Eight Travelers - EN PAUSE
Chapitre 32 : A la recherche de l'aile
3459 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 09/11/2019 18:41
-Primrose, qui était cet homme ?
Primrose regardent les autres membres du groupe devant lui. Alfyn et Thérion on les joues légèrement rougies par l’alcool, ce qui n’est pas vraiment rassurant.
D’ailleurs, c’est Thérion qui vient de poser la question, devant le regard soupirant de Cyrus.
-Eh bien. Souffle Primrose
Elle laisse s’échapper un sourire.
-C’est un fantôme d’une ancienne vie… Siméon, l’ancien jardinier des Azelhart. Un très précieux ami.
-… Je vois… Murmure Thérion
Il semble toujours aussi méfiant. Primrose lui sourit encore plus chaleureusement.
-Ne t’inquiète pas. Il n’est pas dangereux. Tu peux lui faire confiance.
-M…
-Thérion, s’il te plait. Coupe Ophilia
Le voleur se tourne vers la prêtresse.
-Regarde le sourire de Primrose ! Est-ce que tu l’as déjà vu aussi rayonnante ? Souffle Ophilia
Thérion reste en silence.
-S’il te plait, Thérion, met ta méfiance de côté. Je le connais bien. Insiste Primrose
Thérion soupire.
-D’accord, d’accord, je n’ai pas vraiment le choix de toute façon.
-Merci, Thérion. Souffle Primrose
-Puis je être audacieux ? Demande Cyrus
-Huh ?
-Cet homme est très important pour toi, n’est-ce pas ? Souffle Cyrus
Primrose se fige. Thérion recule d’un pas, suivit par Alfyn.
-Pourquoi dit tu cela ? Insiste Primrose
-Ce n’est qu’une conjecture logique, basée sur la façon dont tes yeux brillaient lorsque tu parlais de lui. Si tu n’avais pas vécu la même vie, je me demande si…
Cyrus se fait couper par un doigt déposé sur ses lèvres.
-Tu peux t’arrêter ici, Professeur. La façon dont je vis ma vie est mon problème, pas le vôtre.
Primrose se recule.
-O-oui, tu as raison… Mes excuses…
Primrose recule d’un pas. L’air plutôt contrariée.
(… Je devrais faire attention autour de lui. Il est plus dangereux qu’il n’y parait.)
Alfyn se tourne alors vers Primrose, et tente :
-Alors, ou est ce qu’on va, maintenant ? Il demande
Primrose se fige un instant.
-Pour être parfaitement honnête… Je n’en sais rien.
Un petit silence s’impose.
-Pourquoi ne pas… Rendre visite à ton père, avant de continuer ? Propose Olberic. Peut être que tu trouveras quelque chose, ici.
Primrose baisse la tête.
-Tu as parfaitement raison.
Elle fait quelques pas vers le sud.
-Suivez-moi.
Les autres hochent la tête, et la suivent sans protester. Tressa s’approche de Primrose, souriante.
-Ce Siméon… Murmure Tressa
Primrose se tourne vers elle.
-Était-il… quelqu’un de très spécial pour toi ? Taquine Tressa
Primrose reste en silence une seconde.
-Tressa, est ce que tu as déjà ressentie une relation spéciale envers quelqu’un ?
-Une relation spéciale ? Insiste Tressa. Tu veux dire, différente de la famille ?
Tressa semble réfléchir.
-Je suppose que je n’y ai jamais vraiment penser. Le marchandage est ma vie aussi loin que je m’en souvienne. Je ressens une espèce de connexion lorsqu’on fait une bonne affaire. Est-ce que c’est la même chose ?
-… Laisse moi te dire quelque chose, Tressa. Quand quelque chose avec quelqu’un résonne profondément en toi, c’est le sentiment le plus agréable que tu puisses ressentir. Ton cœur est libre, ton esprit ouvert… Et tu réalises qu’il y a plus dans le monde que tu ne pourras jamais le découvrir.
Primrose sourit devant l’air confus de Tressa.
-Mais je n’espère pas que tu comprennes tout de suite. Après tout, tu es toujours une petite fille.
Tressa fronce les sourcils.
-Hey ! Qui c’est que tu appelles comme ça ?
Ils descendent un petit escalier de pierre, juste au sud de la place. Et les voici déjà arrivé à une sorte de terrasse verte, recouverte de tombes plus ou moins richement décorées.
