L'histoire d'amour de Kakashi Hatake
La conversation en italique a eu lieu dans le chapitre précédent, mais je la remets ici pour ceux qui ne lisent pas les chapitres MA afin qu’ils ne ratent pas les premiers « Je t’aime »
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Nous avons peu dormi durant notre nuit de retrouvailles, nous ouvrons définitivement les yeux au début de l’après-midi. Dès mon réveil, je me repasse notre conversation intime du milieu de la nuit.
Elle se tortille dans mes bras pour me faire face, et je plonge mon regard dans ses grands yeux. Elle a les plus beaux yeux que je n’ai jamais vu, c’est un si beau rose, plutôt sombre mais vif, intense. Comment puis-je l’aimer à ce point.
- Tu es parfaite, dis-je.
- Qu’est-ce que tu as ce soir sérieusement, dit-elle en riant.
- J’ai perdu tellement de temps, j’ai déjà passé ma vie à t’attendre et maintenant que tu es là je perds des semaines à ne pas te serrer contre moi, dis-je.
Ses yeux s’agrandissent sous la surprise et elle se fend d’un sourire lumineux.
- Tu es toute ma vie, dis-je.
Je l’embrasse puis sème des baisers le long de sa mâchoire tandis qu’elle sourit toujours.
- Tu es mon amour … continue-je en continuant de la couvrir de mes lèvres.
- Kakashi… commence-t-elle.
Je la coupe en l’embrassant, sentant son cœur qui accélère à une vitesse ahurissante et son émotion l’envahir, j’ai pris cette voie et je veux finir, j’ajoute :
- Je t’aime.
Une larme de bonheur roule sur sa joue et elle murmure :
- Je t’aime aussi Kakashi.
Je ne pensais pas que nous pouvions passer autant de temps à faire l’amour en une nuit. Une foule de blagues obscènes à ce sujet m’ouvrent enfin les portes de leurs compréhensions.
Personne n’est venu nous déranger ce matin quand nous ne nous sommes pas présentés au laboratoire et j’apprécie. Elle s’étire paresseusement :
- Et si on passait toute la journée au lit ? dit-elle rieuse en se redressant.
Je l’attrape par les épaules et la plaque contre moi en une fraction de seconde, la faisant crier de surprise :
- C’est une idée… murmure-je séducteur contre ses lèvres.
Elle rit et se tortille entre mes bras. Ses yeux sont remplis d’amour, ils le sont depuis longtemps mais j’ai maintenant l’honneur d’avoir un mot à mettre sur ses regards.
Je la chatouille et elle se tortille de plus belle. Je passe ma main sur son ventre et je me rappelle ce que j’ai cru voir hier soir pendant nos folies, une sorte de mirage quasi invisible. Je me redresse pour aller l’inspecter ce qui la fait rire.
- Mais qu’est-ce que tu inventes encore ? rit-elle.
- J’ai cru voir quelque chose cette nuit, dis-je.
- Il faut dire que tu n’avais pas les idées particulièrement claires cette nuit, susurre-t-elle.
Elle caresse ma joue du bout de ses doigts tandis que je suis toujours penché sur son ventre. Je ne réponds pas et scrute sa peau, ce qui ne lui plaît pas beaucoup.
- Je ne parlais pas d’analyser mon ventre quand je t’ai demandé de passer la journée au lit, dit-elle agacé.
- Je suis désolé, c’est cette histoire de sceau d’Orochimaru qui m’est revenu en tête. Je veux juste être sûr.
Je ferme mon œil noir pour me concentrer sur ma vision avec le sharingan, évitant tout biais et je l’aperçois à nouveau sous certains angles. On dirait des marques sous forme de mirage très léger, vacillantes, imperceptibles à l’œil classique, déjà pratiquement invisibles au sharingan. Je me recouche dans le lit en réfléchissant à cent à l’heure. Un sceau ? Je n’ai jamais vu un sceau pareil, je n’ai jamais entendu parler de sceau invisible.
- Qu’est-ce que tu as vu ? demande-t-elle inquiète de ma réaction.
- C’est impossible à décrire, mais tu as définitivement quelque chose sur le ventre.
