NiGHTS : Before the Dreams

Chapitre 1 : Prologue

1302 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 01/07/2020 14:06

Il y a bien longtemps, à une époque où la maladie et la pauvreté étaient maîtresses de ce monde, quelques paysans peinaient à risquer leur vie pour survivre aux besoins de leur famille.


Le Moyen-Age, une bien sombre période menée de main par la peste noire et bien d’autre. Telle était l’Angleterre à cette époque.


 Everard n’était qu’un simple artisan, un marionnettiste. Il vendait ou donnait ses petites créations à plus démuni que lui. Cela le faisait sourire de voir tous ces petits enfants s’émerveiller devant ses pantins, et ses cris de joies qu’ils poussaient lorsqu’ils en avaient un entre leurs petites mains.


Mais le problème était qu’Everard détestait les enfants.


Il avait une fille oui, et une femme. Il les détestait. Allez savoir pourquoi il s’était marié.


Il était le genre de personnes dans sa petite bulle, introverti et peu agréable. Il n’y avait qu’au travail qu’il était un tantinet sympathique.


Mais cela ne lui plaisait guère. Il voulait plus. Oh il vénérait ces Nobles, Suzerains et Rois, protégés de tous et qui avaient une vie des plus merveilleuses.


Mais ce qui tapait dans l’œil du paysan était le pouvoir.


C’est bien vrai, dominer un royaume était chose intéressante ? La gloire, la richesse, l’immunité, Il en rêvait. Mais ça n’était qu’un paysan.


Alors, sa femme et sa progéniture en faisait les frais. Il les maltraitait, après tout, il avait tous les droits ! N’était-ce pas lui qui subvenait aux besoins de ces deux ingrates ?


Que seraient-elles sans lui ?


Elles étaient son esclave, les femmes devaient être traitées ainsi, du moins…à l’époque. Elles devaient lui obéir au doigt et à l’œil ou bien elles subiraient son courroux.


C’était la seule domination possible qu’Everard pouvait exercer. Mais il en voulait toujours plus. C’est pour cela que la plupart du temps il se réfugiait dans son coin et donnait vie à ses créatures, ses pantins, ses marionnettes. Ils pouvaient les contrôler à sa guise sans qu’elles ne se rebelle, évidemment ça n’était que des poupées de bois ou de chiffons.


Et cela faisait des années que toute cette mascarade durait.


Mais un soir, c’en fût assez.


Everard était allé trop loin en frappant sa fille, un peu trop fort, ce qui l’avait fait tomber dans les pommes. Sa femme, horrifiée se disputa avec lui et se prit une bonne correction à son tour.


A la fois excédé et presque gai, il se hâta à tomber dans les bras de Morphée. Demain sera un autre jour.


Personne.


Vide.


Elles étaient parties.


Durant la nuit.


Pendant qu’il dormait.


Au début il ne réagissait pas et puis soudainement, se mit à hurler et briser le peu de meubles qu’il possédait. Ses poupées en firent les frais, elles aussi.


Il était devenu fou. Comment avaient-elles pu partir ? Quelle était cette trahison ?


Il était fou de rage et brisa tout ce qu’il avait sous la main avant de se poser à un coin de sa chaumière et de boire jusqu’à ce que le sommeil s’en suive.


Son sommeil était agité. Il rêva de sa femme, de sa fille et se vit Roi. Ou bien Dieu ?


Puis le noir complet. Il se trouvait au beau milieu d’un brouillard dense et frais. Il avait l’impression d’être parfaitement conscient. En fait il était persuadé d’être réveillé.


Il marcha dans le vide pendant quelques minutes, après tout il n’avait rien d’autre à faire. Le brouillard se dissipa pour laisser apparaître une grande place sous un ciel étoilé.


Il ne comprenait pas où il était mais un « Hou-Hou ! » le tira de ses songes.


Face à lui se tenait un hibou, richement vêtu. Il semblait plutôt âgé et majestueux.


« -Et bien cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu de Visiteur à Dream Gate ».

Dream Gate ? Ledit Visiteur arqua un sourcil, déjà peu patient.


Alors le vieil hibou lui expliqua tout de Dream Gate, la Night Dimension et les Visiteurs. Puis il se présenta. Son nom était Owl.


« -Donc, si je comprends bien, je me trouve à Dream Gate, dans le monde…Des rêves ?

-C’est exactement ça !

-Et bien, ce soi-disant monde semble bien vide. Mais dis-moi…Owl, pourquoi suis-je ici ? »


Le hibou hulula et se mit à virevolter au-dessus de Everard.


« -C’est que tes Ideyas se sont perdus dans ce monde !

-Mes Ideyas ? »


Il lui expliqua à nouveau ce qu’était les Ideyas, qu’ils étaient au nombre de cinq : Courage, Pureté, Croissance, Intelligence et Espoir. Respectivement Rouge, Blanc, Vert, Bleu et Jaune.


Le Visiteur était fasciné. Ce monde semblait vide de tout être. Peut-être une opportunité… ?


Owl regarda son invité de la tête aux pieds. Quelque chose le turlupinait, non pas par au physique, mais à l’aura du Visiteur. Elle semblait si…Néfaste.


L’oiseau reprit ses esprits et tourna sa vision vers la droite et hulula de surprise.


Une porte !


« -Houhou ! Une porte menant vers le monde des rêves est apparue ! Visiteur, cela signifie que tu dois avoir gardé l’un de tes Ideyas ! »


Everard se dirigea calmement vers la porte, l’esprit ruminant. Il regarda Owl et ouvrit cette porte qui le mènerait à un monde à son image.


Ledit monde était vide. Seul un trône et quelques colonnes de pierres se dressaient au centre.


L’atmosphère était négative, triste et oppressante. Owl n’aimait pas ça.


Everard, lui regardait avec grande attention l’endroit, comme émerveillé. Le trône qui se dressait devant lui, lui était réservé pour sûr.


Et s’il faisait de son monde…Son royaume ? L’idée lui plaisait. Pouvoir diriger à sa guise, sans que personne ne l’en empêche…C’était une brillante idée !


Owl conseilla au Visiteur de s’en aller, l’endroit n’était pas de bon augure. Mais le concerné se moqua simplement de lui, lui décrétant qu’il n’avait qu’à partir et puis c’est tout.


Il s’attarda sur les colonnes. Des petites sphères colorées et lumineuses avaient une colonne chacune. Les fameux Ideyas.


Cependant, il n’y avait pas celui du courage. Ça devait être celui qu’il n’avait pas perdu, sans doute.


Son aura devenait de plus en plus néfaste et Owl se rendit compte que les Ideyas commençaient à en être imprégnés. Il tenta une dernière fois de dissuader le Visiteur mais ce dernier lui hurla qu’il n’avait pas besoin d’aide.


Effrayé, l’oiseau s’en alla. Ce fut certainement l’une des choses qu’il allait regretter.


Everard continuait à ruminer, il commençait à parler seul, à éclater de rire, la folie sans doute. Il avait des projets, beaucoup de projets et ceux-ci étaient loin d’être positifs.


Les Ideyas n’étaient plus aussi colorés qu’avant. Pourpres, Violet, Brun, Gris foncé et Noir. Lâcheté, Ignorance, Corruption, Désespoir et Amertume.


Les sphères étaient incontrôlables et leur porteur aussi. Il s’imaginait tel un Dieu, régnant d’une main de maître sur ce petit monde qui était sien.


Il serait terrible, grandiose.


Il était prisonnier de sa propre conscience. Il fut enveloppé d’un épais halo sombre qui disparut après quelques secondes.


Nightmare était né. Ainsi que Wizeman.

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