Sasari Uchiwa

Chapitre 237 : Trois chemins

4752 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/09/2019 22:38

Konoha – 30 juin


[Une journée entière et plus avait été nécessaire pour se rendre jusqu’au petit village portuaire de Gôshi… enfin, presque. Il n’y avait qu’une équipe qui avait réussi à s’y rendre pour le moment et il s’agissait de l’équipe C. Même avec le détour pour aller porter Hide et Juri dans un endroit sûr, ça n’avait pas ralentit Kumiko et ceux qui l’accompagnaient. Ils avaient pu rattraper et dépasser l’équipe de Sasari.


Ce dernier n’avait plus aucun mal qui le gênait, mais Hirosuke voulait s’assurer que tout irait bien tout de même jusqu’à l’arrivé à la mer. Deux fois par jours, le jeune ninja médecin faisait ses diagnostiques sur l’Uchiwa pour s’assurer d’aucune mauvaise surprise.


Pour la dernière équipe, évidemment, puisqu’ils étaient ceux empruntant le chemin le plus long, il était normal qu’ils ne puissent pas arriver les premiers. Mifuyi ne connaissait certainement pas Konoha aussi bien qu’un résident, mais elle arrivait bien à guider ses camarades vers les bons lieux. Avec l’aide de Fusazô, ça simplifiait encore plus les choses et ça aidait à esquiver les problèmes.


Peu importe, même si l’équipe C était la première arrivée sur place, malheureusement, Gôshi, lui, n’était pas là. L’équipe C devait attendre du mieux qu’il le pouvait pour le moment et rien de mieux qu’un bon ramen aux yeux de Kumiko pour patienter.]


Kumiko : C’était à s’y en attendre… Et on ne peut pas attendre trop longtemps. On devrait partir aujourd’hui et sans bateau…


Kisa : C’est possible de le faire, la mer entre Konoha et Kiri n’est pas du genre très houleuse. Par contre, le souci, c’est que des gens qui marchent sur l’eau, il ne peut s’agir que de ninjas et Kiri sera méfiant s’ils nous voient.


Kumiko : Oui, sans bateau, dans tous les cas, on sera suspect. Si Reïtarô est là-bas, comment ils ont pu faire?


Mitsumi : Navré, mais je n’ai aucun talent dans la navigation si nous décidons de prendre notre propre bateau.


Shizu : On aura qu’à trouver une autre embarcation qui voudra bien nous prendre. Votre ami n’était certainement pas le seul marin dans ce village.


Homme : Hé, les jeunes, vous cherchez un bateau pour vous emmener en Kiri si j’ai bien entendu?


Kisa : Ça écoute les conversations on dirait…


Homme : Ah, vous savez, dans ce village, les habitants ont une bonne ouïe.


Kumiko : Et une grande curiosité.


Homme : Peut-être, mais ça peut peut-être vous sauver la vie aujourd’hui! Combien vous avez sur vous?


Gikan : Je ne vous aurais pas déjà vue quelque part, vous?


Homme (Surpris) : Moi?! Eh bien, oui, c’est possible, je suis populaire dans le milieu. L’un des meilleurs navigateurs du coin et… l’un des plus discrets, hmmhmm…


Gikan : Non, je vous ai déjà vue ailleurs, y’a longtemps.


Homme (Douteux) : Hum, tu me confonds peut-être avec quelqu’un d’autre…


Gikan : Non. Je crois même me souvenir de votre nom… C’était quoi déjà?…


Homme : Ah lala, le temps file les jeunes, je n’ai plus votre âge moi. Je vais vous laissez si vous ne prenez pas de décision…


Gikan : Botan Okura!?


Homme : Et non!...


[Derrière eux, entrant dans ce restaurant de ramène, une jeune fille arriva précipitamment!]


Jeune fille : Botan-san! Qu’est-ce que vous faites!? Les filles vous attendent!


Gikan : Ah non, tu fais erreur, ce n’est pas Botan.


