Eight Travelers - EN PAUSE
Bonne lecture à tous !
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-Il ne nous reste qu’une dizaine de minute de marche. Voir moins. Affirme Olberic
-Merci infiniment, Olberic. Répond sobrement la chasseuse
Cette fois ci, il n’y avait plus aucune raison de faire demi-tour. Cette fois ci, il n’y avait plus aucun obstacle.
Et H’aanit voyait déjà Guet-des-rocs.
-Cela me rend... Etrange, d’arriver enfin à Guet-des-rocs... Affirme H’aanit
-Et moi, ça me fait plaisir de voyager enfin ! Reprend Tressa. Je me demande ce que l’on va trouver, à Guet-des-rocs !
-Professeur ? Souffle Ophilia
Cyrus hoche la tête, comprenant que la prêtresse demande des précisions.
-Eh bien, cette ville est plutôt célèbre, pour les érudits. Nombreux sont les livres qui ont été reliés ici. Affirme le professeur
-Une ville d’érudits, donc... Reprend Olberic
-Comme Diguedin, en effet. Termine Cyrus
Thérion peste un peu à l’arrière.
-S’ils sont tous aussi insupportables que Cyrus, je préfère encore...
-Cesse donc de pester, petit voleur. Coupe Primrose
Thérion la fusille du regard.
-Ce n’est pas toi qui te charrie cet énergumène depuis trois semaines ! Il lance
-Non, mais je me charrie toi depuis deux semaines. Et crois-moi, c’est une épreuve bien plus éprouvante. Répond tranquillement Primrose
Thérion soupire.
-Tu as tant de répartie, ou est ce qu’on a appris à parler comme ça ?
Primrose sourit.
-On en apprend beaucoup, à Ombrelle. Il le faut, si on veut survivre.
Thérion se tourne alors vers les montagnes.
-...
-Tu es bien silencieux, d’un coup... Souffle Primrose
-Il ne peut plus rien dire, vous lui avez cloué le bec !
Alfyn arrive derrière Thérion, et entoure ses épaules de ses bras. Surpris, Thérion se fige et avance brusquement.
-Ca va pas la tête ?
-Ah, désolé, Thérion ! Souffle Alfyn
-Tss... Laisse-moi tranquille !
Thérion, furieux, part en avant.
-Eh bien... Le voilà bien vexé... Souffle Primrose
-Il est toujours aussi grincheux ? Demande Tressa
Alfyn se tourne vers la nouvelle arrivante.
-Depuis que je le connais, oui. Il répond
-Et en plus, c’est un voleur... Souffle Tressa
Elle regarde Thérion de loin.
-Je ne l’aime pas...
-Tu le connais à peine ! Affirme Alfyn
-Et alors ? Je n’aime pas ce type...
Thérion regarde les montagnes. Primrose soupire.
-Je te rassure, je ne pense pas qu’il nous aime beaucoup plus.
-Ca y est... Murmure H’aanit
Hägen court. Linde le poursuit. H’aanit est juste derrière eux.
Devant eux s’offre un escalier taillé à même dans la roche. Escalier menant à Guet-des-rocs.
H’aanit pose le pied sur l’escalier, et grimpe en premier, impatiente.
Elle arrive au sommet, et s’exclame ;
-Guet-des-rocs. C’est ici que maître Z’aanta comptait se rendre, si j’en crois sa lettre.
La première chose que H’aanit voit, ce sont les maisons grandes, sobres voir froides, et a plusieurs étages. Elles avaient toutes le même schéma : des volets de bois bruns, un toit en tuile noir, de la roche grise et dure pour tenir le tout.
Alfyn semble émerveillé devant la hauteur des bâtiments.
-C’est incroyable !
-Je t’en prie, Alfyn. Tu es arrivé à Ombrelle, non ? Rappelle Primrose
-Oui mais... Ce n’était pas aussi haut ! Affirme Alfyn
-Il n’a pas tort ! Tout est si grand, dans cette ville ! Reprend Tressa
-Cela se voit, que vous n’êtes pas de Diguedin... Affirme Cyrus
Il rit un peu.
-Bien, nous sommes enfin arrivés à destination... Souffle H’aanit
Elle se tourne vers Olberic.
-Je ne vous retiendrais pas plus longtemps, je...