Un homme est déjà devant une tombe. Brun, vêtu de vert, sans doute un citadin lambda.
Cependant, Primrose s’approche de la même tombe.
L’homme soupire profondément, et souffle :
-Au revoir, Geoffrey... Je reviendrai.
Il se tourne, et remarque Primrose. Il sursaute, fait même un pas en arrière.
-Vous... Mes yeux me joueraient t’ils des tours ?
Il s’approche.
-Mademoiselle, êtes-vous... La fille de...
Primrose hoche sobrement la tête. Les membres du groupe se regardent.
-C’est qui lui ? Demande Alfyn
-Je sais pas, encore une vielle connaissance, je suppose… Propose Cyrus
Primrose s’avance, lâchant un petit sourire.
-Cela faisait bien longtemps, Maître Forsythe. Elle affirme
L’homme avance encore, émut.
-Oui... bien trop longtemps...
Forsythe… Ce nom dit vaguement quelque chose aux autres. Primrose en a-t-elle déjà parlée ?
-Nous savions tous que vous deviendriez une belle femme, mais à vous voir ainsi... J’ai l’impression qu’une vision du paradis s’est manifestée devant moi...
Il sourit. Un sourire si radieux qu’il émeut même les voyageurs.
-C’est une telle joie de vous voir saine et sauve, Mademoiselle Primrose... Continu Forsythe
-Je suis moi-même ravie de vous trouver en bonne santé, Maître Forsythe. Reprend Primrose
-L’âge a courbé mon dos et voilé mes yeux, mais je remercie les dieux de m’avoir permis de vivre assez longtemps pour vous revoir.
Primrose rit un peu.
-Je ne mérite pas tant d’éloges.
Forsythe se tourne vers la tombe.
-Je rendais visite à Geoffrey, comme je le fais de temps à autre. Vous devriez en faire autant, chère enfant. Permettez à votre père d’admirer votre beauté.
Primrose baisse légèrement la tête.
-Non... Ce n’est pas le moment. Je ne peux pas encore me présenter à mon père. D’abord, j’ai quelque chose à faire.
-J’en suis navré, Mademoiselle. Reprend Forsythe. Mais où étiez-vous passée durant toutes ces années ? Nombreux sont ceux qui se seraient fait une joie de vous recueillir...
Primrose serre les poings.
-J’étais... en voyage. Pour tout vous avouer...
-Elle était danseuse dans la ville d’Ombrelle.
Forsythe se tourne vers les voyageurs. H’aanit fait quelques pas en avant. Ophilia prend la main de la danseuse.
-Je peux le dire pour toi, si tu le veux. Affirme Ophilia
-C’est gentil, mais c’est bon, ne t’inquiète pas. Souffle Primrose
-… Que s’est-il passé, Mademoiselle ? Insiste Forsythe
Primrose soupire profondément.
-Je vais vous expliquez.
Quelques minutes plus tard.
-Pardonnez-moi. J’étais loin de me douter que vous aviez traversé de telles épreuves... Murmure Forsythe. Il a dû vous falloir bien du courage pour tenir bon et nous revenir, ma chère enfant.
Primrose garde le regard baissé. Serrant la main d’Ophilia.
-J’ai tenu parce qu’il le fallait. Je dois découvrir la vérité sur la mort de mon père....
(Et me venger des scélérats qui me l’ont pris.) Pense Primrose
Elle redresse la tête, et lâche la main d’Ophilia, pour défier le regard de Forsythe.
-Maître Forsythe. Y a-t-il quoi que ce soit que vous puissiez me dire ?
Forsythe aborde un regard plutôt fuyant.
-Hmm... A une époque, j’ai moi aussi tout mis en œuvre pour lever le voile sur le mystère entourant le meurtre de sire Geoffrey.
Il soupire.
-Mais au bout du compte, j’aurais souhaité n’avoir jamais commencé. Ma chère, je vous exhorte à la plus grande prudence. Vous courez à votre perte si vous ne restez pas sur vos gardes.
-Quoi qu’il puisse arriver, je suis prête. Coupe Primrose
Il y a un petit temps d’hésitation.
-Vous pouvez lui dire, nous serons là pour la protéger… Et de toute manière, elle sait très bien se défendre d’elle-même. Souffle Olberic
-Sûr ! Elle est terriblement puissante ! Confirme Tressa
-Merci, Olberic. Merci, Tressa. Murmure Primrose
Elle sourit.