Jeune fille : Quoi!? Mais n’importe quoi! Je reconnaitrais Botan-san à plus d’un millier kilomètres de distance!


Botan : Ah, c’est bon!... Je commence à devenir de plus en plus populaire à ce que je vois, hihi. Tu me connais d’où, grand gars?


Gikan : C’était il y a quelques années… Vous vous souvenez peut-être de la bande des loups, non?


Botan : La bande des loups… Y’en a une à chaque semaine de bande des loups, des requins, des dragons…


Kumiko : Qui est-il, Gikan?


Gikan : Un genre de pirate, frauduleux. On faisait affaire avec lui à une époque quand… quand j’étais plus jeune…


Jeune fille : Non! Mensonge! Botan-san est un homme d’affaire d’expertise! Je sais ce dont je parle, je travaille pour lui et je suis sa meilleure employée!


Botan : Elle n’a pas complètement tort la petite. Je veux seulement vous proposer un parcours sécuritaire et confortable vers Kiri.


Shizu : Vous ne savez pas qui nous sommes, vous savez que nous sommes des ninjas… Les risques sont grands d’embarquer clandestinement des ninjas. Pourquoi vous le faites hormis les Ryo à la clef?


Botan : J’aime pas particulièrement Kiri. Certes ils m’aident économiquement pour les idiots… hum, les clients fidèles! Mais, je me fiche de ce qui peut arriver à cette nation. Si vous êtes de ceux à vouloir créer des problèmes à cet endroit, je n’en ai aucun problème, je veux seulement un peu de Ryo.


Gikan : Cette fille, et les autres, sont probablement des mercenaires à lui… Il veut nous tendre un piège. Votre réputation était trop grande à l’époque pour que vous soyez de confiance.


Botan : La petite Ayari est les autres filles des mercenaires!? Ha! C’est la meilleure celle-là! Peut-être qu’à une époque j’avais des hommes qui m’aidaient, comme tout bon capitaine d’équipage, mais ce ne sont pas des gens du combat. J’ai une superbe offre à vous faire, écoutez : 5 000 Ryo par personne.


Shizu : La moitié.


Gikan : Attend, ce type c’est un escroc!


Botan : Non, je reste sur mon 5 000. Les temps sont durs et…


Shizu : La moitié…


Botan : T’es bornée toi!


Shizu : …


Botan : D’accord! D’accord! Va pour 2 500 Ryo par personne, mais vous me payer mon bol de ramen!


Kisa : Attendez, les filles… on va vraiment faire ça? On ne devrait pas attendre les autres plutôt?


Botan : Quoi? Y’en a d’autres?! Hum, je ne pourrai pas prendre tout le monde. * Compte du doigt * Un, deux, trois, quatre et cinq… Ah, non! Cinq c’est bien mon maximum.


Kumiko : Initialement, on devait tous se rejoindre à Kiri, non? Si on laisse un indice aux autres équipes que nous sommes déjà partie vers la nation de Kiri, ils comprendront l’urgence, vous ne pensez pas? On ne peut pas attendre plus longtemps, on doit être là avant demain.


Kisa : Je trouve ça risqué.


Shizu : Tu peux rester ici les attendre...


Kisa (Étonnée) : Hum… eh bien… je ne sais pas. Ça ne me semble pas très raisonnable tout ça.


Mitsumi : Kisa-san, je crois que nous aurions besoin de vous avec nous. Kumiko-san n’a pas tort et les autres équipes se débrouilleront forcément, vous ne pensez pas?


Kisa : Mais Gikan dit que…


Botan : Hop hop hop, on se dépêche, si vous ne voulez pas rater votre chance!


Gikan : Le risque est là, mais j’imagine que le jeu en vaut la bougie.


Ayari, la jeune fille : La chandelle, on dit! Botan-san!


Botan : Votre verdict les idi… Les jeunes!?


Shizu : On monte.


Botan : Vous avez les Ryo sur vous? On paie maintenant.


Shizu : On paie la moitié maintenant.


Botan : Je t’aime pas toi. La moitié maintenant, l’autre à mi-parcours.


