L'histoire d'amour de Kakashi Hatake
Chapitre 49 : Direction la mission pour la coalition
3313 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 01/12/2024 07:17
( Attention, le chapitre précédant a été publié quelques minutes avant celui-là, ne le ratez pas si les chapitres matures vous intéressent)
Je grimpe dans le lit et je m’échoue à côté d’elle, je prends juste le temps de la tirer plus haut dans le lit pour que ses jambes ne soient pas par terre et de nous passer un drap dessus, avant de reprendre mon souffle tranquillement.
Quelques minutes plus tard, comme d’habitude, un grand sourire nait sur ses lèvres. J’adore nos conversations post-coïtale, elle est toujours très directe et euphorique, elle raconte souvent n’importe quoi. J’attends en la couvant tendrement des yeux ce qu’elle va bien pouvoir m’inventer aujourd’hui.
- J’ai vraiment trop de chance, pouffe-t-elle.
- C’est moi qui aie de la chance, réplique-je.
- Je te parle sérieusement Kakashi, je ne sais pas comment tu peux être aussi bon, dit-elle.
J’ai une pensée pour maitre Jiraya et ses précieux écrits. Je me redresse sur un bras pour pouvoir mieux observer son beau visage lorsqu’elle parle.
- Remarque, ça ne devrait pas m’étonner tu es toujours le meilleur partout, pouffe-t-elle encore.
- Souvent, c’est vrai, ris-je en embrassant son front.
- L’homme au sharingan, dit-elle en imitant une voix inquiétante.
Elle éclate de rire et je ris aussi de ses bêtises.
- Le grand ninja copieur ! continue-t-elle avec une grosse voix avant de rire encore.
- Tu es toujours cinglée après tes orgasmes, dis-je pour me moquer.
- Quand je pense que ta seule présence sur un champ de bataille inspire la peur, glousse-t-elle.
- Qu’est-ce que tu essaies de me dire là, dis-je en plissant les yeux et en pinçant doucement sa hanche.
- Oh je ne sais pas… Je crois que tu as raison, je suis un peu givrée. Je pense que je me sens terriblement chanceuse d’être celle qui connait cette part de toi. Quand j’ai commencé à te connaitre tu es passé de Kakashi Hatake à mon Kakashi, et quand je pense que tu es toujours le même homme qu’avant j’ai du mal à l’intégrer. Je me rappelle encore quand tu passais à l’hôpital et qu’on était toute en émoi, le grand Kakashi Hatake, l’un des prodiges de sa génération, vu à travers le monde comme l’un des plus grands ninjas…
- Givrée… oui il y a de ça… dis-je.
- Et regarde-moi maintenant ! Dans tes bras sans même être mariés ! pouffe-t-elle en remontant la couette sur son nez.
Lorsqu’elle prononce ces mots, j’ai une petite décharge d’adrénaline dans le corps. Je baisse le drap de son nez et je caresse amoureusement son visage de mon pouce. Devrais-je lui dire que j’ai envie de me marier avec elle ? Je l’imagine en mariée et mon cœur galope dans ma poitrine. Je sais que je finirai un jour ou l’autre par lui demander, je ne peux pas imaginer passer ma vie sans elle, et je suis absolument sûr de moi. J’aimerais qu’elle porte mon nom… Hanako Hatake… j’en ai des frissons rien que d’y penser. Je passe mon pouce sur sa lèvre doucement.
- A quoi penses-tu ? demande-t-elle.
- Au mariage, réponds-je toujours perdu dans mes pensées.
Elle devient rouge comme rarement je l’ai vu rougir et sa respiration se coupe. J’en retire mon pouce sous la surprise.
- Tout va bien ? demande-je.
- Euh oui…je m’attendais à tout sauf à ça, chuchote-t-elle avant de mordre ses lèvres.
- Oh… dis-je pensivement.