-Très bien. Capitule Forsythe
Il part plus loin, vers l’escalier du cimetière.
-Suivez-moi et je vous ferai part de ce que je sais.
-Pouvons-nous venir, nous aussi ? Souffle Cyrus
-… Si Mademoiselle Primrose vous fait confiance, alors oui. Hésite Forsythe
Cyrus sourit.
-Je vous remercie.
Primrose est la première à s’avancer.
-Bien, allons y.
Elle suit Forsythe, déjà parti vers l’est.
-Siméon, Forsythe… Ça doit être perturbant pour elle de recroiser ces souvenirs du passé. Souffle Thérion
-Est-ce que vous seriez prêts d’en revoir, vous ? Demande Cyrus
Thérion secoue frénétiquement la tête comme unique réponse. Olberic soupire.
-Eh bien, puisque le but de ma quête est justement de retrouver un souvenir du passé… Rappelle Olberic
-C’est vrai. Renchérit Ophilia
Elle part alors rejoindre Primrose. Devant le silence de la danseuse, Ophilia tente :
-Alors, c’est ici que tu es née et a été élevée.
-Oui. Même si elle a beaucoup changé durant les dix dernières années. Les gens, la ville…
-Il semblerait que le seigneur dont on a entendu parler y ait pour quelque chose.
-Oui. Et aucun des changements ne semblent bénéfique. C’était un endroit plus joyeux lorsque je le connaissais. C’était paisible, et… Prospère.
Primrose soupire.
-Mon père était un homme strict, mais il était respecté et aimé par le peuple.
-J’aimerais beaucoup voir comment était la ville, dans le passé.
-Si seulement j’avais pu te montrer. Que j’étais fière de la ville, lorsque j’y vivais…
-Oh, Primrose…
-Nous voilà arrivés, Mademoiselle Primrose. Coupe Forsythe
Primrose redresse la tête. Elle se trouve devant une grande maison de bois, plutôt chaleureuse, mais classique. Forsythe entre. D’un geste, il intime les membres du groupe de faire de même.
Primrose est la première à entrer. Il y a un intérieur chaleureux, classique. Une femme vêtue entièrement de noir, portant un chignon serré, est en train de cuisiner.
-Je suis rentré, Anna.
La femme commence à se retourner. Elle voit Primrose du coin de l’œil.
-Je commençais à me demander ce qui vous avait retenu, mon bion ami. Mais dites-moi, qui est cette superbe jeune femme que vous nous avez ramenée ?
Elle se fige soudain.
-M-Mademoiselle Primrose ?!
Primrose répond par un simple hochement de tête.
-Juste Ciel, c’est à peine croyable... Et vous êtes devenue si belle ! Oh, dites-moi que ce n’est pas un rêve !
-J’ai eu la même réaction, ma douce. Voulez-vous bien nous servir le thé ? Demande Forsythe.
Anna hoche la tête, et s’affaire en cuisine. Forsythe présente une table et des chaises aux membres du groupe. Ils s’installent. Forsythe commence alors son récit :
-Et donc, après les évènements passés... l’équilibre des pouvoirs à Noblecour changea... de façon radicale.
Il soupire.
-Sous la houlette de sire Geoffrey, la maison Azelhart était la plus éminente des grandes familles. En œuvrant de concert avec la garde de la cité, il s’était fait un devoir de préserver la paix et l’ordre, et de veiller au bien-être du peuple. Cambriolages et meurtres étaient inexistants à cette époque. Nous coulions des jours heureux...
Anna arrive, portant du thé. Elle tend des tasses à tous, pose la théière, et s’assoit à son tour. Primrose se sert.
-A l’exception de ceux dont le cœur était empli de noirceur. Eux se sentaient certainement... réprimés. Quoi qu’il en soit, cette période de paix et de sécurité n’est plus qu’un lointain souvenir.
Primrose boit sa tasse en silence.
-Dans le chaos et l’anarchie qui suivirent la chute de la maison Azelhart, un groupe d’hommes s’empara du pouvoir. Ils se font appeler le Conseil d’obsidienne.
Primrose ferme les yeux.
-Bien avant la mort de votre père, ces individus se livraient déjà au commerce d’élixirs illicites. Opérant dans l’ombre, juste hors de portée de l’œil vigilant de sire Geoffrey, ils remplissaient leurs caisses et se faisaient de puissants alliés au fil de leurs tractations.