[Même si l’offre paraissait un peu douteuse, surtout aux dires que Gikan, c’était certainement la plus rapide qu’ils avaient pu trouver. Gôshi était leur solution de départ, mais comme il était absent, cette première équipe ne voulait pas attendre. Surtout qu’ils ne savaient aucunement quand Gôshi allait revenir, ça pouvait être dans quelques heures comme dans quelques jours seulement.


Kisa sortie le porte-monnaie. Comme convenu, ils payèrent le bol à ce Botan et rendu à l’extérieur du restaurant, près des quais, la moitié de la somme pour le voyage fut rendu au capitaine, soit 6250 Ryo.


Une fois la somme payée, Botan, accompagné d’Ayari, conduisit l’équipe C vers son navire. C’était quelque chose d’un peu plus petit que le navire de Gôshi, mais c’était amplement suffisant pour les cinq ninjas. À bord, il y avait déjà plusieurs personnes… des marins aux ordres de Botan. Que des hommes aux allures peu recommandables. Il était pour la plus part aussi grand que Gikan et tout aussi costaud.]


Kisa : Vous disiez «les filles» plus tôt…


Botan : Oui. C’est comme ça que je m’amuse à les appeler, ça les énerve et ça me fait rire.


Kumiko : Je le vois plutôt comme un compliment.


Ayari : Voilà! Ce n’est pas une honte d’être une fille, Botan-san!


Botan : Oui, vous faites tous une belle bande de filles.


Gikan : Tss… On monte?


Kumiko : Attendez, j’ai quelque chose à faire avant de partir. Je retourne dans le village et je vous retrouve ici, d’accord?


Botan : Fait vite. Tu as peut-être payé, mais rien ne m’empêcheras de partir sans toi, j’ai des horaires à respecter.


Ayari : Botan-san!


Kumiko : Ce sera rapide, ça ne prendra que très peu de temps. Si vous partez sans moi, j’arriverai certainement à vous rattraper de toute manière.


Botan : C’est toi qui vois, gamine. Tu es prévenu.


[Ça ne semblait pas vraiment inquiéter les autres plus qu’il n’en fallait. Ils se doutaient même de ce que Kumiko avait en tête.


Après qu’elle ait déclaré ses intentions, la jeune Uzumaki partie en direction du village aux pas de course. La direction était simple, comme à leur arrivé ici, Kumiko se dirigea vers le hangar qui servait de résidence pour Gôshi et son équipage. À ce point, Kumiko prit le temps d’écrire soigneusement un message sur un petit morceau de papier. Elle attacha se dernier sur le pommeau d’un kunai et le planta discrètement près de la porte. Elle s’en alla ensuite…


Planté au sol, l’ombre du kunai agissait comme un vrai cadran solaire, pratiquement. Le soleil était haut lorsqu’il fut planté et l’ombre petite. Au crépuscule, avec le soleil à l’horizon, l’ombre s’était déplacé et était devenu grande… L’ombre n’avait pas eu le temps de disparaitre dans la nuit puisque le kunai fut trouvé par une main qui passait par là.]


Fusazô : C’est écrit : « Salut, c’est Kumiko. J’ai écrit ce message le 30 août peu après midi. Malheureusement, Gôshi était absent du village et nous avons dû improviser avec un autre navire pour nous rendre en Kiri. On prend de l’avance. Voyez ce que vous voulez faire de votre côté, on se rejoindra là-bas. S’il s’agit de Gôshi qui lit se message, mes amis ont besoin de votre aide. Attendez-les, s’il vous plait. Bisou. ♥♥♥»


Mifuyi : * Soupire * Ça ne m’étonne pas de Kumiko, ça… Elle a toujours une longueur d’avance.


Fusazô : À force de connaitre Kumiko, ça ne m’étonne pas non plus. Pourquoi est-ce qu’ils ne nous ont pas attendus?


Mifuyi : Avec l’absence de Gôshi ici et l’opportunité qui s’est offerte à eux, ils ont dû vouloir perdre le moins de temps possible.