-H’aanit, je vous en prie.
Olberic sourit.
-Je ne vais pas vous laisser ainsi. Primrose doit aller à Sourdeneige, n’est-ce pas ?
Primrose hoche la tête.
-Effectivement.
-Et Vainc-Perchis se trouve être sur la route de Sourdeneige. Je pourrais, sans crainte, vous accompagner jusque-là. Affirme Olberic
-Vraiment ?
Ophilia s’incline à moitié.
-Merci beaucoup, Sir Olberic ! Je suis certaine que vos talents à l’épée vont énormément nous aider !
-Il est vrai qu’il vaut mieux avoir toute l’aide possible, si nous devons affronter Œil-Rouge ici. Affirme H’aanit
-Œil-Rouge ? Souffle Tressa
-C’est vrai que tu ne nous a jamais dit... Tente Cyrus
-Ah oui, vous avez raison. Reprend H’aanit
Elle soupire.
-Si je suis partie à Guet-des-rocs, c’est en partie grâce à cette lettre.
H’aanit sort une lettre de sa sacoche. Celle que son maître lui a envoyée, il y a tant de lunes.
-Mon maître, Maître Z’aanta a été appelé par les chevaliers de la Chapelle Ardente pour chasser une bête connue sous le nom d’Œil-Rouge. Une bête réputée comme étant extrêmement dangereuse...
H’aanit soupire.
-Hélas, il est parti il y a plus d’un an, sans me laisser de nouvelles... Excepté cette lettre, il y a des lunes de cela. Six lunes avant mon départ. Disant qu’il partait pour Guet-des-rocs.
-Oh... Je vois... Souffle Primrose
Cette dernière s’avance vers H’aanit. Tous les autres lui lance un regard compatissant. Primrose reprend :
-Je suis vraiment désolée.
-Ce n’est rien, Primrose. Je sais que cet... qu’il est en vie.
-... Nous ferions mieux de partir immédiatement. Affirme Olberic
-J’allais justement le proposer. Reprend H’aanit
Elle soupire, et se tourne vers Linde et Hägen.
-Alors, Hägen ? Où est-il passé ?
Hägen grogne en réponse. Linde s’approche de lui, mais Hägen s’éloigne.
(Il y a quelque chose qui te perturbe dans cette ville. Peu importe.) Pense H’aanit
Elle se penche vers Hägen pour lui offrir une caresse. Il bouge légèrement la tête, appréciant le geste.
-Je te félicité de nous avoir menés jusqu’ici. Maintenant, c’est à mon tour de mener la chasse. Affirme H’aanit
Elle lève les yeux.
-Mais cette ville est bien plus grande que notre village forestier...
Elle se tourne ensuite vers les autres.
-Et aucun de nous n’est originaire de cette ville. A moins que...
-Navré, H’aanit, je ne suis jamais venu ici. Coupe Cyrus
-Je m’en doutais, hélas...
H’aanit soupire. Linde s’avance, et grogne vers elle. Elle semble méfiante. H’aanit pose sa main sur la tête de sa panthère.
-Allons, ma belle. Il n’y a rien à craindre.
-Elle n’est pas habituée à ce genre d’environnement, hein ? Souffle Ophilia
-Non... Pas même après Ombrelle, Don des Flammes, et Diguedin... Reprend H’aanit
H’aanit ferme les yeux.
-Mais je pense plutôt qu’elle est méfiante.
Elle se tourne vers la grande ville qui s’étend devant elle.
-Demandons à ces gens. L’un d’eux aura forcément entendu parler de maître Z’aanta.
Linde grogne un peu en réponse.
-Mais par où commencer ?
H’aanit reste en silence une petite seconde.
-Ou est-ce que ton maître aimait aller ? Demande Ophilia
H’aanit laisse s’échapper un minuscule sourire.
-La taverne, bien sûr. Si maître Z’aanta s’est fait connaître quelque part dans cette ville, c’est certainement là-bas.
-Mais encore faut-il trouver la taverne... Lance Alfyn
Olberic s’avance.
-Je ne suis pas souvent venu ici, mais... Je crois me souvenir qu’elle se trouvait dans les hauteurs de la ville.
-Très bien... Alors montons. Affirme H’aanit
Elle part en avant. Les autres sont juste derrière.