Cyrus semble fasciné par cette histoire, alors qu’Olberic aborde un regard douloureux, comme si ce schéma lui était déjà connu.
-Séduits par la promesse de richesses d’innombrables individus auparavant honnêtes s’associèrent à ces malfaiteurs. Et ceux qui s’y refusèrent...
Forsythe secoue la tête comme pour ne plus y penser.
-Le capitaine Albus dirigeait la garde de la cité à cette époque. Peut-être vous souvenez vous de lui ?
Primrose baisse le regard.
-C’était le bras droit de sire Geoffrey, l’homme le plus juste et le plus probe que j’aie eu la chance de connaître... Malheureusement, son code d’honneur ne s’accordait pas avec les plans du Conseil d’obsidienne, il fallait dont qu’il soit évincé...
-Assassiné... comme mon père.
-Privée de son commandant, la garde de la cité s’effondra... et le Conseil d’obsidienne s’arrogea le pouvoir sans la moindre difficulté. J’ai passé des années à suivre de la corruption pour remonter à sa source, pour savoir qui engrangeait tout cet argent taché de sang.
Forsythe baisse les yeux, et soupire profondément.
-Et au bout du compte, j’ai constaté... que je me dressais contre un adversaire bien trop malveillant. J’ai fait face à d’innombrables menaces tout au long de ma vier. Deux de mes confrères, qui faisaient tout pour m’aider à découvrir la vérité, ont connu une fin terrible.
Silence absolu.
-L’honneur et la justice ont depuis longtemps disparu de ces contrées, et ce, à tout jamais. Et je me fais vieux. Je suis las de cette lutte. Je ne suis qu’un petit chatelain dépourvu de toute influence. Je me contente désormais de déposer quelques fleurs sur la tombe de Geoffrey...
Il soupire profondément.
-Je ne peux rien de plus pour lui... ni pour vous. Alors, je vous en conjure, Mademoiselle. Quittez cette ville. Croyez-moi, chère enfant. Si votre père était encore parmi nous, il vous dirait la même chose.
Primrose regarde Forsythe en silence, et pose doucement sa tasse de thé, pour regarder l’homme durement.
-Permettez-moi de vous contredire, Maître Forsythe. ? Si mon père était là, voilà ce qu’il dirait...
Elle s’éclaircit la voix.
-« La foi est ton bouclier ».
Forsythe reste en silence une seconde, avant de finalement sortir :
-Vous avez peut-être raison... Il semblerait que j’aie altéré mes souvenirs de sire Geoffrey pour atténuer les regrets que m’inspire ma propre lâcheté. Pardonnez-moi, Mademoiselle. Je ne saurais vous dire à quel point j’ai honte.
Primrose secoue la tête, comme pour affirmer à Forsythe qu’elle ne lui en veut pas. Forsythe lâche alors un semblant de sourire.
-Je sais ou ces criminels ont étable leur bastion. Je vous y conduirai.
Il dépose sa tasse de thé.
-Et si nous partions maintenant ? Propose Thérion
-Je suis d’accord, j’aimerais en finir le plus rapidement possible. Renchérit Primrose
-Ma pauvre enfant… Ne devrais-tu pas te reposer, avant ? Demande Anna
Primrose sourit.
-Je te remercie de bon cœur. Mais je vais bien. Et je veux absolument y aller.
-Je vois… Je comprends…
-Dans ce cas. Commence Forsythe
Il se lève, et se dirige vers la porte, suivit par tous les autres.
-Je serais rentré le plus tôt possible, Anna.
-Faites attention à vous… Répond Anna
Forsythe sort alors de la demeure, suivit par tous les autres. Ils marchent en silence. Un moment. Jusqu’à ce qu’Olberic murmure :
-Honneur…
Primrose se tourne vers lui.
-Dit moi, Olberic. Qu’est ce que l’honneur signifie pour toi ?
Olberic sourit.
-Une simple question. Mais sans simple réponse.
Il inspire.
-Pour moi, c’est utiliser mon épée pour protéger les autres. Je ne peux hélas rien offrir de plus.
-Parfois, je pense que tu es trop humble pour ton bien. Murmure Primrose
-Olberic, vous êtes une légende par vos combats, mais voyager avec vous… Commence Cyrus
-Peut importe nos inspirations, à la fin, nous ne faisons que ce dont nous somme capable. Il vaut alors mieux être le meilleur de nous-même, plutôt que de rêver de sainteté.