Teruki : On devrait faire pareil. On ne sait même pas si l’équipe d’Hirosuke est passé par ici elle aussi. On devrait se dépêcher comme eux.


Fusazô : Ah non! Je ne suis pas d’accord. On devrait attendre sagement les autres pour choisir un plan de match efficace. On est tout de même bien meilleur quand on est groupé. Puis, on ne s’est pas arrêté de toute la journée, on peut prendre un temps de repos, non?


Akino : Pas le temps. Ceux qu’on doit rejoindre pour faire équipe ce n’est pas l’équipe de de Sasari, mais celle qui est dans déjà en bateau partie là-bas, c’est Kiri qui m’inquiète, moi.


Mifuyi : Je suis d’accord, on devrait partir maintenant.


Fusazô : Mais… Il nous faut trouver un navire qui voudra bien nous emmener dans ce pays. C’est loin d’être un gros village portuaire ici, je vous signale, et à cette heure quelle équipage prend la mer?


Akino : Je ne me souvenais pas que tu étais peureux à ce point, Fusazô. Pas besoin de bateau, on sait tous très bien courir sur l’eau! La nuit vas aider à nous faire discret dans cette traverser. On laisse un message à la dernière équipe et on part maintenant.


Fusazô : Oh non… Je la sens mal cette histoire. Et j’ai faim par-dessus tout ça…


Akino : Arrête de te lamenter, Fusazô. Pour la peine, c’est toi qui ouvre la marche. On te suit.


Fusazô : Mais je ne sais même pas par où se trouve Kiri!...


Akino : Je m’en fiche. Allez!


Mifuyi : J’ai fini d’écrire le message. On peut y aller.


Fusazô : Et c’est repartie…


[Un second kunai avait était laissé près de la porte. Le temps passa également très vite. Le soleil s’était enfin couché à l’horizon et un quart de lune se montrait dans le ciel… La lumière qu’il émanait fut suffisante pour aider la dernière équipe, l’équipe A, à trouver les messages tous près.]


Hirosuke : Un message de chacune des équipes… L’un dit que l’équipe C est partie en bateau près des heures du midi, l’autre dit qu’ils ont vu le premier message et en réaction à ça, ils sont partie en marchant sur la mer. Vous pouvez les lires si vous voulez plus de détails.


Itomi : Qu’est-ce qu’on fait? On part vraiment maintenant? Gôshi peut arriver n’importe quand…


Azuko : J’ai encore de l’énergie, mais la mer de Kiri est assez grande. Rendu de l’autre côté, je ne suis pas sûr d’être autant en forme s’il y a des affrontements.


Sasari : Ça me gêne de rester ici alors que les autres vont déjà vers Kiri… On doit être là-bas tous ensemble.


Azuko : D’ici, un peu plus bas, il y a un autre village portuaire que je me souviens. Il est beaucoup plus grand que celui-ci. Il y a moyen qu’on puisse trouver une embarcation à cette heure, une pour les civiles désirants allés dans le pays. 


Itomi : Kiri ne passe exclusivement que par la voie des eaux?


Azuko : Non, il y a une péninsule qui fait un passage jusqu’aux îles, mais c’est très loin d’ici. Traverser la mer à pied serait plus court.


Sasari : Et c’est loin l’autre village? Vous êtes certaine qu’il y aura des passages en fin de soirée comme ça?


Azuko : Ça fait un moment que je n’y suis pas allé, tu vois… Nos chances restent plus grandes qu’ici en tout cas. Si on accélère notre cadence, on pourrait atteindre l’autre village et voir ce que la situation proposera.


Hirosuke : Ça reste la solution la plus raisonnable. On a tous besoin de repos et on ne pourra pas le faire ne marchant sur la mer. Allons-y, si vous n’avez pas d’autres idées.


[Personne ne dit rien, ils confirmèrent tous d’un hochement de tête la proposition. Cette équipe A avait opté pour une toute autre cadence qui était maintenant beaucoup plus rapide! Nul doute, ils allaient pouvoir atteindre le prochain village en question assez rapidement. Hirosuke n’avait écrit aucun message, mais à la place, il avait simplement récupéré les kunai et les messages.]


