L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 71 : De retour chez Orochimaru

2402 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 5 mois


Nous partons tôt le lendemain pour le repaire d’Orochimaru et le voyage se passe bien. Lorsque nous arrivons, le soleil est en train de se coucher. Je reconnais la forêt où nous avons passé tant de temps et j’avoue que ça me fait quelque chose.

Hanako est heureuse comme un paon et s’élance vers le tunnel, elle fonce à travers les couloirs sombres, connaissant le chemin par cœur. Lorsque nous déboulons dans le laboratoire, il l’accueille chaleureusement et elle le prend dans ses bras.

Je lève les yeux au ciel, j’avais oublié à quel point je déteste leur relation. Je croise les bras et je les regarde. Il est à son bureau et Hanako est en face de lui, elle lui fait un rapide résumé de ces derniers mois, lui parlant de moi comme si je n’étais pas là, et de son application des techniques qu’elle a apprises ici. Le plus étonnant c’est qu’il l’écoute avec intérêt lui raconter sa petite vie, il est même carrément impressionné et fier quand il entend ses prouesses à l’hôpital.

Je saute sur mes pieds et je m’approche d’eux, Hanako me regarde avec un air un peu mauvais mais elle sait très bien ce que je viens faire.

-         Je suis désolée maitre, mais c’était la condition pour que je vienne, dit-elle.

Elle allume ses yeux, se connectant à ses pensées, et il ne paraît pas du tout paniquer. Il me regarde simplement attendant de savoir ce que je lui veux.

-         C’est toi qui es derrière tout ça ? Le « prophète » ?

-         Je n’ai aucune idée de ce dont tu me parles, dit-il froidement.

Hanako ne réagit pas. Bordel, ce n’est vraiment pas lui ? Je lui explique en quelques mots toute l’histoire et il se décompose au fur et à mesure.

-         Effectivement, c’est très troublant, on cherche forcément à me faire accuser, il y a trop de détails qui m’accablent. Comment cette personne peut-elle aussi bien m’imiter… Je me serais posé les mêmes questions que toi ninja copieur et je suis ravi de constater que tu la protèges toujours aussi férocement.

Je suis encore atterré par son innocence et les yeux d’Hanako s’éteignent tandis qu’elle me fixe avec un petit air suffisant et légèrement hostile.

-         Je suis désolé d’accord, il reconnait lui-même qu’il se serait accusé ! dis-je.

-         Ce n’est pas auprès de moi que tu devrais t’excuser mais enfin, soupire-t-elle.

-         Tu te moques de moi j’espère, dis-je en plissant les yeux.

Orochimaru ricane et je ne sais plus trop quoi faire. Hanako lui parle des bactéries et il fronce encore les sourcils :

-         Cette bactérie est pratiquement inconnue, vous ne vous rendez pas compte à quel point c’est étrange. Pourquoi vouloir me faire accuser à ce point ? Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’autre qui la connait ou qui s’y est intéressé.

-         Il faut dire que ça fait automatiquement de toi le suspect principal, surtout qu’on se demande s’il ne fait pas partie de Konoha alors ça brouille les pistes, dis-je.

-         En attendant, connaissez-vous un antibiotique efficace contre cette bactérie ? Je sais que vous m’aviez dit que non mais… demande-t-elle.

-         Il n’y en a pas, il faudrait le créer entièrement, il faut dire que ça n’avait aucun intérêt jusqu’à maintenant puisque cette bactérie était rarissime.

Ils discutent ensemble de la difficulté de créer un antibiotique et je me perds dans mes pensées en allant m’assoir dans un coin. Ils « s’amusent » tous les deux dans le laboratoire jusqu’à pas d’heure et lorsque je me lève pour lui signaler que j’aimerais bien aller me coucher, Orochimaru demande :

-         Vous restez quelques jours j’espère ? Je suis loin de t’avoir tout montré.

-         Evidemment ! dit-elle en souriant.

-         Tu n’as qu’à reprendre ta chambre, je n’y ai pas touché, dit-il.

Elle lui balance un sourire à cent mille watts et il ricane en s’éloignant. Je soupire en prenant le chemin de notre chambre. 

Non seulement il ne l’a pas touché, mais visiblement il a même pensé à venir la nettoyer de temps en temps. Je la regarde depuis ma commode en train d’organiser avec son air appliqué les livres qu’il lui a déjà donné, on dirait que nous ne sommes jamais partis et ça me perturbe. En fait, je crois que je ne suis pas malheureux d’être ici maintenant que je sais que mes doutes sont infondés et qu’il est innocent.

C’est comme une parenthèse qui s’ouvre au milieu de ces missions sanguinaires et ces temps de guerre et je crois que je me réjouis de ralentir un peu le rythme.

Elle ne résiste pas à l’envie de commencer à lire ses livres, et lorsque j’entends des pas lents approcher, je lève le nez pour découvrir qu’elle s’est endormie.

Orochimaru passe la tête dans l’encadrement de la porte que nous n’avions même pas fermée et pose les yeux sur elle. Un sourire d’une profonde bienveillance s’épanouit sur ses lèvres lorsqu’il la voit endormie sur ses grimoires et je vois de l’émotion dans ses yeux. Je le dévisage avec stupeur et lorsqu’il croise mon regard, je vois toute l’émotion disparaitre et ses yeux redevenir froids comme la mort en un instant.

-         Je venais voir si vous étiez bien installés, et surtout si tu avais un papier avec l’écriture de ce prophète, j’ai pensé que ça pourrait être l’un de mes anciens élèves.

-         C’est possible, je t’enverrai un document manuscrit dès que nous rentrerons avec l’un de mes ninken, dis-je.

