LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 27 : L'oeil rouge de Kakashi

2526 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 9 jours

 Chapitre : L’œil rouge de Kakashi


En fin d’après-midi, après notre conversation sur notre moment de cet après-midi, Rinko part se préparer pour sa soirée à laquelle je ne participerai pas alors nous nous souhaitons une bonne nuit.

Je pars donc tranquillement me doucher, prenant tout mon temps, savourant l’eau chaude et la tranquillité avant de retourner dans ma chambre pour une soirée calme qui s’annonce douce.

Une fois dans ma chambre devant mon pyjama, je ne peux m’empêcher de lancer des coups d’œil au tee-shirt de Kakashi, pendu après les barreau d’un lit, sec.

J’ai envie de le mettre, je ne sais pas pourquoi, il n’a probablement même plus son odeur…

Oh et puis zut, je me pose trop de questions depuis le début et Rinko me rassure à chaque fois.

Je l’enfile en rougissant, admirant le tombé du tissu doux contre moi. Les manches m’arrivent presque aux coudes et le bas à mi-cuisses, il est si confortable, je l’adore.

Je me glisse donc sur mon lit et saisis mon livre, heureuse comme un paon.

Alors que je lis depuis une petite heure, la porte de ma chambre s’ouvre et je sursaute un peu avant de constater que c’est Rinko qui s’enfile, suivi par Kakashi qui s’arrête net sur le seuil de ma porte en me dévisageant bizarrement.

-         Oui ? demande-je.

-         On venait voir si tu étais sûre de ne pas vouloir venir, annonce Rinko joyeusement.

Kakashi est toujours dans l’embrasure, les yeux rivés sur moi, les sourcils un peu froncés mais l’œil interrogateur et c’est là que je percute.

J’ai l’impression que mon sang quitte mon corps tandis que je réalise qu’il ne comprend pas pourquoi il me trouve dans son tee-shirt. Moi non plus je ne comprends pas bon sang, je pensais que je serais tranquille ce soir alors je ne me suis vraiment pas posée assez de questions, mais il aurait été tellement moins bizarre de lui rendre plutôt que de le remettre pour aucune raison valable.

-         C’est quoi ce tee-shirt ? demande Rinko en tirant un peu dessus.

J’ai une absence d’une seconde, le temps de voir si Kakashi va dire quelque chose, mais non, il reste muet.

-         Un pyjama, couine-je en rivant mes yeux au sol.

-         Ah, alors tu ne veux vraiment pas venir ? enchaine Rinko.

-         Non, je te l’ai déjà dit.

-         On venait juste vérifier, glisse Kakashi.

-         Amusez-vous bien, conclus-je.

-         Merci trésor, me dit Rinko avec son regard séducteur.

Il m’embrasse furtivement puis file à la suite de Kakashi qui est déjà parti.

*

Je lis encore deux bonnes heures avant de me décider à dormir, les journées d’intégration promettent d’être sportives, alors autant être en forme si je dois crapahuter pendant deux jours.

Je file à la salle de bain pour me laver les dents. J’entends les rires au loin dans la salle commune, j’en connais un qui doit passer une bonne soirée et je parierais fort que c’est lui qui fait rire tout le monde, comme d’habitude.

Lorsque j’entre, je fais quelques pas avant de remarquer Kakashi en face de moi, devant un lavabo, en short.

-         Oh pardon…

-         Qu’est-ce que tu fais là moustique ? lance-t-il.

-         Je venais me laver les dents, je ne m’attendais pas à te trouver là, je vais te laisser finir, dis-je.

Mais je me fige dans mes mouvements en observant le reflet de Kakashi dans le miroir face à lui. Il est un peu embué, mais il est très aisé de constater que son visage n’est pas aussi sombre que d’habitude. Mon cœur accélère, il ne porte pas son bandeau.

Je suis incapable de bouger mais je suis trop loin pour voir à quoi il ressemble. Il a l’air de m’interroger du regard, il doit se demander ce que je fiche.

-         Tu ne portes pas ton bandeau, lâche-je sans pouvoir me retenir.

