Sasari Uchiwa

Chapitre 256 : Seul en enfer

4670 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 15/12/2019 03:57

Vallée aux hurlements – 5 septembre


[Après une journée complète de déplacement, l’équipe, à la recherche de la coordonnée d’Inuji, s’était permise de prendre une pause pour enfin dormir. Ils le méritaient bien après tous ces efforts pris pour en arriver où ils étaient. À quel endroit exactement se trouvaient-ils? La distance qui les séparant de leur objectif était telle encore grande? Étaient-ils au moins sur la bonne route?... Toutes ces questions restaient encore indéterminables pour le moment. Azuko faisait de son mieux pour s’assurer que c’était le cas, mais l’endroit était un vrai labyrinthe.


Le minuit avait été dépassé depuis quelque temps… la température avait grandement baissée, laissant les plus affaiblies dans un frisson constant. Le sommeil avait été dur à trouver pour certain, mais un petit feu avait été créé pour réchauffer et cajoler ceux tous près. Kisa, grâce à ses connaissances en Doton, pu créer un semblant de grotte pour se protéger un peu mieux de l’extérieur. C’était un coin très peu confortable, même pour Gikan, ayant pour habitude de dormir à même le sol… Ça ne faisait que baisser la détermination de plusieurs sur cette tâche… encore.


Un tour de garde avait été donné. Même si la région était désertique, il valait mieux prévenir que guérir. Deux personnes étaient éveillées ; Shizu, qui faisait son tour de garde, et Fusazô qui n’arrivait pas à fermer l’œil. Rien ne se disait… ils ne faisaient que contempler le feu. Cependant, l’heure avait sonné pour Shizu…]


Shizu : Fusazô… tu devrais tenter de dormir. Ton tour de garde est passé depuis longtemps maintenant.


Fusazô : …


[L’Hyuga n’était d’aucune humeur insistante et ne se soucia pas plus qu’il n’en faut de la non réponse de Fusazô. Elle se dirigea simplement vers la prochaine personne à prendre la relève : Kisa. Shizu ne dit rien, elle ne faisait que secouer de droit à gauche, légèrement, l’épaule de Kisa.]


Kisa : Awww… non, pas déjà… * Soupire * Moi qui croyait que la nuit passée sur ce bateau était la pire. J’aurais dû me faire à l’idée que la nuit allait être tout sauf reposante.


Shizu : J’ai réalimenté le feu. Il devrait t’apaiser, Kisa.


Kisa : Hmm… Merci, Shizu. J’imagine que tu as mérité de dormir.


[Elle n’avait pas besoin qu’on lui dise. En un rien de temps, Shizu se trouva une place dans se racoin de corniche et s’y allongea pour trouver le sommeil rapidement. Kisa se résigna à se réveiller enfin et aller s’asseoir encore plus près du feu, pour l’observer et guetter. Elle avait évidemment remarqué la présence de Fusazô au côté du feu.]


Kisa : T’arrives pas à dormir?


Fusazô : Non, impossible ici.


Kisa : J’espère que t’as au moins réussi à te reposer un peu, j’ai le sentiment que cette prochaine journée va être encore pire.


Fusazô : Ça ira, c’est bon.


Kisa : Tu… tu veux qu’on parle? * Baille *


Fusazô : Si c’est pour parler de ce qui est arrivé hier, c’est pas la peine. Je ne suis pas d’humeur pour ça.


Kisa : Dans ce cas… Et tu veux qu’on parle d’autres choses?


Fusazô : Je ne sais pas… comme quoi?


Kisa : Comment tu sais qu’il y avait une population de chauve-souris au pied de cette montagne?


Fusazô : Tu sais quoi? Finalement, je n’ai pas très envie de parler en ce moment. Juste d’observer le feu et permettre aux autres de dormir en silence.


Kisa : Bon… très bien alors.