Elle s’agite subitement pour regarder son ventre sous toutes les coutures. J’arrête ses mains :
- Ce n’est rien, arrête de paniquer, dis-je en riant.
- Mais qu’est-ce que c’est ! s’écrie-t-elle.
- Aucune idée, jamais entendu parler d’un truc pareil. Mais je pense qu’on est au meilleur endroit pour le découvrir, on en parlera à Orochimaru, dis-je calmement.
Elle se détend un peu et je pose une main protectrice sur son ventre.
- Viens contre moi, lui dis-je.
Elle vient se caler dans mes bras et je pose mon front contre le sien.
- Arrête de t’inquiéter, au pire ce n’est qu’un sceau.
- Oui… répond-elle d’une petite voix préoccupée.
Je la connais et je sais ce qui lui fera oublier cette histoire.
- Hanako ?
- Oui, murmure-t-elle perdue dans ses pensées.
- Je t’aime.
Ses yeux s’allument de leur éclat le plus joyeux et elle m’embrasse fougueusement, m’écrasant contre elle.
*
Nous finissons par sortir de la chambre pour nous doucher en milieu d’après-midi, et décidons de passer le reste de la journée dehors afin de respirer un peu l’air frais. Nous nous installons sous un arbre pour lire ensemble. Elle est allongée la tête sur ma cuisse et je suis appuyé contre le tronc toujours absorbé par mes déchiffrages. Lorsque la nuit tombe nous rejoignons le laboratoire.
- Hé bien, on ne vous attendait plus, dit Kabuto sans relever la tête de son microscope à notre approche.
- J’ai raté l’entrainement … commence-t-elle à l’intention d’Orochimaru mais il balaie sa phrase d’un revers de main.
- Observe plutôt les insectes que Kabuto étudie, nous avons découvert qu’ils sont attirés par la chakra, ça peut se révéler utile même si je ne sais pas encore comment.
Elle obéit docilement et je m’approche d’Orochimaru toujours penché sur un gros grimoire. Je ne sais pas comment aborder le sujet après lui avoir assuré qu’elle n’avait rien, de plus cela revient à insinuer que je l’ai mieux regardé et ça me met mal à l’aise. Je ne sais même plus si je le considère comme l’un de mes pires ennemis ou comme le maitre d’Hanako.
Il lève le nez et me regarde avec lassitude. Il sait que je ne lui tourne pas autour par plaisir.
- Elle a quelque chose. Sur le ventre, dis-je simplement.
- Je croyais qu’elle n’avait rien, dit-il avec une pointe d’agacement en claquant son gros livre.
- Oui et bien elle a quelque chose.
- Je l’avais pourtant bien dit, ninja copieur, tu ne crois pas que tu aurais pu vérifier avant, siffle-t-il un peu en colère.
Je me tais même si j’ai bien envie de lui dire que sa présence malsaine est bien la seule raison qui fait que je n’ai pas pu vérifier avant. Il se lève et prépare la table en pierre du centre de la pièce, recouverte de livres depuis des mois. Hanako vient s’y installer docilement et relève son haut. Son ventre est constellé de petites marques rouge après notre nuit et je rougis. Orochimaru lève un sourcil en me regardant d’un air toujours agacé :
- Hé bien il aura fallu que tu y regardes de plus près que je ne le pensais pour remarquer quelque chose, me critique-t-il.
- Ça ressemble à un sceau mais pratiquement invisible, je n’ai jamais entendu parler d’une telle chose, dis-je.
- Tu n’as pas entendu parler de grand-chose à mon échelle, il y a des milliers de techniques dans ce bas monde et ce n’est sûrement pas à Konoha qu’on entend parler de toutes, dit-il simplement.
Il ferme les yeux et effectue toutes sortes de mudra compliqués pendant un certain temps, quand finalement apparaît sur le ventre d’Hanako un sceau bien visible. Je me force à ne pas faire un bond en arrière pour ne pas l’inquiéter. Même Orochimaru reste sans voix.
- Donc elle n’est pas née avec ? demande-je.
- A priori non…répond Orochimaru.
- On a scellé ce chakra en moi ? Mais quand ? Je n’en ai aucun souvenir, dit-elle.