-         Judicieusement observé, tu devrais envisager de travailler dans les renseignements, raille-t-il.

Il ne se tourne pas et c’est une frustration insupportable, je meurs de curiosité.

 Je fais un pas en avant mais son dos se crispe violemment, ce qui m’arrête net.

-         Je croyais que tu me laissais finir, dit-il avec hostilité.

Mais je suis incapable de faire ça. Je veux…non, j’ai besoin de voir son visage. Je ne me l’explique pas.

-         Je…

-         Va-t’en, râle-t-il encore.

Il est plus que tendu et reprend son sale caractère sans raison apparente, mais je crois que je sais déjà pourquoi. Il ne s’est toujours pas tourné, mon intuition me crie qu’il ne veut pas que je le voie sans bandeau.

Mais c’est peine perdue, je ne risque pas de m’en aller. Je ne peux juste pas, je suis comme aimantée à lui, je ne peux pas partir d’ici sans voir son regard tout simplement. Parce que malgré son corps de dieu grec, son œil doux est la chose que je préfère chez lui, alors rater l’opportunité de voir les deux… d’enfin le regarder dans les yeux… c’est juste impossible.

Je refais un pas :

-         Mais qu’est-ce que tu ne comprends pas dans « va-t’en » ! s’exclame-t-il.

Je suis hypnotisée, je me fiche comme de mon premier kunaï de ses paroles, je n’ai d’yeux que pour le reflet approximatif en face de moi et mon cerveau déconnecte.

J’avance jusqu’à son dos, et lorsque sa main bouge, j’attrape à toute vitesse avant lui son bandeau posé sur le lavabo.

Et cette fois, il se retourne vivement, vibrant de colère :

-         Non mais à quoi tu joues ?! crie-t-il furieusement.

Ma bouche s’entrouvre et mes yeux doivent briller d’admiration lorsque je vois son visage.

Il est… il n’y a plus de mot. Je plonge mon regard dans le sien comme si je découvrais le soleil, je me fiche d’avoir l’air ridicule ou stupide. Que ce soit son iris rouge sang, absolument envoutante ou sa cicatrice, absolument sexy, ce que j’ai sous les yeux me subjugue. Son regard est parfait, je n’en ai jamais vu un comme ça, il est asymétrique, inquiétant, anormal sans doute, mais jamais je n’aurais pensé que la perfection résidait finalement dans l’imperfection.

Kakashi n’est pas lisse, il n’est pas sans défaut, mais je sais qu’il est désormais mon idéal masculin sans le moindre doute. Je ne changerais pas un centimètre carré de lui.

Quelque chose passe en moi alors que nous nous regardons pour la première fois véritablement dans les yeux, je ne sais pas ce que c’est, mais c’est puissant, stupéfiant, remuant.

J’ai l’impression de me faire heurter de plein fouet par une immense vague, ou foudroyer sur place. Son regard est désormais assurément en tête de ce que je préfère chez lui, de loin. C’est même sans doute en tête de n’importe quoi, je pourrais tuer pour ce regard, pour le voir encore se poser sur moi.

-         Dégage de là ! crie-t-il encore.

Ses traits sont déformés par la colère et je fronce légèrement les sourcils, ses mots glissent sur moi comme de l’eau, je ne les entends pratiquement pas mais je sais que je veux qu’il s’apaise, je veux voir le Kakashi adorable avec ses deux yeux, je veux l’entendre rire et m’appeler moustique.

-         Bordel mais tu es sourde ?!

-         Tu as les yeux les plus magnifiques que je n’ai jamais vu de ma vie, souffle-je.

Sa tête vaut des points. Il est complétement décontenancé par mes mots, ses traits passent de la fureur au choc en une seconde.

-         Tu es le plus bel homme que je n’ai jamais vu de ma vie, continue-je.

Cette fois il recule carrément d’un pas. Il faut que j’arrête, je suis en train de le faire flipper, même moi je me fais peur, on dirait une folle.

