Recueil de one Shot

III.V. Asmodeus

Cours finis, je m'apprêtais à sortir de la classe afin de rentrer à la maison des lamentations lorsque une main sur mon épaule m'arrêta. En me retournant, je croisais alors des pupilles orangée dorée qui me firent l'effet d'une bombe. Un visage doux, un visage joyeux, sensuel. Rien de plus normal pour l'avatar de la luxure. Cependant, il était pour moi trop proche à mon goût, bien que j'aurais pu y succomber, l'ennuie est que son pouvoir de séduction ne fonctionne pas sur moi. Par contre, ses charmes ne me laissent pas indifférente. Triste aléa pour lui lorsqu'il a découvert que son don ne fonctionnait pas sur moi. Lui qui d'un regard envoûte, je me suis laissé entraîner plutôt par son lui intérieur. Gentil, doux, prévenant, charmant.

« Mc, vient avec moi à Majolish ! » Une lueur d'inquiétude que je n'avais pas remarqué jusque là trahissait son regard. « J'ai un problème et j'ai besoin de toi ! C'est horrible. »

« Oui, bien sûr mais que se passe-t-il ? » J'étais dès lors inquiète.

« Viens avec moi, tu comprendras. »

Il me tira par la main et je n'ai eu le temps que d'attraper mon sac. Il me fit traverser les couloirs de la RAD plus vite que ma pauvre âme ne pu le supporter et calma doucement sa course une fois arriver dans les rues du Devildom en direction du magasin désiré. Une fois devant, je mis mes deux mains sur mes genoux légèrement courbée pendant que je tentais de reprendre mon souffle. Il me regarda inquiet et attendit cependant que je reprenne mon souffle tapotant sur mon épaule. C'était un démon après tout.

« Désolée MC, mais on devait vraiment se dépêcher. »

« Ne te tracasse... pas, allais ... rentrons ! »

« Ca va aller ? »

« Oui, oui. Allons... Allons y. »

Je me redressais une main sur le cœur et pressais le pas pour rentrer à l'intérieur. Cela devait avoir son importance pour qu'il soit si pressé. Je n'ai quand même pas faillit mourir pour rien. Il passa devant moi m'entraînant jusqu'à un responsable et fouilla dans son sac pendant qu'il discutait avec ce dernier. Apparemment un soucis dans ses derniers achats. Je retiens alors un soupire de consternation et dirigea plutôt un regard vers les différents vêtements entreposés. Je ne devrais même pas être étonner puisque c'est d'Asmo que l'on parle. Il parlait également d'accessoires et produits de soins dernièrement achetés et qui étaient de publicité « mensongère » selon ses dires relevant sa manche et laissant apercevoir... Oh non, c'est plus que scandaleux cela... Des boutons sur sa peau habituellement si lisse et si belle. Le vendeur tenta de le tempéré mais cela ne fit qu'aggraver l'énervement déjà palpable d'Asmo qui, n'y tenant plus, se transforma dans sa forme démoniaque en engueulant le vendeur attirant alors tout les regards aux alentour. Je fis alors un pas en avant et tenu le bras d'Asmo qui me jeta un regard terriblement contrarié.

« Asmo, calme toi, s'il te plaît. Je vais gérer cela. Tu n'es plus en état. » Je soupirais et regardais alors le responsable. « Vous ne compterez pas sur moi pour vous faire de la bonne publicité soyez sûr que Diavolo lui même sera prévenu de cet incident. Je pense même qu'aucun des sept démons les plus puissants ne viendront dans cette boutique et encore moins votre mannequin vedette. C'est tout bonnement impensable et surtout irresponsable de vendre des produits dit haut de gammes qui produisent un tel effet sur la peau de mon ami ici présent. Je me demande ce que penseront les gens en apprenant cette histoire. Vous avez plus à y perdre. » Je jetais alors ma main dans le vide avec désinvolture. Le mélodrame ? J'ai assez observé Asmodeus que pour le jouer comme une chef. « Je pensais que cette boutique du Devildom en valait la peine mais apparemment vous ne faites que jouer les apprentis sorciers en vendant de la 'crasse' au gens garantissant mille et un bien faits. Contre façon ? Sans aucun doute. Asmo, chéri, rentrons, cette boutique n'en vaut pas la peine. » Je pris la main du démon dans la mienne et le tira pour sortir.

« A... Attendez, mademoiselle, nous pouvons convenir d'un remboursement et d'un retrait de produit. Nous... Nous pouvons toujours en parler et peut-être convenir d'un arrangement. Je ... Je suis désolé ! »

« Désolé ? Ce n'est pas moi qui mérite des excuses mais mon ami ici présent. Asmo, si tu veux vraiment lui pardonner et t'arranger avec ce ... vendeur vas y. Je n'y vois pas d'inconvénient. » Asmo me regarda interloqué jusqu'à ce qu'une lueur d'amusement traverse son regard. Il avait compris mon manège et s'en amusait.

« Je ne sais pas, tu sais que je n'aime pas trop avoir de mauvaises surprises. Mes frères vont crier au scandale et Diavolo... Enfin tu sais, il pourrait faire fermé cette boutique. » Il prit un air triste avant de poursuivre. « Bon ... J'aimais bien cette boutique avant mais maintenant... Je suis déçu ! »

La goutte d'eau fit débordé le vase et le responsable pâlit. On l'entendit bégayer de peur. Il s'approcha de nous et se rependit d'excuses mélanger à ses bégaiements intenses ce qui fit sourire narquoisement Asmo. Une fois calmer, Asmo repris sa forme originel et demanda à faire appeler le directeur, le responsable acquiesça et partit en courant. Une fois le directeur présent, Asmo eu enfin gain de cause et pu avoir le soin qui permettra à sa peau de guérir et ce gratuitement. Il obtint quasi tout ce qu'il voulait à son grand plaisir. Le voir si heureux me combla presque de bonheur. En fait, les boutiques du Devildom c'est un peu comme dans le monde des humains, on parle de faire mauvaise publicité auprès de gens influents et boum cela fonctionne. On sortit alors de la boutique le cœur léger et lorgnant les visages dépités du directeur qui semblait passer un savon à son responsable.

« Merci MC, vraiment. Je ne m'attendais pas à ce que tu m'aide autant. Je pensais que seul ta présence m'aiderait. »

« Asmo, je ne pouvais pas simplement ignorer le fait que ce responsable te prenait presque de haut alors que tu étais son meilleur client. Tu en es sortis avec une carte de membre VIP et les réductions qui s'y prête qui plus est. Cela m'étonne que tu ne l'avais pas eue avant. »

« Oui, je vais pouvoir faire plus d'emplettes. Et tu me battrais presque en reine du mélodrame, tu le sais ma chérie ? »

Nous rions alors de bon cœur jusqu'aux retour dans la maison des lamentations. Asmo semblait plus que satisfait. Je connaissais bien Asmo et je ne pense pas que les vêtements qu'il avait montrer était ce qui l'ennuyais le plus. En tant qu'avatar de la luxure je pense que c'était surtout le fait d'avoir eu sa belle peau abîmée qui l'ennuyais vraiment. Je comprends mieux pourquoi depuis ce matin, il tirait sur ses manches et se grattouillais légèrement les avant bras. Bref, je pense qu'il avait surtout besoin de moi pour se canaliser aussi. Cela me fit sourire le fait qu'il aie besoin de moi. Moi, une simple humaine.