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Mer de Kiri


[Une demi-journée déjà que le bateau de Botan avait pris la mer pour tranquillement se diriger vers la nation de l’eau. Jusqu’à maintenant, le voyage s’était fait de manière plutôt calme. L’équipe avait été installée à une table, sur le pont inférieur.


Ce qui les avait d’abord surprit, en ce début de voyage, c’était les autres passagers… Ils n’étaient pas les seules à s’être fait embarqué dans ce navire. Ces quelques passagers paraissaient assez pauvres et… anxieux. Leur silence contrastait avec le reste de l’équipage. Des êtres très vivants qu’étaient les hommes de Botan. Pour Kumiko, c’était un voyage bien différent de celui qu’elle avait pu vivre avec l’équipage de Gôshi.


Gôshi avait pu être difficile à vivre dans ses tous débuts, lui qui avait une certaine haine envers les ninjas, mais ça restait différent et moins dérangeant que l’ambiance qu’il y avait depuis le début du voyage... L’équipage agissait comme étant beaucoup trop confiant et supérieur par rapport à leurs passagers… mais est-ce que l’équipe C devait vraiment s’en soucier? Peut-être pas pour eux, mais pour les autres passagers, l’équipage était à surveillé, surtout après ce que Gikan affirmait.]


Botan : Hum, hum… Heu, est-ce que votre voyage vous plaie jusqu’à maintenant, les jeunes filles?


Kumiko : Tout dépend où l’on en est… On arrive bientôt?


Botan : J’ai été beaucoup plus indulgent que prévu, à ce sujet! On a déjà passé plus de la moitié du trajet. D’ici la fin de la nuit, au petit matin, on devrait toucher terre. Vous êtes contente maintenant?


Gikan : Arrête de nous nommer les filles…


Kisa : C’est pourtant bien d’être une fille, Gikan. Tu ne les aimes pas?


Gikan : Non, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. C’est seulement qu’il le dit uniquement pour se moquer de nous.


Botan : Je ne me souviens pas de toi, le grand, mais tu te fais de fausses idées sur moi… De toute manière, je ne suis pas venu pour discuter de ce sujet. Comme je l’avais demandé, lorsque nous aurions atteint la moitié du voyage, vous devriez payer l’autre moitié.


Kisa : On a déjà préparé la somme.


Botan : Malheureusement, ça ne sera pas suffisant…


Kisa : Si, on a 6250 Ryo, comme la somme qu’on vous a donné au départ.


Botan : Oui, mais je suis triste car, vous avez tenté de me tromper. C’est vous qui avez essayé de m’arnaquer. On s’était entendu pour que vous me paieriez à la moitié du voyage et on a bien dépassé ce cap.


Gikan : Tss, ça ne fait que confirmer encore plus ce que je disais! Ce type n’est qu’un escroc de première!


Botan : Moi, un escroc?! Je viens de vous dire que c’est vous qui n’avez pas respecté les termes de notre entente, non? T’en pense quoi, toi, Ayari?


Ayari : C’est vrai ça, pourquoi vous n’avez pas payé!?


Kisa : Mais comment vous pouvez penser qu’on savait quand nous serions a mis chemin? On a préparé la somme on vous dit, c’est bien une preuve suffisante qu’on était prêt à vous payer.


Botan : Oui, oui… une bien piètre excuse pour des arnaqueurs, ça ne me persuadera pas. Si vous ne voulez pas de problème avec moi et mes gars, je vous conseille de bien me payer.


Gikan : Tss, c’est pas possible un type pareil… Un vrai pirate.


Kumiko : Prouvez-nous qu’on a bien fait plus de la moitié du chemin.


Botan : Vous le prouver?! Entre vous et moi, c’est moi qui connait le mieux ces mers, je connais les distances parcourus.


Kumiko : Ce ne sont que des paroles. On veut une preuve.