[Hormis le crépitement du feu et les vents qui se déplaçait toujours entre les parois des montagnes, plus rien d’autres ne put être entendu. Kisa ne voulait pas forcer la conversation et, de toute manière, elle n’était pas encore tellement éveillée pour tenir une conversation des plus pertinentes. Elle avait beaucoup de difficulté à garder son regard ouvert. Regarder le feu n’était pas suffisant à la stimuler, elle n’avait vraisemblablement pas assez dormit et ça se reflétait sur son visage…


Fusazô arrivait à le voir. Il n’avait pas encore dormit, mais il était bien plus éveillé que Kisa et il l’observait, ne disant rien du tout. Les paupières étaient lourdes chez Kisa, il la fixait d’un air déterminé… attendant presque que ça se produise.


Le choc fût important! D’elle-même, Kisa se releva droite d’où elle était assise comme ayant eu une révélation! La fatigue ne se faisait plus sentir maintenant et pour cause, elle s’était rendormit! Rapidement, elle constata que l’aube avait commencé à remplacer la nuit. Le feu devant elle n’était plus que cendre et l’un des coins de ses lèvres était un peu plus baveux. Kisa avait l’impression que tout s’était déroulé en quelques secondes seulement, mais ce fut des heures qui s’étaient écoulées!


Après un bref regard de droite à gauche, pour regarder tout le monde, elle s’aperçut rapidement que Fusazô n’était plus là! Un certain sentiment de panique monta en elle. Le sommeil n’était plus, Kisa avait bien les yeux grands ouverts et cherchait du mieux qu’elle le pouvait Fusazô dans les environs! Nulle part. L’invocateur n’était nulle part dans les environs!]


Kisa (Paniquée) : Fusazô!? Qu’est-ce que t’as fait?! Dit moi que tu n’es partie que trouver un coin pour aller faire tes besoins ou quelque chose dans le genre!


[Kisa se résigna assez rapidement à l’idée que Fusazô était simplement partie de lui-même! Quelle direction avait-il prit? Par chance, Kisa ne semblait rien voir en contre-bas… il n’avait pas décidé de chuter… Il ne restait que deux solutions ; la gauche ou la droite.]


Kisa : On vient de par la gauche et normalement, Azuko-san disait que notre destination était par la droite. Soit Fusazô à décider de prendre de l’avance * Regarde vers la droite * soit il a décidé de nous abandonner et de partir. * Regarde vers la gauche * Pourquoi t’as fait ça?! Fusazô!


[Kisa jeta un coup d’œil rapide par l’arrière… personne ne s’était encore réveillé de son agitation, elle ne voulait pas non plus les réveiller maintenant. Même si le soleil commençait à éclairer le ciel, des étoiles étaient encore visible dans le ciel, il était beaucoup trop tôt pour faire paniquer tout le monde.]


Kisa : Je dois rester calme, il n’est pas peut-être pas si loin et c’est inutile d’en informer tout le monde… Je vais moi-même le trouver. * Exécute des mudra *


[Un clone fut invoqué. Au lieu de l’envoyer à la recherche, Kisa préféra partir d’elle-même et laisser le clone en surveillance pour ses amis. Le chemin de gauche avait été pris. Avec les récents évènements, et en connaissant bien Fusazô, elle se disait bien que l’invocateur n’avait pu prendre que la voie du retour.


Kisa courait. Ce n’était pas du tout la cadence qu’ils avaient jusqu’à maintenant, ce qui était légèrement plus risqué sur les sentiers étroits en bordure de montagne. Aucune trace pour le moment n’était trouvé, la pierre était trop dur pour laisser une quelconque empreinte dans le sol.]