-Ces roches... C’est si austère... Affirme Ophilia
-Tu le pense réellement ? Souffle Olberic
Olberic regarde les rues.
-J’ai toujours vécu dans les montagnes, alors peut être que ma vision est biaisée, mais... J’aime cet environnement.
-Ça change de mon village ! Mais j’apprécie beaucoup ! Reprend Alfyn
-En revanche, je vois quelqu’un qui n’aime pas trop... Souffle Tressa
Tressa montre Thérion du coin de l’œil. Il regarde, l’air vide, les immenses crevasses créent par le relief. Cyrus le regarde de loin, et s’approche finalement de lui.
-Thérion ? Il souffle
Le voleur soupire.
-Quoi, Cyrus ? Demande Thérion
-Aurais-tu le vertige ?
Thérion peste, et jette un regard assassin vers le pauvre érudit.
-A la seconde où ce seront tes affaires, je t’appellerais !
-Tu sais, je ne fais que m’inquiéter pour toi...
-Vraiment ?
Cyrus hoche la tête. Thérion, surpris de voir un sourire plutôt rassurant, baisse la tête.
-Tu devrais pas. Vraiment. Je suis qu’un voleur...
Cyrus soupire profondément.
-Bien, si c’est ce que tu souhaites...
Cyrus part plus loin pour rejoindre H’aanit.
-Je pense que nous arrivons bientôt... Souffle H’aanit
-Je pense aussi. Répond Cyrus
H’aanit serre les poings. Linde le remarque, et ronronne près d’elle.
-H’aanit ! Que se passe-t-il ? Demande Primrose en se rapprochant
-... C’est mon maître. Si j’apprends qu’il a passé tout ce temps à la taverne... Souffle H’aanit
-Tu as bien basse estime de lui...
-Crois-moi, Primrose. Il en serait capable.
-La voilà ! S’écrie Tressa
H’aanit lève la tête. Et effectivement, un bâtiment au toit de bois, doté d’une tôle verte sur laquelle est inscrite une chope de bière.
-Effectivement, nous voilà arrivés. Souffle H’aanit
-Vous avez une bonne mémoire, Sir Olberic ! Affirme Ophilia
-Je te remercie, jeune fille. Répond Olberic
-Maintenant, rentrons ! Lance Tressa
Elle est la première à entrer dans la taverne.
-Quelle joie, quelle fougue ! Souffle Primrose
-Nous devrions entrer aussi. Affirme H’aanit
Ils entrent tous dans la taverne. H’aanit regarde autour d’elle. Les autres font de même.
-La taverne est bondée. Remarque Thérion
-Ce n’est rien comparé à Ombrelle. Compare Primrose
-Peut-être, mais c’est beaucoup comparé à Paveton. Souffle Olberic
-Vous pouvez commander quelque chose. Je vais au bar, demander des renseignements. Affirme H’aanit
-J’ai plutôt soif, je t’accompagne ! Reprend Alfyn
H’aanit s’assoit au bar. Alfyn prend place à ses côtés.
-Je pense que je vais parler à certains hommes... Souffle Primrose
-Pour quoi faire ? Demande Tressa
-Pour chercher des renseignements, voyons !
Thérion reste en silence, et part dans un coin de la taverne pour se servir une boisson. Cyrus, Tressa et Olberic, eux, se place autour d’une table, afin de parler.
Le tavernier arrive vers H’aanit et Alfyn.
-Qu’est-ce que je peux faire pour vous, Mam’zelle ?
-J’aimerais un bol de ce bouillon, s’il vous plait. Et une réponse à ma question. Répond H’aanit
-Et une bière pour moi ! Affirme Alfyn
Le tavernier part plus loin. Il revient avec un bol rempli d’un liquide beige, et une grosse chope de bière.
-Et un bouillon pour la jeune fille, un ! Par contre, pour ce qui est d’une réponse, va d’abord falloir poser vot’ question.
Alfyn commence à boire. H’aanit prend une cuillère, et commence à manger.
-Connaissez-vous un chasseur du nom de Z’aanta ? Je crois savoir qu’il a séjourné dans cette ville il y a quelques lunes... Souffle H’aanit
Le tavernier réfléchit quelques instants.
-Ca ouais, je le connais. Mais ça fait un bail que je l’ai pas vu dans le coin.
