L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 57 : Cupidon

2841 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 5 mois

Je me prélasse dans le lit, de toute ma longueur, en travers, profitant des rayons du soleil qui tapent sur mon dos. Ma vie est belle et douce et je suis heureux.

-         Lève-toi paresseux, me taquine-t-elle en entrant dans la chambre.

J’ouvre un œil pour la regarder, elle est déjà toute habillée. J’attends patiemment qu’elle passe suffisamment près de moi sans bouger et je l’attrape pour la jeter dans le lit à la vitesse d’un cobra. Elle éclate de rire en retombant dans mes bras :

-         Kakashi !

Je suis déjà dans son cou à l’embrasser.

-         Nous sommes attendus ! dit-elle en riant.

-         Attendus ? dis-je complétement refroidi.

-         Oui, à l’hôpital, tu n’as pas signé ta fiche de sortie, je l’aurais bien signé à ta place ce n’est qu’une formalité mais comme je n’y suis pas retournée…

-         Pas de problème, je vais m’habiller, dis-je docilement.

*

Nous passons les portes ensemble et Saori nous intercepte. Elle discute avec Hanako et je remarque qu’elles sont bien plus amies que je ne le pensais. En même temps Saori est nouvelle, elle a débuté il y a peu de temps son apprentissage de ninja médecin, elle était sur le terrain avant mais ça ne lui convenait pas, alors leur amitié est très récente.

Lorsqu’elle ne me pose pas de questions indiscrètes sur mes nuits avec Hanako dans le cadre de mon dossier médical, elle est en fait très gentille. Elle fait beaucoup rire Hanako dans le petit laps de temps que nous passons avec elle et je l’apprécie aussitôt pour ça. Elle me lance un regard, je suis plus près d’Hanako que ne l’exigent les bonnes manières, son dos touche mon torse et Saori plaque son bloc note contre sa bouche lorsqu’elle le remarque :

-         Oh non la boulette, s’exclame-t-elle avec spontanéité.

-         Quoi ? demande Hanako.

-         C’est toi qui sors avec le commandant Hatake ? Enfin avec vous, dit-elle à mon attention.

-         Oui, répond Hanako en rougissant un peu.

-         Tu peux me tutoyer Saori et m’appeler Kakashi d’ailleurs, glisse-je.

Saori éclate de rire toujours cachée derrière son bloc note :

-         J’ai fait la boulette, je suis désolée Hanako, mais l’autre jour quand j’ai rempli son dossier j’ai bien compris qu’il avait vu quelqu’un cette nuit-là, pouffe-t-elle.

Hanako rougit. J’aime bien la voir avec Saori, on dirait deux opposés, Hanako est discrète et calme et Saori est exubérante et blagueuse.

-         Je l’ai répété à tout le monde ! Désolée Kakashi, glousse-t-elle avec honnêteté.

-         Ce n’est pas grave Saori, je ne peux pas t’en vouloir je ne te l’avais même pas dit, répond-elle.

-         Non mais ce n’est pas le pire ! Tout le monde l’a vu discuter en salle de repos avec Jun, tout l’hôpital ne parle que de ça depuis des jours ! Jun jure que ce n’est pas elle, mais personne ne la croyait vraiment ! rit-elle encore avec bonne humeur.

-         J’imagine bien, rigole à présent Hanako une main devant la bouche.

J’aperçois alors Rinko qui s’enfile dans une pièce au fond du couloir, et j’embrasse la tempe d’Hanako avant d’aller voir ce qu’il se passe, les laissant rire entre filles. Quand je passe la tête avec curiosité et inquiétude il m’accueille avec un grand sourire :

-         Mais qu’est-ce que tu fais la ! Tu n’as pas mieux à faire de tes jours de repos ! s’écrie-t-il avec un clin d’œil suggestif.

Je souris :

-         J’avais un papier à signer, et toi tout va bien ?

-         Evidemment, je viens donner mon sang avant de partir en mission. Tu devrais le donner c’est toute la journée.

-         Je viens de me faire découper en deux pour une bactérie dangereuse je ne crois pas qu’on me laissera faire, dis-je.

-         Oui c’est possible, rit-il.

Je m’assois à côté pour attendre avec lui :

-          Tu dois attendre longtemps ?

-         Je ne sais pas, apparemment elles sont toutes occupées.