Kisa : Fusazô, il est probablement partie peu de temps après que je me sois endormit sur place, devant le feu. Combien d’heures il y a eu entre ce moment et maintenant? Il n’a pas dû courir comme je le fais pour rebrousser chemin, mais il a eu assez de temps pour nous distancer. Il n’avait pas l’air exténué hier, il est assez résistant à l’effet que provoque ces montagnes… mais moi, à courir ainsi…


[Même si Kisa n’était pas la guide dans toute cette histoire, elle arrivait bien à se remémorer des chemins qu’ils avaient pris. Ils avaient dû longer plusieurs falaises, sauter d’un rebord à un autre, descendre pour remonter par la suite, Kisa avait même dû, par moment, créer des ponts pour franchir certains ravins. Elle les reconnaissait d’ailleurs, tout était resté à sa place.


Au bout d’un temps, cette fois, les étoiles n’étaient plus du tout visible dans le ciel, l’effet du soleil les rendait maintenant invisible. Kisa commençait déjà à être en perte certaine de chakra, mais toujours rien.]


Kisa : Je le connais trop bien, il n’a pas pu prendre le chemin de droite. Il a toujours su retrouver son chemin et il n’a jamais été du genre à prendre les devants. Fusazô doit être sur cette route.


[Dans sa course, Kisa décida de s’arrêter d’un coup où elle était…]


Kisa : Fusazô! Fusazô! Si tu m’entends, répond! Revient! Fusazô!


* Silence *


Kisa : Fusazô!!!


[Aucune réponse, malheureusement. Kisa était essoufflée, déjà, quelque peu. Elle regarda droit devant, puis se retourna pour voir vers l’arrière, d’où elle venait et finalement, vers le bas… Kisa se prit d’un vertige. Non pas par peur des hauteurs, mais par tous les facteurs qui s’accumulaient. La fatigue de cette course poursuite, le sommeil qui n’avait pas pu être complètement réparateur, l’effet étrange de cet endroit, puis, les peurs que se faisaient Kisa à propos du départ de Fusazô pour de bon. Elle s’était également grandement éloigné d’où elle venait… elle était seule.


Kisa ne savait plus quoi faire. Son regard partait dans tous les sens, sa respiration avait un débit plus élevé et irrégulier puis… à ses pieds, alors que ça n’était pas encore arrivé de tout le voyage, le chemin sous ses pieds céda sous son poids emportant Kisa avec elle!


La ninja ne fut pas assez rapidement pour s’accrocher à un premier rebord de cette paroi! Elle glissait à toute à allure vers le fond! Kisa tenta d’émettre du chakra dans ses pieds et ses mains pour rester fixe puis s’empêcher de tomber plus, mais ça ne fonctionnait pas, elle chutait trop rapidement. Elle se résigna à une technique de doton. Elle fit une première série de mudra rapide… mais rien, amplifiant le moment de panique! La hauteur était importante et le fond de ce ravin était tout le contraire de douillet! Kisa s’essaya à nouveau, ça ne pouvait pas ne pas fonctionner pour elle! Elle n’avait pas pu perdre tout son talent dans cet élément pour ne pas être capable d’invoquer une plateforme! Une seconde tentative, voire même une troisième furent tentées pour la technique de doton… mais rien!]


Kisa : Merde! * Exécute des mudra * Doton – Doroheki!!! (Mur de pierre)


[Enfin! La quatrième tentative fut la bonne, mais elle arriva tard. Kisa était tombée d’une très bonne hauteur déjà et l’atterrissage sur son mur de pierre fût violent! Ses genoux n’étaient pas assez puissants pour contenir l’impact de la chute! Tout son corps encaissa le choc, y compris sa tête qui se prit un dur coup! Kisa en perdit connaissance! La kunoichi était maintenant seule, loin et inconsciente sur une plateforme en pierre isolé du reste.]


Kisa, clone (Tracassée) : Je ne m’imaginais pas que je prendrais tant de temps à le trouver. Il a dû partir tôt. En espérant qu’il ne m’est rien arrivé, je dois faire vite… Je le ressens en tant que clone, mon chakra s’épuise et je risque de ne pas tenir encore très longtemps. Je… je vais réveiller les autres maintenant.


