Red Memories / Tome 1 : Tainted Love

McGee resta perplexe durant un instant, puis il regarda Patrick qui avait pourtant l'air très sérieux, pour une fois. Il arrêta la voiture devant un magasin où ils pourraient trouver ce que Jane désirait, mais il voulait clarifier un point avant :
- Vous êtes conscient que si je fais ça, je devrais en parler à Gibbs...
- Pourquoi ?
- Parce que c'est mon patron ! Et que tôt ou tard il le saura.
- Même si je vous paie ?
- Il n'est pas question d'argent, il est question de morale. S'il se passe quelque chose qui pourrait mettre en danger l'équipe, ce sera ma faute. Et ce n'est pas une mission sous couverture, je n'aurais aucune excuse.
- Je vois...
Patrick baissa la tête, prenant une expression de réflection intérieure. Timothy ne savait plus comment réagir, il aurait voulut l'aider mais il était obligé d'en parler à quelqu'un d'autre, il risquait sa carrière.
- Vous savez, quand j'ai débuté au NCIS, on m'avait chargé de la protection d'une femme qui avait été témoin d'un meurtre. Elle a été tué et je n'ai rien pu faire pour la sauver. Je sais le sentiment que vous éprouvez en ce moment, je l'ai éprouvé moi aussi. Tout ça pour vous dire que si vous coopérez, je vous aide.
- Vous pouvez m'amener à l'hôpital ?
- Pourquoi, ça va pas ?
- Je voudrais parler à quelqu'un.

New York City, Manhattan, 16h00.
Alertés par la remarque de Gibbs, Mac, Flack et Daniel l'avait rejoint dans la chambre de l'appartement. Ce qu'ils y découvrirent les laissa glacés : Sur le dos de la porte d'une armoire, l'habitant avait collé plusieurs articles de journaux concernant le "Tueur aux Dominos", il avait également entouré le nom de ses victimes au feutre rouge, il y avait aussi un article sur le commissaire en charge de l'affaire... Daniel se rendit compte avec horreur que le visage de Richard était marqué d'une cible rouge.
- Au moins, commença Flack, on sait qu'on ne s'est pas trompé d'appartement.
- Il devait attendre ici qu'il y est prescription, continua Mac. Le tueur envolé et le commissaire assassiné... Il n'avait plus de soucis à se faire.
- S'il voulait dormir sur ses deux oreilles, déclara Daniel, il aurait mieux fait de me tuer.
- Ne t'en fais pas, assura Mac, on lui fera payer ses crimes.
Daniel ne cessait de fixer le visage de son fiancé, elle revoyait tomber devant elle, si seulement elle avait put tuer Kurt Hauff à cet instant... Cela n'aurait peut-être pas sauvé son Richard, et peut-être qu'agir comme elle l'avait fait était la bonne solution, rester avec lui jusqu'à la fin... Gibbs referma la porte de l'armoire et lui mit une main sur l'épaule en lui murmurant :
- Hey... On va le retrouver...
Mais il s'arrêta, il s'était aperçut que quelque chose en Mac Taylor avait changé. Il avait mit la main droite sur son glock, et regardait fixement la porte d'entrée. Gibbs, tendant l'oreille, entendit comme des bruits de pas dans l'escalier. Ils préparèrent tous leurs armes, et s'adossèrent aux murs pour ne pas se faire repérer. Une clé entra dans la serrure, la poignée tourna, la porte s'ouvrit. Des bruits de pas, quelque chose que l'on posait par terre, et la prote qui se refermait. Mac vit arriver la description parfaite du suspect vers la chambre, il fit un signe d'approbation à ses collègues. Les pas se rapprochaient... L'homme entra dans l'embrasure de la porte et découvrit quatre revolvers braqués sur lui. Il fit volte face, sous plusieurs coups de feu, et sortit par la porte d'entrée, dévalant les escaliers. Mac et Gibbs le suivirent, tandis que Flack empoigna Daniel par le bras pour passer par les escaliers de secours. Arrivés en bas, Daniel et Falck partirent ventre à terre vers l'entrée de l'immeuble. Ils poussèrent la porte du hall et l'envoyèrent droit dans la tête de Mac Taylor qui s'effondra au sol.
- Quoi ?! meugla Daniel. Mais où est-il ?!!
- Je vais bien..., marmonna Mac encore sonné.
Flack et Gibbs l'aidèrent à se remettre sur ses pieds alors que Daniel fulminait, cherchant à droite et à gauche où avait bien put partir Kurt Hauff.
- C'est impossible, ajouta Gibbs, il n'a pas put sortir par derrière ! Nous le tenions !
- Tout ce qu'on tient pour l'instant c'est un moitié-décapité ! hurla Daniel. C'est pas vrai ! Mais pourquoi je lui ai pas tiré dessus à cette pourriture ! Bon allez, on va le perdre !
Le Lieutenant Taylor avait repris une couleur plus ou moins normale, et le feu d'artifice qu'on jouait dans sa tête atteignait le bouquet final. Il attrappa son arme et sortit dans la rue.
- A gauche, c'est un cul-de-sac... Donc...
Mais on le tira violemment en arrière. Manquant perdre l'équilibre, il sentit un bras serré son cou et le canon froid d'une arme sur sa tempe droite. Il vit Daniel, Gibbs et Flack lever leurs armes en même temps dans un mouvement réflexe mais une voix aux intonations légèrement perverses parla derrière lui :
- Inspecteur Jones, comme on se retrouve... Posez cette arme... Ce ne serait pas raisonnable de faire deux fois la même erreur...