Botan : Je n’ai pas à vous en donner! Vous allez obéir si vous voulez vous rendre à destination tous en vie! Hors de question qu’on se joue de moi ainsi! Moi, Botan, un homme plus qu’honnête!


Kisa : Gikan, comment t’as pu collaborer avec un type pareil?


Gikan : Hé! C’est du passer tout ça! J’étais différent à l’époque.


Botan : Dites-moi combien vous avez!


Shizu : 530 000 000 de Ryo.


* Étonnement de l’équipage *


Botan : Quoi!? Vraiment!? * Sourit légèrement * Mais ces jeunes sont une vraie mine d’or! C’est un butin incroyable!... Non, attend, c’est beaucoup trop pour elles… Cette gamine est en train de se moquer de moi. Je ne te crois pas, montre.


Shizu : Regardez-moi dans les yeux… * Fixe Botan * Est-ce que j’ai l’air de mentir? Quel intérêt j’aurais à vous mentir?


Botan : Eh bien…


Shizu : Votre regard par contre… Vos paupières inférieures qui se sont haussés de joie, s’alliant à votre léger sourire niais… Vous vous-dites certainement qu’il s’agit d’une somme plus qu’intéressante à mettre la main dessus. Même qu’un centième de celle-ci serait bien suffisant à nous voler. «On a vraiment cette somme?»… juste à ces mots, vous avez envie de me sauter dessus pour m’éliminer et prendre les Ryo… Vous semblez si confiant de pouvoir le faire avec votre équipage…


* Botan devint méfiant *


Shizu : Gikan vous connaissais il y a six ans, vous avez dû faire un bon nombre de pillages ou d’arnaques réussis pendant tout ce temps… Vous n’avez pas dû connaitre beaucoup la défaite pour avoir autant la confiance envers tout ce qui passe… Vous n’êtes qu’un idiot.


Botan : Tss… Comment oses-tu!?...


Shizu : Nous avons 530 000 000 Ryo. Comment vous croyez qu’on ait pu avoir une somme pareil à notre âge?


Botan (Surpris) : Si tu crois me faire peur! * Claque des doigts * Les gars!


[Aussitôt l’ordre donné, aussitôt il fût exécuté… Rapidement, les mercenaires de Botan sortir des épées et prirent en otage les autres passagers! Contrairement à l’équipe C, les autres passagers n’étaient nullement des ninjas, ils n’avaient aucun moyen de défense et était complètement à la merci de l’équipage!]


Botan : Et maintenant, qu’est-ce que vous dites?...


Shizu : …


Botan : C’est ce que je pensais. Même si vous n’avez pas 530 000 000 Ryo, vous allez nous remettre tout ce que vous possédez jusqu’à ne porter de quoi vous vêtir! On prend tout le reste! * Affiche un sourire en coin, pointe Mitsumi * Sauf toi. Une si belle femme, ça ne se voit pas beaucoup en mer, surtout dépourvu de tout. * Ricane * Tu diras merci à la petite insolente qui te sert d’amie.


* Mitsumi devient rouge *


Gikan : Salaud!


Kumiko : On s’en fiche…


Botan : Oh? Vraiment?


Kumiko : «L’insolente», comme vous le dites, l’a très bien dit, non? Vous croyez qu’on les a eu comment ces 530 000 000 Ryo? Vous croyez vraiment qu’on a quelque chose à faire?


* Étonnement de Botan *


Kumiko : On sait ce qui se cache sur votre navire. Votre cale est remplie de drogue en tout genre, de pilules du combattant interdites, d’armes de contrefaçon, de Ryo volés probablement…


Botan (Surpris) : Non, c’est faux!


Kumiko : Vous avez bien plus à perdre que nous. Vous n’arriverez à rien contre nous.


Botan : N’importe quoi! J’ai bien vue le regard de tes amis! Ils étaient inquiets à propos du sort de ces autres passagers! On n’hésitera pas à les tuer!