[Le clone de Kisa s’approcha d’une première personne. Qu’à se lever d’où elle était, une sorte d’incertitude se fit sentir en elle-même. Le clone était à proximité d’Hirosuke et de la même manière dont elle avait été réveillé, Kisa secoua Hirosuke pour qu’il se réveil.]


Kisa, clone : Hirosuke, réveil-toi. On doit se dépê…


[*Pouf*! Par manque de chakra à l’intérieur du clone, il disparût de lui-même! Tranquillement, Hirosuke s’éveilla. Il avait cru avoir entendu une voix, mais lorsqu’il ouvrit les yeux et regarda autour, il constat rapidement que tout le monde dormait… cette voix avait dû être que dans ses rêves.


Tout de même, Hirosuke se leva et pris connaissance que le jour se levait. C’était l’heure de réveiller tout le monde. Rapidement, pendant qu’il le faisait, il s’aperçut que deux personnes manquaient à l’appel ; Fusazô et Kisa.]


Hirosuke : Réveillez-vous, vite! On a deux absents!


Mitsumi (Inquiète) : Kisa! Fusazô! Qu’est-ce qu’ils ont fait?


Gikan : Pourquoi ils partiraient sans prévenir? T’arrive à sentir leur chakra, Azuko?


Azuko : Tais-toi et laisse-moi me concentrer.


Gikan : Dit quand même pas que t’arrives plus à sentir leur chakra!?


Azuko : Chhhh! Tais-toi!


Hirosuke : Tu vois quelque chose, Shizu?


Shizu : * Byakugan actif * Je cherche… On ne voit pas grand-chose dans cette vallée.


Azuko : C’est la même impression que j’ai. Ce lieu est étrange, beaucoup plus que prévu. J’arrive à sentir le chakra de Kisa, il est très léger… un peu plus et il m’échappe des doigts. Je ne saurai pas dire où il est.


Hirosuke : Et Fusazô? Je ne sais pas comment vous arrivez à ressentir leur chakra, mais ils ne sont pas ensemble?


Azuko : Je n’y arrive pas… peut-être a-t-il moins de chakra ou… qu’ils ne sont pas du tout ensemble et qu’ils se sont distancé.


Teruki : Quel idiot! Et on ne sait même pas par où ils sont allés. S’ils ne sont pas ensemble, un a pu aller vers la droite et l’autre à gauche. Ils n’ont laissé aucun indice de la direction. Fusazô a clairement fui. Il manquait plus que ça.


Hirosuke : Teruki, ce n’est pas vraiment le moment pour ça. On doit les retrouver et vite. Plus on passe de temps dans cet endroit, plus il m’inquiète grandement. Takumi a intérêt à ne pas nous avoir mentit.


Shizu : J’ai trouvé un premier chakra. Il est très faible… selon sa position, je dirais qu’il a pris le chemin de gauche.


Teruki : C’est Fusazô. Il veut sortir de cette vallée et nous laisser ici.


Azuko : Kisa aurait eu la même réflexion vous pensez?


Hirosuke : Elle aurait dû nous prévenir avant de partir. C’est possible qu’elle l’ait suivit et c’est pour cette raison qu’on ne sait rien.


Shizu : Pour Fusazô, c’est possible, mais ce n’est pas le genre de Kisa. Il est arrivé autre chose et ils ne sont pas ensemble.


Gikan : Dans un cas comme dans l’autre, il faudrait les chercher, non?


Hirosuke : T’as raison, Gikan. Peu importe ce que pense Fusazô, on doit l’aider. On doit trouver Kisa également et vite.


Teruki : On devrait se séparer, vous ne croyez pas? Une équipe partant vers la gauche et une autre vers la droite, si jamais Kisa est allée dans cette direction.


Hirosuke : Oui. Je propose que moi et Shizu allions à gauche, en retournant sur nos pas, les autres, vous continuez.