H’aanit mange toujours, et écoute attentivement le tavernier.
-Paraît qu’il rendait souvent visite à une femme du nom de Natalia. Elle habite aux abords de la ville.
(Natalia ? Ce nom ne m’est pas familier...) Pense H’aanit
H’aanit hoche la tête.
-Merci, Monsieur.
-Si je peux me permettre, Mam’zelle... vous seriez pas son apprentie, par hasard ? Il demande
H’aanit se fige une demi-seconde, et relève les yeux.
-Pourquoi ? Elle demande
-J’en étais sûr ! Répond le tavernier. Il parlait de vous tout le temps quand il avait un coup dans le nez.
H’aanit semble surprise.
-Une apprentie qui me ressemble en rien, qu’il disait. Implacable et droite comme une flèche. Jamais de folies ni de fadaises avec elle. Continu le tavernier
-Ca, je confirme ! S’écrie Alfyn
H’aanit lance un regard vers Alfyn.
-Dès que vous avez prononcé son nom, j’ai su que c’était vous. Fait dire que vous correspondez plutôt bien à sa description.
-Je vais prendre ça pour un compliment.
Le tavernier rit un peu.
-Ah ouais ?
H’aanit pousse légèrement le bol devant elle.
-Combien pour les deux ?
-Quinze feuilles. Répond le tavernier
H’aanit sort les feuilles de sa sacoche, et se lève.
-Alfyn, nous devrions y aller.
-Oh, d’accord. Souffle Alfyn
Il sourit, et fait un signe au tavernier.
-Au revoir !
H’aanit va rejoindre les autres. Ils sont attablés un peu plus loin. Elle fait un signe à Primrose et Thérion, qui sont plus loin.
-Sortons d’ici, je crois que je sais où aller. Affirme H’aanit
-Très bien, nous te suivons. Répond Cyrus
Ils se lèvent tous. H’aanit sort de la taverne en premier.
Cependant, Hägen semble soudain... Perturbé. Et énervé.
-Qu’y a-t-il, Hägen ? Demande H’aanit
Hägen grogne en réponse.
-Aurait-il vu quelque chose ? Souffle Ophilia
Hägen ne lance même pas un dernier regard vers son amie avant de courir plus loin.
-Hein ? Mais il... Tente Tressa
Linde grogne, semblant impatiente.
-Il s’est passé quelque chose. Viens, Linde, il faut le suivre !
H’aanit se dirige rapidement dans la même direction que Hägen. Elle court presque. Elle peste :
-Pourquoi Hägen a-t-il réagit de cette manière ? Demande H’aanit
-... Une bonne question. Souffle Cyrus
H’aanit se tourne vers le professeur, qui semble réfléchir.
-Si je peux me permettre... Hägen est d’une espèce connue sous le nom de loup géant, n’est-ce pas ? Il est dit que l’odorat des loups est un million de fois plus sensible que celui d’un homme... Et au-dessus des loups, les loups géants ont le nez le plus sensible de tous.
H’aanit reste en silence.
-Je propose que lorsqu’il est entré dans la ville, il a été surchargé par toutes les odeurs d’un tel centre d’activité. Et pourtant, de toutes ces odeurs, il serait plus sensible avec celles sont il est le plus familier. En d’autres termes...
-Avez-vous une idée ? Presse H’aanit
-J’y arrivais justement. En d’autres termes, il a détecté une certaine odeur. C’est-à-dire que cette odeur appartient...
-... A Maître Z’aanta. Evidemment. Alors nous devons nous dépêcher.
Cyrus semble légèrement confus, à cause de la coupure brusque de la chasseuse.
-Ah, eh bien... oui. Précisément.
H’aanit lui sourit.
-Tu ne devrais pas perdre cette passion. J’écouterai une de tes lectures une fois notre travail terminé.
-Regardez ! Hägen est là-bas ! S’écrie Tressa
Tressa court en avant. Les autres arrivent derrière.
Hägen grogne devant un garde –ou plus exactement un homme en armure. Derrière ce même garde, un homme vêtu richement en rouge est en train de parler à une femme aux cheveux longs et bruns et à la robe blanche et brune simple.
-Du balai, sale chien galeux ! Allez, fiche moi le camp ! Crie le garde
Le garde donne un coup dans le museau de Hägen. Tressa arrive juste derrière.