- Si j’en crois mon expérience des sceaux et le passé de tes parents, je serais tenté de te répondre à ta naissance ma chère, dit Orochimaru.
Il se met à faire les cents pas en fixant le sol. Elle se redresse et observe la marque noire sur son ventre.
- Pourquoi ne la voyait-on pas ? me demande-t-elle.
- Elle avait subi une technique poussée de dissimulation, j’ai pris du temps à l’annuler, répond Orochimaru.
Il continue de marcher en se parlant plus à lui-même qu’à nous :
- C’est très inquiétant… vraiment très inquiétant… si qui que ce soit aperçoit ce sceau en connaissant ses capacités il risquerait de vouloir lui prendre et la tuerait en le faisant…
J’ai presque envie de rire de l’ironie de ce qu’il vient de dire, sachant qu’il veut lui-même récupérer ce chakra à l’origine.
- Il faut absolument qu’on le dissimule à nouveau, il n’y a pas d’autre possibilité, ce sceau doit rester entre nous. Il n’y a que moi qui m’emparerait en temps voulu de cette force. Ça risque de me prendre au moins la nuit pour maitriser la technique de dissimulation à laquelle je pense...
Nous repartons dans notre chambre et elle relève tout de suite son haut pour aller s’observer dans le petit miroir cassé que nous avons trouvé. Ça me fait tout drôle de la voir avec un sceau qu’elle n’a jamais eu apparent. Elle s’observe en fronçant les sourcils. Je viens me caler contre son dos, mon visage contre son cou.
- Ne regarde pas ça, c’est affreux, dit-elle en mettant ses mains devant.
- Mais non… ça ne te va pas si mal, dis-je contre elle.
Elle enlève timidement ses mains de son ventre.
- Tu crois… dit-elle hésitante.
- Mais oui…ça te donne même un petit côté sexy, murmure-je au creux de son oreille.
Elle rit et tourne son visage vers moi :
- Qu’est-ce que je ferais sans toi ? demande-t-elle en baissant doucement mon masque.
- Moins de folies de ton corps.
Elle rit tandis que je la soulève et l’entraîne avec moi.
*
Le lendemain nous sommes tous autour de la table en pierre tandis qu’Orochimaru se concentre. Il fait plusieurs tentatives toutes aussi compliquées les unes que les autres et finit par réussir sa dissimulation. Si je ne le détestais pas je le féliciterais sans doute.
Avoir appris que ce qu’il y a en elle n’était pas héréditaire a tout de même relancé la curiosité d’Orochimaru qui a immédiatement voulu fusionner avec Hanako afin de voir s’ils pouvaient découvrir d’autres choses à l’intérieur d’elle.
Naruto m’a déjà raconté ses conversations avec Kurama en son for intérieur et je ne trouve pas l’idée d’essayer stupide, en revanche, ils ont prévu d’en profiter pour tenter de faire passer plus de chakra en elle et je m’y suis farouchement opposé mais personne ne m’a écouté. Maintenant que je sais qu’il s’agit d’un sceau, ma pire crainte est qu’ils le brisent, ce qui entrainerait peut-être la mort d’Hanako selon la puissance de ce qu’elle renferme. Ils m’ont assuré que c’était la dernière fois qu’ils faisaient cela mais que l’occasion était trop belle pour la laisser passer.
Comme la dernière fois, ils s’écroulent de fatigue après leur expérience et Hanako dort jusqu’au lendemain matin à poings fermés. Lorsqu’elle se réveille elle ne sent rien de différent si ce n’est forcément une beaucoup plus grande quantité de chakra et donc plus de puissance.
Ce n’est que l’après-midi que nous découvrons une nouveauté lors de leur entraînement de sabre quotidien, alors qu’Orochimaru l’attaque plus rapidement et vicieusement que d’habitude, nos mâchoires se décrochent lorsque sa lame au complet ainsi que ses mains s’illuminent de chakra rose flamboyant.