Teruki : Je viens aussi avec vous.


Azuko : Tu sais que sur le chemin du gauche, Fusazô s’y trouve probablement, non? Je ne crois pas qu’un énième discours de ta précieuse moralité l’encouragera à revenir.


Teruki : Non… hier, j’ai été trop loin. C’est de ma faute s’il est partit comme ça et ç’a pu créer des soucis pour Kisa. Je dois l’aider.


Hirosuke : Donc, il n’y aurait qu’Azuko-san, Gikan et Mitsumi-san sur le chemin de droite. Ça me semble acceptable.


Azuko : Comment vous sentez-vous, aujourd’hui, Mitsumi-san?


Mitsumi : Avec une nuit de sommeil, définitivement mieux qu’hier. On devrait se remettre vite en route pendant que vous arrivez à encore sentir leur chakra. * Sourit *


Azuko : Vous avez raison. On ne marchera pas trop vite, question que le moment où ils auront trouvé au moins Fusazô, qu’ils puissent nous rattraper.


Teruki : Dans ce cas, en marche!


[Avec très peu de préparatif nécessaire, l’équipe se dissocia en deux. L’une alla vers la gauche et l’autre vers la droite. Ces montagnes étaient maudites, tous les sens étaient affectés et Azuko, ni Shizu, n’arrivaient à clairement savoir où se trouvait leurs amis. Ce n’était pas un bon moment pour ce genre d’évènement.


Dans un tout autre coin de cette vallée, Fusazô, qui était partit au moment où Kisa s’était endormit, marchait depuis un moment en direction de Konoha. Lui aussi, comme son amie, Fusazô n’avait pas trop difficulté à retrouver son chemin, tout lui revenait assez facilement… il avait même atteint la première aire rocheuse où l’équipe s’était arrêter pour prendre une pause. Il était toujours seul et quelque peu en fatigue, mais n’osait pas prendre un temps pour se reposer, il voulait simplement partir maintenant. Malgré sa volonté, son corps demandait du repos, surtout avec cette nuit sans sommeil. Fusazô dû céder à devoir prendre un temps de repos. Il avait pu trouver un autre coin, plus petit que les autres, où il pourrait s’asseoir et attendre…


Au bout d’un petit moment, pensif, il sortit l’un de ses parchemins pour le dérouler devant lui. Il exécuta des mudra, mais comme Kisa, il avait dû mal à faire fonctionner sa technique. Après quelques essaies, dans la confusion, il réussit. Gakuun l’avait rejoint.]


Gakuun : Holà! Tu m’invoques dans un drôle d’endroit! C’est… c’est haut ici et… y’a pas beaucoup de place.


Fusazô : Désolé, Gakuun, j’avais besoin d’un peu compagnie.


Gakuun : Baaah, le lieu n’a pas d’importance pour ce genre de chose dans ce cas. Si c’est pour parler, je suis toujours partant. Tu parais en forme!... * Regard une seconde fois * En fait, non, pas tant que ça… Qu’est-ce que tu fais dans les parages? Je n’ai jamais vue des lieux comme ça. Les autres ne sont pas là?


Fusazô : Non… ils ne sont pas là.


Gakuun : Oh… je vois. Alors, de quoi tu voulais parler? Tu sais, ce lieu en Taki, que vous avez trouvé, ça me manque moi, j’aimais bien ce coin de pays. Assez sauvage pour moi, mais pas trop pour être manger, tu comprends? Haha! Avec ce gros lard de Norio et le bon vieux Naru pour guetter les lieux!


Fusazô : Naru est mort.


Gakuun (Étonnée) : Quoi?!... Vraiment? Pendant votre combat en Kiri?


Fusazô : Il… il s’est battu jusqu’au bout. On y est allé trop fort… enfin, tous sauf moi.


Gakuun : Bon sang… c’était pourtant un costaud. C’est dur à apprendre. Il n’y a personne d’autres, j’espère?