-Hey, toi là ! Arrête de... Commence Tressa
-Une demi-portion, maintenant ?
Le garde bouscule Tressa, qui lâche un petit cri de surprise. Hägen grogne encore plus fort.
-Ma très chère Natalia ! Quelle délicieuse coïncidence ! Je ne m’attendais pas à vous croiser ici. Susurre l’homme vêtu richement
-Ca pour une coïncidence... Je, euh... rentrais du marché. Rétorque ladite Natalia, portant deux lourds sacs sur ses épaules
-Oh, mais quel fardeau vous imposez à vos délicates épaules ! Ma chère, permettez-moi de le porter à votre place. Reprend l’homme
Il sourit.
-Enfin... c’est mon valet qui s’en chargera bien évidemment.
Il montre le garde d’un coup de bras.
-Vous êtes trop aimable, Monsieur, mais ce n’est vraiment pas la peine. Reprend la dame
-J’insiste, Madame ! Je m’en voudrais amèrement si vous vous faisiez un tour de reins !
-Quel homme... Murmure Primrose
Deux habitants de la ville se tournent vers la scène qui se déroule. L’un d’entre eux souffle :
-Ma parole, Sa Grandeur a de la suite dans les idées, pas vrai ?
-Cette pauvre fille a eu le malheur d’attirer son attention. Continu l’autre. Rien d’étonnant avec sa beauté à faire tourner toutes les têtes.
-C’est un loup en habits de soie, et son soldat est là pour veiller à ce que les maris et les pères lui fichent la paix...
-Une fois qu’il a repéré sa proie, plu rien peut le dissuader. Tu te souviens de la fille du meunier ?
H’aanit croise les bras et baisse le regard vers Hägen.
(Je comprends, Hägen. Tu connais cette femme... Et tu essaies de lui venir en aide.) Elle pense
Elle sourit.
(Sage créature que tu es, tu vois qu’elle a des ennuis... Et tu veux donc effrayer le soldat pour le faire fuir.)
H’aanit s’avance alors. Hägen grogne dans sa direction.
-C’est bien cela, Hägen ? Souffle H’aanit
Hägen hoche la tête.
-Alors, laisse-moi t’aider.
(Si un monstre surgissait de nulle part, ce soldat prendrait ses jambes à son cou... Un pur hasard dont personne ne saurait être tenu responsable) Pense H’aanit
Elle sourit.
-Linde.
Linde comprend immédiatement. Elle fonce sur le garde, lui qui ne l’avait pas vu. Elle saute sur lui, lui attrape le casque, et le lui enlève brusquement.
-AH !!! Mais que... S’écrie le garde
Il essaie de se débattre, mais rien n’y fait, Linde est bien trop tenace. Il finit par se laisser tomber en arrière. Assis, il s’écrie :
-Gah ! Un m-monstre ! Au beau milieu de la ville ?!
Le garde se relève, et court plus loin. S’enfuyant de la panthère de neige. L’homme riche regarde son valet s’enfuir.
-A-attendez ! Ne partez pas sans moi ! Crie l’homme
Il s’enfuit à son tour. Linde se tourne vers H’aanit, souriante.
-Bien joué, Linde. Affirme H’aanit
-Les manières de cet homme sont si... Tente Primrose
-Tu ne peux pas encore dire ça... Souffle H’aanit
-Je te préviens, H’aanit. Reste à l’écart des hommes trop égocentriques ! Reprend Primrose
-Je n’ai qu’une petite expérience avec les hommes. Sans parler de mon maître, bien sûr... Mais tu en a des centaines. Continue de me parler de leurs manières. Souffle H’aanit
Primrose ferme les yeux.
-Je suppose que je sais une chose ou deux...
Elle réfléchit quelques secondes, et sort enfin :
-Très bien. Il y a deux types d’hommes en ce monde. Ceux qui se dévouent à leurs occupations et à leurs commerces, en ne consacrant que peu de temps au plus juste sexe... Et ceux qui n’ont pas le temps du tout pour du travail, mais beaucoup pour le plaisir.
H’aanit reste en silence quelques instants.
-... Si c’est mon unique choix, je n’en prendrais aucun des deux.
Primrose sourit.
-Eh bien, H’aanit. On dirait que tu n’as pas besoin de mon aide après tout.