Je me demande à qui je pourrais demander conseil sur le mariage, sans doute à Minato senseï, mais je ne sais pas si j’oserais vraiment. De toute façon je n’oserais pas plus aller demander à quelqu’un d’autre. Je remarque qu’elle est toujours aussi rouge et que son cœur bat la chamade, me tirant une bonne fois pour toute de mes pensées. Je me redresse :
- Tu es sûre que ça va ? Tu veux un verre d’eau ?
- Oui je crois que je veux bien, dit-elle d’une petite voix étranglée.
En moins d’une seconde je suis en train de lui remplir un verre et elle se redresse, pressant le drap contre elle. Je l’entends qui commence à mieux respirer et je lui apporte le verre, inquiet.
- Tu as eu chaud ? demande-je.
- Oui, voilà ! Un coup de chaud, je …
- Tu veux que j’ouvre la fenêtre ? demande-je.
- Mais non ne t’inquiètes pas, ça va déjà mieux c’est juste que… tout ce… tout ce moment intime pfiou ! dit-elle rapidement.
Je la regarde, suspicieux et elle porte vite son verre à ses lèvres pour couper la conversation. Elle finit son verre et nous nous recouchons. Lorsque je pose ma main sur son ventre j’entends son cœur qui accélère à nouveau anormalement :
- Hanako ? demande-je franchement inquiet cette fois.
- Ce n’est rien, tu me fais de l’effet c’est tout, couine-t-elle.
Je fronce les sourcils et elle continue :
- Je vais me calmer je t’assure, ce n’est rien, c’est juste que tu me surprends toujours et j’ai du mal à gérer mes émotions.
- Mais qu’est-ce que j’ai fait ?
- Rien, je t’en prie arrête de te poser des questions, surtout ne va pas te torturer l’esprit ou t’inventer des suppositions ! Je t’en supplie Kakashi si tu m’aimes ne réfléchis pas trop à tout ça sinon tu risques vraiment de mal interpréter les choses.
Je fronce encore plus les sourcils, je n’y comprends rien.
- Hanako, je t’assure que je n’ai pas la moindre supposition de …
Elle saisit mon visage entre ses mains fébriles.
- Je sais mon amour, mais je te connais et si tu réfléchis à tout ça, tu vas finir par trouver ce que j’ai et je refuse que tu tires les mauvaises conclusions, je le refuse. Ça me briserait le cœur. Alors si tu m’aimes vraiment, je t’en prie, cesse de réfléchir à tout ça. C’est trop important.
Elle a l’air tellement inquiète et désespérée mais mon cœur manque un battement quand je l’entends m’appeler « mon amour » et la joie m’envahit, chassant mon inquiétude.
- Si je n’y réfléchis pas, tu iras mieux ?
- Oui ! Ça y est, regarde je suis remise, tout va bien, reviens dans le moment avec moi je t’en prie, dit-elle.
C’est vrai qu’elle a l’air remise, son cœur bat normalement et ses joues sont normales.
- Qu’est-ce que tu me fais encore ? râle-je.
- Rien, prends-moi dans tes bras.
Je la prends contre moi et je pose ma joue sur son front, son cœur n’accélère pas, je suis rassuré.
- Kakashi, tu sais que j’aimerais passer le reste de mes jours avec toi ? demande-t-elle alors.
- Maintenant je le sais, dis-je en l’embrassant doucement, heureux comme un paon.
Je quitte ses lèvres et j’ajoute :
- J’aimerais également passer le reste de mes jours avec toi, je ne crois pas te l’avoir déjà dit dans ces termes moi non plus.
Elle sourit et m’attire encore à elle. Je me prélasse dans son aura lumineuse et paisible. Un jour je demanderai à Hanako de m’épouser et si j’ai de la chance, elle acceptera et fera de moi l’homme le plus chanceux de cette terre.
*
J’ouvre un œil lorsque les premiers rayons du soleil pénètrent dans la pièce. Je vais être en retard au point de rendez-vous, je devrais y être maintenant, mais impossible de me lever avant. J’avais besoin de récupérer de l’énergie. Tant pis c’est moi le chef ils feront avec, je n’aurais qu’à leur dire que je faisais un point avec Minato.