Fusazô : Makura est mort aussi, apparemment… mais c’est loin d’être pareil.


Gakuun : Tu peux le dire… je ne me souviens plus de qui c’est ce type… * Regarde Fusazô * Hum, hum… j’en oublie mes manières, désolé pour Naru, Fusazô. Je sais qu’il était important pour toi.


Fusazô : Merci, Gakuun.


Gakuun : Les manières humaines, elles ne me sont pas toujours instinctives. Je sais que vous, les humains, vous aimez bien partager vocalement votre sympathie pour la personne en deuil. Chez-nous, les animaux, on préfère garder le silence… Mais ça me convient parfaitement! Les autres me le reproche souvent, mais il parait que je n’arrête jamais de parler et je dois dire que je ne déteste pas ça! Ceux que je connaisse ne sont pas toujours aussi bavard alors, ça fait du bien quand je peux avoir la compagnie d’humains, ils parlent un peu plus. Comme toi.


Fusazô : Tu apprécies ma compagnie, Gakuun?


Gakuun : Bah, évidemment, Fusazô! Depuis le temps qu’on se connait! Au départ, je n’étais du tout près à l’idée que tu puisses m’invoquer à ta volonté, mais t’es un type bien, qui sait me respecter. C’est une qualité forte appréciable chez un invocateur!


Fusazô : Parfois, j’ai l’impression de me sentir plus près de vous que de d’autres humains. J’ai hésité à t’invoquer, Gakuun.


Gakuun : Quoi?! Mais pourquoi?


Fusazô : La mort de Naru, elle m’a fait réaliser davantage que je n’aimais pas cette situation…


Gakuun : De quoi tu parles?


Fusazô : Naru est mort parce que je ne pouvais pas me battre à ses côtés. La seule spécialité que j’aie, c’est d’être doué avec le comportement animal… mais… j’ai l’impression que je vous utilise pour que vous vous sacrifiiez à ma place.


* Étonnement de Gakuun *


Fusazô : Je veux devenir plus fort et pas seulement qu’avec vous. Je ne veux plus que vous soyez mes armes ou mes outils. Je m’en suis trop remis à vous et… Naru en est mort.


Gakuun : Tu parles sérieusement, là?


Fusazô : Évidemment. Je ne sais pas ce que je vais faire, mais j’ai la ferme intention de changer pour devenir un autre type de ninja.


Gakuun : Je… je ne sais pas quoi dire. Dit toi bien que combattre pour toi ne me gêne aucunement. Comme je te le disais, il y a un instant, tu es une personne qui sait me respecter. Tu es doué avec nous.


Fusazô : Je refuse d’assister encore la perte de l’un d’entre vous. Ne t’attends à pas combattre avant un long moment, Gakuun, voire jamais plus.


Gakuun : Les autres, où ils sont?


Fusazô : Je me suis séparé de leur groupe. J’ai besoin de faire ce changement seul. Ils ne me comprennent pas, ils ne perçoivent pas la chose de la même manière.


Gakuun : Tu pars seul alors que tu ne sais même pas ce que tu vas faire?


Fusazô : J’ai une idée. J’ai souvent entendu parlé du Senjutsu par plusieurs sources différentes… Je ne sais pas ce que c’est exactement, mais j’aimerais en apprendre plus sur le sujet.


Gakuun : Houla! Alors là, si tu veux apprendre à t’approprier l’énergie naturelle, je te dis bonne chance! On aura probablement le temps de se revoir lorsque tu auras des cheveux blancs sur la tête.


Fusazô : Tu sais ce que c’est?!


Gakuun : Dans les grandes lignes, oui, mais ne me demande pas de t’expliquer ce que c’est exactement, j’en sais rien. Je sais que c’est particulièrement difficile à maitriser. En plus, t’es humain, ça va être encore plus long… Quoi qu’en y repensant, tu pourrais peut-être comprendre un peu plus vite que la moyenne au vue de ton intérêt pour le monde animal et naturel.