-Hägen ! Où est ce que tu étais passé ?
H’aanit se retourne. La jeune femme, Natalia, est en train de caresser la tête de Hägen.
-Vous vous êtes volatilisés d’un seul coup, ton maître et toi, sans donner la moindre nouvelle. Ou est-il, Hägen ? Ou est Z’aanta ? Demande Natalia
H’aanit s’avance alors.
-Vous devez être Natalia. Je dois vous parler.
Natalia se relève.
-Oh ? Et toi, qui es-tu ? Elle demande
-Je suis l’apprentie de Z’aanta. J’arrive de Sombresylve. Et eux m’accompagnent.
-Son apprentie ?
Natalia lâche un sourire.
-Tu dois être H’aanit, alors. J’ai entendue parler de toi.
-Maître Z’aanta a décidément la langue bien pendue. Souffle H’aanit
Natalia hoche la tête.
-Ça oui. A l’écouter, tu es une jeune chasseuse de talent qui apprend vite, malgré ses enseignements maladroits. Il affirme
-Tsss. Des vantardises sous un voile d’humilité. Ça lui ressemble bien.
Natalia se met à rire.
-Oui. C’est un homme admirable, mais il est naïf comme un enfant.
-Naïf... On peut dire ça. Ecervelé également, avec un fort penchant pour la boisson et le jeu. Rappelle H’aanit. Malgré tout... il est honnête et noble, et parmi les meilleurs avec un arc entre les mains.
-Oui, tu dis vrai. Alors, ou est ce vieux gredin ? Si Hägen est ici, il ne doit pas être bien loin.
Hägen grogne un peu. H’aanit soupire, et lance :
-Hägen est rentré seul au village. Je suis venue ici pour retrouver mon maître.
Natalia a un mouvement de recul brusque.
-... ?!
Elle avance d’un pas.
-Par les Dieux, lui serait-il arrivé quelque chose ? Elle demande
-J’espérais que vous pourriez m’aider à élucider ce mystère. Souffle H’aanit
-Et c’est pour cette raison que nous sommes ici, d’ailleurs. Reprend Ophilia
-J’ai bien peur de ne pas t’être d’une grande utilité. Mais je te dirai tout ce que je sais. Affirme Natalia
-Pouvons-nous discuter chez vous ? Laissez-moi vous aider à porter vos courses. Propose H’aanit
-Oh, merci bien. Souffle Natalia
-Laissez-moi vous aidez aussi. Reprend Olberic
Olberic s’empare d’un sac, H’aanit d’un autre, et le groupe entier suis Natalia vers chez elle.
Ils arrivent à une petite maison, plus petite que les immenses batiments visibles plus tôt. Alors que Natalia allait entrer, elle souffle aux autres :
-Excusez-moi... Ça vous dérangerait, de me laisser seule avec H’aanit ?
Elle baisse la tête.
-Ce n’est pas contre vous, mais... Vous êtes de parfaits inconnus, et...
-Non, je comprends. Je vais juste déposer ce sac chez vous et repartir.
-Je n’ai qu’à partir acheter quelques articles !
Tressa est la première à partir.
-Je pense que je vais la suivre.
Primrose la suit.
-Bien, rentrons.
Natalia rentre chez elle, accompagnée de H’aanit et d’Olberic.
La maison est plutôt sommaire : une cheminée, une table de bois, un lit du même matériau... Mais elle n’est pas moins chaleureuse.
-Ou devons-nous poser ça ?
-Juste ici, je vous prie.
Olberic et H’aanit déposent leurs sacs. Hägen et Linde s’allongent devant la cheminée, et Olberic sort, en faisant un petit signe à H’aanit.
Une fois sorti, il tombe sur les membres du groupe restant ; Cyrus, Ophilia et Alfyn.
-Tiens, ou est passé Thérion ? Demande Olberic
Cyrus soupire.
-Il a dit qu’il aimerait être seul, alors il est parti. Dans la même direction que Primrose et Tressa, cela dit.
-Je vois. Répond Olberic
Il se tourne.
-Que pouvons-nous faire, en attendant ?
-Eh bien, si nous partions dans la ville ? Propose Alfyn
-Je ne vois pas vraiment d’autres...
-Hey ! Olberic !
