie de la salle.
-Hé… hé hé… hé hé hé…
Il lève la tête, fou.
-Ha ha ha ha ha ha !
-Tait toi, sale monstre ! Ordonne Thérion
Thérion court vers Siméon, mais Alfyn l’arrête.
-Primrose est presque inconsciente ! Il faut la ramener le plus vite possible à l’extérieur ! Il affirme
Siméon commence à sortir.
-Adieu, mon amour… Mon pauvre amour…
Et lorsqu’il disparait, Primrose craque. Tenant le bras d’Alfyn, elle tombe au sol. Inconsciente.
-Primrose ? Souffle Alfyn
-Primrose ! S’écrie Thérion
Thérion commence à la secouer.
-Allez, réveille, espèce d’imbécile ! Primrose !
Mais rien n’y fait.
-Elle a été empoisonnée… Affirme Alfyn
-C’est pas vrai, il faut absolument la ramener… Commence Thérion
-Mademoiselle Primrose ?
Thérion et Alfyn tournent la tête. Les membres du groupe sont tous là, devancés par Forsythe.
-Mademoiselle Primrose !
Il court rejoindre la danseuse. La secoue à son tour, pour tenter de la réveiller. Hélas, elle est profondément évanouie. Malgré les cris des autres, elle ne se réveille pas.
Alors que Forsythe la soulève pour l’amener chez lui, pour la soigner, ses bruits de courses l’empêche d’entendre Primrose murmurer :
-Siméon…