Red Memories / Tome 1 : Tainted Love
- Waaaaïe.... Ma tête...
- McGee !!! T'es pas mort !! J'ai cru que tu te réveillerais jamais !!
- Aïe ma tête ! Abby, du calme !
Il constata qu'il était allongé à même le sol, il entendait la pluie qui tombait au dehors mais la pièce était si obscure qu'il n'osa pas se relever, se méfiant d'un quelconque piège. Il sentait les mains d'Abby sur sa tête, mais il sentait aussi une sorte d'énorme bosse sur son front.
- Mais où on est ?
- Je dirais dans une cave.
- Mais comment on a atterit ici ?
- Je vais t'expliquer...
Abby et McGee étaient dans l'ascenseur du NCIS. Il n'y avait que deux étages entre la morgue et le laboratoire d'Abby mais celle-ci préférait prendre l'ascenseur, se basant sur des rapports statistiques.
- Abby... Tu broies mon bras...
- Pardon... Mais tu te rends compte ? On a essayé de nous tuer !
- C'est pas la première fois.
- McGee ! On devrait rester enfermés ici jusqu'à ce que ça se finisse.
- Et qui va retrouver John le Rouge ?
Un ange passa...
- Oui mais... Mais, s'il est rentré ce matin, il peut être toujours là !
- Aller, le NCIS est une forteresse. Il n'y a pas de raisons de s'inquiéter...
L'ascenseur arriva au premier sous-sol, Abby se cacha derrière McGee. Celui-ci sortit son arme au cas où, et mit un pied hors de l'ascenseur. A peine avait-il sorti la tête que quelque chose se fracassa contre son front, sous le choc, il lâcha son arme et s'écroula à terre. Abby se jeta au fond de la cabine et appuya de toutes ses forces sur n'importe quel bouton pour faire démarrer l'appareil mais l'agresseur de McGee bloqua les portes. Entre temps, il avait récupéré l'arme et la pointait sur la laborantine gothique. Il s'avança vers elle, sans baisser sa menace. Abby entendit un couinement qui venait de McGee, elle se plaqua au fond de l'ascenseur, cherchant un échapatoire quelconque.
- Suivez-moi, mademoiselle Sciuto.
- Vous ?
- Et c'était qui ce type ? demanda McGee en se frottant le front.
- Ben justement, c'est là le problème.
- Quoi, tu sais pas ?
- Si...
Appartement de Daniel Jones, 23h45.
Tandis que Gibbs poursuivait les recherches sur la disparition de ses agents, avec l'aide du CBI et de l'équipe de Nash; il avait demandé à Tony de conduire Patrick et Daniel en sécurité. Après tout, DiNozzo sortait lui aussi de l'hôpital, et Gibbs préférait avoir un agent en qui il a totalement confiance pour veiller sur Daniel. Les parents de Daniel avaient été déplacés de leur hôtel jusqu'à l'appartement de leur fille. Quant à Shanna, elle restait en sécurité au QG du NCIS, au côté du Directeur Vance. Ils étaient tous réunis dans le salon, parlant de choses et d'autres, regardant les gouttes de pluie s'écrasaient sur les vitres.
- Daniel, commença Nosh avec son accent russe prononcé, mais qu'est-ce qu'il se passe ?
- C'est compliqué, Papa... Il y a quelqu'un qui risque de s'en prendre à vous...
- Nous ? s'inquiéta Natasha. Mais pourquoi ?
- Je ne sais pas.
- A cause de moi, grogna Patrick.
- Tais-toi, coupa fermement Daniel.
Patrick maugréa dans sa barbe mais son téléphone sonna avant qu'il ne puisse en rajouter. Il se leva et alla dans le couloir qui menait aux chambres à coucher pour parler, tandis que la discussion s'était arrêtée dans le salon.
- J'appelle Gibbs, lança Tony, pour voir s'ils les ont retrouvé.
Il se dirigea vers la cuisine, laissant Daniel seule avec ses parents. Même si la porte était verrouillée à double tour, Daniel n'était pas sereine. Elle écarta un pan de sa veste pour voir si son arme était toujours en place.
- Tu as déjà tuer quelqu'un ? lui demanda son père.
- Tu te doutes bien que oui, répondit-elle.
- Et qu'est-ce que ça te fais ?
- Nosh, arrête, trancha Natasha.
- Non, laisse-le parler. Ce que ça me fait ? La première fois, c'est dur. On n'ose pas... Mais il y a des fois où ça vient tout seul.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
Daniel prit un instant, comme emportée par ses pensées. Puis, elle regarda son père :
- Quand la personne qu'on aime le plus au monde est en danger, générallement, on ne réfléchit pas. Mon métier, c'est la protection. Je ne...
- Ça y est, ils ont une piste ! meugla Tony en revenant au pas de course.
- Je parlais...
- Et moi je te dis qu'ils ont une piste pour retrouver Abby et le Bleu, c'est formidable !
Il repartit comme il était venu, l'espace d'une minute, Daniel eut envie de l'assommer. Elle préféra se relever de son canapé et regarder à travers sa fenêtre. Elle repensa à cette nuit où elle avait sauvé la vie à Patrick, et tout ce qui s'en était suivi. Elle qui pensait avoir enfin touché le bonheur, elle constata que tout était en train de se briser...
- Daniel, ça va ? s'inquiéta Tony.
- Hein ? Oui, je pensais.
- Danny, continua son père, tu tues pour protéger les gens...
- Oui, Papa...
- Et tu n'as personne à protéger en ce moment ?
Elle se retourna et l'interrogea du regard :
- Ben si... Je suis là pour vous.
- Je ne parle pas nous, chérie. Tu ne remarques pas qu'il manque quelqu'un ?
Elle tourna la tête à droite, à gauche, puis se tourna vers Tony :
- Patrick, chuchota-t-elle.
Elle partit en courant dans le couloir, ouvrit les portes unes à unes, il n'était dans aucune pièce. Elle ouvrit en grand sa chambre, la fenêtre était ouverte.
Patrick arriva devant une maison laissée à l'abandon, il marchait depuis presque vingt minutes. Il poussa la porte qui s'ouvrit avec un bruit sinistre. Contrairement à ce qu'il pensait, il ne faisait pas si noir que ça à l'intérieur. Il entra avec précaution, le souffle court, attentif au moindre petit bruit. Mais quelque chose l'attrappa par derrière, lui tordit le bras droit avec force, l'ammenant par terre et attacha son poignet à un tuyau qui dépassait du mur.
- Pourquoi est-ce que tu m'attaches, John ? demanda-t-il dans une forte rage mêlait à l'angoisse. Tu m'as demandé de te rejoindre, c'était pour qu'on discute non ?
- Mais nous allons discuter, Patrick.
Cette voix, il la connaissait, il savait de qui elle provenait, mais il espérait se tromper. La silhouette se mit dans la lumière et il découvrit enfin le vrai visage du meurtrier de sa famille...
- Non... C'est pas vrai... Kristina ?