Le groupe se retourne. Olberic s’écrie alors :
-Noelle ?
-En personne !
Noelle, cette sympathique habitante de Paveton, était juste devant eux !
-Mais que fais-tu ici ?! Demande Ophilia
-Eh bien, j’ai suivi la piste de la stèle, et me voilà ! Affirme Noelle.
-Vraiment ? Souffle Alfyn.
-Oui !
Elle soupire.
-Une petite question, auriez-vous entendus par hasard parler du roi Beowulf, et de ses légendes ?
-Comment ? Souffle Cyrus
Il semble se concentrer.
-Eh bien, il était un roi des Hautes Terres, ayant vécu ici il y a bien longtemps... Hélas, son existence relève plutôt de la légende.
-Oui, je sais déjà tout ça... Murmure Noelle
Elle soupire.
-Je pensais réellement trouver quelque chose dans cette ville, mais...
-Allons chercher ensemble ! Propose Alfyn. Nous devons attendre notre amie, de toute façon.
-Oh, eh bien...
Noelle sourit.
-J’accepte volontiers !
Elle commence à partir plus loin, en direction de la place de la ville.
-Attendez ! S’écrie Cyrus
Ils la suivent sans attendre.
Il arrive, après avoir monté un escalier, devant une place ou au centre trône une fontaine de pierre.
-Quel bel endroit ! S’exclame Cyrus
-Je ne me souviens pas de cette fontaine... Souffle Olberic.
-Hey, un ménestrel ! S’écrie Alfyn
Effectivement, un homme vêtu de rouge doté de vêtements extravagants et d’une lyre se tenait dans un coin de la fontaine.
-Bien le bonjour, mon brave ! Lance le ménestrel en voyant Alfyn
-Bonjour à vous aussi ! Répond Ophilia en arrivant
-Souhaitez-vous entendre en chanson les fantastiques épopées du roi Beowulf ?
-Moi oui !
Alfyn se retourne.
-Noelle ! Justement, il parlait...
-Du roi Beowulf, je sais ! Coupe Noelle.
Ses yeux brillent d’impatience.
-Racontez-moi tout ! Ordonne presque Noelle
-Oh, quelle passion, vous m’en voyez ravis ! Affirme le ménestrel
Il s’arme de son instrument.
-Bien, sur ce...
-Oui, commencez ! Souffle Noelle
-Cyrus, Alfyn, nous devrions y aller. Affirme Olberic
Les deux hommes se tournent vers Olberic
-Oui, H’aanit doit avoir terminée. Reprend Cyrus
-Au revoir ! Et merci ! Affirme Noelle
-Au revoir, et bonne chance. Répond Olberic
Les trois hommes se dirigent alors vers la demeure de Natalia.
Pendant ce temps, dans ladite demeure...
-Bien, à présent... Soupire Natalia
Natalia se place derrière la table. Elle soupire, et commence :
-J’aimerais pouvoir t’en dire plus.
Elle regarde H’aanit dans les yeux.
-Aux dernières nouvelles, il faisait route vers la forêt dans les collines avoisinantes. Mais depuis... plus rien.
-A quand cela remonte-t-il ? Demande H’aanit
-Quatre mois, je dirais. A peu près. Il lui était déjà arrivé de disparaitre sans prévenir, puis de revenir comme si de rien n’était quelques jours plus tard.
Natalia fait un pas plus loin.
-Je n’en ai pas fait grand cas cette fois non plus, mais quand les jours sont devenus des semaines, et les semaines des...
Elle se coupe en pleine phrase, sous l’inquiétude. H’aanit soupire, et lance :
-Pardonnez-moi d’être aussi directe, mais... comment le connaissez-vous ?
Natalia se tourne vers H’aanit.
-Mon mari est décédé il y a quelques temps. Z’aanta était l’un de ses amis. Vois-tu, mon époux était un soldat au service du royaume. Ils se sont rencontrés en chassant des monstres, et... grands amateurs de chasse et de bière l’un comme l’autre, ils avaient toujours une raison de se retrouver à la taverne.
Natalia voit la tristesse voiler ses yeux.
-Et puis, mon mari est tombé malade, et... Après les funérailles, Z’aanta s’est mis à me rendre visite de temps à autre. Sa compagnie ne me déplaisait pas pour tout te dire.
-Oh...