-         Tu sais que tu sors avec mon meilleur ami rassure-moi ? chuchote-t-il alors.

-         Oui, murmure-je.

-         Alors qu’est-ce que tu racontes ?

-         Ce n’est pas parce que je sors avec lui que ça veut dire que tu n’es pas le plus bel homme que j’ai vu. Il n’aurait aucun problème avec ça.

-         Vous êtes cinglés, souffle-t-il en reculant encore.

-         Je suis désolée si je te mets mal à l’aise… m’excuse-je.

-         Parce que tu me fixes depuis cinq minutes ? Un peu oui, alors laisse-moi tranquille.

Sa voix ne colle pas du tout avec ce qu’il me dit, elle est presque aigüe, il est agité, crispé, je ne sais pas ce qu’il a mais je ne crois pas qu’il veuille vraiment que je m’en aille.

Mais si c’est vraiment ce qu’il ressent, je ne veux pas le mettre mal à l’aise. Alors je m’arrache enfin de sa contemplation et baisse le nez :

-         Oui, je comprends, excuse-moi Kakashi. Je vais te laisser.

Je tends la main et il prend son bandeau doucement, presque méfiant.

Je file alors sans me retourner jusqu’à la salle de bain des hommes où je me brosse les dents, puisqu’ils sont tous dans la salle commune, avant de retourner dans ma chambre.

Je m’assois sur mon lit, un sourire aux lèvres, complétement ailleurs. On dirait encore une dingue, je ne sais pas ce que j’ai, je me sens légère, euphorique, joyeuse et rêveuse.

Je ne pense à rien d’autre qu’à son regard, j’ai à peine une pensée pour Rinko, mais bizarrement je ne me sens pas coupable du tout. Je me dis que je ne lui ai rien promis, que nous sommes libres, qu’il ne fait que de me parler de toutes ses conquêtes et de ses plans à trois de pervers, qu’il trouve ça ok que je pense à un autre homme lorsque je suis avec lui... Au bout d’un moment, pourquoi me sentirais-je coupable de penser aux yeux de Kakashi, je ne suis pas en train de penser à ses parties intimes que je sache.

J’enroule mes bras autour de mes genoux et je pose la tête dessus, mon sourire toujours vissé aux lèvres lorsque la porte de ma chambre s’ouvre.

Kakashi me regarde, il n’a pas remis son bandeau et je souris un peu plus de béatitude en retrouvant son regard bicolore.

-         Tu n’es pas nette, commente-t-il.

Ça me fait glousser et il rit un peu lui aussi, silencieusement, mais sans son bandeau, impossible de cacher correctement ses émotions, c’est un régal.

Il vient s’assoir sur mon lit et je le dévore encore des yeux :

-         Arrête de me regarder comme ça, dit-il avec un air gêné.

-         Je ne peux pas, pouffe-je.

J’ai l’impression d’être une adolescente.

-         Mais si, c’est très simple, tourne la tête moustique, râle-t-il.

Il pose ses doigts sur ma joue et pousse gentiment ma tête sur le côté, me faisant encore rire tandis que je fixe le mur devant moi. 

-         Arrête de m’appeler moustique, glousse-je encore.

-         Sûrement pas. C’est à ça que tu ressembles quand tu essaies de me casser la gueule, réplique-t-il.

Après une seconde de silence, nous rions tous les deux et je retourne la tête vers lui, le troublant très visiblement.

Qu’est-ce qu’il fait dans mon lit ? Pourquoi est-il revenu ? Pourquoi n’a-t-il pas remis son bandeau ? Il est aussi peu net que moi ce soir.

-         Qu’est-ce que tu fais dans ma chambre ? demande-je alors.

-         Qu’est-ce que tu fais dans mon tee-shirt ? répond-il tranquillement.

-         Joker, pouffe-je.

-         Alors joker aussi, réplique-t-il.

Nous nous sourions timidement et ça me rend plus qu’heureuse. Je vois bien qu’il est en train d’enlever son masque de dureté, c’est le moment pour moi d’avoir un temps privilégié avec mon adorable grognon. 

 

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