Nous discutons un peu et nous nous rendons compte que nous partons tous les deux au pays des fougères ce qui nous ravit.

-         Mais comment est-il possible que je ne te croisais jamais avant et que je n’arrive plus à me débarrasser de toi ? plaisante-je.

-         Je te l’ai déjà dit, on est nouveaux dans les services de l’Hokage, on a passé un examen il y a quelques mois et évidement avec Asa et sa technique on a été retenu.

-         Ah oui heureusement qu’il y avait Asa, s’il avait fallu compter sur toi tu patrouillerais encore, le taquine-je.

Il éclate de rire et me balance un coup au moment où Hanako passe la porte, nous regardant de ses grands yeux magnifiques :

-         Salut Hanako ! s’exclame-t-il.

-         Salut Rinko, dit-elle gentiment.

-         Bon sang, tu verrais ta tête depuis qu’elle est entrée, se moque-t-il de moi.

Je lui lance un regard meurtrier et il ricane.

-         Tu viens signer ton papier ? Tu pourras revenir ici après il a encore une bonne demi-heure d’attente, ou alors je m’en occupe dans cinq minutes ? dit-elle.

Rinko hausse les épaules et je la suis dans le couloir. Elle rit doucement :

-         Ça me fait toujours rire que tu sois ami avec Rinko, vous êtes tellement différents, c’est à se demander comment vous pouvez vous entendre, dit-elle.

-         Je ne sais pas, jusque-là je pensais que les opposés étaient faits pour être ensemble puisque je partais du principe que nous étions des contraires. Mais depuis notre discussion avec Minato tout a été remis en perspective.

-         Je ne pense pas que les lois qui régissent les couples soit les mêmes pour les amitiés, pouffe-t-elle.

-         Sans doute, maintenant que j’ai ouvert les yeux sur nos points communs, je me dis qu’effectivement ça aurait été compliqué si nous avions été différents. Imagine si l’un de nous deux était bordélique.

Elle se crispe et je ris doucement tandis que nous montons l’escalier. 

-         Imagine une seconde si j’avais le caractère de Rinko, blague-je.

-         Je ne pourrais jamais en placer une, pouffe-t-elle.

-         C’est sûr, je ne peux jamais en placer une, confirme-je, mais je dois reconnaitre qu’il me fait bien rire et me met toujours le sourire, et c’est vraiment génial d’avoir un ami comme ça, avec qui tu sais que tu vas passer un bon moment.

-         Oui, on est toutes différentes mes amies et moi, dit-elle pensivement.

Je pense à ses amies et je m’arrête net devant la porte du deuxième étage. Elle m’interroge du regard :

-         Hanako, tu penses que Saori peut s’occuper du prélèvement de sang de Rinko ?

Son visage se fend d’un sourire conspirateur :

-         Je peux tout à fait lui expliquer pour qu’elle le fasse, dit-elle.

Nous passons les portes et elle se fait immédiatement sauter dessus par plusieurs ninjas qui lui demandent tout un tas de choses auxquelles je ne comprends rien. Je me dirige donc seul au bureau.

-         Bonjour, Hatake Kakashi, je viens signer ma feuille de sortie, c’était il y a quatre jours.

-         Pas de soucis commandant Hatake, minaude-t-elle en battant des cils.

Toutes mes pensées sont concentrées sur Rinko et Saori, de prime abord, ils ont les mêmes caractères, mais je ne les connais pas plus que ça, surtout elle.

-         Tout s’est bien passé pour vous pendant votre séjour ? demande-t-elle.

-         Oui.

Saori est sans doute très jolie quand elle n’est pas éclipsée par la beauté d’Hanako, et je suppose qu’ils rigoleraient bien ensemble, je n’ose imaginer le niveau sonore d’une soirée en leur compagnie, ça me fait sourire et la ninja de l’accueil pense que je lui souris lorsqu’elle voit mon expression. Malheureusement mon masque ne m’a pas suffisamment couvert sur ce coup. Elle glousse en rougissant et la ninja assise à côté d’elle l’imite. Je prends ma fiche de sortie et tandis que je la signe, je la vois qui regarde derrière moi d’un air suffisant. Je suis son regard pour trouver Hanako, l’air furieuse, qui m’attends vers les portes au lieu de venir vers moi. Je tourne la tête vers les ninjas du bureau et je remarque alors qu’une troisième est appuyée contre le mur. Je me redresse, soudain hostile tandis qu’elle reprend ma fiche de sortie en s’approchant inutilement de moi.