Natalia se met à rire en voyant le regard si gêné de H’aanit.
-Je te mets mal à l’aise ? J’imagine qu’il est comme un père pour toi...
H’aanit baisse la tête.
-Il est mon maître. Mais...
Elle ferme les yeux.
-Je n’avais aucune famille. J’étais seule au monde. Maître Z’aanta m’a recueilli et s’est occupé de moi. Il m’a élevée dans la tradition des chasseurs. Peut-être souhaitait-il simplement transmettre ses connaissances, le savoir des chasseurs qu’il avait lui-même hérité de ses ancêtres.
H’aanit ouvre les yeux, et regarde Natalia.
-Mais vous avez raison... Pour moi il est le père que je n’ai jamais eu.
-Tu dois te faire un sang d’encre, à ne pas savoir ce qui a bien pu lui arriver. Affirme Natalia
-Effectivement... Capitule H’aanit. Merci pour votre aide, mais je dois vous laisser. Je vais me rendre dans la forêt. Même si je doute de retrouver sa trace, depuis le temps...
-Fais bien attention à toi, ma chère petite.
-Bien sûr.
H’aanit fait un signe à Hägen et Linde. Les deux se relèvent, et l’accompagnent, alors qu’elle commence à sortir. Mais, devant la porte, elle s’arrête.
-Puis je vous demander une autre faveur ? La prochaine fois que vous le verrez, ne lui dites rien de ce que je vous ai confié aujourd’hui.
-Quoi, que tu le considère comme ton père ? Je ne vois pas où est le mal... Affirme Natalia
H’aanit secoue la tête.
-J’en entendrais parler jusqu’à la fin de mes jours.
Natalia se met à rire.
-Oui, maintenant que tu le dis, ce n’est peut-être pas une bonne idée. Il est bien du genre à taquiner une jeune fille pour avoir révélé ses sentiments. D’accord. Ça restera entre nous, alors.
-Merci.
H’aanit ouvre la porte, et...
-Ah !
...Une jeune marchande manque de tomber, heureusement pour elle, elle a entendu les bruits de pas de H’aanit, et à pu reculer à temps.
-Tressa ? Mais... Que fais-tu ici ? Demande H’aanit
Tressa, rouge de honte, baisse un peu les yeux.
-Euh... Primrose voulait parler seul à seul avec Thérion, et... Désolée, j’étais trop curieuse...
H’aanit sourit en coin.
-Eh bien, maintenant tu sais.
-Tu ne m’en veux pas trop ? Demande Tressa
H’aanit secoue la tête.
-Cela ne servirait à rien.
Tressa soupire, et souffle alors :
-Alors... Maître Z’aanta est comme un père pour toi. Tu sais, je pensais justement à mon père.
-... Et ?
-Une fois, il était tellement en colère contre moi que j’ai décidé de m’enfuir de la maison.
-J’avais mangé un peu de sucre du magasin, tu vois. Je ne voyais pas pourquoi c’était si mal –nous en avions beaucoup, après tout.
H’aanit reste en silence devant l’histoire de la jeune fille.
-De toute façon, le jour suivant je suis revenue, mon estomac gargouillait. Bien sûr, P’pa m’attendait... avec un énorme bol de sucre, il disait que c’était mon diner. Tu peux parier que j’ai supplié son pardon !
H’aanit sourit.
-Hehe. Ton père sonne comme un homme bon.
-Tu es inquiète, pas vrai ? Pour Maître Z’aanta, je veux dire. Eh bien, tu ne devrais pas l’être. Tout va bien se passer au final. Tu vas voir.
-Merci à toi, Tressa.
-H’aanit ! Tu as terminée ?
Cyrus, accompagné d’Ophilia, d’Alfyn d’Olberic, arrive.
-Oui, j’ai une destination. Répond H’aanit
-Bien ! Ou allons-nous, alors ? Demande Ophilia
-Tout d’abord, ou sont Thérion et Primrose ?
-Nous sommes là !
H’aanit se retourne, les deux autres membres du groupe sont là.
-Alors, ou est Z’aanta ? Demande Primrose
-... Sa dernière apparition remonte à la forêt, plus au nord. Nommée le Bois Spectral. Répond H’aanit
Elle regarde Hägen et Linde.
-N’attendons pas plus. Et allons-y.