Fusazô : Tu crois que Norio en sait un peu plus?


Gakuun : Ha! Aucune chance!


Fusazô : J’ai l’intention d’en découvrir plus sur cette branche.


Gakuun : Tu trouveras certainement plus d’informations que j’en possède, mais ce que je peux te dire avec cette spécialité, c’est qu’il est important de ne pas l’apprendre seul.


Fusazô : Tu restes avec moi, dans ce cas?


Gakuun : Ahem, c’est que tu sais, j’avais une invitation par de vieilles connaissances à moi qui organisaient un festin dans un coin de forêt où j’ai passé ma jeunesse. On était censé conclure un accord dans ce repas à propos de territoires et d’aménagements…


Fusazô : Gakuun, je t’oblige en rien…


Gakuun : Mais vue que c’est toi!... je veux bien rester.


Fusazô : Cette histoire de festin m’a l’air mensongère de toute manière.


Gakuun : Gniik! Non, je t’assure! J’ai une vie remplie!


Fusazô : Oui, comme toujours. Allez, on a encore de la route avant de sortir de cet endroit.


Gakuun : Assure-toi au moins que le chemin est assez large pour que je puisse te suivre.


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Vallée aux hurlements – 5 septembre


[Après un temps, Kisa reprit connaissance. Elle était toujours sur son mur qu’elle avait fait apparait de manière horizontale pour arrêter sa chute. L’impact avait été rude, mais elle était toujours en vie. En relevant la tête du sol, elle vit une tâche de sang, provenant d’une blessure au front… mais cette blessure avait déjà eu le temps de sécher et ne s’écoulait plus.


Encore un peu confuse, elle réussit à se relever sur ses genoux, le regard faible. Assez rapidement, Kisa se remémora entièrement de ce qui c’était passé… elle n’en poussa qu’un long soupir. Le premier impact sur ses jambes avait été rude, assez pour qu’elle ait de la difficulté à se relever… elle n’osa pas le faire entièrement, Kisa voulait voir les alentours et prendre davantage conscience de la situation.]


Kisa : * Soupire * Mon clone a disparût avant d’avoir pu réveiller Hirosuke. J’aurais dû réfléchir que les clones ne tiendraient pas longtemps dans cet endroit.


[Elle se trouvait entre deux falaises, l’une assez proche de l’autre. Tout ce qu’elle voyait en levant la tête, c’était un corridor de ciel. La corniche, où elle se trouvait avant de tomber, était plutôt haute maintenant, près de la moitié de la distance avec le sol. Kisa était contente de ne pas avoir subi plus de blessures.]


Kisa : Et comment je sors d’ici maintenant? * Regarde vers le bas * Si je redescends d’ici, je pourrais me promener, mais au moment où je devrais remonter, la pente sera longue à grimper. * Soupire * Je n’ai même plus mon eau sur moi.


[Kisa décida de se mettre sur ses deux jambes, difficilement, mais elle y arriva tout de même.]


Kisa : Tout à l’heure, j’ai tenté de retenir ma chute avec du chakra dans mes pieds et dans mes mains, mais ça n’a pas fonctionné aussi bien qu’à la normale.


[Elle s’essaya à nouveau. Kisa concentra du mieux que possible son chakra pour pouvoir marcher sur les murs… Les pas glissaient… comme n’adhérant pas complètement à la paroi. La jeune fille lâcha un autre soupir et se rassit dos au mur naturel de roche.]


Kisa : Je dois rester calme. Ils vont vouloir trouver Fusazô et s’ils se souviennent du chemin ils… merde… ils ont intérêt à s’être souvenu du chemin. Je ne sais pas si j’arriverai à remonter la pente sans chuter à nouveau. J’aimerais bien ne pas mourir seule en enfer… Si ça continue, je vais hurler.


Fin du chapitre 256

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