[Devant lui, la jeune fille aux cheveux rouge, assise toujours à sa table, ferma délicatement le regard, comme si la situation ne l’impressionnait pas. À la même vitesse, elle rouvrir ses yeux mais avec une toute nouvelle teinte qui effraya Botan en le voyant. Il avait plongé son regard dans celui du sharingan de Kumiko! Les sueurs froides lui coulaient déjà des tempes.]


Kumiko : Faites-le et on n’en aura rien à faire de votre embarcation. Vous l’avez dit vous-même par vos prodigieuses preuves, on a plus de la moitié du parcours de fait apparemment, ça sera simple pour nous d’atteindre Kiri sans votre bateau, plus rien ne nous retient ici maintenant.


Botan : Ce regard! Il me fait penser à celui des Uchiwa! Elle ne ressemble aucunement à une membre de ce clan pourtant! C’est quoi ce bordel!? Si elles ont su pour notre cargaison sans bouger d’où elles sont, ce ne doit certainement pas être de faibles ninjas, même pour leur âge… Je les ai grandement sous-estimés. Tss… et maintenant ils savent tout de moi. Je ne peux tout de même pas capituler aussi facilement! Qu’est-ce que les autres penseront de moi après?


Ayari (Tremblotante) : Euh… Botan-san… Qu’est-ce qu’on fait maintenant?


Kumiko : Vous allez faire comme si de rien ne s’était passé, d’accord? Dites à vos gars de laisser ces passagers tranquilles jusqu’à ce qu’on ait atteint Kiri. * Soupire * On va même vous laisser les Ryo qu’on vous devait.


Gikan : T’es trop indulgente, Kumiko. Déjà qu’à les épargner ils recommenceront, ils ne valent la peine qu’on leur donne un Ryo de plus, on devrait même reprendre ceux qu’on a déjà donné.


Kumiko : Mais on n’a pas vraiment le temps de s’occuper de ce problème! Botan aura certainement compris qu’à tout moment, dans sa vie, on rencontre plus fort que soit. On devrait ne plus y penser et rester concentrer sur nos objectif. Ce type est le cadet de mes soucis.


Botan : Ksssh… J’en veux pas de vos Ryo… Quelle humiliation. Recevoir la pitié de fillettes d’une quinzaine d’années… Moi, Botan, défait par ça? J’ai rencontré des ninjas fort, mais je savais reconnaitre leur force, ça se voyait qu’avec les apparences… Elles… Comment mon équipage va me regarder maintenant… Ayari! On remonte sur le pont supérieur! Vous autres, lâcher les autres passagers! On va faire avancer ce bateau pour arriver le plus vite que possible en Kiri et me débarrasser de ces fillettes!


[L’intégralité de l’équipage s’écarta du pont inférieur. Il ne restait maintenant plus, à nouveau, que les passagers.


Tout c’était finalement révélé au grand jour. Botan était quelqu’un de malicieux tout compte fait. Ça perturbait émotionnellement les cinq ninjas à abord puisque ce pirate était clairement quelqu’un à devoir arrêter avant qu’il ne continue d’arnaquer d’autres personnes… Malheureusement, comme Kumiko l’eut dit, leur objectif du moment était trop important pour s’attarder sur des détails comme celui-ci. Ils ne devaient que fermer les yeux pour le moment et rester concentrer sur leur premier objectif.]


Mitsumi : Qu’est-ce qu’on va faire maintenant? Nous sommes une menace pour eux… Vous n’avez pas peur qu’ils s’en prennent à nous tout de même?


Shizu : Botan disait vrai. On arrive bientôt, j’arrive à voir les îles de Kiri à l’horizon. On ne peut qu’espérer que ce marin ait compris la leçon.


Mitsumi : Je ne croyais pas retrouver un jour la froideur que je pouvais ressentir avec les murs de la Canopée. Ce monde arrive à être effrayant par moment, je n’aime pas ça.


Kumiko : Vous devez vous préparer, Mitsumi-san. Le pire n’est certainement pas encore arrivé. On approche de Reïtarô de plus en plus.


Fin du chapitre 237

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