J’admire la sublime créature qui dort allongée dans mon lit. Je passe mes doigts le long de son dos nu jusqu’au drap posé sur sa taille.
J’embrasse son épaule et je pars prendre une douche. Lorsque je sors, elle est levée et a passé mon haut noir de la veille, elle me tend mes clés auxquelles elle a accroché le petit porte-clé qu’elle m’a offert.
- Merci encore, dis-je en admirant son petit masque.
Elle me regarde, habillé et prêt à partir :
- Je ne peux pas te laisser y aller, dit-elle.
Elle se lève sur mon lit, faisant plus ou moins ma taille, et tend ses bras dans ma direction. Je la serre fort contre moi tandis qu’elle loge son nez dans mon cou et verrouille ses bras autour de ma nuque. Nous restons un petit moment ainsi à profiter l’un de l’autre. Lorsque je me recule, elle baisse mon masque et m’embrasse avec toute sa tristesse, puis elle pose son front contre le mien :
- Soit prudent, évite de te jeter devant des shurikens, dit-elle anxieuse.
J’embrasse son nez tendrement et je passe mon sac à dos. Elle m’accompagne à la porte.
- Je fermerai en partant, dit-elle en arborant fièrement sa clé.
Je caresse son visage une dernière fois :
- Je t’aime, murmure-je.
- Et moi je t’aime encore plus, répond-elle.
Tandis que je dévale les escaliers, je vide peu à peu mon esprit, je me concentre doucement mais surement sur la mission qui m’attend.
Lorsque j’arrive au point de ralliement avec une grosse demi-heure de retard, on ne me pose aucune question et nous partons rapidement pour notre destination.
*
Nous arrivons tard, il fait nuit depuis bien longtemps, ce qui était tout à fait prévu. Ça fait maintenant une bonne heure que nous courrons en territoire ennemi, nos kunaï à la main. Nous sommes silencieux comme des ombres et invisibles dans nos capes noires. Nous avons nos masques habituels mais en noir. A l’approche du lieu où les tentes ont été aperçues, nous ralentissons l’allure pour être sûrs de ne pas être vus. Mon sharingan est un atout majeur dans ce type de mission et mon équipe suit à la perfection chacun de mes gestes tandis que j’avance aisément grâce à ma bonne vue. J’aperçois une grande forme blanche entre les arbres, sans doute une tente et je m’accroupis, imité par les autres :
- Attention aux patrouilles, murmure-je tout bas.
Nous progressons doucement, presque au sol, en direction du flanc de la montagne. Nous cherchons pendant une bonne heure un lieu idéal pour nous installer, et notre patience paie. Nous finissons par trouver une faille cachée derrière un buisson, avec suffisamment de place, quelques mètres carrés, mais nous n’en espérions pas tant. Nous déposons nos sacs encombrants au fond puis nous effectuons un petit tour du périmètre autour de nous, il y a un très grand arbre, bien fourni, je me placerai sans doute dedans pour avoir une bonne vue sur le camp ennemi ainsi que sur le buisson marquant l’entrée de notre trou.
Nous décrétons rapidement les tours de garde, et je prends le premier avec Rinko. Il se place à l’entrée de la grotte pour protéger nos amis qui dorment et je me place dans mon arbre. Il a vu sur moi et moi sur lui, c’est parfait. Je m’installe contre le tronc et je me concentre sur ce que je vois.
Il n’y a pas deux grandes tentes mais trois. Soit pour avoir suffisamment de place soit pour signifier que nous sommes face au camp de trois pays. Je sors un carnet et je note mes observations et les réponses auxquelles je devrai répondre, notamment celle-ci. Autour des trois grandes s’étalent des dizaines de petites. Le campement est installé à découvert donc difficile d’accès pour nous, ils nous verront arriver. Il y a une rivière juste à côté des tentes, c’est bien, ça veut dire qu’ils ne se baladent pas dans les bois alentours pour boire ou se laver.