-         Bien.

Il repart comme il est venu et je suis toujours abasourdi. Quel drôle d’effet elle a sur lui.

*

La journée du lendemain est franchement agréable. Ils travaillent sur tout un tas de choses dans le laboratoire tandis que je suis moi-même sur le livre de l’ermite, que je finis enfin de décrypter.

Nous apprenons qu’effectivement, ce chakra protège les démons pour éviter la reconstitution de Jubi mais aussi qu’une fois le mode sentinelle déclenché et la menace écartée, il faut sceller le chakra dans un nouvel hôte tandis que l’ancien meurt. Donc si le mode sentinelle se déclenche, elle est perdue de toute façon.

Il est indiqué à la fin qu’il est important de raconter cette histoire à tous les enfants du clan pour qu’ils aient conscience de la mission qu’ils portent et qu’ils doivent veiller sur l’hôte quoi qu’il arrive, pour veiller sur le monde. Rien que ça.

Et le plus important, le livre nous confirme que le chakra en elle appelle à être protégé, confirmant la théorie d’Orochimaru. Il y a bien quelque chose en elle qui influence les gens qui l’entourent.

C’est sans aucun doute pour ça que les parents d’Hanako l’ont scellé en elle au péril de leurs vies, pour lui assurer une vie en sécurité, bien qu’ils ne pensaient sans doute pas mourir tous les deux durant l’opération. Hanako pleure un peu lorsque nous abordons ce sujet mais je sens que ça l’apaise de comprendre qu’ils sont morts pour la protéger.

 Mais le plus intéressant, ce sont des notes ajoutées par l’ermite après l’écriture du livre, dans les marges, qui nous apprennent qu’il y a trois types de réactions observées à son chakra. La plupart des gens ne vont pas réagir particulièrement, d’autres vont ressentir le besoin de la protéger, comme Orochimaru ou moi-même, mais il existerait un troisième type de personne chez qui l’aspect de protection serait tellement extrême qu’il deviendrait une envie puissante de se l’accaparer coûte que coûte.

-         Heureusement que nous n’avons jamais croisé de personnes réagissant comme ça ! s’exclame-t-elle.

-         Ça doit être très rare, dit Orochimaru.

Je réfléchis un instant.

-         Pas tant que ça, à mon avis c’est tout à fait ce dont a souffert le Raikage. Il était à deux doigts de partir en guerre contre Konoha pour te récupérer. Il y a peut-être des degrés de réactions différents au sein de ce troisième type, regarde Shin, il est allé jusqu’à te mentir pour te garder pour lui, il passait te voir quotidiennement chez toi, personne ne fait ça. Je ne dis pas qu’ils t’auraient fait du mal, juste qu’ils te veulent pour eux au point de commettre des actes qui ne leur ressemblent pas.

-         C’est possible, dit-elle étonnée.

-         C’est donc beaucoup plus courant que prévu alors, et ça nous apporte un tas de soucis potentiels. Vous êtes sûrs qu’il n’y a qu’eux deux ? demande Orochimaru.

Nous nous regardons en réfléchissant mais je vois qu’elle n’a pas d’idée elle non plus.

-         J’ai tendance à remarquer quand quelqu’un veut se l’accaparer, dis-je.

-         Je veux bien te croire, dit-il.

*

L’après-midi nous décidons de profiter du soleil dehors. Hanako et Orochimaru se battent au sabre et il est scandalisé de sa petite perte de niveau, tout juste s’il ne me dispute pas, ce qui me fait rire.

-         Je passe trop de temps à l’hôpital, dit-elle.

-         Mais que fais-tu enfermée dans cet hôpital toute la journée, tu devrais t’entraîner avec le ninja copieur et faire des missions avec les capacités que tu as, s’exclame-t-il.

-         Elle soigne de pauvre gens que des types comme toi blessent, lance-je sans même lever le nez de mon livre de botanique que je lui ai piqué.

Je l’entends ricaner et je peux sentir d’ici le regard courroucé qu’elle pose sur moi.

-         En fait, j’envisage de passer moins de temps à l’hôpital, dit-elle.

-         Ah bon ? dis-je.

-         Oui, je ne sais pas encore ce que je veux faire. Je sais que je ne peux pas les laisser tomber, mais j’ai envie de plus d’action. J’ai envie de partir en mission, que mes capacités servent ailleurs ...

-         Tu veux me faire mourir ou quoi ? demande-je.

-         Toutes les missions ne sont pas dangereuses ninja copieur, la soutient Orochimaru.

Elle sourit :

-         En fait, j’aimerais faire partie des missions de Kakashi, dit-elle timidement.

J’échange un regard avec Orochimaru qui ne soutient plus du tout ses projets visiblement.

-         Au risque de me répéter, tu veux me faire mourir ou quoi ? insiste-je.

Elle pose ses mains sur mon avant-bras :

-         On se protégerait mutuellement, insiste-t-elle.

-         Les missions du ninja copieur sont bien trop dangereuses pour que tu y participes Hanako, sa vie n’a pas autant de valeur que la tienne.

Pour le coup, je suis d’accord avec papa Orochimaru mais elle le regarde sévèrement et clôt la discussion.

Pour une première après-midi d’entraînement je constate qu’elle rattrape très vite son niveau, je me joins même à eux avec mes kunaï pour qu’elle apprenne à diviser son attention entre deux esprits.

Nous suons sous le soleil ardent de l’été mais nous passons un bon moment. Sur la fin de journée, elle se bat contre nous deux et deux de nos clones pour tester un peu ses limites. Elle finit par s’écrouler dans l’herbe pour reprendre son souffle et nous arrêtons là.

 

 

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