Je n’imagine même pas la létalité de ses coups avec ce chakra puissant. Même Orochimaru préfère arrêter le combat que risquer de se faire blesser, alors qu’elle n’a pourtant encore jamais réussi à le toucher lors de leurs entraînements. Il propose de trouver des cobayes pour expérimenter tout ça, ce qu’elle refuse avant de lui faire la leçon sur l’importance d’une vie humaine.
Pendant les dernières heures de l’après-midi, il l’aide à manipuler ce chakra, le faire apparaitre et disparaitre à volonté, sur ses mains, sur sa lame, sur les deux en même temps, mais aussi sur ses kunaï. Je la regarde avec les yeux de l’amour et de la fierté. Soudain Orochimaru s’approche de moi :
- Que dirais-tu d’un combat au sabre ?
- C’est une plaisanterie ? demande-je.
- Aurais-tu peur que je ne te tue ? ricane-t-il.
J’hausse un sourcil.
- J’aimerais connaitre ton niveau, dit-il.
- Nous nous sommes déjà battus.
- Je sais bien, mais j’aimerais vérifier quelque chose. Un combat sans technique, simplement nos lames. Sinon tu n’as aucune chance face à moi.
Je lève les yeux au ciel, m’empare de la lame d’Hanako et effectue quelques mouvements pour chauffer mes muscles. Ça fait si longtemps que je n’ai pas eu de vrai combat que je suis tout excité.
- Enlève ton bandeau, dit-il simplement.
- Tu n’as aucune chance si je l’enlève, fanfaronne-je.
- C’est bien ce que j’espère.
Je découvre mon sharingan et je m’élance contre lui. Dans un premier temps, j’analyse sa façon de se battre, il se débrouille évidemment très bien mais j’estime rapidement être meilleur que lui en combat de lame pure. Il s’abrite trop derrière toutes ses puissantes techniques sans doute, et puis je possède mon sharingan c’est vrai que c’est un avantage énorme. Je vois venir chacun de ses coups comme au ralenti et je détecte tous ses schémas de combat. L’affrontement est très rapide, en quelques minutes, je pose ma lame sur sa gorge. Je suis tenté une seconde de le tuer mais je me reprends tandis qu’il ricane. Hanako m’applaudit, toute fière.
- Vous ne devez pas être beaucoup en ce bas monde à posséder un sharingan et maîtriser l’art du sabre à ce point. Je n’en connais que deux pour être précis. J’aimerais beaucoup qu’Hanako t’affronte maintenant que j’ai vérifié ton niveau qui est, je le reconnais, excellent.
Je n’ai pas encore accepté qu’elle vole déjà le sabre d’Orochimaru et se place face à moi avec un grand sourire, m’attaquant directement. Je pare sans problème tous les coups qu’elle tente de m’asséner et elle redouble de vitesse. Elle est devenue très bonne et c’est un plaisir de le constater par moi-même. Je tente une attaque basique qu’elle arrête facilement. Je tente une deuxième puis une troisième, elle arrête tout fluidement. Je complique mes attaques et elle réagit au quart de tour.
Je n’en crois pas mes yeux et je me laisse aller à des techniques plus vicieuses. Nos lames ricochent l’une contre l’autre à une vitesse folle, et j’ai beau lui délivrer certaines de mes attaques les plus rapides et les plus pointues, je n’arrive pas à percer sa défense. Notre combat parait sans issu, elle ne peut pas me toucher car je suis trop rapide et je ne peux pas la toucher parce qu’elle me voit venir dans son esprit. Je suis presque perturbé par le fait de ne pas réussir à la vaincre même en livrant toute mon expertise. Je n’avais pas encore expérimenté sa faculté de se battre en prédisant les coups de son adversaire et c’est impressionnant.
- Frustrant n’est-ce pas ? ricane Orochimaru.
- Surprenant, le corrige-je en tentant encore un coup bas contre elle.
- Ma petite Hanako, je crois que je n’ai plus grand-chose à craindre pour ta sécurité au combat, dit-il d’une voix étrange.
Il la regarde pensivement et ajoute :
- Je pense qu’entre tes progrès et la protection du ninja copieur, je n’ai plus à m’en faire pour toi. Enfin, quand tu m’auras rendu un parchemin de bonne qualité sur les antidotes de poisons rares évidemment.