Je repère très peu de garde qui surveillent, ce qui peut signifier ou bien qu’ils ne sont pas très bon en sécurité, ou bien que le campement n’est pas un campement si important que ça. Il ne se passe rien pendant les quelques heures qui suivent jusqu’à ce que j’aperçoive une patrouille rentrer. Ils font des patrouilles de quatre ninjas et ils se dirigent sans hésitation dans l’une des grandes tente. Je compte trois minutes avant que quatre autres ninjas ne sortent de la tente et s’élancent dans les bois.
Ils ne sont pas stressés de laisser une fenêtre de tir aussi importante. Les quelques ninjas qui surveillent le campement étaient de l’autre côté à ce moment-là. J’aurais carrément eu le temps de m’infiltrer. Mes pieds me démangent, je pourrais déjà être en train de fouiner. Je note l’heure du changement de patrouille. Deux heures après même rengaine, l’échange est brouillon avec un laps de temps entre l’arrivée et le départ, peut-être se transmettent-ils des informations ? Ça me parait aberrant de ne pas être soucieux du détail à ce point. Cette fois les gardes du camp étaient de mon côté, ce qui signifie qu’il y avait une fenêtre de l’autre côté.
On dirait qu’ils font exprès, pourquoi ne sont-ils pas tous répartis à travers le camp. Je commence même à me demander s’ils ne nous ont pas déjà repéré et cherchent à nous faire venir quand j’aperçois deux gardes qui rigolent ensemble, dos à la forêt. Non, à priori soit ce sont des incapables soit ils ne s’attendent pas à une menace. En y réfléchissant c’est sans doute ça, ils nous attaquent sur notre territoire depuis des semaines, ils se sentent sans doute puissants et intouchables. Pourtant nous éliminons presque systématiquement les leurs, ils devraient quand même se poser des questions sur notre niveau. Je sens que Rinko me fixe et je me retourne : Asa et Hinari sont réveillés, c’est notre tour de dormir.
Je m’installe dans le duvet d’Asa, histoire d’éviter d’avoir à les changer deux fois par nuits, et je m’installe confortablement. Je prends mon précieux porte-clé que j’observe à la lueur de la lune, j’imagine ses yeux roses à travers les petits trous et je m’endors paisiblement.
*
Nous passons plus d’une semaine à ne rien faire de plus que les observer, nous notons méticuleusement tous les horaires de leurs gardes et patrouilles, la distribution des repas, tout y passe. Ils sont très bien organisés et très mal en même temps et je n’ai toujours pas mis le doigt sur le pourquoi mais il y a définitivement quelque chose qui me travaille.
Le temps commence à être long sans action et je décide qu’il est temps de me dégourdir les pattes, je connais suffisamment leur fonctionnement pour tenter une infiltration sans prendre trop de risques. Je saute de mon arbre pour rejoindre mes camarades, sachant pertinemment que nous sommes tranquilles, une patrouille frôle notre petit campement une seule fois par jour dans la matinée, et grâce à notre buisson notre abri est indétectable.
- Dans la soirée, j’entre sur le camp, dis-je en m’installant par terre pour manger une ration de terrain avec eux.
- Tu es sûr ? s’inquiète Hinari.
- Hinari, il fait ça tout le temps, il sait faire, répond Asa à ma place.
- Tu devrais dormir cet après-midi Kakashi, on ne sait pas à quelle heure de la nuit tu auras une fenêtre pour revenir ici, dit doucement Hinari.
- Tu as raison.
Je finis de manger et je m’installe, elle reste à côté de moi :
- Je te surveille, tu peux dormir paisiblement, dit-elle gentiment.
- Merci.
Je me tourne dos à l’entrée lumineuse de notre faille et je me laisse glisser peu à peu dans le sommeil.