-Bien dit. Rétorque Primrose. C’est ce que j’essaie de faire. M’améliorer, pour faire mieux. Surtout depuis que je t’ai rencontré.
Primrose sourit.
-Tu es une véritable inspiration, tu sais.
Tressa étouffe un petit rire, Thérion détourne la tête, alors qu’Olberic rougit légèrement.
-Par les dieux. J’espère ne pas être en train de rougir…
Primrose se met à rire, accompagnée de Tressa et Ophilia, alors que H’aanit se contente d’un grand sourire.
-Trop tard, mon cher ami. Elle affirme
Olberic détourne légèrement la tête.
-Bien joué, Primrose.
-J’accepte le compliment !
Ils s’arrêtent enfin.
Ils arrivent devant une petite ruelle, discrète, cachée entre deux maisons. Rappelant un trou de souris. Un petit chemin, menant à une porte noire et presque invisible.
-Voici l’antre du Conseil d’Obsidienne. Affirme Forsythe
Primrose s’en approche.
-Je vous remercie, Maître Forsythe.
Forsythe secoue la tête.
-Je ne peux garantir votre sécurité une fois à l’intérieur, Mademoiselle.
-Je ne vous en demande pas tant.
-Mademoiselle Primrose...
Forsythe soupire.
-Vous comptez venger la mort de sire Geoffrey, n’est-ce pas ?
Primrose hoche la tête.
-Oui. Il ne s’est pas passé une nuit depuis ce jour sans que je rêve de faire payer les coupables.
-Je vois. Dans ce cas, Mademoiselle Primrose...
Il avance.
-permettez au vieillard que je suis de se joindre à vous.
Primrose semble surprise.
-Les mêmes regrets me rongent depuis tant d’années. J’avais abandonné tout espoir il y a si longtemps, je m’étais égaré...
Forsythe serre la main, et attrape quelque chose sur sa hanche. Un fourreau pour une épée, caché.
-Mais nos retrouvailles aujourd’hui... éclairent mon chemin d’un nouveau jour, comme le ferait la lueur de la Flamme. Je comprends à présent qu’en dépit de tout ce que j’ai appris au fil des ans, je ne sais toujours rien du véritable courage.
-Maître Forsythe... Murmure Primrose
-Si la foi est votre bouclier, Mademoiselle Primrose, permettez-moi d’être votre épée.
-Je ne sais pas pour toi, Primrose, mais j’accepte volontiers ! Sourit Alfyn
Primrose semble hésiter un instant.
-Nous ne savons pas ce qu’il y a, là-dedans. Affirme Cyrus. Je préfèrerais encore avoir son aide.
-… De toute manière, je ne pense pas avoir le choix.
Primrose hoche la tête.
-Bien, Maître Forsythe. Allons y.
-Merci, Mademoiselle Primrose.
Ils hochent la tête, et Primrose ouvre la marche, pour aller dans la ruelle. Primrose sourit, prête à affronter les corbeaux qui l’attendent.
Pendant ce temps dans le bâtiment
Un messager se trouve dans la salle principale. Un homme regarde par la fenêtre, alors que le messager commence :
-Monsieur.
L’autre relève la tête.
-La demoiselle Azelhart demande à vous voir. Termine le messager avec un sourire
-Ah oui ? Comme c’est aimable à elle de m’épargner la peine de la chercher... Affirme l’homme
Il ricane.
-Hé hé... Tout se passe comme le chef l’avait prévu. D’ailleurs...
Il se retourne.
-Il ne devrait pas tarder à nous rejoindre, n’est-ce pas ?
-A ce propos, Monsieur, je crains qu’il n’y ait eu un changement de dernière minute. Lance le messager
Le messager approche.
-Il a envoyé un corbeau. Il semblerait qu’il ait besoin de faire quelques... préparatifs.
-Hé hé hé... Ricane l’homme. Il a toujours aimé les mises en scène théâtrale, pas vrai ?
-Monsieur... ? Fais le messager
-J’imagine qu’il lui prépare un accueil à sa façon. Fait l’homme
Il ricane un peu.
-Ma petite Azelhart... Quel dommage qu’il ne vous reste pas assez de temps à vivre pour en profiter !
Il sourit.
-Car il suffira d’un battement de l’aile droite pour que vous tombiez...
Un rire franc rempli alors la pièce, la rendant plus malsaine qu’elle ne l’était déjà.