-         J’espère que vous reviendrez vite, enfin pas pour une blessure bien sûr. Mais n’hésitez pas à revenir me voir je serais très heureuse de passer du temps avec vous, me glisse-t-elle tentant le tout pour le tout.

-         J’ai quelqu’un dans ma vie, dis-je et je vois ses yeux s’agrandir de surprise.

Les deux autres se regardent, consternées et je fais demi-tour pour aller me planter devant Hanako.

-         Ce sont elles tes trois pestes n’est-ce pas ? murmure-je.

-         Oui, dit-elle en leur décrochant un petit regard méchant.

Elle n’est pas convaincante quand elle fait la méchante.

-         Tu es prête à faire jaser tout l’hôpital en ton absence ? demande-je avec un sourire aux lèvres.

-         Quoi ? souffle-t-elle.

J’enlève mon masque d’une main et ses yeux s’écarquillent tandis que je l’embrasse passionnément au milieu de l’accueil, la penchant légèrement en arrière pour faire du zèle. Elle rougit et gémit de surprise tandis qu’un silence de mort tombe sur le bureau d’accueil. Je la tiens toujours dans mes bras et j’embrasse sa tempe en lui murmurant :

-         Que de rebondissements dans l’affaire Hatake.

Elle rit.

-         Elles sont encore bien capables d’inventer que tu nous collectionnes toutes et de garder de l’espoir, dit-elle en me regardant avec douceur.

-         Ça m’étonnerait puisque je viens de leur dire que j’avais quelqu’un dans ma vie.

Elle rougit de plaisir et m’embrasse encore en passant ses bras derrière ma nuque. Lorsque je la relâche finalement, nous redescendons chercher Saori que nous amenons vers Rinko.

-         On t’a trouvé quelqu’un de disponible mais tu seras son premier donneur, annonce joyeusement Hanako en entrant.

-         Je vais essayer de ne pas vous vider de votre sang, blague immédiatement Saori en souriant à Rinko.

-         Bah ! Si vous me videz de mon sang vous apprendrez à faire une transfusion dans la foulée, plaisante-t-il.

Elle éclate de rire à sa blague et le regarde avec plus d’attention. Je suis calé au coin de la porte avec un sourire de sphynx tandis qu’Hanako me lance un regard.

 Hanako explique consciencieusement à Saori la procédure et elle l’écoute attentivement. Je vois que Rinko ne regarde qu’elle, je suis sûr qu’elle lui plaît. Je n’en reviens pas qu’ils aient déjà réussi à plaisanter ensemble. Saori commence l’opération et je vois qu’Hanako se mordille l’intérieur de la joue, je me demande à quoi elle réfléchit jusqu’à ce qu’elle dise :

-         Maintenant que je t’ai montré tu devrais les enchainer toute la journée, le mieux c’est d’en faire plusieurs à la suite pour que les gestes rentrent, et puis si tu finis en retard ce n’est pas grave, comme tu es célibataire personne ne t’attend à la maison.

Je manque de m’étouffer tandis que Saori regarde Hanako avec un air choqué. Très subtil mon ange. En même temps elle n’a pas tort, autant leur faire gagner du temps et puis de toute façon avec son sourire adorable, on ne peut pas imaginer une seconde qu’elle ait dit ça par méchanceté.

-         Bon je te laisse te débrouiller ! Tu n’as plus qu’à attendre que ça se remplisse et à lui retirer comme je t’ai dit à la fin. N’oublie pas de remplir avec lui la fiche de donneur.

-         Tu es sûre ? demande Saori un peu paniquée.

-         Mais oui j’ai entièrement confiance en toi, et puis Rinko n’est pas quelqu’un de douillet ou de peureux, dit-elle.

-         Oui ne vous inquiétez pas, même si vous faites une bêtise j’encaisserai, dit-il avec un clin d’œil.

-         Vous pouvez me tutoyer, glisse-t-elle l’air de rien.

Hanako sort de la pièce avec un petit sourire satisfait et lorsque je ferme la porte derrière nous, elle pouffe :

-         Saori va me tuer !

Je ris avec elle et nous partons.

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